FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: zabou le 25 décembre 2012 à 19:37:31
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j'ai perdu mon conjoint depuis peu et je me sens totalement désemparée face à cette perte. Je ne m'imaginais pas vivre sans lui et aujourd'hui tout est très difficile.
Chaque actions me coutent beaucoup, tout me ramène a lui, il me manque beaucoup et je ne vois pas d'avenir sans lui.
je me sens totalement démunie, mon chagrin , ma peine son immense et je n'accepte pas du tout le fait qu'il ne soit plus là.
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bonjour Zabou et courage. Le chemin est tellement difficile. J'ai perdu mon amour le 10 septembre et pour moi la douleur est telle qu'elle était le soir de son décès.
Je ne peux que t'assurer de notre soutien à tous. Nous sommes là pour exprimer notre chagrin car il faut écrire entre deux torrents de larmes, entre l'errement entre deux pièces restées désespérément vides, pour meubler ces journées et nuits où le chagrin nous ronge.
Plus de projets, plus de raisons de vivre, c'est le néant, le vide absolu.
Le départ d'un être cher est intolérable
Mary
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OUI? tout est très difficile et j'ai l'impréssion d'etre "un robot" ,je fais beaucoup d'efforts pour paraitre, mais tous les jours je craque tous les gestes quodidien me ramène à lui , à l'amour que je n'aurais plus, a ma nouvelle solitude intolérable sans lui.
A tout ce qui aurait pu et ne serra pas.
Jamais je n'aurai imaginer que je finirai ma vie sans lui, je l'aime tant.
Zabou
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Bonjour Zabou,
viens nous parler de ton Amour ici si cela peut te faire du bien. Nous te lirons avec attention car nous ressentons tous ce que tu décris et te comprenons; Peut-être aurons-nou sles bonnes paroles pour te réconforter et te soutenir dans cette traversée qui ne sera pas simple.
A bientôt,
christine
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Cela fait du bien d'avoir des réponses. J' ai tellement d'interrogations, de doutes et une peur immense de ce manque irréversible.
Je n'ai plus toujours les idées très claires et j'ai l'impréssion que mon cerveau tourne au ralenti.
Tout me semble iréel,et savoir que quelque part je me voile la face fait mal aussi
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Tout me semble iréel,et savoir que quelque part je me voile la face fait mal aussi
Normal, Zabou, que tout te semble irréel. Si tu veux et peux, lis peut-être les divers articles sur ce site qui t'expliqueront les phases par lesquelles tu vas passer. Ca n'enlèvera rien à ta douleur profonde mais te permettra de savoir à quoi t'attendre et déjà à ne pas remettre en question ce que tu ressens.
la phase de déni dans laquelle tu trouves est absolument normale. j'en suis encore là aussi. Nous ne sommes qu'au début du travail.
peut-être peux tu aussi écrire au sujet de ton Amour ? Il y en a que ça aide, d'autres pour lesquels c'est trop dur...A toi de voir ce qui te correspond. En tout cas, saches que tu seras lue.
A tout bientôt ('malheureusement' car cela signifie qu'il y a une personne de plus en souffrance...)
Christine
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Je ne sais pas si je suis dans le déni, mais j'aurai tellement voulu le garder près de moi.
J'ai déja visioné les modules, mais je n'arrive pas à me situer,tout ce que je sais c'est que j'ai l'impréssion d'avoir des morceaux de moi éparpillés un peu partout et que je n'arrive pas a rassembler.
En début d'année 2012 le diagnostique de cancer a été posé, j'ai tout de suite compris que c'était grave et que l'on ne pourrai pas le guerir, mais j'espérais tant que l'on puisse le maintenir dans un état acceptable pour lui un peu plus longtemps, encore plus longtemps...
Il est parti bien trop vite et ce laps d'année ou je suis restée a ses cotés me semble le plus court de toute ma vie.
C'est vrai je n'accepte pas , mais je n'arrive pas non plus a oublier la souffrance que j'ai vu, ni les mots que l'on a gardés chacun pour soi de peur de blesser l'autre.
On s'est mutuellement protégés, il m'a beaucoup protégée au détriment du soulagement de sa souffrance,il était très endurant , bien sur je voyais, je n'étais pas dupe, mais je n'etais pas dans son corps et aujourd'hui avec du recul je m'apercois qu'il aurait du plus s'exprimer.
Zabou
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Bonjour Zabou,
Mon épouse (53 ans) est décédée ce 12 octobre des suites d'un cancer qui a duré 1 an après 30 ans de mariage 24h/24 ensemble puisque nous habitions sur le lieu de notre commerce.
2/8/11 : nous stoppons notre commerce. Nous allions faire tout ce que nous n'avions pas pu faire : mini-trips, s'occuper des petits-enfants, faire le jardin, reprendre des cours de danse, élever des poules, en un mot "se cajoler"
2/9/11 : 1 mois plus tard jour pour jour, le médecin nous annonce tumeur cancéreuse; examens, chimios, ... toute la panoplie pendant 1 an.
12/10/12 : DECES
Le cancérologue ne nous a jamais dit que ce serait aussi rapide, 2 jours avant sa mort, il me disait encore " comptez en semaines".
Pendant cette année, j'ai toujours été à ses côtés, l'assister, parfois elle "s'en plaignait" tellement j'étais trop aux petits soins, pas habituée.
Voilà bientôt 11 semaines, je commence à l'admettre, mais toujours l'horreur, le néant, le gouffre.
Je pleure toujours autant, fête ou pas, je ne demande qu'une chose : LA REJOINDRE et j'espère que ma demande sera exaucée.
Très peu de proches comprennent la gravité de la situation, inimaginable pour celui qui n'a pas connu le décès d'un proche, je ne leur en veux pas, je n'aurai pas fait mieux.
Ils te disent tous : avec le temps, ça va passer.
Laisse les dire, ils ne peuvent pas comprendre sauf certains, mais ils sont rares.
Courage, ce mot ne veut rien dire s'il ne vient pas de quelqu'un qui a vécu un deuil.
