Je pense que le mot réconfort est assez juste Geocat.

Zabou ne culpabilise surtout de rien, ton Amour ne l'aurait pas voulu puisqu'il t'aimait et le fardeau est assez lourd sans en rajouter avec ça...

Je pense que l'on passe tous par ce sentiment de culpabilité, celui de rester le survivant.
Car pour l'instant il s'agit bien de survivre au cataclysme.Je ne sens pas vraiment dans le déni, mais peut etre est ce le cas!
Comme toi c'est plutot l'injustice qui prédomine et la colère qui va avec.
C'etait l'amour de ma vie, jamais sauf parfois dans des moments de colère, je ne me suis imaginé vivre sans lui.
Il n'aura profité de rien, ni de sa retraite après des années de labeur,ni de moi totalement, le quotidien, le travail et des jours de repos différents s'en sont chargés, ni de voir grandir sa petite fille, et il ne connaitra pas non plus le bébé qui va arriver.
Nous étions heureux de pouvoir nous retrouver et de profiter au mieux de sa nouvelle liberté, cela c'est transformé en hopital,opération,chimio, qui n'a servit à rien et disparition!!!!!!!!!!!
Aujourd'hui ,je donnerai n'importe quoi pour revenir en arrière, et refaire l'histoire avec ce que je sais, mais c'est trop tard.
Depuis le 17 novembre 2011, toutes ces craintes, l'espoir et la souffrance en prime et tout cela pour rien.
Je souffre beaucoup de tout cela et le déni ne me protège pas.
J'aimerai vite que cette souffrance me quitte,je la trouve insuportable, mais voilà,je n'ai pas choisi lui non plus et la vie est ainsi faite,elle donne peu et prend toujours beaucoup.
Je suis aussi dans le POURQUOI lui, moi, NOUS,mais une fois de plus c'est ainsi,je cherche un sens à cela, mais je pense que c'est inutile.
Merci pour ta réponse.
zabou

Pourquoi Lui ?  Pourquoi Elle ?
Mon épouse, décédée ce 12 octobre, avait une hygiène de vie saine, sans que ça tourne à la phobie, vie saine que ce soit physique ou psychique.
Peu de graisses, peu de sucre (son Papa est mort du diabète qu'elle n'avait que 19 ans),  pratiquement pas de vin ni de bière, jamais d'alcool.
Jamais de méchanceté envers quelqu'un ou alors une petite mais petite colère et il fallait vraiment que ce soit grave.
Prête à aider, la bonté, la gentillesse, ...  je vais arrêter sinon on va croire qu'elle était une sainte.

Et à 52 ans, découverte d'un cancer et 1 an plus tard à 53 ans, 12/10/2012 : DECES

Pourquoi elle ?    Des centaines de fois, j'ai répété cette question      EN VAIN
Reviens !              Des centaines de fois, j'ai crié ce mot                        EN VAIN
Pleurer                 Des heures que j'ai pleuré et je pleure encore          EN VAIN

 

On se pose tous, ces questions, je me dis que notre éducation latine et judeo chrètienne, sont très surement responsable de toutes ces intérrogations.
Mais aucun de nous n'a choisi et ceux que l'on aime non plus,il est difficile dans ces conditions de faire des reproches à celui ou celle qui nous a quitté,il ou elle aurait voulu rester près de nous.
Pour pouvoir avancer,il faut aussi que l'on arrive a intégrer ce fait valable pour nous aussi.
Chacun d'entre nous a fait de son mieux avec beaucoup d'amour, après, la vie quotidienne est là, avec son lot de disputes, reproches,énervement et AMOUR.
Aurions nous pu faire mieux? pas sur!! nous étions présents, aimants,fidéles et totalement dédié à l'autre, avec lui, tout contre lui.
Ils nous reste le chemin le plus dure a faire seul.
Avec le soutien de chacun, on pourra peut etre s'en sortir et cela ne veut pas dire oublier.
Merci pour votre réconfort.
zabou
 

