À vrai dire, je ne sais pas par quel bout commencer. C'est le cafoutch. Même pas été capable d'écrire, de répondre à l'attention qu'on a pu me porter. Certains ne comprennent pas. D'autres ont leurs propres chats à fouetter.
(Ne fouettez pas votre chat, il n'y est pour rien et il ne pourra rien faire pour vous).
Le déclencheur a été une séance de cinéma. Un film avec Agnès Jaoui. J'aime bien Agnès Jaoui. On s'en fiche ici je pense.
Un fils, une mère avec des troubles psychiques. Et cette réponse de l'héroïne : " C'est pas ma faute".
Ça a été comme un uppercut.
J'ai revécu toutes ces années de misère...les dernières années de mon père, qui ne pouvait plus assumer ses propres faiblesses, enfin c'est comme ça qu'on nomme ces différences. Gérer son TSA ça lui a bien pris du temps de cerveau. Le nôtre aussi d'ailleurs.
Et puis après, je me suis dit aussi que ce n'est pas ma faute non plus. "La" plus grande faute est leur absence et d'abord son absence. Et que je n'ai pas à me justifier d'être celle que je suis devenue depuis.
Et que la personne la plus importante qui doit m'accepter, c'est d'abord moi-même. Accepter le mal-être, les embrouilles physiques. Accepter mon TAG, qui me pourrit bien la vie par longues périodes.
Je me suis perdue de vue depuis bien longtemps.
Je fais plein de trucs bien, je vois de belles choses, j'ai la chance de pouvoir aller voir ailleurs. Je suis une maman entourée.
Mais il manque à ma vie. Et je me sens le droit de le dire, même après toutes ces années.