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Bonjour Zabou.
Ne te décourage pas, tu vas rapidement trouver tes repères ici.
J'espère que tu trouveras soutien et réconfort en ce lieu....
Martine
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Merci de vos réponses, je comprends a mes dépens ce que vous vivez, mon mari est décedé le 27 octobre 2012, depuis je ne suis plus que l'ombre de moi meme.
Je pleure dès le lever et plusieurs fois par jour, le soir c'est terrible, je me retrouve confrontée a moi meme, sans espoir, je le supplie de me faire un signe,alors que j'ai bien peur qu'il ne se passera rien!
Comme vous nous avions des projets et nous étions si heureux ensemble.
J'ai beau me repeter que rien ni changera, qu'il faut que j'avance, que ma vie doit continuer , mes pensées veulent le rejoindre, et ce conflit est d'autant plus compliqué.
J'aurai effectivement préféré disparaitre avec lui et on en parle plus!!!
Des repères, j'essai mais cela est si difficile quand depuis des années,on avait ces marques avec la personne que l'on aime par dessus tout.
je ne sais pas si cela me fait du bien ou du mal mais j'ai tellement besoin d'échanger et lorsque l'on est comprit, les barrières se levent et je peux vous dire des choses que pour l'instant je dévoile a petits pas a ma psychologue.
zabou
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A mon avis Zabou, ça ne peut pas te faire de mal...
On a tous besoin d'évacuer ce que l'on ressent.
Ici, nous vivons tous une situation identique.
Donc,
pas de notion de jugement,
Anonyme,
donc pas de "conflit personnel.
Ecoute et compréhension, cela me paraît déjà pas mal... Et peut-être qu'un jour, ce sera à nous d'aider d'autres personnes..?
Martine
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Merci pour tes mots.
Comme je voudrai etre en situation de reconforter d'autres personnes, cette souffrance ne peut se comprendre que lorsque on la vit et cela est bien dommage.
Certaines personnes de mon entourage comprennent, mais malgré tout je me sens très seule, démunie.
J'ai très rapidement compris que tous ces mois pendant lesquels je suis restée auprès de mon mari, lucide, mais avec un espoir demesuré, face à l'ampleur de la maladie contribuent à m'enfoncer d'avantage dans un gouffre sans fin.
Je me fais aider, je pense que si non je serais moi aussi partie.
Mais finalement en vous lisant tous ,je m'apercois que chacun d'entre nous fait de la résistance,que tous nous appelons à l'aide pour ne pas nous noyer, c'est peut etre là que se trouve l'espèrance.
zabou
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A un moment ou à un autre, chacun je crois pense qu'il va sombrer lui aussi... Les mains tendues nous retiennent... Il nous faut juste être capable de les voir !
Martine
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Bonjour Zabou,
J'ai perdu mon Amour le 10 Novembre.
Elle s'est plainte de douleurs à la poitrine la veille. Le SAMU l'a emmenée aux urgences et fait toute une batterie d'examens.
Et nous sommes rentrés le soir rassurés par les médecins.
Je l'ai découverte le lendemain matin, morte dans notre lit...
Je n'ai même pas pu lui dire au revoir. Je ne me souviens même pas de la dernière phrase, du dernier mot que lui ai dit. Sans doute quelque chose de banal : "Repose toi, ça ira mieux demain".
Je crève de ne pas lui avoir dit des mots tendres, des mots d'Amour qu'elle aurait pu emporter avec elle...
Nous vivions ensemble de puis 25 ans..
Nous avons tous des histoires différentes : une disparition brutale, un coma éprouvant, une "longue" maladie.
Le résultat est identique, nous sommes amputés d'une partie de nous mêmes. Nous devons faire face à l'absence. Plus d'échange, plus de complicité, plus de sourire...
La disparition de ma Belle a été si subite que la maison est comme figée au jour de son départ. Comme une autre personne du forum qui l'évoquait, je suis dans l'incapacité de bouger quelque objet que ce soit, de ranger un vêtement, de trier un papier. J'ai du ouvrir son sac, son agenda, pour régler des formalités. J'avais l'atroce sensation de violer son intimité.
Mes mots ne sont pas des mots de réconfort, juste une manière pour moi de partager ma douleur..
Et après...
Oui comment pouvons-nous imaginer un après alors que notre présent, si heureux, si protecteur a volé en éclats ?
C'est long, difficile, jalonné de victoires et de défaites.
J'ai vite compris qu'il ne fallait compter que sur soi même. Les autres, même très proches ne peuvent pas comprendre ce sentiment complexe dans lequel se mêlent l'incompréhension, l'injustice (pourquoi moi) et même parfois la colère (pourquoi es-tu partie si tôt, pourquoi m'as-tu abandonné ?).
Et puis cette période atroce des Fêtes comme on dit...
Essayer de ne pas détruire le bonheur des autres (surtout vis à vis des enfants), de ne pas casser l’ambiance joyeuse de Noël, alors qu'on fond de soi on a envie d'hurler : "mais comment pouvez-vous faire semblant d'être heureux alors qu'Il ou Elle n'est plus là !"
Alors il y a cet endroit unique où l'on peut se raconter, où l'on peut lire les récits de notre communauté unis par le deuil, où chacun peut montrer son émotion, ses doutes, ses craintes...et ses espoirs
Oui Zabou, laisse ton cœur parler.
Nous sommes tous acteurs et témoins, et de ses échanges montent une Tendresse qui est la plus belle source de réconfort.
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Tu sais quoi que soit la manière dont c'est arrivé, il nous manque à tous," les mots" que l'on a pas dit, ceux que l'on a pas pu dire, ceux que l'on aurait voulu dire, et ceux que l'on aurait aimer entendre.
Je pense que cela est très difficile à accepter comme le reste et nous culpabilise encore d'avantage.
Je suis restée auprès de mon mari presque toute une année et les trois derniers jours et nuits, je ne l'ai pas quitté.
J'étais présente et a sa dernière seconde,je mesuis reveillée en sursaut, il venait de partir.