Je suis comme certains d'entre vous, demain cela fera deux mois que j'ai perdu l'amour de ma vie.
Je n'arrive pas a le revoir autrement que ces trois derniers jours qui ont été horrible, la peine, la souffrance, comprendre seule ce qui va bientot arriver et que tout va s'arreter.
Rester dans l'accompagnement, la tendresse, etre source de réconfort pour celui que l'on aime, alors qu'on voudrait hurler son désespoir.
Le voi s'éteindre sans qu'il vous dise quoi que ce soit et continuer à lui parler comme si tout était normal, comme si on vait encore toute la vie devant nous.
Je n'arrive pas à réver de lui, à le revoir avant et meme lorsque je reprends toutes nos photos, j'ai l'impression de n'avoir aucune émotion
qui resurgisse, j'ai l'impréssion que ce n'est pas ma vie et cela fait très mal.
C"est comme si j'étais restée bloquée sur ces derniers instants extrèmement pénibles, insuportables, et que tout le reste me sois étrangé!
Avez vous connu ces sensations?
Merci.
zabou

Zabou,
Oui, ces sensations sont normales...
Et tout comme toi, je suis dans cette "phase" là.
Tout comme toi j'aimerais que les choses aillent plus vite mais voilà, on ne contrôle rien...
Le plus dur, c'est de se dire que ça va nous rattraper, sans savoir quand... (alors qu'on aimerait que ce soit maintenant !!)

Cela me fait un bien fou, de voir que je ne suis pas la seule à ressentir des émotions, dont je voudrai me debarrasser , pour tenter d'avancer au mieux, sans lui je ne sais pas si cela sera possible.
Je me sens si mal, le manque est tellement fort ,obniprésent, je me demande quoi faire de ma vie maintenant.
Comme pour beaucoup d'entre vous nous étions très fusionnel, nous étions ensemble et pour nous c'était magnifique et suffisant.
Cette bulle a éclaté, comme cela fait mal, je lui parle beaucoup, je l'appelle, je lui raconte tout ce que je fais, je pleure, je l'aime.
Le retour en arrière est impossible,j'en ai parfaitement consience, mais comme je voudrai que tout s'arrete et redevienne comme avant.
Nous avons eu beaucoup de moments heureux et beaucoup de coup dur,nous avions réussi a surmonter tout cela pour finir par RIEN!!!
J'ai une peine immense pour lui qui n'est plus là, il ne méritait pas cela, je crois que moi non plus d"ailleurs...
Merci de tous vos témoignages, je me retrouve en chacun d'entre vous et je me sens moins seule sur cette putain de terre.
La question maintenant est que vais-je devenir sans lui, sans son amour, sa tendresse,sans son corps contre le mien, sans ses baisers et les miens, sans ses coups de gueule?
A qui vais-je raconter mes sentIments, mon quotidien, lui qui me comprennait si bien?.
zabou

Le problème, c'est que je ne sais vraiment pas!
Reprendre le cours normale de la vie, métro, boulot, dodo, pour commencer ce ne sera déjà pas si mal.
Après on verra bien, mais sans lui je n'arrive pas à imaginer un futur constructif, cela va etre extremement difficile, il a remplit ma vie depuis tant d'année , je n'imagine rien sans lui, pourtant j'ai déjà commencé.!!!
Je voulais partir, le rejoindre, les modules m'ont aidé a comprendre la peine que je pourrai faire à mon fils, déjà très affecté par le décés de son papa.
Alors maintenant c'est pire , il me manque un objectif auquel m'accrocher, le premier mois je me disais quand tout mes papiers seront en ordres, je partirai, cela m'a permit de tout faire tès vite.
Aujourdh'ui c'est le trou noir, béant et j'ai l'impréssion de m'enfoncer de plus en plus, malgré tout cette idée de départ a quand meme du mal à me quitter, elle est là quelque part et lorque c'est trop dure, elle ressurgit, puis disparait.
Et voilà, je pleure, je voudrai le serrer contre moi, mais je sais que je dois avancer sans lui ou m'arreter.
Merci Tinou
zabou