FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Titenam le 08 septembre 2016 à 07:19:51
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...pour continuer sans lui. Mon namoureux à été tué cet été... dans un accident de moto.
Cela fait un mois et un jour.
Chaque matin je me lève avec la même angoisse... chaque soir j'attends le moment ou je vais pouvoir enfin fermer mes yeux et oublier la douleur, la peur, l'angoisse , le manque...
J'ai bientôt 44 ans, lui en avait 42...nous avons une petite fille de 3 ans et demi et nos enfants respectif 2 garçons (15 et 12) pour moi et une fille de 13 ans pour lui.... C e soir là nous étions juste 2 voitures derrière lui....nous n'avons pas vu l'impact mais nous sommes arrivés sur l'accident dans les 30 secondes qui ont suivit... quand je l'ai vu allongé au sol... et que j'ai courru...que j'ai vu qu'il ne se relevait pas... je crois que j'ai compris... je voulais le prendre dans mes bras, mais je savais qu'il ne fallait pas que je risque plus... j'aurais du!!!je me suis penché sur lui et je l'ai supplié de rester, en vain...il était déjà partit...
J'ai cette image de lui, allongé au sol... il est comme endormi...son corps est intact.
Depuis j'ai cette sensation que toute ma vie est morte ce jour là...sur cette route... je vis tous les jours, je fais, mais je ne vis pas... Tout me semble insurmontable... et je me bats (pour ma fille) pour rester en vie... dès que ça devient compliqué je veux tout lacher... partir moi aussi, fermer mes yeux et sortir de ce cauchemar qui recommence chaque jour...qui est toujours de plus en plus dur, plus en plus fort, plus en plus insupportable... Je ne veux pas vivre sans lui, je ne peux tout simplement pas !!!
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Titenam,
J'ai pris ton récit en pleine figure. J'ai eu la chair de poule. Que je comprends !
Ce matin, je venais sur le site pour lire les réponses au message que j'ai laissé hier pour la première fois. Et je suis tombée sur ton très émouvant témoignage et cette insupportable douleur que tu ressens. Ce fut un choc ! Mon Dieu que de douleurs partagées sur ce forum.
Tu as bien fait de l'écrire. Les personnes, ici, comprennent tellement au delà des mots. Les mots nous servent à décrire une telle douleur incommensurable, qu'il faut qu'ils soient réceptionnés par des endeuillés pour accueillir l'ampleur des dégâts. C'est ce que je ressens aujourd'hui et je reçois ta douleur. Je pense à toi.
Parler, parler, il le faut. On en a besoins !
Tendrement
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titenam
triste bienvenue
il te faut de l'aide tu es au tout début du deuil la phase totalement insupportable où on frise la folie ...
lis ici
mais tu es en choc il te faut voir pour l'aide "technique" par exemple avec un psy de l'EMDR ou hypnose/choc afin que les autres phases de deuil puissent venir ensuite
vois
dans
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/en-guise-de-table-des-matieres/
tu trouveras un lien : outils
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/boite-a-outils/msg55656/#msg55656
et dedans
le lien vers EMDR.
c'est bien de sentir que tu te bats pour les enfants c'est une ancre pour traverser la survie
tendresse
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Bonjour,
je me présente également, je suis veuve de 41 ans depuis le 06 juillet dernier et maman de 3 enfants (16,13 et 6 ans). Mon mari est décédé lors de sa 1ère journée de travail à la cueille des melons suite à une infarctus.
C'est arrivé à 12h en viron, il ont tenté de le rénaimer poendant 45 mlinutes en vain.
Le médecin du SAMU nous a téléphoné avec le portable de Willy, mon époux, vers 13h45. Nous avions passé la matinée sur SAUMUR
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Bonjour,
je me présente également, je suis veuve de 41 ans depuis le 06 juillet dernier et maman de 3 enfants (16,13 et 6 ans). Mon mari est décédé lors de sa 1ère journée de travail à la cueille des melons suite à une infarctus.
C'est arrivé à 12h environ, il ont tenté de le réanimer pendant 45 minutes, en vain.
Le médecin du SAMU nous a téléphoné avec le portable de Willy, mon époux, vers 13h45. Nous avions passé la matinée sur SAUMUR pour le stage de natation de mon fils et fait les magasins avec ma grande pour le début des soldes. ma deuxième fille était chez sa tante pour quelques jours. Quand nous sommes rentrés chez nous pour déjeuner, le téléphone fixe a sonné, il indiquait "Willy" donc j'ai mis le haut parleur et tendu le combiné à ma fille qui se mettait à table (nous étions séparés depuis octobre 2015 à cause de son addiction à l'alcool + violences). On était en bon terme mais instinctivement, ses enfants d'abord, j'ai passé le téléphone à ma fille et avec le haut parleur, entendu de suite que ce n'était pas son père !
Le dr s'est présenté et m'a demandé qui j'étais pour Mr ......Willy. je lui ai répondu "nous sommes séparés mais je suis encore sa femme, pourquoi ? ". Et là le monde s'écroule .................
Il m'annonce que Willy a fait un malaise dans le champ de melons et qu'ils font le maximum depuis 45 minutes en vain !
Je ne comprends plus rien ! Je lui demande, bêtement après coup, "vous êtes sûr que c'est lui ?". Forcément vu qu'il m'appelle avec son portable !!
Il me dit qu'il continue pendant un 1/4 d'heure mais qu'il est très pessimiste, sans me dire réellement le mot "décès", je lui demande alors pessimiste de quoi. je suis déboussolée et perdue, la tête en vrac. ma grande me regarde et comprends qu'un drame se passe mais je ne sais quoi lui dire et attend cet interminable quart d'heure, dans l'angoisse. Mon fils de 6 ans regarde la TV, on ne lui dit rien, on est perdu. Mon père doit venir le prendre pour passer l'après-midi chez eux avec mon neveu. j'appelle donc papa en catastrophe afin qu'il vienne au plus vite, je ne peux rien dire à mon fils pour le moment !!
Et au bout du fameux quart d'heure, on me rappelle et on me dit que c'est fini. je réponds "mais je fais quoi moi, maintenant ?", il me répond "vous faites votre deuil. ". Ce fût à moi d'annoncer, seule, la nouvelle à ma belle-soeur chez qui était ma fille, ensuite aux parents de Willy. Après réflexion, je ne sais pas comment j'ai réussi à faire cela, mais dans ces cas-là on fonce sans réfléchir, on n'a pas le temps.
je n'ai pas été autorisée à aller le voir au bout du champ, où son corps est resté plusieurs heures dans l'attente de l'ambulance qui devait l'emmener pour une autopsie sur ANGERS. Il est revenu le lendemain après-midi aux pompes funèbres. je n'ai annoncé le drame à mon titi que le lendemain en soirée.
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Même si les circonstances de vie : séparés à cause de son addiction et ses violences font que ton deuil ne ressemble pas aux circonstances de pas mal de messages ici
il montre que le choc d'une mort brutale d'un proche est terrible.
Te voilà entièrement seule pour élever vos 3 enfants
et avec un deuil à faire d'une personne qui a sans doute beaucoup compté pour toi
créé sans doute beaucoup de soucis jusqu'à la séparation
ce ne sera pas simple à vivre pour toi car tu vas vivre paradoxes et contradictions émotionnelles
tu vas accompagner dans la vie 3 enfants qui devront vivre sans la présence de leur père et cela te demandera beaucoup d'énergie que je te souhaite pour eux et toi.
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Merci pour vos messages... non pas que cela soit rassurant, mais comme dit plus haut, on a la sensation d'être comprise dans sa souffrance... J'aie lu un peu les divers discussions ... je cherche des réponses... des solutions... Je sais maintenant qu'elles ne viendront pas tout de suite.
A l'heure d'aujourd'hui, c'est à lui que j'en veux le plus...non pas que je pense qu'il soit responsable de sa mort...mais parce qu'il est partit sans moi!! et que moi je dois me battre en son nom, au nom de ma fille... Moi je n'existe plus mais je dois continuer pour ceux qui vivent et pour celui qui n'est plus... Alors que moi, je n'ai plus envie de rien, pas envie de me battre , pas envie de continuer....juste me laisser aller...fermer les yeux... oublier... partir... je ne sais même pas si ce serait pour le rejoindre...je ne crois plus en rien... parler a des photos, a des t-shirt que je replie et que je range, toucher un bout de tissus...tous ces gestes qui j'espère m'apaiseront me mettent dans une colère noire... je fais fasse au néant, au vide, au plus rien.... et rien rien rien ne me donne de force....je m'épuise a survivre parce qu'il le faut au regards des autres pour ma fille , pour lui, pour eux... alors que je ne veux que partir moi aussi...
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... et chaque matin est un éternel recommencement...
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Pensée pourp
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Oui,chaque matin cette douleur,de plus en plus forte...
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Lire, écouter des témoignages, des musiques, merci à quigan pour tout ces liens cela fait un bien fou.
Viens de regarder un documentaire ''seul du jours au lendemain ''et je me dit que oui peut-être il y a une lumière au bout de ce terrible chemin.....je l attends, je veux y croire...