J'ai dit les choses que je pensais le mieux pour lui, le plus apaisant possible, alors que ce que je voulais réelement lui dire c'était" résiste, ne lache pas, j'ai besoin de toi" mais je ne pouvais pas .
Il allait alors, si mal, que je ne voulais pas ajouter a son chagrin, il savait qu'il vivait ces derniers moments, sans rien dire, pour me proteger et sans doute se protéger lui-meme de cette horreur, comment pouvais en rajouter?
je n'ai aucun reproche à me faire, j'ai agit au mieux pour lui, mais malgré tout, cela reste très souffrant.
La différence est que j'ai pu l'abreuver de "JE T'AIME",l'au revoir n'a pas été possible ni tous les mots qui l'accompagne.
Je comprends ta détresse et le choc subit, après il reste les choses que l'on aurait aimé dire ou faire cela est source d'angoisse de (j'aurai du, si j'avais su) et dans mon cas de penser que peut-etre j'aurai pu faire autrement.
Mais je sais très bien que NON.
Alors j'essai de lacher, je ne peux plus rien changer et la culpabilité qui n'a pas lieu, c'est pire que tout!!!
zabou
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Je pense que le mot réconfort est assez juste Geocat.
Zabou ne culpabilise surtout de rien, ton Amour ne l'aurait pas voulu puisqu'il t'aimait et le fardeau est assez lourd sans en rajouter avec ça...
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Bonsoir Zabou, Géocat et vous tous,
Il y a quelques temps, j'avais écrit sur un autre fil que "l'absurde et la cruauté n'ont aucune justification".
Perdre son amour, quelles que soient les circonstances, reste pour moi encore aujourd'hui (9 mois après), totalement incompréhensible et injuste ; la colère est encore bien présente en moi, par bouffées.
Comme toi Zabou, j'ai encore cette impression d'irréalité et pour le réveillon de noël, je me suis même surprise à penser qu'il allait tout simplement arriver et se joindre à nous ::) :'( et je croyais pourtant bien avoir passé ce "cap" du déni ! Tu vois, le parcours n'est pas linéaire, il est fait de régressions, de retours en arrière où les émotions que nous pensions avoir dépassées nous rattrapent.
Comme toi Géocat, je déplore (le mot est faible) que Xavier soir parti brutalement, que nous n'ayons pu nous dire au revoir, que notre vie se soit arrêtée sans préavis... et j'en ressens encore une immense colère.
A tous deux, je ne peux que vous inciter à être doux envers vous même, la vie s'est suffisamment chargée de vous brutaliser. Le chemin est difficile, douloureux, mais d'autres, sur ce site, nous ont montré que l'apaisement viendra.
Je vous embrasse et vous envoie toute ma tendresse
Cathy
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Je pense que l'on passe tous par ce sentiment de culpabilité, celui de rester le survivant.
Car pour l'instant il s'agit bien de survivre au cataclysme.Je ne sens pas vraiment dans le déni, mais peut etre est ce le cas!
Comme toi c'est plutot l'injustice qui prédomine et la colère qui va avec.
C'etait l'amour de ma vie, jamais sauf parfois dans des moments de colère, je ne me suis imaginé vivre sans lui.
Il n'aura profité de rien, ni de sa retraite après des années de labeur,ni de moi totalement, le quotidien, le travail et des jours de repos différents s'en sont chargés, ni de voir grandir sa petite fille, et il ne connaitra pas non plus le bébé qui va arriver.
Nous étions heureux de pouvoir nous retrouver et de profiter au mieux de sa nouvelle liberté, cela c'est transformé en hopital,opération,chimio, qui n'a servit à rien et disparition!!!!!!!!!!!
Aujourd'hui ,je donnerai n'importe quoi pour revenir en arrière, et refaire l'histoire avec ce que je sais, mais c'est trop tard.
Depuis le 17 novembre 2011, toutes ces craintes, l'espoir et la souffrance en prime et tout cela pour rien.
Je souffre beaucoup de tout cela et le déni ne me protège pas.
J'aimerai vite que cette souffrance me quitte,je la trouve insuportable, mais voilà,je n'ai pas choisi lui non plus et la vie est ainsi faite,elle donne peu et prend toujours beaucoup.
Je suis aussi dans le POURQUOI lui, moi, NOUS,mais une fois de plus c'est ainsi,je cherche un sens à cela, mais je pense que c'est inutile.
Merci pour ta réponse.
zabou
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C'est tellement difficile de ne pas chercher une justification et parfois la culpabilité la remplace.
Mais tu as raison, le fardeau est suffissament lourd, sans ajouter des choses, aux quelles on ne peut rien changer.
Ce qui nous arrive, aucun de nous ne l'a voulu et ceux que l'on aime qui sont partis non plus, alors ce sentiment doit tous nous quitter.
zabou
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Pourquoi Lui ? Pourquoi Elle ?
Mon épouse, décédée ce 12 octobre, avait une hygiène de vie saine, sans que ça tourne à la phobie, vie saine que ce soit physique ou psychique.
Peu de graisses, peu de sucre (son Papa est mort du diabète qu'elle n'avait que 19 ans), pratiquement pas de vin ni de bière, jamais d'alcool.
Jamais de méchanceté envers quelqu'un ou alors une petite mais petite colère et il fallait vraiment que ce soit grave.
Prête à aider, la bonté, la gentillesse, ... je vais arrêter sinon on va croire qu'elle était une sainte.
Et à 52 ans, découverte d'un cancer et 1 an plus tard à 53 ans, 12/10/2012 : DECES
Pourquoi elle ? Des centaines de fois, j'ai répété cette question EN VAIN
Reviens ! Des centaines de fois, j'ai crié ce mot EN VAIN
Pleurer Des heures que j'ai pleuré et je pleure encore EN VAIN
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Bonsoir,
Pourquoi Lui ? Pourquoi Elle ?
Je pense que malheureusement, on aura tous compris que la mort peut prendre n'importe qui, n'importe quand.
