FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Fathio le 01 janvier 2013 à 22:06:13
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Il y à bientôt 6 mois ma femme est morte subitement à 38 ans. On s'était connu à 17 ans pour ne plus se quitter. Elle était tout pour moi, on s'est construit ensemble, puis on a construit une famille ensemble. Je ne m'imaginais que finir nos vies ensemble...
J'ai été très mal, pas forcément au début, mais j'ai eu une période oct-nov très dure : colère contre tout et tout le monde, grande fatigue, plus de sommeil, je ne supportais plus mes filles (8 et 4 ans), je ne supportais plus rien... Vous connaissez tout ça...
Pourtant, depuis quelques semaines, j'ai envie d'aller mieux, pour mes filles, pour elle, pour moi. J'ai envie de cracher à la gueule de ce putain de destin, lui dire qu'il ne va pas gagner, que je vais me battre et repartir.
Ça a un effet positif sur mon moral, je vais mieux, et mes filles aussi du coup. Et pourtant, je me sens coupable : n'est ce pas trop tôt, est ce que je ne devrais pas être au fond du trou, n'envisager aucun avenir possible sans elle. Après tout, plus de 20 ans d'amour brusquement stoppé, je ne devrais pas pouvoir m'en relever. Je me surprends à avoir envie de plaire à nouveau, moi qui n'ai connu qu'un amour dans ma vie, n'est ce pas une trahison?
Tout ça se bouscule dans ma tête : je sais que pour que mes filles soient le mieux possible, je dois aller bien. Mais aller bien me culpabilise énormément...
Fathio
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Bonsoir Fathio,
Merci de ton post, pour ce courage d'aborder ce que tu ressens et qui bouleverse.
Tout comme toi, j'ai perdu mon "jeune" mari (37 ans). Un vrai coup de foudre, une évidence, un amour infini, il était tout pour moi.
Très vite, je me suis surprise à vivre l'ambivalence de ces sentiments : je sais que je l'aimerais toute ma vie, je sais tout ce qu'il était pour moi (tout) mais voilà, comme toi, j'en arrive à vouloir autre chose de ma vie.
Je n'en suis pas au même point que toi dans le sens où je n'ai pas de joie de vivre actuellement.
Mais pourtant, j'ai en tête la volonté d'avancer, de ne pas finir ma vie seule (j'ai une fille de 6 mois), je me surprends à avoir envie de connaître qq'un d'autre.
C'est hyper perturbant pour moi, j'ai l'impression de le trahir, j'ai l'impression que c'est hyper tôt car il était TOUT pour moi alors comment penser à qq'un d'autre, déjà ?
Je ne vis pas très bien cette situation même si je sais que c'est ce qu'il aurait voulu pour moi.
Bref, pas simple.
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fathio,
Vouloir aller bien est ce que nous voulons tous, il te reste deux enfants a élever (et je vais dire une grosse betise, tu est jeune).
tu va mieux et bien tant mieux il ny a aucune culpabilité a avoir.
C'est plus rapide que pévu? et bien tant mieux aussi, la douleur est suffisamment insupportable et tous nous voudrions que cela s'arrete.
Maintenant je te conseille si tu ne l'a pas déja fait de regarder les modules? LE TEMPS DE FAIRE SON DEUIL diffère d'une personne a une autre avec une MOYENNE de un an, cela reste une moyenne.
La culpabilité nous pourrie la vie alors arrete.
zabou
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Avoir envie d'aller mieux ...
on en a tous envie !!!
pas de culpabilité, profitez de ce moment car quelques fois, il ne dure pas ... désolée de vous saper le moral, mais c'est juste qu'on a des phases de répits ... OUF, et heureusement !
alors profitez, dormez, mangez, sortez même et prenez des forces ! :)
Claire
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Merci Marie, pour ton message d'espoir.
Je ne pensais pas seulement à refaire ma vie, mais déjà aller mieux, être mieux avec moi même...
Mais comme tu abordes le sujet, pas si facile de ne pas s'occuper de ce que vont penser les autres. J'ai aussi très peur que ma belle famille, que j'adore, et avec qui nous nous soutenons beaucoup, mais aussi mes amis, les vrais, qui pour la plupart étaient les nôtres, ne supporte pas que je "refasse ma vie". J'aurais beaucoup de mal à les perdre. Non en fait, je ne le supporterais pas.