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je voudrais tellement que ça s'arrête... j'ai l'impression d'être enfermé dans une boite dont aucune sortie n'est possible... je me cogne a chaque mur...je cherche un souffle une respiration...quelques chose qui peut me donner envie de continuer a vivre...et je ne trouve rien... rien d'autre que mon chagrin, ma souffrance, ma frustration, ma colère.... je veux qu'il me serre dans ses bras, qu'il me dise qu'il est là, que je peux m'appuyer sur lui... Tous les matins , seule, je me pose la question... partir ou rester...toute la journée je me bats avec moi-même pour me convaincre qu'il faut continuer... Mais je n'y crois pas...j'arrive au bout de mes forces... vivre sans lui n'a plus aucun interêt...vivre sans lui c'est invivable...
J'ai perdue ma mère il y a 6 ans...elle était tout pour moi... Mon namoureux est entré dans ma vie a ce moment là... et je pense que j'ai pu traverser ce deuil là parce qu'il était là... maintenant je me retrouve toute seule...définitivement seule face a l'absence des deux êtres les plus importants de ma vie... Comment fait on pour parler de l'absent a l'absente...si ce n'est les rejoindre...et je sais que la souffrance s'arrêtera...
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Je pleure aussi.
Heurtée.
Mal. j'ai mal aussi.
J'écris des mots et les efface aussitôt.
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ces épreuves sont impitoyables.
Bien des pensées.
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Bonjours Titenam. J'espère qu'en dépit de cette immense souffrance que nous connaissons tous, ça te fait un tans soit peu de bien de t'ouvrir à nous.
Ton récit m'a bouleversée. On peux ressentir ta souffrance dans tes paroles. Tu es au tout début de ton deuil, tu as passé le cap du premier mois et c'est justement le plus douloureux. Les premiers jours, et même premières semaines, on est encore en état de choc, on sais parfaitement bien que l'autre est parti pour toujours, et le déchirement est à la limite du supportable, mais ppassé le premier mois, on réalise enfin pleinement ce que signifie toute cette vie sans lui, parce-qu'on a commencé à l'expèrimenter :'( le contre-coup est, d'une certaine façon, pire que le choc initial. Il faut du temps pour que l'intensité de la douleur reflue.
Mon compagnon est mort le 2 mai 2015 de manière accidentelle aussi, suite à une chute dans ses escaliers; lui n'est pas mort sur le coup mais après avoir été dans le coma-en état de mort cérébrale à ce que j'ai compris-depuis le 23 avril 2015 au soir. Il n'y a pas eu de transition entre le moment où je lui ai dis au revoir, ce soir-là, avant de regagner mon appartement officiel-où j'allais dormir une nuit par semaine-en bonne santé, heureux et amoureux, plein de vie, avec un rayon de soleil qui jouait dans es cheveux, et celui où, le lendemain matin, mise au courant, je l'ai vu dans ce coma profond, entouré d'appareils qui clignottaient et le maintenaient en vie, un tuyeau emergeant de sa bouche pour lui permettre de respirer...je n'arrivais pas à réaliser, c'était tellement inimaginable que je ne voulais pas croire qu'il n'y avait pas grand chose à faire, d'autant plus que son apparence physique n'avait absolument pas changé et qu'il avait l'air de dormir paisblement, malgrès les appareils...
Pour toi ça a dû être pire encore parce-que tu as assisté à sa mort, et qu'il n'y a même pas eu ce qui a malgrès tout été, pour moi, une transition, où j'ai pus le toucher, lui parler (j'ai même vu ses paupières frémir), lui dire à quel point je l'aimais. Je n'ose même pas imaginer ce que ça a dû être.
Avec le temps j'espère que tu pourras trouver un peu-et plus tard encore davantage-de réconfort dans la certitude qu'il n'a pas souffert, qu'il est parti en plein bonheur, après avoir connu le véritable amour, c'est très loin d'être le cas de tout le monde. C'est traumatisant et tragique pour ceux qui restent, mais c'est un fait :( :)
Je peux te dire par expèrience que petit à petit, insensiblement, le côté insoutenable de la douleur laisse place à une douce nostalgie. èmaillée de merveilleux souvenirs, qui finissent même par provoquer davantage de joie que de douleur. Ca ne veux pas dire qu'on "oublie", mais qu'on accepte cette absence, même si le manque sera, je pense, toujours là. La mort n'arrête pas l'amour, mais il est possible de vivre de manière plus sereine, un beau jour.
Le chemin est long et semé d'embûches, tu t'en doute bien; tout ce que l'on peux faire durant cette phase si difficile est de ne pas refouler la douleur, ne pas tenter de brûler les étapes, continuer à vivre-ou à exister?-jour après jour, s'entourer des bonnes personnes, èviter les autres, vivre parce-que c'est ce qu'ils auraient voulu, et ce que nous aurions voulu pour eux si la situation avait été inversée. C'est peut-être la plus belle façon d'honorer leur mémoire.
De tout cœur avec toi :( :) :-*
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merci Stana pour ton message, c'est comme si tu lisais a travers moi... comme toutes et tous ici d'ailleurs.
Comme chaque matin je le cherche... il se levait toujours avant moi...alors tous les matins je crois que je vais le voir au détour d'une porte...j'entends ses petits mots doux du matin... Je pleure...comme tous les matins quand je reçois le coup de poing en plein coeur...et là toutes mes angoisses reviennent multiplié par 10, par 100, Par 1000.
J'angoisse de ce week end qui arrive car je tourne en rond et mon cerveau va être mis à mal...je n'ai envie de rien , ni de personne... juste me rendormir, je voudrais qu'il puisse venir me voir dans ces moments là... ce serait comme un inversement...il vivrait dans mes rêves et les jours deviendraient des nuits...ou il ne serait pas là... je me sens tellement mal...je voudrais qu'il me parle, qu'il me fasse signe, un vrai ...pas juste une fugace impression de quelque chose que notre cerveau imagine...
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Bonjour Titenam,
vivre sans LUI est la plus cruelle des leçons de la vie, aussi tu entendras souvent ici, "un jour après l'autre" , "un pas après l'autre"... patience... patience ... même si c'est impensable ... un certain apaisement arrive ..
Le premier mois a été pour moi une tempête d'émotions, que je libérais surtout quand 'étais seule, dans la voiture, dans mon lit... un flot de larmes ...
Je réalise maintenant que presque 20 mois après, la tristesse , la nostalgie,le manque sont toujours là ... mais que je n'éclate plus en sanglots comme avant, mais que je pense continuellement à Marc, avec une bouffée de douceur et d'amour, j'espère que tu vivras cela.
tendrement loma
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Je l'espère aussi....
Il me manque tellement.... Ce silence est tellement lourd à porter....
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ce qui est insupportable, c'est cette attente... On sait, mais on attends quand même... Je dors de plus en plus mal, malgré les cachets...qui ne font sans doute plus effet... en même temps j'espère ces rêves... je sais que ce sera le seul endroit ou je pourrais le retrouver...
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Et finalement de parler seule...
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Ce matin est semblable a tous les autres depuis ce 7 Aout 2016… un matin d’angoisse, de peur, de doute… J’ai ouvert mes yeux, la nuit ayant fait son œuvre…me permettre l’oubli. Je sais que la journée va être longue, je sais qu’il va falloir que je me motive de nouveau, que je trouve, un sens a cette nouvelle journée pour que je puisse tenir jusqu’au soir…Je me lève doucement, pour ne pas réveiller notre fille. J’ai gardé les mêmes gestes de nos matins…je part à la machine a café… tu n’es pas là. Je prends mon café et je file au fond … tu n’y es pas non plus… Il y a les photos de toi que j’ai accroché au mur, Toi et ton sourire…Je pleure… je n’aurais plus ce baiser du matin… ce « tu as bien dormi ma Nam ? »… Je ne pourrais pas me blottir dans tes bras ce matin… pourtant le temps se rafraichit…
Mon corps est endolori par tout ce manque… Je sais que le temps va atténuer la douleur…et pourtant j’ai peur de ce temps… peur de perdre mes souvenirs… mes sensations… mes émotions… de tout ce qui construisait le NOUS…Partager des souvenirs de moment passé pour les faire exister encore c’est possible…mais partager le nous ! Le Toi et Moi… c’est impossible… Je sais que cette douleur au fond de moi correspond à ce que ton absence m’oblige à faire… reprendre possession de mon corps, de mon cœur… Il n’y a qu’a ce prix que je pourrais de nouveau exister. Nous n’avons pas pu résister a ce que nos corps ont cherché lorsque nous nous sommes rencontrés… et pourtant, nous savions tous les deux que ça allait provoquer de la colère, de la rancœur autour de nous… Mais notre nous était bien plus fort… Les fondements d’un couple ne sont pas basés sur la possession, d’une maison, d’enfants et de travail… tout ça je sais que j’arriverais à gérer, à trouver des solutions…
Mais mon manque de toi… Mon moi sans toi… ça je ne sais pas…
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Bonjour Titenam,
ne crains pas d'oublier tes souvenirs, une photo, une odeur, une chanson , tout se réactive ...
