Petite embellie en ce 1er mars, pourvu que ça dure: le soleil semble revenu et il fait plus doux, c'est bon pour le moral

j'en ai profité pour passer au cimetière en descendant à la médiathèque, déposer un bouquet de roses blanches sur la tombe de Pierre

comme ça arrive règulièrement, j'ai ressentis sa présence toujours bienveillante, que je reconnaîtrais entre mille. Le petit intermède qui me fait toujours du bien. Quand je pense que dans pratiquement deux mois, ça fera 11 ans

je pense à tout le chemin parcouru, et comme ces visites au cimetière étaient douloureuses les premiers temps, même si j'en avais besoin et si, dans une certaine mesure, elles m'apaisaient...c'est très graduellement qu'elles m'ont apporté de plus en plus de sérénité.
Comme expliqué, il y a un peu plus d'un an (c'est incroyable comme ça passe: j'ai toujours cette étrange notion du temps), ce passage a été trés difficile, parce-qu'à cette date se mélaient les ennuis que j'avais par ailleurs, surtout vis-à-vis de cette fausse amie

cela dit, comme ça m'a permis de retrouvé cette capacité à pleurer, comme autrefois, c'était un mal pour un bien, et ces émotions exprimées par les larmes ont été un réconfort. Même sur le moment, je m'en suis rendu compte. S'il n'y a pas de nouveaux incidents ou accidents dans ma vie, je suis sûre que cette année, je vivrai paisiblement ces alentours du 2 mai. J'y pense déjà.
Concernant cet ami qui sera opéré le 5 mars, je n'ai pas encore eu l'occasion de lui reparlé personnelement-mais je m'arrangerai pour le faire avant cette date-là, c'est important. On s'est vus furtivement, on a èchangé quelques paroles...j'ai surpris ce même regard-quand il nous est arrivé d'en èchanger malgrès tout-que j'avais déjà vu quand je lui avais fait comprendre que je lui serais toujours reconnaissante, quoiqu'il arrive

ce regard si particulier de quelqu'un qui sais qu'il ne vivra peut-être plus très longtemps. J'avais déjà remarqué ce même regard de personnes qui savent qu'elles n'en ont plus (ou peut-être plus) pour longtemps, mais jamais "en vrai"; plutôt sur des photos ou à la télé, lors de témoignages de personnes dans le même cas. Quand c'est quelqu'un que l'on connait-et que l'on apprècie de surcrois

-et que l'on croise sois-même ce regard....c'est une nouvelles expèrience, vraiment poignante-surtout ce contraste entre le regard et le sourire de la personne

on se sens impuissant...cela dit, je l'admire: il arrive encore à plaisanter et reste egal à lui-même. Dans les mêmes circonstances, je ne sais vraiment pas comment je réagirais. On a beau se mettre à la place de l'autre, ce doit être une expèrience tellement personnelle...on ne peux pas savoir à l'avance, pas vraiment.
Un jour, j'ètais assise sur un banc, lui sur un autre, et, comme je ne pouvais pas m'empêcher de lui jeter un petit coup d'oeil, j'ai bien vu, en voyant son visage de profil, que quand il pense qu'on ne le regarde pas, il ne sourit plus du tout, loin de là

j'espère qu'il ne souffre pas trop, et peu encore profiter, autant que possible, de ses proches, et rèciproquement. Ca doit être très dur de part et d'autre, mais au moins il est bien entouré. Je sais-et pour cause....-que c'est bien pire pour sa femme, et pour le reste de sa famille, mais aussi que ma tristesse, en tant qu'amie, n'est pas anodine. Et pour cause, là encore

évidemment, je ne compare pas, je ne connais que trop la différence.
Je me suis dis, ces temps-ci, que je suis très souvent tombée sur des personnes peu recommandables, mais que j'ai aussi eu la chance de connaître des gens formidables, y compris en amitié

et ça me fait toujours autant de bien de pouvoir m'en ouvrir sur ce forum, et de pouvoir y parler naturellement de mes émotions. Ca a été très difficile quand j'ai parlé, pour la première fois, de ce qui arrive à cet ami-mettre des mots sur les maux...-mais je savais que ça devait être fait, et, aussi bien lors de mon dernier passage qu'aujourd'hui, j'en parle, par écrit, plus facilement, même si ça reste douloureux. Comme dans tous les autres aspects de la vie, c'est le premier pas qui compte-et qui coûte le plus.