Et bien sur, encore plus effrayant pour moi : la réaction de mes filles! Notre relation est exclusive, depuis que leur maman n'est plus la. Ce ne serait qu'une "intrusion"...
Fathio
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Marie, grâce à toi ma nuit sera plus douce.
Je t'embrasse...
Fathio
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Bonsoir Marie,
Oui, merci pour ton message. Je pense cependant que tu as vécu la plus grosse crainte que je puisse avoir à l'idée de poursuivre ma vie : perdre de nouveau qq'un d'autre. Je te souhaite bcq de courage...
Fathio, tout comme toi, la crainte de la réaction des autres. À nos amis, je leur ai très vite dit que ma plus grosse hantise était de finir ma vie seule. Que non mari voulait que je rencontre qq'un d'autre s'il lui arrivait qq chose et que c'est ce que j'espérais... quand je m'en sentirai capable. Je leur au aussi dit qu'il ne s'agira pas de le remplacer car il est irremplaçable et que je l'aimerai tte ma vie.
Et bien ils l'ont bien pris (j'etais étonnée) et m'ont dit qu'ils comprenaient très bien. Bon, on verra qd ça arrivera ceci dit ;)
Reste mes beaux parents... et là, je m'étais dit que j'allais leur dire la même chose pendant ces vacances et je n'ai pas eu le temps de le faire. C'est effectivement pour eux que ça sera sans doute le plus dur car je me dis qu'ils se diront que c'est une partie de leur fils qui partira un peu plus. C'est pour ça qu'il faut vraiment que je leur dise rapidement tt ce qu'il était pour moi et que ça, rien de le changera, rien.
Et pour tes filles, tu n'es pas à leur place, tu ne peux pas savoir... ça pourra être dur pour elles au début puis elles y trouveront pt être un équilibre...
Mais ça, tu ne le sauras qu'en expérimentant la chose.
Par contre, je me dis que l'on n'a pas le droit à l'erreur pour nos enfants... et c'est là que ça se complique !
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Samy,Fathio
Très beau poeme comme DAB.
Tu sais moi aussi j'ai envie d'aller de l'avant, je n'en suis pas au meme point que toi, mais j'ai déja peur d'oublier mon mari.
Je l'aime tant, on a envie d'avancer c'est cela ou on s'arrete, mon coeur balance.
Amitiés.
zabou
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Merci Mary,
j'ai tellement envie d'avancer, que j'ai peur de le laisser derrière moi, je lui ai dit dans mon journal.
COMMENT EST CE POSSIBLE? je l'aime encore tant.
Tu me rassure.
Bonne nuit.
zabou
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Zabou, c'est un résumé du deuil : avancer, s'arrêter, repartir en arrière, couler, remonter... Ces vagues, ces putains de vagues...
Envie d'aller mieux, mais la trouille de l'apres, la vraie, celle qui tord les tripes....
Avant, chaque fois que j'avais la trouille, je lui en parlais, elle savait trouver les mots, toujours, me serrait, et fini la trouille. Mais maintenant....
Zabou, tu as peur de l'oublier? Je ne suis sur que d'une chose : on ne les oubliera jamais!
Insomnie...
Fathio
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Éphémère, Marie,
Si je peux me permettre, je vous aime...
Et pourtant vous lire me fait pleurer...
Belle nuit à vous.
Fathio
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Bonsoir ou Bonjour je ne sais plus,
Tout cela pour vous dire qu' Ephémère est ma Muse sur ce forum. Faites lui confiance, elle est sincère et généreuse. En bref, elle est vraie.
Bisous à tous. :-*
Samy, je vois que vos nuits sont longues et sans sommeil. Nous connaissons tous cela. Je vous souhaite sincèrement de trouver un peu de repos. Pour lutter, nous en avons besoin, nos corps en ont besoin.
Sincèrement,
Fathio
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Fathio, Ephemere,
Vous avez raison, comment puis-je l'oublier?
Lui qui m'a tendrement aimée durant ces années, que je trouve bien trop courtes, maintenant.
Il savait me consoler, mais auusi me bousculer pour j'aille de l'avant, il avait toujours une solution et lorsqu'il était en panne, c'est moi qui la trouvait.
Nous étions très différrents et si complémentaires, avec le temps, chacun d'entre nous, avait fini par adopter les idées de l'autre , les pensées, les convictions,oh, pas toutes, mais beaucoup.
On se comprennait sans se parler.