A moment donné, j'étais triste de ne pas me souvenir du son de sa voix, et j'ai retrouvé quelques courtes vidéos, sur mon téléphone, un véritable trésor pour moi!
J'adore une pensée de Maya Angelou, une poétesse, écrivaine, actrice et militante afro-américaine : "J'ai appris que les gens vont oublier ce que vous avez dit, ce que vous avez fait, mais qu'ils n'oublieront pas comment vous les avez fait se sentir."
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…et pourtant j’ai peur de ce temps… peur de perdre mes souvenirs… mes sensations… mes émotions… de tout ce qui construisait le NOUS…Partager des souvenirs de moment passé pour les faire exister encore c’est possible…mais partager le nous ! Le Toi et Moi… c’est impossible…
Titenam,
c'est normal que tu es peur mais je peux te garantir que tout est en toi à jamais. Quant la douleur sera moins forte avec le temps, tu t’apercevras qu'il vit en toi, tu partageras toujours avec lui mais d'une autre façon, c'est ton trésor, ta richesse qui te donnera la force de vivre. Je sais que mes mots sont illusoires dans ton instant présent et d'aucun réconfort face à la douleur de son absence mais je suis sûr d'une chose tu es ce que tu es grâce à lui et cela c'est ta richesse qui ne s’achète pas.
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Ne perdez pas courage......l'éclaircie semble loin et impossible, et pourtant on se relève...oui oui !
Ca prend du temps, ca pompe l'énergie, sans compter les phases de stress quand on ne s'y attend pas.
Un jour on se retourne et on est surpris de voir que 9 mois ce sont écoulés, puis deux ans.... puis quatre, et on se demande comment on a fait pour rester debout. Mais on y arrive.
Ne perdez pas de vue les étapes du deuil...soyez doux avec vous même, soyez patients, acceptez d'être mal....si besoin voir une personne de métier pour laisser la charge émotionnelle se libérer, apprendre a lacher prise.
Un jour à la fois, laissez dire les personnes qui ne savent pas ce que vous vivez et qui vous jugent. Faites a votre rythme, avec vos émotions, et que les autres s'addaptent...ne faites pas ce qu'on vous dit, faites ce qui vous fait du bien, ce qui vous appaise.
Je vous laisse un lien pour faire de l'autohypnose, il m'a beaucoup aidé, il m'a permis de reprendre des forces, de sortir du contexte le temps d'une séance. Car si le cœur doit panser une blessure ouverte, le cerveau a besoin de répit lui aussi.
Courage !!
bises Béa
http://free-hypnosis-mp3.com/fr
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Tous les soirs c'est la meme chose... Je me sens tellement seule... J'ai la sensation de devenir folle... Je tourne, je pleurs, et rien ne me soulage...je me sens comme vivre dans un autre monde....déconnectée de toutes les petites angoisses qui rongent le quotidien de ceux qui ne comprennent pas... Comme si on ne parlait plus le même langage... J'ai tellement mal que je pourrais me foutre en l'air dans ces moments là.... Heureusement qu'il y a ma fille qui m'empêche de sauter le pas...je n'imaginais même pas qu'une telle douleur puisse exister... Et pourtant j'ai perdue ma maman il y a 6 ans...à peine... Alors est ce que j'avais refoulé cette douleur et que les deux arrivent en même temps... Je ne sais pas... J'ai tres peur de moi... Je sais que la je cède à des excès qui ne sont pas bon... Et pourtant c'est la seule chose qui me fait tenir....
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C est exact, c est ça on a l impression d évoluer dans un monde différents de celui que vivent les autres...un monde parallèle.. Nous avons été envoyés dans une autre dimension, une dimension incompréhensible pour les non endeuillés.
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C est un autre monde, celui de la douleur, l'absence d'un etre aussi cher ....oui ca frise la folie....et c est normal....ce que vous vivez est normal, ce que vous ressentez est normal....c est un deuil tres recent... Le deces de votre maman est dans une logique des choses si je peux dire. Votre conjoint c est votre moitié une part de vous et de votre quotidien, vos reperes ont volés en eclats, laissez vous aller aux larmes....ne pensez pas trop, essayez de manger et de dormir ce sera deja beaucoup. Pas de betises....votre fille a besoin de vous, soyez forte pour elle, aurait il voulu vous voir ainsi ? Non surement pas....
Comment aurait il voulu vous voir par dela la douleur et la separation....faites lui honneur....
Aimez votre fille pour deux....elle souffre aussi....
Douceur pour vous....un pas apres l'autre....
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En fait...je ne sais pas si j'ai envie d'avancer... avancer c'est accepter que l'autre le sera plus là... alors je sais que je me bats contre quelque chose que je ne peux absolument pas changé et rien n'y fera... mais c'est plus fort que ma raison... c'est complètement irrationnelle ma démarche... car je me débat et je m'épuise...
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Titenam,
Je pense qu'actuellement on n' avance pas.
On est sur place. On est figées.
On me dit "pas à pas"
Or c'est davantage "instant par instant"
Pas une histoire d'avancée ou de recul.
Le temps continue lui.
Autour ça continue.
Mais nous on est comme les deux pieds dans....la terre.
Courage
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Titenam, Orfila,
on vous dis pas à pas, car les avancées sont imperceptibles, mais certaines, le temps n'a plus d'importance, d'ailleurs tant de choses n'ont plus d'importance, vous avez du de constater ...alors doucement, pensez à vous, prenez soin de vous, l'amour n'a pas arrêté la mort, mais la mort n'a pas arrêté l'amour. Et tout cela nous épuise...
tendrement loma
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Je viens de me promener sur différents forums du deuil et je viens de lire une chose qui me laisse perplexe et qui en dit long sur l incompréhension des ''autres''.
Cette personne a pris part à un dialogue entre veuve et ses propos ont été ''vous n êtes que des ingrates à vous plaindre d avoir perdu vos amour. Vous êtes des aigrie, vous avez eu la chance inouï de vivre l amour et maintenant vous vous complaisent dans votre malheur,
Ma question à t on le droit de souffrir de nos jours???
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Probablement une parole venant de quelqu'un de très frustré (au point d'en être devenu fruste) ?
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J'ai un peu la sensation qu'on ne va pas tarder a me dire ce genre de chose... de manière plus diplomate sans doute...mais je sais que ça va arriver... je me bouge tous les jours pour subvenir aux besoins de mes enfants et de ce que la société me demande.... tous les jours j'ai l'impression qu'on me demande plus... et tous les jours je me fais violence pour avancer... finalement je voudrais être seule... pouvoir crier, hurler, tout casser si j'en ai envie... mais je ne peux pas...je n'ai même pas se droit... j'ai beau parler, écrire, pleurer...rien rien ne me soulage... on me mets une telle pression sur mes épaules... j'en peux plus... j'ai envie de tout foutre en l'air... envoyer toute cette vie qui m'oblige à être ce que je ne suis plus... une mère, une femme, ....je ne suis plus rien... j'ai plus envie, plus de plaisir plus rien... je suis vide. Je n'arrive pas a trouver au fond de moi la force de continuer.... et puis j'ai l'impression d'être en boucle... tout le temps... comme un jour sans fin... un éternel recommencement...
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C'est notre société qui est comme cela on ne fait plus attention à l être humain tout doit aller vite.
Mais ''merde'' on ne vous a rien demandé, on ne vous dérange pas, arrêtez avec les''avec le temps ''.
Oui avec le temps cela ira mieux mais vous n avez pas compris que nous les veuves et veufs on a pris perpet....
Vous désirez que l on aille mieux vite parce que la mort fait peur on fait parti d un monde auquel vous n avez pas accès et que vous ne voulez pas côtoyer.
Alors laissez nous vivre ou survivre, on a juste besoin d une épaule pas de compation.
Et pour cela je remercie mes amis qui ont des actes plus fort que des mots.........
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Surtout en début de deuil
il faut éviter les situations qui seront déstabilisante au contact de la "société" des autres qui n'ont pas le même vécu car seront ceux capables de nous apporter une aide ou du moins de tolérer l'expression de nos états.
Parfois cela est à faire avec des très proches, parfois avec des moins proches
parfois on ne peut pas se retirer de la société, c'est vrai. Mais on peut trouver des artifices pour se mettre à distance des choses douloureuses.
Il faut se protéger ! Protégez vous.
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Certaines personnes veulent nous secouer, nous abreuver de conseils pour se distancer de leur propre malaise vis à vis de la mort et de la souffrance... Ce n'est pas à nous, surtout pas maintenant, de tout encaisser pour les aider à se sentir mieux face à cette gêne... Encore moins quand de la simple maladresse, on passe à des paroles hostiles et agressives... Mon chéri disait toujours: "si on t'offre un cadeau, tu as toujours le droit de refuser. Surtout si c'est un cadeau empoisonné..." C'est tellement vrai, et en même temps, particulièrement maintenant, c'est tellement dur de se protéger, de fixer ses limites... On n'est pas toujours prêt à éviter certaines petites phrases qui viennent nous frapper comme des lames en plein cœur... Mais si on s'en aperçoit, on a le droit de hurler, d'être vulgaire, de dire "merde", de ne pas se laisser marcher dessus... Tenons bon.