Chrisam, mon mari avait la même hygiène de vie que ta femme, il était on ne peut plus à l'écoute des autres, le coeur sur la main, pas une pensée contre qq'un, etc. etc. Il est mort à 37 ans.
...
....
S'il y a bien une chose que j'ai bien intégrée, c'est ça... : la mort s'en prend à n'importe qui.
J'ai aussi compris que s'il y a un "après", les gens là haut ne peuvent rien contre la maladie... Sinon, il aurait été épargné à coup sûr.
Bref, au final, toutes les belles croyances que j'avais volent en éclat et maintenant, j'apprends à composer avec ces nouvelles certitudes. Mais ces certitudes, elles font mal...
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On se pose tous, ces questions, je me dis que notre éducation latine et judeo chrètienne, sont très surement responsable de toutes ces intérrogations.
Mais aucun de nous n'a choisi et ceux que l'on aime non plus,il est difficile dans ces conditions de faire des reproches à celui ou celle qui nous a quitté,il ou elle aurait voulu rester près de nous.
Pour pouvoir avancer,il faut aussi que l'on arrive a intégrer ce fait valable pour nous aussi.
Chacun d'entre nous a fait de son mieux avec beaucoup d'amour, après, la vie quotidienne est là, avec son lot de disputes, reproches,énervement et AMOUR.
Aurions nous pu faire mieux? pas sur!! nous étions présents, aimants,fidéles et totalement dédié à l'autre, avec lui, tout contre lui.
Ils nous reste le chemin le plus dure a faire seul.
Avec le soutien de chacun, on pourra peut etre s'en sortir et cela ne veut pas dire oublier.
Merci pour votre réconfort.
zabou
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Ce que tu dis est très juste cette peur, je la ressent tous les jours et je l'exprime dans l'espoir qu'elle me quitte.
Je n'avais jamais peur avant, des angoisses du stress oui, mais pas cette peur irrationnelle de demain, du plongeon dans le vide.
Des mains pour nous soutenir et des coeurs pour nous comprendre, oui nous en avons besoin.
zabou
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Je suis comme certains d'entre vous, demain cela fera deux mois que j'ai perdu l'amour de ma vie.
Je n'arrive pas a le revoir autrement que ces trois derniers jours qui ont été horrible, la peine, la souffrance, comprendre seule ce qui va bientot arriver et que tout va s'arreter.
Rester dans l'accompagnement, la tendresse, etre source de réconfort pour celui que l'on aime, alors qu'on voudrait hurler son désespoir.
Le voi s'éteindre sans qu'il vous dise quoi que ce soit et continuer à lui parler comme si tout était normal, comme si on vait encore toute la vie devant nous.
Je n'arrive pas à réver de lui, à le revoir avant et meme lorsque je reprends toutes nos photos, j'ai l'impression de n'avoir aucune émotion
qui resurgisse, j'ai l'impréssion que ce n'est pas ma vie et cela fait très mal.
C"est comme si j'étais restée bloquée sur ces derniers instants extrèmement pénibles, insuportables, et que tout le reste me sois étrangé!
Avez vous connu ces sensations?
Merci.
zabou
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eh bien je sens moins seule, j'avais peur de rester comme cela sur le quasi indicible.
Si je comprends bien c'est comme pour tout le reste il faut du temps, je suis une impatiente, je voudrai que tout aille vite que mon état de désesperance s'amèliore.
Que des souvenirs heureux reviennent me charmer, sentir sa présence c'est cela que je voudrai le plus, avant je croyais à cette possibilité là,
pourquoi pas? maintenant le doute m'envahit.
Merci yoann
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Zabou,
Oui, ces sensations sont normales...
Et tout comme toi, je suis dans cette "phase" là.
Tout comme toi j'aimerais que les choses aillent plus vite mais voilà, on ne contrôle rien...
Le plus dur, c'est de se dire que ça va nous rattraper, sans savoir quand... (alors qu'on aimerait que ce soit maintenant !!)
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En ce qui me concerne, je ne revis rien.
Je ne ressens pas de culpabilité.
J'ai souvent dit, alors en riant, "Robert, si je meurs demain, tu sauras combien je t'aimais puisque je te le dis souvent".
Aujourd'hui, c'est lui qui est parti, mais je me dis qu'il savait à quel point je l'aimais...
Mais j'ai mal,
mal du manque,
Mal de penser sans cesse quand je vois quelque chose "il faut que je lui en parle" ou "il faudra qu'il voit ça" ou encore "il faut qu'on en parle"... Avant de réaliser que jamais plus, nous n'aurons ces échanges !!!
Martine
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Cela me fait un bien fou, de voir que je ne suis pas la seule à ressentir des émotions, dont je voudrai me debarrasser , pour tenter d'avancer au mieux, sans lui je ne sais pas si cela sera possible.
Je me sens si mal, le manque est tellement fort ,obniprésent, je me demande quoi faire de ma vie maintenant.
Comme pour beaucoup d'entre vous nous étions très fusionnel, nous étions ensemble et pour nous c'était magnifique et suffisant.
Cette bulle a éclaté, comme cela fait mal, je lui parle beaucoup, je l'appelle, je lui raconte tout ce que je fais, je pleure, je l'aime.
Le retour en arrière est impossible,j'en ai parfaitement consience, mais comme je voudrai que tout s'arrete et redevienne comme avant.
Nous avons eu beaucoup de moments heureux et beaucoup de coup dur,nous avions réussi a surmonter tout cela pour finir par RIEN!!!
J'ai une peine immense pour lui qui n'est plus là, il ne méritait pas cela, je crois que moi non plus d"ailleurs...
Merci de tous vos témoignages, je me retrouve en chacun d'entre vous et je me sens moins seule sur cette putain de terre.
La question maintenant est que vais-je devenir sans lui, sans son amour, sa tendresse,sans son corps contre le mien, sans ses baisers et les miens, sans ses coups de gueule?
A qui vais-je raconter mes sentIments, mon quotidien, lui qui me comprennait si bien?.
zabou
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Zabou,
Tu peux commencer par nous raconter ici des choses dont tu as envie de parler.