Cet amour me manque tant, son rire, ses blagues qui parfois m'agacaient, sa tendresse.
Notre lit est si vide sans lui, je ne peux plus le toucher, lui dire que tout ira bien que l'on va s'en sortir, Non rien de tout cela n'est arrivé, il est parti alors qu'il voulait continuer avec moi et moi avec lui.
Je me sens déchirée par cette tempete, par l'enfer de ce que le vie m'a prit, je me demande qhaque jour, comment je vais faire sans lui et son soutien indéfectible.
Oui, je l'aime beaucoup trop, pour oublier, je voudrai telllement qu'il revienne et surtout qu'il ne soit jamais parti.
J'ai mal, si mal, il était mon roc et je pleure en ecrivant ces lignes, je me livre a vous, comme je le fait sur mon journal avec lui.
Donnez moi la force d'accepter, je sais qu'il ne reviendra pas, cette réalité, me déplait, je voudrai la défaire, c'est IMPOSSIBLE!!!
je vous embrasse.
zabou
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Fathio, Corail,
j'ai perdu mon premier mari d'un cancer des poumons, il avait 42 ans; je n'ai jamais oublié mon 1er mari, il reste à jamais mon premier amour,
je me suis remariée 1 an après son décès et j'ai eu la chance de tomber sur quelqu'un d'exceptionnel qui a élevé mes 2 premiers enfants comme les siens nous avons eu un fils ensemble; le 12 novembre dernier, j'ai perdu mon 2ème mari,
personne ne peut se mettre à votre place
bisous Marie
Oooh marie, ton vécu me bouleverse...Dur...Parfois, je voudrais comprendre la vie : pourquoi s'acharne-t-elle sur certains ?
(j'ai ce sentiment pour moi aussi pour d'autres raisons, un autre vécu...)
Et comme Corail, j'ai peur de me reprendre une 'gamelle' si je retombe amoureuse un jour à) nouveau...peur de perdre l'être aimé dans le smêmes circonstances...
Mais ton message laisse entrevoir qu'on peut aimer à nouveau, ne jamais oublier celui qu'on a profondément aimé...Poursuivre la vie, refaire des projets...J'ai 46 ans et je medis qu'il est évident que je 'devrais' refaire ma vie...Mais j'ai peur aussi de ne jamais trouver quelqu'un d'aussi doux et profond que mon Detlev...Des gens aussi purs sont rares...
Mais ton vécu laisse envisager que 'oui, c'est possible'...
Merci Marie pour cet espoir...Même s'il me paraît encore à des années lumières...(1 mois depuis le décès)
Christine
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Je croyais aller mieux...
Je me suis réveillé ce matin avec cette putain de trouille qui me tord le bide, cette angoisse pour l'avenir de mes filles, pour mon propre avenir...
J'ai eu beaucoup de messages de mes proches, qui savent cette période des fêtes difficile, et pourtant qu'est ce que je me sens seul!
J'ai envie qu'elle me prenne dans ses bras, j'ai envié de tendresse...
Fathio
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Fathio,
Elle n'est pas là
Un jour après l'autre, un pas après l'autre. Ne laisse pas ton mental construire des scénarios catastrophes, la réalité est bien assez déplaisante
Nous te prenons tous dans nos bras, refugie toi auprès de nous tous
Je t'embrasse
Malika
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Malika,
Ton prénom se traduit en reine, ou princesse je crois...
Il te va bien...
Fathio
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Fathio,
Prononcé d'une facon reine
D'une autre ange
Bises
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Entièrement d'accord avec toi Marie, on ne touche pas à notre douce Ephémère qu'on aime tendrement. Ephémère, c'est mon doudou.
Dominique
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Bonjour à vous toutes et tous,
Bonjour à toi Fathio qui a ouvert ce fil. Beaucoup de courage pour avouer que l'on a envie d'aller mieux et que l'on redoute que cela arrive.
Nous tous sommes dans ce cas, une envie folle de retrouver un peu d'entrain, un peu de sel à la vie, sans que cela soit des larmes. Juste une épice douce à condition de ne pas en abuser.
Oui, qu'il doit être doux de s'abandonner à ce rêve. Penser pouvoir revivre autre chose que ce calvaire dans lequel nous nous débattons chaque jour, voir enfin le soleil pour ce qu'il représente et non comme une bouée, admirer le ciel, et peu importe la couleur, car un coucher de soleil avec des nuages bien rouges n'est ce pas merveilleux.