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Le " Merde !!!" libératoire, certainement ... tout en sachant qu'il peut être très souvent "distantatoire", même avec les personnes qui vous semblaient assez bien disposées au départ ... peu seront les "élus" capables d'accompagner un chagrin qui s'étire ... En ce qui me concerne, et dans ma famille très polie, je n'ai eu nullement besoin de recourir à de tels expédients ... Si la parole est d'argent, le silence est d'or ... d'un or assourdissant ...
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... et à tous ceux qui s'étonnaient, s'étonnent ou renâclent encore avec mon chagrin, j'ai fait mienne la profession de foi de Souci : Je ne dois rien, je ne vous dois rien, j'ai payé déjà et paierai jusqu'au dernier cent ...
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oui...le silence... je me dis que la mort doit être douce parfois...pour apaiser cette douleur...
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On me dit on me répète ''tu savais qu il allait partir, tu t y était préparée.... Préparer à quoi..
Au manque de tendresse de caresses de baisers... Au bonjour.. au je t aime..au coup de téléphone à la pause du midi
.aux sorties en famille..a la souffrance de ma fille a ma souffrance..
Préparé mon oeil même si l on sait que la personne va mourir rien ne nous prépare à la douleur qu'elle inflige au vide et à l absence... Absolument rien.
Je vous embrasse
Aujourd'hui je suis une souffrance sur patte et si je me le permettais là dans la salle d attente du psy je serai une souffrance sur quatre pattes tellement mes jambes ne me portent plus.....
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J'ai entendu cela aussi ...
Dans mes plus grands moments de révolte, j'ai proposé un " Kit de survie" à ceux que j'ai parfois nommés, dans mon peu de charité, les sursitaires du deuil ... ceux qui pensent que la classe "Prépa" nous absout de la douleur ultérieure ... et que nous réussirons mieux que d'autres à nous en sortir.
Afin qu'eux-mêmes soient bien préparés :
Kleenex, convention obsèques, inscription Zumba, parce que le slow, c'est fini ... la liste n'est évidemment pas exhaustive ...
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La douleur de voir souffrir son enfant.. La psy viens de M informer que non seulement ma fille faisable deuil de son père mais aussi celui d une famille.... Le résultat pour refouler sa souffrance elle a régressé de deux ans.. Pourquoi souffrir autant à 6 ans...
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Chère Doudouzoé, comme je te comprends.
Moi aussi j'ai eu 10 mois pour me préparer ("mais enfin, tu savais bien que cela allait arriver ...") mais on ne peut pas se préparer à cette horreur.
Comme toi, les sorties en famille, le coup de fil entre midi et deux me manquent et je me dis qu'il n'y en aura plus jamais, plus jamais !
Je n'ai plus que ma fille pour me prendre dans ses bras. Les gens m'évitent ...
Même ma belle-famille ne prend plus de nouvelles car "on ne sait pas comment faire" avec moi. Il faudrait peut-être faire normalement.
Depuis quelques jours ma fille de 8 ans pleure soit-disant car elle s'est cognée. La vérité, c'est qu'elle souffre de l'absence de son papa et qu'elle ne le dit pas. Peut-être pour me protéger. Alors, je lui dis quand même que je la comprends, que je sais ce qu'elle ressent ...
Je vous embrasse tous.
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On se prépare pour passer le permis de conduire ou faire un marathon, pas pour un deuil, quelle connerie !
La seule différence c'est qu'en cas de maladie l'entourage a juste pu prévoir que ça allait arriver, rien à voir avec une préparation au deuil.
Tiens c'est comme si on demandait à quelqu'un de se préparer à avoir les deux jambes coupées avec un couteau de cuisine sans anesthésie. Il fait quoi ? Il se prépare en se coupant les doigts de pieds pour avoir un aperçu de la souffrance à venir ?
On se prépare aussi à la guerre, à de graves accidents de voiture, à avoir les yeux crevés par un putois ?
Les drames on les subit et après on voit dans quel état on se relève (si on se relève), et pis c'est tout !
Bon je suis méchant, peut-être qu'on peut se préparer aux deuils mais je vois pas comment...
Quand les personnes disparaissent et que cela a été diagnostiqué le fait de les voir dépérir peut compliquer la situation, on peut au moins se dire au revoir.
Quand les personnes disparaissent brutalement disons que le deuil n'était même pas prévu et que ça peut provoquer un choc psychique qui complique le deuil.
Dans tous les cas je vois pas quelle est l'option la plus enviable car de toute façon, la souffrance morale c'est la souffrance morale, ça se mesure pas sur une échelle comme la souffrance physique ("vous avez mal de combien sur une échelle de 1 à 10" ?). .
Après je me permets de penser que certains acceptent mieux les deuils qui sont dans l'ordre des choses, un père, une mère d'un âge certain par exemple, a fortiori un grand parent. C'est aussi mon cas et, sans pour autant prétendre me préparer à la mort d'un parent, ça me semble moins injuste que la perte d'un(e) conjoint(e)e ou carrément d'un enfant.
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oui..non...on ne se prépare pas à rien de tout ça... je pense que nos vies, nos histoires font que nos souffrance sont intenses et que nous les vivons chacun à notre façon... et puis l'âge aussi... Lorsque j'ai perdue ma grand-mère (mon arrière grand-mère en fait, elle avait 96 ans) j'avais 16 ans... j'ai eu mal, car sa mort est arrivé brutalement (rupture d'anévrisme)...mais j'ai continuer a vivre... lorsque j'ai perdu ma Mère (elle était malade, )... j'avais 38 ans, en plein divorce, ... j'ai pensé que jamais je ne me relèverais de ça... et j'ai rencontré mon amoureux... aujourd'hui j'ai 43 ans...et je viens de perdre l(homme de ma vie.
Un peu comme si je vivais un double deuil...celui de ma mère et celui de mon compagnon.... Finalement, les personnes qui me connaissaient le mieux... qui étaient le moteur de mon existence en tant que personne! mes enfants me connaissent en tant que mère...je ne suis pas qu'une mère...je suis aussi une femme... c'est comme si on me demandait de repartir d'un point de ma vie... en oubliant ce que j'étais...que je suis toujours au fond de moi...mais que les deux seules personnes qui le savaient ne sont plus là. Elles ne m'apportent plus le réconfort dans mes doutes, mes angoisses, mes chagrins...je ne vois plus dans leurs yeux la fierté ,l'amour, la tendresse... je suis comme face a un miroir qui me renvois sans cesse une image , d'une personne que je ne connais plus... Alors, bien sur...mes enfants...pour le moment ils subissent... car il m'est impossible de jouer un rôle...je fais ce qu'il faut...mais je ne vais pas au delà... comment s'occuper des autres, quand on arrive pas a s'occuper de soi...
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Titenam
Je tiens ta main une seconde
le temps de te dire
je ne sais quel mot qui te ferait un peu échapper à ce qui te touche
Je tiens ta main
une seconde
si une seconde peut trouver un endroit où quelque chose est un peu plus
doux
doux
un peu plus
doux
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Merci Orfila... j'ai sentie la douceur de ta main, quand j'ai lue ton message...et, je me suis sentie moins seule a ce moment...alors merci!
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seule... tellement seule...
ce matin je ne suis qu'angoisse
je ne peux m'arrêter de pleurer...
je ne sais pas comment affronter cette journée...
j'ai toujours cette sensation d'attendre quelques chose...qui je sais ne viendra pas...
et chaque fois je descends...encore plus bas...
pourquoi m'a t il laissé... seule...face à tout ça...
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C est pliée de douleur que je me répète je hais les week-ends
Week-end d enfer
Week-end de souffrance
Et ce depuis trois mois seulement trois mois....
Comme le dit Barbara'''dis quand reviendras tu''..
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Bjr, c'est la 1er fois que je m'inscris sur un forum. Comme Doudouzoe mon mari est dcd dans son sommeil il y a 3 mois (mort subite). Si lui s'est endormie sans s'en rendre compte, je peux vs dire que le réveil pour moi a été pénible. Je n'oublierais jamais cet instant. Je ne savais pas que cette épreuve de la vie pouvait être si douloureuse et que notre ste ne nous préparait pas à cette situation. Comme vous et Titenann j'hurle intérieurement et je cherche désespérément des solutions, pour comprendre tous ces sentiments inconnus qui m'envahissent. Après 40 ans de vie commune, il était ma moitié, ma force, mon talon d'Achille. J'ai cherché des lectures appropriées et ces dernières vs expliquent que le travail du deuil passe par diverses étapes . Mais mon dieu, qu'elles sont difficiles à franchir. Certes on peux comprendre ces analyses mais le ressenti est puissant. J'ai choisi l'option de vivre au jour le jour car pour l'instant l'avenir n'a plus aucun sens à mes yeux. Depuis peu j'écris, ce qui me soulage et je me donne également le droit de pleurer quand j'en ai besoin. J'ai la chance de travailler et durant ce temps mon esprit est ailleurs, ce qui soulage le carcan dans lequel je me sens. Nos enfants ou petits enfants, qu'ils soient grands ou petits, notre entourage ne pourront jamais remplacer, celui ou celle que nous serrions dans nos bras, mais néanmoins, ils sont une force dans laquelle nous devons aller puiser l'énergie qui nous fait défaut. J'étais invitée aujourd'hui au mariage d'un couple d'amis. J'y suis allée mais comme cette journée fut difficile mais il ne faut pas couper le lien social. Hier mon épx aurait eu 64 ans et je prends conscience que pendant au moins une année, il va y avoir des premières fois : anniversaire, noël, nouvelle année etc... et à chaque fois cela me replonge dans la tristesse. J'ai hâte de passer ce cap des 1er fois, rien que d'y penser cela me pèse. Le fait de vous lire me permet de comprendre que nous passons par les mêmes sentiments et agit comme un antidouleur. A vous lire.