Et ce que tu vas devenir, tu vas avancer, un pas après l'autre, une chose à la fois en direction de demain, une journée par une journée... Tu vas apprendre à vivre autrement... Et difficilement certes.
Martine
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Le problème, c'est que je ne sais vraiment pas!
Reprendre le cours normale de la vie, métro, boulot, dodo, pour commencer ce ne sera déjà pas si mal.
Après on verra bien, mais sans lui je n'arrive pas à imaginer un futur constructif, cela va etre extremement difficile, il a remplit ma vie depuis tant d'année , je n'imagine rien sans lui, pourtant j'ai déjà commencé.!!!
Je voulais partir, le rejoindre, les modules m'ont aidé a comprendre la peine que je pourrai faire à mon fils, déjà très affecté par le décés de son papa.
Alors maintenant c'est pire , il me manque un objectif auquel m'accrocher, le premier mois je me disais quand tout mes papiers seront en ordres, je partirai, cela m'a permit de tout faire tès vite.
Aujourdh'ui c'est le trou noir, béant et j'ai l'impréssion de m'enfoncer de plus en plus, malgré tout cette idée de départ a quand meme du mal à me quitter, elle est là quelque part et lorque c'est trop dure, elle ressurgit, puis disparait.
Et voilà, je pleure, je voudrai le serrer contre moi, mais je sais que je dois avancer sans lui ou m'arreter.
Merci Tinou
zabou
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Tu travailles dans quel domaine Zabou ?
Peut-être que le contact avec tes collègues peut t'être bénéfique ?
Moi, le fait d'aller au travail, je sais que ça m'oblige à m'habiller, à sortir de chez moi... Et aussi à m'obliger à me concentrer sur autre chose que mon chagrin.
Martine
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Merci Yohann pour ces douces paroles...
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Je travaille dans le commerce, c'est vrai que revoir mes collègues, les clients devoir m'habiller, sortir va sans doute m'aider, c'est le après que je craints, le retour dans une maison vide, les souvenirs qui vont affluer et le pourquoi de tous ses efforts.
Tu as trouver la force de continuer, sept mois c'est très long surtout lorsqu'ils sont jalonnés de douleur intense, mais en meme temps, si l'on se réfere aux modules c'est très court aussi.
Tu vas y arriver comme nous tous je crois, parceque l'instinct de survie est sans doute plus fort que tout et surpasse cette douleur intolèrable, en meme temps avons nous vraiment envie qu'elle nous quitte?
Je crois que OUI et NON, on a très peur d'oublier et de passer à autres choses.
On n'oubliera jamais, cela j'en suis certaine, la douleur présente n'est pas nécessaire, nous n'avons pas encore trouvé comment faire autrement, mais cela viendra.
Passer à autre chose peut-etre? c'est surement pour cela que tous, nous continuons malgré toute cette marée qui nous submerge tous les jours.
L'espoir est là au fond de chacun de nous.
Ma psychologue me dis comme toi, des petits pas, encore des petits pas, toujours des petits pas.
Courage à toi et à vous tous.
zabou
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Quand penses-tu retravailler Zabou ?
Martine
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Dès que l'on m'aura trouver un poste, plus approprié a mon état actuel, j'attends une réponse de la DRH.
Yoann tiens bon, je suis comme toi, rien ne me reviens en memoire sauf le pire, mais je pense que malheureusement, je n'oublierai
jamais ces derniers moments, je n'était pas du tout préparée à cela et la violence de ces moments est si intense.
Bisous
Zabou
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je n'était pas du tout préparée à cela et la violence de ces moments est si intense.
Je pense qu'on n'est jamais prêts à cette violence...
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Citation de Zabou
u vas y arriver comme nous tous je crois, parce que l'instinct de survie est sans doute plus fort que tout et surpasse cette douleur intolérable, en même temps avons nous vraiment envie qu'elle nous quitte?
L'instinct de survie ! ! !
Encore faut-il l'avoir ?
Ce n'est pas le cas pour moi, d'accord, il n'y a "que" 11 semaines mais j'ai tellement envie de la rejoindre
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Je comprends totalement ton ressenti et tes envies, j'ai les memes.
Mais regarde au fond de toi serais-tu vraiment encore là à demander de l'aide si tu n'avais pas quelque part cet instinct de survie qui nous pousse tous à continuer.
Comme toi, je me dis qu'en finir serait plus rapide, moins douloureux, et puis sans lui,toi sans elle a quoi bon?
Mais ce qui nous retient peut-etre aussi est : que savons nous de l'après? Allons nous vraiment retrouver la personne que l'on aime? ou bien est- ce le néant encore pire que ce que l'on vit actuellement?
Crois moi si nous sommes toujours là, c'est une force intérieure, que l'on ne ressent pas compte tenu de notre immense peine, du manque de la personne aimée, qui nous pousse vers demain.
Meme si pour nous aujourd'hui, demain n'a pas d'horizon.
Je t'embrasse tiens bon.
zabou
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La citation ou la prière, je ne sais pas est très belle.
Mis je ne crois plus à tout cela, s'il exitait vraiment un dieu, je pense que nous ne porterions le poids de cette souffrance et ceux que l'on aime ne seraient pas parti pour certains trop brutalement pour d'autres dans la douleur et l'amoindrissement de soi.
C'est ici bas que nous devrions pouvoir contempler les lieux et les etres chers.
Mais je respecte, chacun de nous trouve l'apaisement ou il peut en fonctions des croyances et du vécu.
Zabou
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Hélas, je n'en suis pas encore là.
Pour le moment, je suis en effacement matériel, corporel ... mais pas encore en cette douce présence intérieure, hélas !
Bref, le grand vide !
En sachant que ce grand vide est ce qui précède cette douce présence !
:-*
Yohann
Ah voilà Yohann ! C'est le mot juste. c'est exactement cela que je voudrais ressentir lorsque je t'écrivais ailleurs que je cherche actuellement une médium qui pourrait 'communiquer' avec les défunts : c'est pour m'aider à ressentir cette 'douce présence intérieure'.
