Bonjour la Louve,
Voilà un bien beau message, plein d'espoir et aussi un peu nostalgique. Normal.
Nous sommes tous heureux, vraiment, de voir que tu t'epanouie les mains dans la farine au tout petit jour.
C'est un tellement beau métier!
Tes pensées se rapprochent beaucoup des miennes, en ce moment.
C'est un très étrange sentiment que la langue française, pourtant si riche, n'a pas nommé.
On dit "amour", "amitié", "tendresse", ... Mais ce que le temps apporte après la disparition de notre Amour, c'est ... la solitude, à deux.
Seul(e), indéniablement. Manque constament. Peur parfois.
Comme un capitaine de bateau sur les épaules duquel reposent toutes les responsabilités.
Mais jamais seul(e) non plus. Regard sur le monde avec 2 paires d'yeux. Décisions après consultation de l'autre. Conversations dans le silence. Dialogue avec le coeur.
Il faut du temps pour en arriver là. Il faut avoir dépassé l'insoutenable douleur, mais ensuite, c'est presqu'une forme de sérénité que l'on peut ressentir.
Les larmes et l'absence physique ne disparaissent pas, c'est sûr, mais on sait qu'après, on aura une pause.
Le présent devient acceptable et permet de regarder le passé en souriant, d'en extraire le bon, le doux, le merveilleux, et d'oublier le trop difficile.
Bon, pour se projeter dans l'avenir, c'est encore un peu tôt, enfin pour moi.
Tu vois Pascale, un peu barjot, moi aussi.
Profites bien de cette journée de repos, la Louve.
Nous pensons souvent à toi et à chaque fois c'est la chanson de Jo Dassin qui me vient en tête :
...
Et pourtant elle était belle
Les clients ne voyaient qu'elle
Il faut dire qu'elle était
Vraiment très croustillante
Autant que ses croissants
...
Bises Pascale.
Marina