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Le matin, mon homme se levait toujours avant moi...c'était un lève tôt...je crois qu'il aimait bien ces quelques heures au calme avant le lever de tout le monde....Donc le matin quand je me réveille dans mon lit...pendant quelques secondes...rien n'a changé...
et puis ...
tu te prends un coup poing en plein coeur, en pleine tête... tu remets les pieds dans ton cauchemar...
Alors je sors de mon lit en priant pour que ma fille me laisse quelques minutes de répits pour que je puisse refaire surface...
et comment de nouveau, je vais pouvoir affronter cette journée...
Comment a t'elle pu tuer mon roc..il est si fort...invincible...
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Comme vous Titeman, j'y pense matin, midi, soir. Je le cherche en permanence. Ci-après un extrait d'un texte concernant la solitude du conjoint face au décès de l'autre :
"Solitude soudaine. Imprévue, implacable. L’être disparu est celui qui connaissait le plus l’intimité de l’autre.
La solitude du conjoint est d’abord vécue comme une solitude d’abandon. L’accord tacite du « pour toujours » est rompu. C’est un fragment de son identité qui meurt. Identité d’un être à deux qui n’avait plus besoin de mots pour se dire.
L’aujourd’hui se fait dans l’ancrage d’un passé qui ne sera jamais reconstructible avec un autre. Et il paraît impossible, inimaginable de pouvoir reconstruire une telle intimité avec quiconque.
Le deuil du conjoint inclut la dimension corporelle, affective, sexuelle, psychologique. Un corps peut mourir de ne plus être touché. Le conjoint qui reste a perdu son confident, celui avec qui tout se disait, avec qui les trop d’émotions se régulaient. La mort du conjoint apporte sur ces plans une solitude où justement l’existence risque d’être submergée par les émotions. La rupture crée un manque psychologique radical.
Le deuil du conjoint oblige à se retourner vers le passé pour savoir tout ce que l’on perd. Retournement vécu dans une solitude qui fait mal. Les échecs, les accidents de route, reviennent à la mémoire comme les « loupés » de la vie que l’on regrette tant après coup. Les moments de joie, comme les ombres de la vie passée, viennent comme une brûlure dans la mémoire de celui qui reste. Le deuil est possible lorsque l’on sait ce que l’on perd. Cette visite de la mémoire est une condition de l’émergence d’un futur. « Il faut du souvenir pour permettre le survenir dans l’histoire à venir » (E. LEVINAS)
Le deuil du présent impose le deuil de tout ce qui est passé et impose aussi le renoncement à ce qui aurait pu être et que nous avons toujours cru comme sûr. Solitude soudaine. Imprévue, implacable.
Lien internet : http/aape.jimdo.com/8-les- différentes -solitudes-et-les-etapes-du-deuil/
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Ton pseudo me fais pleurer.... Je suis desolee...mon homme a été tué sur sa moto .... J ai déjà lu cet article et je comprends tout cela... Je ne sais que trop que ma douleur est tellement intime qu'elle ne se dit pas... Ne se raconte pas... Elle restera à jamais figé dans mon corps, dans mes émotions , dans mes sensations.... La sensation d'un immense vide... Un gouffre sans fin... Parfois d'une telle puissance que je pourrais tout detruire autour de moi... Les matins sont durs....les soirs.... C est une horreur...
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Ces paroles sont très justes, douloureusement justes Motard. Je m'y retrouve totalement...comme nous tous j'imagine :'(merci pour ce partage :)
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Encore un matin... je suis déjà épuisée a l'idée des faux semblants et de tout le reste...
je ne suis que douleur... je viens écrire et pourtant...je me dis c'est pas possible, ça ne peu pas être moi qui suis là, sur ce forum... Pas lui...pas lui pas lui pas lui pas lui PAS LUI!!! bordel de merde!
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C'est ce que j'ai èprouvé la première fois que je suis allée sur la tombe de mon compagnon, le lendemain de son enterrement. J'avais une telle impression d'étrangeté...c'est difficile à expliquer, mais je me suis vue, comme de l'exterieur, marcher vers cette tombe, lire son nom et la date de sa mort sur une petite plaque, déposer des fleurs, me receuillir; je me suis "vue" debout dans cette allée, et je me suis dis: "Je fais partie de ces femmes en deuil qui viennent déposer des fleurs sur la tombe de leur conjoint." 'était tellement inimaginable! Je ne m'étais jamais imaginée dans cette situation, en train d'accomplir ces gestes, comme j'avais vu d'autres le faire. Et je savais que tout était vrai, que je faisais désormais partie de ces femmes endeuillées, debout devant la tombe du défunt...et j'ètais stupéfiée que ce soit en train de m'arriver à moi :'( :o
Seul le temps peux permettre de vivre ces moments-là-et tans d'autres-avec plus de sérénité.
:-*
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La journée est passé... j'ai bossé comme une folle pour oublier... bossé pour lui, pour moi, pour nous (On a une petite entreprise ensemble... on bossait tous les deux...)mais là arrive le soir... et je ne sais même pas pourquoi j'ai travaillé toute la journée... et mon angoisse revient... c'est terrible de ne plus arriver a contrôler son propre corps... quoique je fasse... tous mes gestes me ramène a lui... la journée, j'ai la sensation qu'il me pousse...(c'était un acharné dans le boulot) mais le soir, j'ai la sensation qu'il m'abandonne complètement... j'attends... comme si il allait rentré...qu'il allait me dire, punaise tu as bien bossé.. j'attends qu'on me rende ce qu'on m'a pris... je sais c'est complètement irrationnelle....j'agis comme si me punissais de quelque chose dont je ne suis pas responsable....je me sens coupable...de ne pas avoir fait assez, de ne plus pouvoir faire, de ne plus être assez forte....d'être en vie et pas lui! ce n'était pas ce que nous avions convenu....
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Heureusement que tu as l'energie de travailler et de t'y donner à fond, pour lui-et même pour toi, et que ça te fais du bien. Même si tu te sens de nouveau plus mal le soir, c'est déjà du positif dans ce grand malheur. Une partie de toi "veux" continuer à vivre, exactement comme il l'aurait voulu.
Je pense à toi.
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ce n'est pas vraiment de l'énergie...c'est une façon pour moi de m'abrutir, de m'épuiser pour ne plus penser... Je m'enferme...je ne veux plus voir personne... la vie autour de moi m'ennuis... Je sors de la vie...je vis mais a côté, dans mon petit monde...ma maison et mon bureau sont au même endroit donc... personne a croiser...sauf le matin et le soir pour l'école..
Je ne téléphone plus... pour dire quoi... je réponds aux sms juste pour dire que je suis encore en vie...je ne viens plus que très rarement vous lire...j'ai arrêté de regarder Facebook...je m'isole... J'ai commencé a lire de livre du Docteur Fauré... et ...j'ai l'impression qu'il parle de moi... j'imagine donc être dans le même shéma que toutes et tous ici... Je vais a mes 2 RDV avec psychologue par semaine... je fais ce que je dois faire ...je porte mon masque pour ne pas blesser les autres...je vis ma douleur seule... Uniquement ma fille de presque 4 ans m'oblige a sortir...pour elle, parce qu'elle demande et que je sens qu'elle veut participer a cette vie autour nous... mais je fais le minimum requis....je retourne dans ma caverne... je pense a vous tous même si je ne peux rien vous apporter.... à plus tard...peut être.
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Oui, cette "energie" est avant tout un réflexe de survie. Je me souviens que durant les premiers mois de mon deuil, surtout les premières semaines, j'éprouvais le besoin de bouger, généralement en marchant en ville du matin au soir, de manière compulsive. Je sentais que je ne devais surtout pas rester immobile, que ç'aurait été pire. Et voire le plus de monde possible-à plus ou moins bon escient, mais j'avais particulièrement besoin de parler de Pierre, de dire qu'il était dècédé, aussi douloureux que ce soit, et d'être entourée de bruit. Le soir, ce qui me faisait du bien, c'était de me noyer dans des musiques, particulièrement celles qui me faisaient penser à lui, jusqu'à ce que je tombe de sommeil. Ca pouvait durer jusqu'à 2,3H du matin, mais après je pouvais dormir, et le matin j'évitais de rester trop longtemp^s au lit. A présent je suis redevenue plus casanière, je ne souhaite plus me confier qu'à des personnes de confiance justement; les musiques me font plus de bien que jamais.