Voui...Je vois que chez toi, le travail a commencé il ya quelques mois. Et tu ne ressens pas encore cette 'présence intérieure'. Et j'en suis au 26ème jour..;Tout est donc normal, hélas...Je veux sans doute brûler les étapes en cherchant à 'communiquer' avec lui ? j'ai l'impression que ressentir cette 'présence' en moi, cette conviction, me permettrait d'avancer plus 'facilement'...Je ne sais pas...Je cherche comme je peux. j'utilise tout ce qui se présente à ma portée...Journal, médium, photos, TOUT.
A +
Christine
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On fait tous comme on peut, je suis également très loing de cette présence intérieure.
Le médium j'y crois moyen, mais si cela te fait du bien pourquoi pas.
on est tous obligés d'aller puisser au fond de nous pour trouver des ressources aujourd'hui insoupsonnées mais qui surement exitent.
zabou
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Entièrement d'accord Zabou, chacun prend sa force où il la trouve et toutes les croyances sont respectables.
Martine
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Comme dirait le Dr C. Fauré, "Que veux-tu entendre ?"
Entendre qu'il est toujours à mes côtés et veille sur moi
et surtout "Pour en faire quoi ?" quand tu l'auras entendu.
Pour me sentir forte de sa présence à mes côtés et avancer vers le 'devoir' qu'il m'a donné : trouver un sens à ma vie. L'avoir rencontré m'a donné envie d'aller vers ce but mais je n'ai pas encore trouvé le moyen d'y arriver. Humanitaire, peindre, écrire un livre ? Il m'a fait prendre conscience de tous mes 'talents' endormis et j'ignore lequel réveiller pour m'épanouïr...
Et ces questions qu'il faut se poser en préalable, ce sont aussi celles que connait très bien le Médium !
Et alors, il est pour moi évident que sa réponse sera celle que tu attends, que tu souhaites.
Sans pour cela communiquer avec le défunt, ... mais surtout avec toi !
Bien sûr, une part de moi, cartésienne, pense ce que tu dis; mais l'autre part veut bien être 'réceptive', 'croire', si ce médium arrive à me donner des détails très précis sur Detlev : de sa vie, de son apparence, des conditions de sa mort, par exemple. Je ne vais pas croire à l'aveuglette...Je suis très sceptique mais pour le moment, j'ai besoin d'aide...J'avais des croyances avant sur une Vie Après la Vie, un eprésence de nos 'chers disparuis' à nos côtés. Mais avec sa mort, toutes ces convictions se sont envolées...
Maintenant, ce qu'on ressent(ira) en soi, cette présence intérieure douce, c'est ... l'aboutissement du processus de deuil !
Je me sens déjà dans cette recherche-là, 'prête' à cela - savoir que je ne peux plus l'avoir 'en vrai' mais l'avoir en moi, en mon coeur, comme une flamme qui brûlera éternellement pour m'éclairer sur mon chemin, Sa Présence protectrice, car je sais que c'est ce qui me permettra de continuer à avancer en me sentant moins 'bancale' sans lui. En serais-je déjà plus loin que je crois dans ce processus de deuil ??
Mais, ce qui compte pour toi, c'est la certitude que ce jour viendra !
Et il viendra.
Par contre "Communiquer avec lui" et "atteindre cette présence intérieure" sont pour moi 2 choses très distinctes !
Moi, c'est : 'communiquer avec lui' POUR 'atteindre cette présence intérieure
Ne t'es-tu jamais surprise à parler toute seule ... en fait à lui ?
Ah oui, je lui parle! ...Quand je pleure, je lui demande pardon de pleurer mais lui demande de me comprendre, car c'est dur sans lui, que je voudrais ne pas pleurer pour le laisser tranquille mais qu'il était quelqu'un de trop bien pour que je puisse rester sans le pleurer...
Ne t'es-tu jamais surprise à sembler entendre comme un dialogue entre vous ?
Ca non, par contre...Je lui parle mais je reste désespérée car je me dis que je parle toute seule et pleure toute seule, comme une idiote !... Qu'il n'est plus là, qu'il s'en fout
C'est en cela que tes écrits jour après jour sont importants pour toi :
Oui, importants, car écrire me permet de relire qu'on s'est bien aimé, que c'était vrai, pas un rêve...Et vos retours parfois me font prendre conscience de ce qui s'est passé...Besoin d'un reflet extérieur et neutre...
... et pour ceux qui te lisent :
Là, je reste toujours surprise que cela puisse toucher quelqu'un. je me dis que de belles histoires, il y en a plein dans ce que je lis de vous tous. Que nombreux sont ceux qui pourraient dire de bien belles choses de leur conjoint...
C'est un bel espoir, non ?
Ce que tu dis me fait entrevoir des possibilités mais........Loin, loin, trèèèèès loin....Je me dis que je serai bien obligée, que je ne vais sans doute pas rester dans cet état toute ma vie..;Mais parfois, l'envie de mourir me traverse...Ou la peur de l'avenir. Je n'ai que 46 ans, c'est à la fois peu et beaucoup. Alors, un jour refaire ma vie, ça me paraît 'inévitable', 'logique'...Mais, j'en suis franchement trèèèèès loin ! Et là, j'en ai pas vraiment envie...Trouver quelqu'un qui lui arriverait à la cheville ?? Ou peut-être que mon 'travail' dans la vie est de vivre seule et de me consacrer aux autres dans l'humanitaire. Chose à laquelle je pense depuis mon adolescence. Qu'aimerait-il que je fasse ? oui, je sais, il me l'a dit : quelquechose qui m'épanouïsse...A suivre... ::)
:-*
Yohann
A bientôt, chers vous tous,
Christine
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Bonjour à tous,
J'ai laché le forum pendant quelques jours avec le visite de ma soeur.
Cela m'a fait beaucoup de bien, elle est en rémision d'un cancer à l'estomac et ce qu'elle a pu me dire des effets de la chimio, m'a aidé a conprendre ce que pouvait ressentir mon mari et auusi à quel point il m'a protèger durant tous ces mois.
