Pascale, Pascale, non, tu es au creux de la vague et sans courage pour remonter vers le haut.
Beaucoup d'énergie dépensée ces derniers temps pour pouvoir ouvrir la boulangerie. Tu y es, tu es arrivée à ce que tu voulais, la pression retombe et la douleur reprend possession de toi.
Il faut lutter et transformer ce moment en positif, reprendre des forces, réviser les gestes de Jacques, et tu vas voir à quel point ce premier pain que tu vas vendre, ce 1er février il sera bon, le meilleur, parce qu'avec Jacques, vous l'aurez fait ensemble.
Tiens le choc, tit boulangère.
Respires doucement et à fond, comme un sportif à la veille d'une épreuve.
Jacques est là, souriant et heureux, fier de toi. Tu ne le vois pas parce que tes yeux sont embués de larmes mais... moi, je le vois! Si, si! Pas d'espace temps dans leur monde, pas non plus d'espace kilomètrique.
Il me dit : "Bon, allez, secoue la ma louve, elle est au top, et je ne la lâcherais pas de toute façon, je tiens ses mains quand elle prépare le pétrin, quand elle roule les boules de pâte..., je m'occupe du job, prenez la en charge pour le moral."
Va, la Louve, calme les battements désordonnés de ton coeur. Reprends confiance en toi et en lui. Cà va aller.Cà va aller.

Marina