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cela fait "plaisir" de lire
j’ai aussi la peur de mourir maintenant, paradoxalement à tout ce que j’ai pu faire
que tu as noté sur le fil de quelqu'un
dans le sens où on voit bien que l'on veut à tous prix que la douleur cesse
et ensuite on peut avoir trsè peur de ne plus assumer ... pour les enfants etc ...
reste douce avec toi
affectueusement
câlins à ta fille
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Merci qiguan,.
Ma fille rentre aujourd’hui définitivement auprès de moi... elle a hâte et moi aussi malgré la peur de ne pas être à la hauteur... et quelques décisions importantes à prendre au niveau professionnel... mais elle sera le moteur en attendant que le mien redémarre...
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Il est des jours, et il est des nuits... beaucoup de pleurs hier soir, cela faisait un petit moment que cela n’etait pas arrivé ... beaucoup de colère encore face au silence... beaucoup de questions ... je me sens comme un bout de bois au milieu d’une rivière.... il flotte, et suit le mouvement de l’eau... parfois calme et puis parfois c’est les rapides, les rochers, les cascades les remous, un jour se bâton rejoindra la grande mer , peut être et puis peut-être il rejoindra les marécages et s’engluera Dans les algues. Bref une histoire de bâton... peut-être pour se faire battre....
Comme souvent quand ça ne va pas je lis... les messages ici et les différents sites qui parlent du deuils en cherchant je ne sais pas vraiment quoi... Une absolution pour mom comportement, pour avoir abandonner la lutte et laisser la rivière emporter le peu qui reste... en perdant Mom âme soeur j’ai perdue le moteur de tout ce qui faisait ma vie... vie amoureuse, familiale et professionnelle,... le chantier est tellement énorme que je m’epuise a vouloir garder encore un petit peu de mon ancienne vie... peut-être faut il partir et tout laisser... mais pour aller ou? Faire quoi? Et comment? Je dois faire face à la violence de la mort mais aussi à la violence du changement non choisit, et à la séparation... et toujours cette culpabilité qui m’etouffe... et qu’on me fait ressentir... “quoi, tu en es encore là, quoi tu avais une entreprise qui marchait et tu as fais tout pour la foirer, quoi tu as laisser partir tes 2 Garçons sans te battre, quoi tu ne sors pas de chez toi avec ta fille pour l’emmener Au parc. Quoi tu n’as toujours pas fait tes démarches pour obtenir un logement parce que tu ne vas plus pouvoir payer ton loyer.... mais surtout n’hesites Pas si tu as besoin.... ha ha ha.... en même temps je peux comprendre que les gens me fuient d’autant plus que moi-même je les fuis tellement l’image qu’ils me renvoient me fais culpabiliser. Alors la colère revient face au silence de la mort... bon bref je vais arrêter pour ce matin... je crois que bison futé a prévu une journée noire pour moi aujourd’hui...
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Bonjour Titenam,
Reçois toute ma compassion et mon empathie pour cette journée si difficile pour toi. Je te comprends tellement, j'ai vécu hier une journée aussi très difficile, puis bizarrement, en lisant certaines choses, cela s'est calmé. Ce que j'ai vu et lu c'est que l'amour que je porte à mon défunt mari ne peut mourir, que cet amour est le lien qui alimente la relation, même transformée parce que non incarnée, et que cet amour je le reçois puissamment de la part de mon amoureux aussi. Du coup, cette désespérance face à la solitude s'est un peu atténuée, tant la présence de cet amour réciproque s'est imposé, je l'ai ressenti de façon si puissante, prenant l'espace du chagrin, du désespoir, et de l'horreur de la violence de ce que je vis.
Je continuerai en te disant que parce que les choses se sont apaisées quelque peu, enfin, après un temps, j'ai pu "faire" quelque chose, là, en l'occurence , le soir, promener sereinement, et non pas en me foutant un coup de pied au cul, mes petites chiennes dans les champs, qui ravies, courraient après leur coin coin que je leur jetais.
Je te dirais aussi , que depuis la mort de mon mari, 6 mois hier, et 8 ans de mariage hier aussi, des choses j'en ai " fait " plein, mais en mode "paramécie" , ou "zombie" si tu préfères, en recevant aussi et toujours des conseils du grand "Yaka" et "Ifokon" qui ont le don de m'exaspérer, ou de me rendre littéralement folle. " Faire" et avoir la sensation de "faire" , je viens de ressentir que cela n'est pas la même chose. Peut-être que hier, la chose faite portée par l'amour éclatant et réciproque des deux , a remis un peu de couleur dans les gestes de la vie. Peut-être as-tu vu ce magnifique de Wim Wenders les ailes du désir. Ce film en noir et blanc passe au moment où l'ange va sur terre, à la couleur, parce qu'il est amoureux. C'est tout à fait cela. C'est l'amour qui porte et alimente les couleurs de la vie. Et c'est encore l'amour qui a le pouvoir de s'accaparer l'espace de douleur, de torture, et de le transcender en champ d'action, ou peut-être devrais-je dire chants d'actions.
Peut-être est ce que je me trompe, mais j'ai la sensation que cette douleur tenace et horrible, que je ressens constamment, favorise en quelque sorte, la rupture de l'amour, car elle opacifie tout, ce sont les ténèbres, elle empêche de sentir la chaleur de la lumière, et la beauté des couleurs. L'expression "aveuglé par le chagrin" devient alors concrète pour moi: elle noie le moteur de l'énergie humaine.
Du coup, les conseils du type " tu vas passer à autre chose", ou autre connerie, deviennent complètement caduques. Non évidemment il ne faut pas passer à autre chose, il faut se centrer dans cet amour à deux, et c'est cette énergie de l'amour qui enfin , après un temps, ou par intermittence, ou un peu , allez rien qu'une miette, va recharger les batteries internes.
Bonne journée Titenam
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Et c'est encore l'amour qui a le pouvoir de s'accaparer l'espace de douleur, de torture, et de le transcender en champ d'action, ou peut-être devrais-je dire chants d'actions.
j'ai la sensation que cette douleur tenace et horrible, que je ressens constamment, favorise en quelque sorte, la rupture de l'amour, car elle opacifie tout, ce sont les ténèbres, elle empêche de sentir la chaleur de la lumière, et la beauté des couleurs. L'expression "aveuglé par le chagrin" devient alors concrète pour moi: elle noie le moteur de l'énergie humaine.
non tu ne te trompes pas petites cailles ...
mais c'est vrai que pour certain(e) c'est long d'arriver là, à accepter cela
tu décris très bien les choses !
Titenam
en attendant que la coloration vienne (ref au film dont parle les petites cailles)
juste un pas à la fois tu ne peux pas tout affronter alors un pas
et viens nous en parler ...
peut être le plus urgent est le logement
peut être autre chose ...
reçois mon affection
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Et si j’arrêtais enfin tout ça ? Dans 7 jours cela fera 2 ans...je me sens toujours incapable d’affronter ce que sa mort a générer sur la vie du quotidien... si je devais gérer uniquement son absence ... mais il me faut gérer tout le reste et j’en suis incapable je n’ai aucun répit jamais... je vous en parle à vus parce que vous ne pourrez prévenir personne... ,j’ai pourtant déjà dis que j’avais besoin d’aide mais je ne sais pas c’est comme si les gens autour de moi me disaient vas y , qu’on est plus à t’entendre à te voir meurs comme ça on pourra passer à autres choses... comment on arrive à être aussi peu importante que les autres préfèrent vous voir morte plutôt que de vous aider... j’aie perdue les deux personnes aux travers des quels j’existais réellement... je ne suis plus rien alors dites moi à quoi ça sert?
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Et si j’arrêtais enfin tout ça ? Dans 7 jours cela fera 2 ans...je me sens toujours incapable d’affronter ce que sa mort a générer sur la vie du quotidien... si je devais gérer uniquement son absence ... mais il me faut gérer tout le reste et j’en suis incapable je n’ai aucun répit jamais... je vous en parle à vus parce que vous ne pourrez prévenir personne... ,j’ai pourtant déjà dis que j’avais besoin d’aide mais je ne sais pas c’est comme si les gens autour de moi me disaient vas y , qu’on est plus à t’entendre à te voir meurs comme ça on pourra passer à autres choses... comment on arrive à être aussi peu importante que les autres préfèrent vous voir morte plutôt que de vous aider... j’aie perdue les deux personnes aux travers des quels j’existais réellement... je ne suis plus rien alors dites moi à quoi ça sert?
Titenam, je n'ai pas la réponse : à quoi ca sert de continuer...
Je ne sais pas. Moi même je me pose la question. Ma vie me semble ne plus avoir de sens depuis que la femme de ma vie est morte. Le reste me semble futile et inutile.
Contrairement à toi, mon entourage ne me laisse pas entendre que je devrais claquer pour les soulager. Mais un certain nombre de personnes m'ont bien fait comprendre que désormais mes "jérémiades" les insupportent et qu'il serait bon que cela cesse.
Et pourtant, j'ai envie de te demander, humblement, de ne rien faire d'irrémédiable. S'il te plait.
