Pour ma part Pandor, j'ai la conviction-disons la quasi-conviction, à 99%-que mon compagnon veille toujours sur moi de là où il est, comme il le faisait déjà lors de sa vie terrestre, juste différemment. Je pense que notre lien n'a jamais été rompu. Ca ne m'empêche pas de continuer à vivre, bien au contraire puisque je veux, plus que tout, qu'il soit fier e moi, Ca m'a permis de garder la tête hors de l'eau, en dépit de l'insoutenable souffrance des premiers mois. J'arrive à être heureuse pour lui, s'il est bien là où il est-sans bien sûr aller jusqu'à un côté "festif"
mon deuil a été-et est toujours par intermittence-aussi douloureux et traumatisant que tout autre. Avoir une croyance n'empêche pas le manque de la présence physique de l'être aimé, c'est douloureux, très douloureux pour ceux qui restent. Mais je ne veux pas être égoïste, je prèfère encore être celle qui est restée, je ne voudrais pour rien au monde qu'il ai été celui qui ai dû rester et souffrir.
Aujourd'hui je suis allé au cimetière. Ce n'est pas triste pour moi, du moins pas dans le sens où on l'entend habituellement, c'était très doux. J'ai disposé avec amour le pot de petites fleurs roses, entouré d'un cache-pot rose aussi, sur sa tombe, et j'ai entouré de quatre pierres le pot contenant un petit arbuste bien vert que 'avais apporté deux mois plus tôt, pour qu'il ne tombe pas. J'ai songé que les fleurs roses symbolisent notre amour, et l'arbuste le fait que cet amour est toujours vivace. Je me suis receuillie, je me sentais bien.
Perdre un être très cher, passionnément aimé est toujours une souffrance inexprimable, que l'on soit croyant ou non. Aussi douloureux que ce soit, la mort fait partie du cycle de la vie, si la résurection était possible nous serions trop nombreux sur Terre. Oui c'est injuste, c'est tout ce qu'on veux, et avoir conscience de ces choses n'adoucit guère le deuil...mais c'est comme ça, nous n'y pouvons rien.
Je pense à toi