Bonjour Rivage,
Grâce à toi, le fil de Faïk continue à vivre.
Et à force de le faire vivre, peut être qu'un jour, elle finira par revenir pour nous dire " C'est pas bientôt fini tout ce tapage !"
Et ce sera bien .
Faïk
Rivage, je t'ai lu et je perçois ta souffrance, ta solitude, ta peur.
Comme toi à la lecture du livre du Dr Fauré, et en visionnant sa conférence, lorsqu'il mentionne les 8/12 mois de deuil, j'ai " douillé ".
D'autant plus que 2 mois après le décès de mon compagnon, j'étais dans un état de désespérance tellement extrême que je suis allée spontanément aux urgences psychiatriques, où un gentil médecin m'a dit en consultation : " Là c'est rien, ce sera pire dans quelques mois ".
Et puis il m' a aussi dit que souffrir autant était "normal", et qu'il fallait parler, formuler, raconter sa souffrance, son chagrin, son désespoir, ses peurs, ses angoisses. Et c'est ce que tu fais ici.
A 28 mois de son départ, je suis toujours là, j'interviens peu, mais je lis toujours.
Je peux te dire que cette période des 8 / 12 mois de deuil est effectivement très difficile, mais qu'on la traverse avec le " vécu " de quelques mois. On a déjà appris à connaître notre souffrance , on sait qu'elle est normale, qu'elle vient par vagues. On sait aussi qu'elle est liée à l'amour que nous ressentons pour nos chers disparus, et qu'ils la valent bien.
A ce moment là, on sait, on sent, que cet immense douleur est nécessaire.
Je peux aussi te dire que, au fil du temps, la grande souffrance s'adoucit, mais que le chagrin subsiste, et le manque aussi, toujours, toujours aussi cruel.
Mais la vie est là.
Douce journée à toi, je pense à toi, à vous.
Nora