On se prépare pour passer le permis de conduire ou faire un marathon, pas pour un deuil, quelle connerie !
La seule différence c'est qu'en cas de maladie l'entourage a juste pu prévoir que ça allait arriver, rien à voir avec une préparation au deuil.
Tiens c'est comme si on demandait à quelqu'un de se préparer à avoir les deux jambes coupées avec un couteau de cuisine sans anesthésie. Il fait quoi ? Il se prépare en se coupant les doigts de pieds pour avoir un aperçu de la souffrance à venir ?
On se prépare aussi à la guerre, à de graves accidents de voiture, à avoir les yeux crevés par un putois ?
Les drames on les subit et après on voit dans quel état on se relève (si on se relève), et pis c'est tout !
Bon je suis méchant, peut-être qu'on peut se préparer aux deuils mais je vois pas comment...
Quand les personnes disparaissent et que cela a été diagnostiqué le fait de les voir dépérir peut compliquer la situation, on peut au moins se dire au revoir.
Quand les personnes disparaissent brutalement disons que le deuil n'était même pas prévu et que ça peut provoquer un choc psychique qui complique le deuil.
Dans tous les cas je vois pas quelle est l'option la plus enviable car de toute façon, la souffrance morale c'est la souffrance morale, ça se mesure pas sur une échelle comme la souffrance physique ("vous avez mal de combien sur une échelle de 1 à 10" ?). .
Après je me permets de penser que certains acceptent mieux les deuils qui sont dans l'ordre des choses, un père, une mère d'un âge certain par exemple, a fortiori un grand parent. C'est aussi mon cas et, sans pour autant prétendre me préparer à la mort d'un parent, ça me semble moins injuste que la perte d'un(e) conjoint(e)e ou carrément d'un enfant.