"Comme si tout se diluait dans un seul et même espace-temps. Le seul élément immuable est leur absence."

Si vrai...

Faïk ... très beau et triste

déjà que nous sommes remué.e.s par cette journée, ses pubs etc ...
Mais elle ne savait pas  ...
et que ça fait mal !
embrelacement ma chère amie

Elle ne savait pas. Et j'ai constaté de mon côté que je suis toujours en décalage... Mais j'ai aimé la réponse qu'elle m'a faite.
Et pour le coup, pour un instant, j'étais moins seule.

Portez-vous bien

Je suis rentrée dans la danse…

Au-delà de l’émotion, ce pas solitaire m’a rappelé ce moment où dans une soirée j’ai été la première à me lancer, seule, sur la piste de danse, 2 ans après son décès. J’ai senti un grand moment de gêne autour de moi. Et pourtant il ne s’agissait pour la plupart que d’un entourage amical. Sur le moment cela m’a irrité et presque galvanisé. Et avec le recul, je pense que si je dansais avec lui et pour lui également, c’était une manière de montrer aux autres que j’étais en vie, qu’ils ne pouvaient pas m’ignorer, et qu’ils ne pouvaient pas ignorer que mon couple existait toujours, malgré la mort.

Je vous mets ci-dessous l'article qui accompagne cette video

Je pense à vous

Entrer dans la danse.C'était pendant longtemps le seul moment où mon cerveau sortait de la boucle infernale:

"mafillestmortec'estpaspossiblenonnonnonpasellecommentjevaisfairepourquoiçam'arriveàmoiàElle..."

et c'était du rock aussi.Et je souriais vrai.Un peu le même sourire que lui...

Mercis.

Retour de cimetière, le cœur à l'envers, et les larmes débordantes.
Tout a été embarqué, jardinières, fleurs... Quelqu'un est venu vraisemblablement faire son marché aujourd'hui, et a sans doute trouvé joli mes compositions.
Chaque année je change de coloris pour le printemps et l'été. J'y réfléchis longtemps à l'avance pour assortir au mieux les fleurs.
C'est la seule chose que je peux matériellement faire encore pour lui.
Et ce soir je me sens dépossédée, vidée.

Vidée, encore et toujours.

Merci Phil, ton message est réconfortant...
Je ne pensais pas que cette perte matérielle, au demeurant peu importante compte tenu de sa valeur finale, pourrait autant m'affecter.
La symbolique est, elle, évidemment, plus pregnante. C'est rajouter de la peine au chagrin... Après toutes ces années, je considérais ce "petit jardin" comme un lieu securisé, pas exempt de chagrin bien sûr, mais comme un no man's land préservé où lui et moi pouvions être réunis, lui dans la mort et moi dans la vie. J'ai du mal à exprimer ce que je ressens, mais c'est véritablement le seul endroit où je peux tenter de le faire.
Je dirais qu'il y a aussi comme une culpabilité, de ne pas avoir su le protéger d'événements extérieurs. Comme je n'ai pu le protéger de la maladie...

Ma colère et ma peine de ce soir ne me porteront vraisemblablement pas à demander ou trouver des solutions extrêmes, telles que parfois demandées dans les communes. C'est en dehors de mes convictions.
Non, pour ce soir, ma mansuétude se contentera de maudire ces satanés voleurs de paix jusqu'à la 30 ème génération.
Rien de plus.
Et demain sera un autre jour, encore.

Portez-vous bien