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Titenam,
Je ne suis effrayée par ton post, non nous devons tous nous soutenir et tenir... il y’a quelques jours , j’ai posté un message de désespoir. Je voulais en finir. Les réponses de certains membres de ce forum, m’ont mis un peu de baume au cœur et j’ai réussi à surmonter le chagrin terible que je pensais être insupportable.. depuis il y a des bas et des moins bas et je continue à avancer doucement...non, personne ne préfère vous voir morte que plutôt vous aider mais dans nos moments de grande détresse nous ne sommes plus capable d’être sensés...
Vous avez vos enfants, il faut continuer pour eux! Je ne sais pas si cela peut vous aider mais moi, ce qui m’aide c’est de faire des activités que j’aime : le sport ... n’y a t il rien que vous aimiez et que vous pourriez faire pour sortir de votre isolement ? Je trouve qu’il n’y a rien de pire...les jours où je suis seule, je sombre... quand je vais au club de sport , même si je ne fais que participer au cours sans vraiment parler aux autres , je vais déjà mieux...il faut , j’en suis persuadée, sortir de l’isolement surtout, si j’ai bien compris, maison et bureau sont au même endroit...
Avec toute mon affection,
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Je ne sais pas, je devrais me détacher de ce que les autres pensent de moi et pourtant... je suis seule face à ces regards ces jugements.... même le psy de ma fille ... comme si tout cela devait être facile. Partir de chez moi de chez nous tout vendre ou tout laisser...fais comme ça, viens ici, viens la, tu es trop loin on peux pas t’aider... tout ça me rend folle de rage et me paralyse encore plus. Sortir de chez moi, pour quoi faire... être seule dans la foule... non impossible. Je dois prendre des décisions sans avoir de but et de projet comment on fait??? Dites moi comment on fait?
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Titenam,
Peut être est ce la date 'anniversaire' qui te plonge de nouveau dans le désespoir ?
La douleur va sans doute s'estomper dans quelques jours ou semaines .
Que te dire pour tenir ?
Je ne sais pas moi même !
Je dont je suis sûre c'est qu'il faut faire attention aux autres autour de nous et à SOI
Pas de geste contre toi même !
Des pleurs, des cris, des hurlements de douleur OUI OUI......OUI !
ET ......
Rester en ligne et attendre les mots des membres du forum!
Hauts les coeurs!
Nath
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Titenam, j'aimerais pouvoir te serrer dans mes bras, te consoler.
Te dire que tu n'es pas seule, et que si tu disparaissais, tu plongerais dans une détresse que tu connais très bien ceux qui t'aiment. Même nous, qui ne te connaissons pas, serions très affectés.
La mort, c'est comme l'effet papillon, ça créé des remous qui se propagent parfois très loin.
Peux-tu appeler quelqu'un ? Les lignes comme SOS Suicide peuvent être très utiles, mais je crains qu'il n'y ait pas beaucoup d'écoutants en cette période de l'année.
Ta souffrance est telle qu'elle irradie dans tes messages. Continue à nous écrire, stp, car on s'inquiète pour toi.
Je t'embrasse très fort, et je te souffle à l'oreille Tiens bon, il y aura une accalmie."
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Je reste là, je vous lis, je me suis allongée dans mon lit... mon havre de paix plus pour très longtemps... j’ai pris de quoi dormir sans excès juste pour dormir dans l’ide Jusqu’à demain matin mais je n’y crois pas trop... je ne ferais rien contre moi, je sais ce que ça provoque derrière si je ne vais pas jusqu’au bout. Mais qu’est Que ça à me soulagerait pour certaines choses... oui je sais le mal que ça pourrait faire et ça ferait du mal surtout aux personnes à qui je ne veux pas le moindre mal...mais je ne sais plus comment faire... j’aie pu avoir ce répit concernant tout ça le « matériel « on va dire mais l’échéance Arrive et c’est comme si tout disparaissait encore plus... je sais que on ne vit pas ou on ne doit pas vivre dans un mausolée mais on me demande de lâcher la dernière branche de tout ce qui constituaient notre vie... non il reste notre fille mais Qui me dit qu’on me la laissera si je ne remonte pas ma pente??? Et est ce que j’arriverais à être là pour elle?
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Regarde le chemin que tu as parcouru, les montagnes que tu as escaladées.
Je t'admire.
Tu as déjà par le passé trouvé en toi une force qui va encore te porter pour ta fille.
Mais à l'impossible nul n'est tenu, surtout pas les endeuillés.
Si tu es à bout, demande de l'aide. Pro, associations, amis, famille, ils sont là pour ça.
Les anniversaires, c'est du poison. On est obligés de l'avaler, ça fait un mal de chien, mais on sait qu'on continuera à vivre.
On est avec toi.
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Oui Titenam,
reste là tranquille, dans ton havre de paix, reprends ton souffle, laisse ton entourage et ses "bons" conseils dans le lointain. Tu les entends moins déjà … Je viens juste m'asseoir un moment à côté de toi, en silence, ou si tu préfères je peux te faire la lecture. Nos amis du forum sont arrivés discrètement aussi, ils sont là, ils t'embrassent.
Entoure toi de douceur, de calme … une douce musique peut être ?
Laisse tes problèmes pour ce soir s'envoler comme des bulles de savon dans le soleil
Tendrement
loma
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Titenam
tu as déjà eu des gestes contre toi (pour les nouveaux relire ton fil et contributions)
qui ont fait que tu as été prise en charge en hospitalisation avec des pros
ils sont là pour toi
tu communiques avec eux ????
Je dois prendre des décisions sans avoir de but et de projet
oui c'est le cas de plusieurs ici
faire un choix au hasard ou sans hasrd
et puis faire face aux conséquences de ce choix
même si c'est un non choix
c'est le seul chemin qui montre une lutte
et qui pèsera dans la décision de pouvoir te laisser ta fille qui a besoin de sa maman
TENDRESSE
on te berce en écoutant
musique
https://www.youtube.com/watch?v=qYnA9wWFHLI
stocké dans
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/boite-a-outils/msg84026/#msg84026
-
Non non si je préviens qui que ce soit ils me retireront de nouveau ma fille... c’est un mauvais moment à passer... vos réponses m’ont fais du bien... voir que je n’étais pas invisible, voir que ma souffrance est réelle et vécue par d’autres... que je ne suis pas complètement folle... ou pas encore totalement. Souvent la mort me semble être la solution pour calmer tout ça mais je me raccroche tant bien que mal aux branches... il faudrait sans doute que je retourne voir quelqu’un qui sera à même de m’aider psychologiquement et trouver des personnes qui ne me’ juge pas pour le reste... mais c’est compliqué l’empathie n’est pas donné à tout le monde... sans doute j’en attends trop des autres, sans doute mes beaux parents ont raison, c’est moi qui l’ai tuée d’en avoir trop demandé... sans doute tout cela remonte à des blessures bien plus lointaines et qui finalement me font dire que je n’aavais Pas le droit à cet amour là... la solitude est parfois un poison .... on rumine on rumine... peut-être dois-je tout Détruire pour rebâtir autre chose... j’en sais rien... je ne sais plus vraiment
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veux tu oser ici
écrire quelles décisions différentes tu devrais prendre
au pieds de quel pieds de mur tu es ?
il faudrait sans doute que je retourne voir quelqu’un qui sera à même de m’aider psychologiquement
oui
démonter pour comprendre l'origine de tes blessures à toi
voir le rôle joué par le couple avec ton aimé
(Ton mari a été tué accidentellement en moto : tu n'es la cause de rien là dedans !)
comprendre son parcours à lui, enfin un peu, on ne peut pas tout comprendre, ni "savoir"
et quel rôle tu as joué toi
là tu dois vivre le deuil
mais te retrouver (comme biche 07) avec ta problématique originelle à toi
celle qui s'était reculée par ce que t'apportait ton couple note que je dis ton couple pas que ton aimé ... la nuance est importante
car dans un couple il y a ce que donne l'autre, ce qu'il croit donner, ce que l'autre reçois et ce que l'autre croit recevoir ... souvent cela fait 4 choses distinctes ...
votre fille est un moteur , tes autres enfants aussi
ils ont besoin de toi
ils ne méritent pas d'avoir à vivre la perte de leur maman !
as tu eu téléphoner à sos amitié ? c'est utile
:-*
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Bonsoir titenam...je viens en echo à qiguan..il y a 3 mois,la mort de jean pierre mon mari depuis 33ans a en effet reveiller des vieux demons...enfouis tres loins.que seul jean pierre connaissait
et savait apaiser ..les angoisses et les idées de suicide que J' ai depuis l' âge de 12 ou 13 ans...J' ai pris conscience de cela depuis quelques jours ..merci qiguan de m' avoir fait ou accepter cet état de fait...J' ai toujours réussi à éviter le pire..un main tendue au bon moment..un espoir pour le lendemain et dormir..le sommeil m' a toujours sauvée...un réflexion qui revenait toujours à mon esprit comment ils vont faire si je fais ça,ou je peux pas leur faire ça ...et je suis toujours là avec cette idée de ne pas faire souffrir mon entourage...jusqu' ici ça a toujours était ma limite. J' ai également toujours vu une main se tendre pour me tirer vers le haut...l' espoir est là....J' aime bien une réplique du film backdraft..su tu tombes je tombe...voilà ne pas lâcher la main..ne pas tomber pour ne pas faire tomber..
