Merci beaucoup pour vos témoignages qui me touchent profondément.
Ils me donnent de l'énergie pour être encore plus patient et compréhensif.
Je l'ai eu aujourd'hui après une semaine où elle s'était isolée pour être avec lui et qu'avec lui. Au début j'avais peur de ces moments, j'avais peur qu'elle fasse une bêtise car me parlait parfois du suicide, qu'elle ne vivait que pour son fils, aussi pour moi à présent. Maintenant je n'ai plus peur de ces retraites, je sais pour l'avoir lu que c'est normal et a un effet thérapeutique.
Je sais aussi qu'il fera toujours partie intégrante de sa vie, je le comprends et l'accepte. Son compagnon était quelqu'un de bien et elle ne serait pas celle que j'aime si il n'avait pas été un aussi bon compagnon pour elle et un aussi bon papa pour son fils.
Nous avons passé de très bons moments au téléphone aujourd'hui, elle était très joyeuse et contente de me retrouver et moi aussi, et je pense en partie grâce à vous tous car l'espoir que j'étais venu chercher ici je l'ai vraiment trouvé.
Oui je sais que la relation virtuelle n'est pas une fin en soi mais je respecte son souhait de garder cette distance même si j'ai du mal à la comprendre tout à fait tant nous partageons tous les jours. Elle m'a expliqué un jour que c'était un moyen pour elle de me garder à la même distance que son compagnon disparu, de ne pas en favoriser l'un plus que l'autre en quelque sorte. Alors oui parfois c'est dur... je lui ai dis une fois que même les personnes en prison avaient un droit de visite, moi je n'ai pu la voir qu'une seule fois... mais j'ai compris qu'il n'y avait rien d'autre à faire qu'être patient et je cherche un peu partout dans mes lectures, sur internet, la force et l'énergie pour continuer à être patient. Sauf que je ne l'ai jamais été... ma mamie me disait toujours "la patience est la mère de toutes les vertus"... elle m'apprend donc cela aussi
J'ai regardé bien évidemment les vidéos du site, je les connais par coeur... elles m'ont beaucoup aidé à comprendre mais je vais aller voir le lien conseillé avec grand plaisir sachant que j'ai lu le livre de cet auteur et je le lui ai passé...
J'écris un livre sur notre histoire car elle est très belle et vous n'en connaissez que 5% (nos textos échangés représentent compilés plus de 2000 pages A4!, plus de 300h au téléphone, msn,...)... et malgré tout ce que j'ai pu voir comme film (PS I love you était mon film préféré avant de la connaître, La délicatesse, le secret de Charly...) ou lire comme livres, cette histoire est unique et même sans en connaître la fin, elle mérite d'être connue.
Quand elle me parle de sa promesse faite, j'ai eu beaucoup argumenté sur le sujet... mais elle me dit que c'est sa vie, que je ne peux pas comprendre, qu'il faut y être passé, je vois que je ne peux pas lui démontrer par A+B que cette promesse ne tient pas... vous feriez quoi à ma place quand elle m'en parle? juste écouter, ne pas réagir?
Elle me dit aussi que si elle rencontrait quelqu'un qui lui dirait qu'il peut lui ramener son compagnon, elle le suivrait aveuglément... cela me fait peur évidemment (un beau parleur sans scrupule, un médium charlatan, ...)... vous diriez quoi... car en fait pour elle il est quelque part mais pas au ciel, pas parti ou plutôt que son absence n'est pas irrévocable... elle a la conviction qu'elle peut le retrouver... je la comprends et en même temps je ne peux m'empêcher de lui tenir un discours rationnel et cartésien même si je suis un grand rêveur et empreint de spiritualité... Est ce le processus normal car elle n'a toujours pas accepté son absence? Que lui répondre? juste l'écouter? Moi je lui dis qu'elle doit le retrouver dans son coeur, au plus profond d'elle même, qu'il est partout autour d'elle... mais elle me dit que je parle comme un livre mdr
Enfin et j'arrête de vous embêter... Par rapport à toutes ses peurs et à sa douleur, je lui ai dit qu'elle s'était habituée à cette douleur et qu'elle associait l'amour pour son compagnon à cette douleur, qu'elle en était devenue addict... et elle a reconnu qu'elle ne voulait pas que ces peurs et cette douleur disparaissent car pour elle cela signifierait l'oubli, son départ définitif... J'ai essayé de lui montrer qu'elle pouvait au contraire vivre et exprimer cet amour différemment, en parlant de lui à sa famille, à son fils, à moi, en se remémorant tous les bons souvenirs... mais elle ne veut pas, elle veut garder tout cela pour elle et du coup reste enfermée dans sa douleur... Comment voyez vous les choses? Dois je l'inviter à s'exprimer sur son compagnon ce qu'elle fait parfois ou bien dois je respecter son silence et attendre qu'elle fasse son deuil par elle même
Un grand merci à vous tous