C'est pour moi une preuve supplémentaire de l'amour qu'i me portait, mais en meme temps extremement douloureux, parceque je n'ai pas toujours tout vu et que peut etre j'aurais pu faire mieux, en fait je ne sais pas!
Maintenant que ma soeur est retournée chez des amis, le vide est encore plus grand qu'avant, nous avons beaucoup parlé d'elle mais aussi de mon vécu et bien sur de l'amour de ma vie.
Cela fait deux mois qu'il est parti mais pour moi c'est comme si c'était hier, le néant est là, plus intense que jamais, il me manque tellement, comme je voudrai qu'il soit avec moi.
JE PENSE A VOUS TOUS QUI ETES DANS LE MEME ETAT QUE MOIET A TOUS CEUX AUSSI QUI AVANCE...
JE VOUS EMBRASSE;
zabou
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Trouver un autre sens à notre vie... Matière à réflexion...
Martine
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Oui ,Martine, il nous faudrait vraiement trouver un sens à notre nouvelle vie.
Comment faire et quoi la est la question?
L'envie fait défaut pour tout, la douleur si forte, anéantie beaucoup, les forces manquent pour toujours faire face.
J'espère que nous allons trouver, cet état est insupportable,le manque aussi, malgré cela nous tentons d'avancer, chacun à notre manière.
Comme j'ai mal, comme vous tous sans doute,l'espoir doit nous guider afin de ne pas sombrer.
Je vous embrasse.
zabou
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Comment faire quoi est la question ?
Il faut déjà avoir envie de faire, de faire quoi ? ? ?
Ce qui me motive un peu, c'est qu'AM est en train de me regarder, et elle ne voudrait pas que je reste à ne rien faire
Mais surtout qu'on ne me dise pas : "Elle ne voudrait pas que tu restes dans cet état"
Faire quoi pour aboutir à quoi ?
Nous avons travaillé, heureusement ensemble, pendant 30 ans, des sacrifices, ...
et puis 1 mois après l'arrêt des activités : LE CANCER
et puis 1 an après : LE DECES
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Chrisam,
Tu sais je suis exactement dans le meme cas que toi, je ne travaillais pas avec mon mari,mais depuis le 17 novembre 2011, j'ai été a ses cotés,et il était en retraite depuis mai 2011.
Cette putain de maladie que l'on attendait pas, l'espoir que peut etre il allait pouvoir vivre encore quelques années, que nous allions enfin pouvoir nous retrouver et profiter au maximum l'un de l'autre et voilà!!!!!!!!!!
Je te sent en colère , ce que je comprend,pour le moment pour toi, comme pour moi,c'est trop récent, il est tellement difficile de se projeter.
On n'accepte pas cette réalité destrutrice, comment le pourrait-on?
Tu penses à elle, comme moi je pense à lui et nous sommes surement des millions dans ce cas.
Moi je voudrai tellement arriver à me reconstruire, pas l'oublier, non, je l'ai beaucoup trop aimé, mais avoir moins mal, tenter d'oublier toute la souffrance qu'il a enduré et a laquelle j'ai assisté en l'aidant de mon mieux, avec toute la tendresse possible et l'amour.
Mais comme pour toi je suppose cela a été aussi une année de souffrance pour moi, de peur, d'espoir, d'espoir et de peur.
Aujourd'hui cela est terrible, on se duit tout ça pour rien, l'injustice est extrèmement difficle à accepter, cela nous met en colère.
Malgré tout soit on avance, soit on s'arrete et nous pourtant on est encore là.
Je garde l'espoir d'une petite lumière au loin, sinon, éffectivement, tout semble impossible.
Garde au fond de toi cet espoir meme infime, nous sommes encore jeunes,il nous reste peut etre encore des choses sympa à vivre, on sera seul, mais si l'on arrive a garder celui qu'on aime au fond de nous , il nous aidera peut etre a continuer de façon plus sereine.
Je suis moi aussi agacée par les "il n'aimerait pas te voir comme ça",mais après mure reflexion mon mari m'a tellement protégée durant toute cette année, c'est surement pour ne pas me faire de peine et s'il éxite un "là haut" , peut etre que cela le peine.
Je ne sais pas, je tourne et retourne, le moindre évenement vécu, la moindre parole entendue tout au long de cette année, pour tenter de conprendre ou plutot d'accepter.
Je l'aime tant.
Je voudrai pouvoir t'aider.
Je t'embrasse.
Zabou
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Chère Zabou,
Il faut absolument cesser de chercher à comprendre.
On s'use à cela et on n'avance pas.
Il faut accepter l'inacceptable et s'appuyer sur les moments heureux, les doux souvenirs, pour essayer d'avancer même si c'est chaotique.
Je t'embrasse,
Martine
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Merci Martine,
Je sais que ce que tu dis est vrai et j'essai, mais c'est tellement difficile!
Je suis restée bloquée sur ses trois derniers jours qui m'auront sans doute marqués à vie et le pire est que je n'arrive pas du tout a me souvenir du reste, de l'avant.
L'année passée à ses cotés a finalement été plus difficile que je ne l'imaginais.
Au quotidien j'ai tenu bon pour lui, pour moi, pour nous, avec une surdose d'espoir et une dose de desespoir , j'ai toujours été d'une lucidité qui fait peur? et tout s'est écroulé, moi avec.
Si seulement j'arrivais à réver de lui, lorsque je regarde nos albums photo, j'ai l'impréssion d'etre une étrangère , de regarder la vie de quelqu'un d'autre, les émotions et les souvenirs sur les moments heureux n'arrivent pas a remonter à la surface ( je pleure) et c'est insupportable.
Je veux tellement m'en sortir, je trouve mon état déplorable, et j'ai vraiment envie d'avancer.
JE SAIS QUE TOUT EST FINI, QUE JAMAIS JE NE LE REVERRAI,que jamais plus il ne ma tiendra dans ses bras et cela fait si mal....
Je t'embrasse.
zabou
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Il y aura certainement un moment Zabou, où les souvenirs reprendront leur place.