Je ne suis pas forcément d' un grand réconfort..je pense fort à toi et te comprends...ne laisse pas tomber.affectueusement.
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Bonjour Titenam,
Comment s'est passé la nuit ? Tu vas comment ce matin ?
je n’aavais Pas le droit à cet amour là... la solitude est parfois un poison .... on rumine on rumine...
:'( Bien sûr que si, tu avais droit à cet amour.
Et puis l'accident de ton mari, tu en es victime toi aussi, à plus d'un titre. Tu n'en es aucunement responsable, mais cette idée te plonge dans une angoisse dévastatrice.
L'aide d'un pro t'aiderait à prendre du recul et à comprendre pourquoi tu te sens coupable au point de te vouloir du mal.
Des pros empathiques, il y en a beaucoup, tu en trouveras. Psychothérapies, art-thérapie... Le choix est multiple.
Les blessures lointaines, ce sont elles, le vrai poison. Ce sont des plaies infectées qui n'ont pas été soignées.
Il n'est pas trop tard pour les refermer, les cicatriser.
Cela prendra du temps, mais au final, ça t'aidera à te reconstruire, à retrouver une estime de soi et à découvrir qui tu es réellement. Tes enfants ont besoin de leur maman, une maman redevenue (devenue ?) elle-même.
Rebâtir autre chose, oui : te rebâtir toi-même.
Très bel objectif, il est à la base de tout.
Si tu vacilles en ce moment, nous allons t'aider, avec beaucoup d'humilité, à faire qq pas jusqu'à un banc pour que tu t'assois et que tu te reposes. On reste à tes côtés.
En attendant, sois douce envers toi-même. Essaie si tu peux de t'aimer un peu, juste un peu.
Je t'embrasse.
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Bonjour à toi
IL est toujours délicat de s'immiscer dans l'intimité, dans ce qu'il y a de plus profond d'une personne que l'on ne connaît pas.
Je déteste le voyeurisme.
Pour autant, nous sommes tous des êtres humains et on se doit d'être solidaires entre nous lorsque l'on sent que quelqu'un se trouve en faiblesse.
Il est vrai que le moteur n'est pas toujours facile à trouver.
De mon côté, je suis anéanti par le regret et la culpabilité. Le week end dernier, je suis rentré tard, voulu prendre un raccourci. Je me suis un peu perdu et à un moment j'ai longé l'autoroute. J'étais triste, fatigué, envie de rejoindre l'être aimé, et je me suis senti attiré par le vide, par le saut... mais je ne l'ai pas fait. Pourquoi? Parce que je me disais que la vie se doit d'être vécu, que tout problème, toute difficulté a nécessairement et toujours une solution. TOUJOURS UNE SOLUTION. Alors j'ai crié, j'ai pleuré et j'ai couru le plus vite que j'ai pu pour rejoindre l'autre rive, pour ne pas céder à la tentation.
Tu as vécu un événement tragique.
Néanmoins, je pense qu'au fond, ce que tu redoutes le plus, c'est de te lancer dans TA vie. Tu peux avancer dans la vie en gardant les personnes que tu aimes dans ton cœur. Utilises ce dialogue intime avec elles, que tu as au plus profond de toi, comme une force intérieure qui t'aidera à trouver les bonnes solutions. Les personnes disparues t'ont aimé, ont été des personnes de valeur pour toi : profites donc de leur aide, de leur soutien, pour aller de l'avant et te bâtir ton futur à toi, mais en conformité avec les valeurs que t'as légué ton conjoint. notamment. Listes les éventuellement, que t'as t'il apporté dans la vie, qui t'a rendu meilleur avant de le rencontrer?
Ce n'est pas toujours facile, mais CROIS EN TOI, en tes ressources intérieures.
Et si tu te sens fragilisé, si tu as besoin d'aide dans ta démarche de reconstruction, profites de l'épaule d'un proche autour de toi, que tu sais qu'il saura t'écouter (ce n'est pas toujours évident c'est vrai). Tu peux aussi te confier à un thérapeute pour t'aider à avancer, su tu en éprouves le besoin.
Un grand courage à toi.
Michaël
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Je passe prendre de tes nouvelles.
Comment vas-tu ce soir Titenam ?
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alors on est deux ...bises
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Je repasse pour te déposer des chocolats virtuels, histoire de te remonter un peu le moral.
J'espère que tu aimes le chocolat virtuel.
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Titenam
j'ai vu sur ton profil que tu es passée hier après midi sans répondre
nous aimerions avoir de tes nouvelles
:-*
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Merci Qiguan d'avoir signalé le passage de Titenam,
Titenam tu comptes pour nous, même si nous ne sommes "que" les membres d'un forum
je t'embrasse
loma
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Bonsoir ou bonjour à vous puisqu’il est 4h du mat....
Je suis désolée de ne pas avoir donné de nouvelles et merci pour vos messages... j’ai passé le 7 août sans trop de fracas.... mais j’ai surtout recommencé une nouvelle année. C’est comme si cette date était devenue le point zéro de mon existence. J’ai donc pris la décision de quitter la maison des souvenirs, la ville des souvenirs ... en espérant que ce départ me permettra d’avancer, de pouvoir reconstruire une vie sans lui ... je ne sais pas si mes mots sont clairs... je ne cherche pas à oublier mais à vivre avec les souvenirs heureux... ici je suis constamment dans la mort... sa mort a lui, la mort de notre couple, de la famille du boulot... bref dans le chaos... alors je me dis que partir m’aidera peut-être. Pour le moment c’est plutôt positif...j’ai un but. Il y a un an je voulais partir aussi mais je n’avais pas pu... j’avais la sensation de l’abandonner, aujourd’hui j’ai presque la sensation qu’il me dit de partir... tous ce qui me semblait difficile à gérer et à organiser ce fait...ça me parait surnaturel d’arriver à faire tout ça alors que ça fait des mois que je me traîne comme un boulet . Voilà une autre année commence pour moi ... elle sera différente, mais j’espere qu’elle reflétera un peu plus l’idée qu’il avait delà vie puisque il me faut vivre pour moi, mais aussi pour lui... je vous embrasse tous chaleureusement....
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Heureuse d'avoir de tes nouvelles, Tite.
Je suis partie, moi aussi, un peu plus d'an an après. Je ne l'ai pas abandonné, je l'ai emmené avec moi.
Il a pris tout naturellement sa place dans cet endroit où il n'est jamais allé, mais sans les images douloureuses.
Il en sera de même pour toi, je le souhaite sincèrement.
Cette nouvelle maison est le seul lieu où je ne pleure pas...
Je pense à toi.
Nora
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Titenam ça fait plaisir d'avoir de bonnes nouvelles.
Quand tout semble se faire avec facilitation c'est aidant et le signe, à mon idée, que c'est le bon choix.
Tous mes affectueux souhaits de bon développement de ce projet
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Un grand merci à toi pour ces nouvelles rassurantes et réconfortantes.
Tendresse.
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Chère Tit,
Je salue ce beau courage en toi, tu as bien mérité qu'il se développe enfin, qu'il te porte vers les horizons du possible ...
M.
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Salut Tit.
Bravo pour ton courage. Ca ne parait pas grand chose mais te lire preserve en moi un certain espoir. J'ai aussi pensé quitter ma maison et mon envirronement mais je n'en ai pas le courage.
D'abord parce que j'ai peur de ce que cela pourrait provoquer chez mon fils mais aussi peur de m'eloigner de la sepulture de Karine. J'ai peur que le remede soit pire que le mal.
Alors je suis déchiré entre les moments loin que m'apporte mon metier (je suis chef de cabine chez air france) et les moments dououreux dans notre maison pleine de souvenir, pleine de ma vie d'avant.
Mais je sais qu'inxorablement un jour je partirai. Ce jour n'est juste pas encore venu.
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Bonjour,
Partir de la maison? Moi aussi , j’y ai pensé. Mais pour aller où ? Je travaille à 300 m de la maison. J’ai bien conscience que c’est un privilège rare. Mais il y a la maison, le cabinet de Luc, mon travail , tout ça dans un périmètre de 600 m et dans un village! Je ne peux faire un pas , sans être reconnue, et cela me pèse. Je dois encore travailler pendant 7 ans au moins. Aussi, je sors pour aller faire du sport et pour le reste je pars ailleurs. J’ai l’impression d’être épiée mais c’est sans doute de la paranoïa !
Bises à tous.
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Bonjour,
Partir .....
Seulement s'il s'agit d'une décision personnelle mûrement réfléchie et assumée !
Dans la cas contraire c'est un déchirement de plus, un deuil supplémentaire à assumer !
Titenam, dans ton cas on sent bien que cela va être salvateur ! un nouveau départ !
Puis je oser te dire : 'Allez! bon vent !'
Hauts les coeurs!
Nath
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Merci Titenam pour ton témoignage. Pour toi , partir à visiblement permis d’aller mieux. Chacun doit faire selon son ressenti.
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bravo ..que l'avenir soit paisible et serein pour toi...ne lache pas ..