Tout le monde ne réagit pas de la même manière Coco. Il arrive que le choc soit tel que nous n'arrivions pas à pleurer, ou/et que notre cerveau nous empêche de pleurer pour se protèger, parce-que les larmes sont aussi une explosion de souffrance. Même lorsque nous avons conscience que les larmes sont avant tout une délivrance, et non seulement une expression de la douleur mais aussi un vrai soulagement, un réconfort qui transcande notre peine, notre esprit peut refuser malgrès tout le côté déchirant des pleurs.
Quand ma mère est décédée, je n'ai pas pus verser une larme, ce qui ne veut pas dire que je ne souffrais pas-comme tu es, hélas, bien placée pour le savoir

-mais pour me protèger. J'avais conscience du mécanisme. Je n'ai pus pleurer que durant son enterrement.
Concernant mon compagnon, j'ai pus tout de suite et longuement pleuré, ce qui est préférable. Mais encore une fois, on ne choisis pas.
Quand tu sentiras les larmes venir, surtout n'essaie pas de les empêcher de couler, même si ça fait très mal sur le moment, ça te soulageras peu à peu.
Je pense à toi