Peut-être qu'actuellement, tu as l'esprit trop occupé et encombré..
Mais tu réussiras à revivre les bons moments, c'est sur !
Martine
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Martine,
J'espère que tu dis vrai,aujourd'hui cela ajoute à ma souffrance.
Nous nous sommes tellement aimés comment je peux oublier cela?
Bisous.
zabou
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Bonjour Zabou,
Il m'est arrivé aussi d'avoir l'impression d'être un peu "indifférente" aux souvenirs ou de ne plus pouvoir les faire remonter et j'ai lu aussi que certains ressentaient cet état sur des fils précédents.
C'est peut-être notre cerveau qui a besoin de se" déconnecter "à certains moments, sans doute sous l'effet de cette grande fatigue morale et physique. Sinon , on " disjoncterait " complètement et la douleur serait intolérable.
Mais ensuite , quand on n'y pense pas, un tout petit détail, un geste qui lui ressemble, une phrase qui semble anodine, suffit à tout nous renvoyer et à faire remonter des souvenirs oubliés.
Comme le dit Martine, tu as le cerveau encombré et il refuse d'aller plus loin.
Alors n'insiste pas, pense à toi, câline toi, ne sois pas trop dure envers toi ,laisse-toi aller,tu en as le droit et le besoin et au moment voulu, tes souvenirs rejailliront et te permettront d'évacuer dans les larmes et la douceur ce trop-plein de chagrin.
Dominique
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Peut etre que tout le problème est que je ne pense plus à moi.
J'ai l'impression d'avoir vécu pour lui, je n'ai aucune envie et sutout pas de me faire du bien, ce serait meme l'inverse.
Je ressent de la culpabilité d'etre toujours en vie et pas lui, j'aurai aimé partir avec lui.
Petit à petit j'essai de continuer à vivre,j'ai tellement peur!!!!!!!
Aucun de nous ne sais de quoi demain sera fait, cela devient une angoisse permanente, j'ai vécu le pire,je me sens démunie, mais forte aussi,je suis toujours là, une volonté m'anime pour m'en sortir.
Le flou de notre situation, l'impression que l'on n'a plus le droit au bonheur, aussi petit soit-il,l'impréssion de trahir si jamais on arrive à etre heureux.
Tout cela est très bizarre, des sentiments inconnus qui nous submergent, comme je voudrai sortir la tete de l'eau!!!
Merci d'etre présent ce reconfort aide.
Bisous.
zabou
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Moi aussi, aucune envie de quoi que ce soit, et surtout pas de me faire du bien,.
Depuis ce 12 octobre, pas de TV, ni de radio même en voiture, pas de crème glacée (mon péché), ni de friandise, les petits plaisirs en un mot.
Ce n'est pas un sentiment de culpabilité mais plus envie de quoi que ce soit.
Plusieurs fois par jour, le noeud qui se resserre à l'intérieur, ça me rend un peu malade.
Je me sens un peu libéré quand je pense que je pourrai aller la rejoindre.
Je ne vais pas forcer le destin mais actuellement, je ne ferais rien pour le contrecarrer
Je me sens plus bien, le corps resserré, une impression de ... mal être
ELLE ME MANQUE TELLEMENT
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Merci Samy
Et en plus, les autres, comme moi auparavant, ne peuvent s'imaginer ce que nous ressentons, dans l'esprit mais aussi dans notre corps.
A la veille de sa mort (12 octobre), car je sentais qu'elle allait partir à cause de ce foutu cancer, je m'imaginais que ce serait triste, très triste mais à mille lieues de ce que c'est.
Et si après 6 à 8 mois, c'est encore pire, alors ...
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J'ai passé le reveillon de noel, chez mon fils, ma belle fille, ma petite fille te toute la belle famille ce fut difficile sans lui mais un peu moins que je ne l'aurais pensé.
Mon fils cette année a remplacé mon mari et ma offert des boucles d'oreilles en perles et le dernier cd de Cabrel c'est exactement les cadeaux que mon mari aurait pu me faire.Lorsque je suis partie le lendemain je me suis surprise a inserer le cd dans mon auto radio que je n'avais pas utilisé depuis plus d'un an, et j'ai écouté ce disque comme si mon mari me l'avait offert.
Ce soir mon repas pates au saumon et voilà.Comme chaque soir j'ecris a mon mari, je raconte ma journée bien vide et mes états d'ames.
VOICI un extrait:
"Voilà, l'année 2012 s'achève sans toi définitivement, il est 20h10, j'ai fini mon repas, c'est sans doute le reveillon de fin d'année le plus simple et bref de toute ma vie.L'année dernière tu étais avec moi,nous avions fait un petit repas de fetes, je pense a toi et tu manques beaucoup.
Une nouvelle année,un début seule,meme si tu es parti depuis deux mois j'ai l'impréssion que c'etait hier,je vis totalement hors du temps,hors des autres hors de la vie, je me sens à l'extérieur, tout me semble iréel.
Ce début d'année 2013 va etre horrible, l'année dernière tu étais encore là, près de moi et nous avion un immense espoir, notre vécu va me revenir sans arret comme des anniversaires"
ILme manque tellement, j'ai déja beaucoup pleuré et le gout de RIEN je connais.
Tu vois, tu n'est pas seul, beaucoup d'entre nous, sont seuls et desespéres.
Pour vous tous, j'ai choisi ces vers de LAMARTINE que vous ressentirez comme un vécu personnel:
QUE ME FONT CES VALLONS? CES PALAIS? CES CHAUMIERES?
VAINS OBJETS DONT POUR MOI LE CHARME EST ENVOLE;
FLEUVES, ROCHERS,FORETS,SOLITUDES SI CHERES,
UN SEUL ETRE VOUS MANQUE, ET TOUT EST DEPEUPLE.
Je pense que chacun d'entre nous se reconnaitra.
Chrisam soit fort, je sais que c'est très dure et ta douleur n'est pas plus vive que la notre, seulement nous sommes tous différents et notre ressenti aussi.
Je vous embrasse.
zabou