Pernser enfin que l'on pourra peut être aimer à nouveau, et ne pas oublier notre Amour disparu. Cet Amour vécu ne pourra jamais être remisé dans une oubliette, il sera toujours présent au fond de notre coeur, et les larmes que nous verserons lorsque nous penserons à lui n'aurons plus ce goût salé-amer par rapport à ce que nous vivons aujourd'hui.
Il y a une autre vie possible, et nous ne devons pas en fermer la porte avant de l'avoir un jour rencontrée. Quant aux biens pensants, laissons les parler derrière notre dos. Ils ne peuvent comprendre ce que nous vivons, et de peut être sortir du bois et voir la lumière ne peut que nous donner une vision différente de ce qui nous attend.
Grosses bises à Doudou Ephémère qui sait dire les mots qu'il faut au bon moment.
Tendres pensées à tou(te)s.
bises
:-* :-*
Marcel
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Les "autres" veulent que nous allions mieux, parce qu'on est triste, malheureux, ... ils veulent notre " bien"
Mais pourquoi devrions-nous sortir de notre tristesse, si nous voulons "honorer" notre défunt(e) en restant triste, pourquoi ne le pourrions-nous pas ?
Y a t'il une obligation de ne plus être triste après un "certain délai"
Ce n'est pas le but de la vie : rester triste, dixit les autres.
Mais si c'est notre manière à nous d'honorer notre amour défunt ? ? ?
Veulent-ils notre bien, ou tout simplement, ils ne veulent pas subir notre tristesse car ça les arrange ?
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Les "autres" sont effectivement embarrassés par notre chagrin, mal à l'aise devant notre douleur qu'ils ne savent pas comment soulager. Alors oui, ils aimeraient nous voir un peu moins abattus parce qu'ils nous aiment. (ceux qui nous aiment vraiment en tout cas)
Mais non, Christian, il n'y a pas d'obligation à ne plus être triste après un certain délai. Il n'y a d'ailleurs pas de délai prescrit.
Il n'y a que des êtres humains qui font comme ils peuvent, avec leurs moyens, leur personnalité, leur caractère, leur sensibilité. On fait tous de son mieux, à son propre rythme. Et les "autres" n'ont rien à dire, même s'ils ne s'en privent pas !
Etre en accord avec soi-même, avant tout, tout en essayant de ne pas rester figé dans la souffrance : pas facile.
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Depuis ce midi, je me dis : " Si on ne pense plus à être moins triste, qu'on le reste" c'est notre problème.
Bien entendu, ça se répercutera sur nos proches, ceux qui vivent avec nous ou qui sont souvent, très souvent en contact avec nous.
Sinon, c'est notre problème.
Il y en a qui sont malheureux à cause de dépressions successives, d'autres parce qu'ils ne savent pas positiver, et les derniers parce qu'ils sont en deuil
Ah oui, c'est plus gai pour les autres si nous ne sommes pas tristes.
Quand on a aimé son (sa) compagnon (compagne) très très très fort, arrive-t'on à y penser sans tristesse ?
Quand on est parvenu à faire le lien intérieur ?
Qui peut en parler par expérience ?
Et c'est là le problème sur le forum, ceux qui sont parvenus à disons évoluer, ne reviennent pas écrire leur chemin, parce qu'ils n'y pensent plus ou peut-être qu'ils craignent de raviver leur tristesse passée ?
Mais comment leur demander, puisqu'ils ne reviennent pas.
Christian, en deuil depuis ce 12 octobre après 30 ans d'amour dont la dernière année avec un mauvais compagnon : un cancer
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bonsoir Christian,
c'est vrai il y a le fil de la reconstruction qui permet de voir qu'il y aurait une vie après ce que nous vivons, mais personne ne parle du chagrin qui colle à la peau ...
je n'ai pas de réponse en ce qui concerne nos conjoints, en revanche, j'ai mis 8 ans à pouvoir parler de mon frère sans pleurer ...
alors je ne sais pas ...
écrit à Blandine ou à Adèle, peut être seront-elles t'éclairer ?
Claire
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C'est un peu comme toujours vivre dans l'espoir d'avoir quelque chose, qu'on n'aura jamais
On vit dans le regret
Si on ne se demande plus quand on va pouvoir surmonter notre douleur, notre tristesse, qu'on vit avec, ne vont t'elles pas disparaître d'elles-mêmes, peut-être lentement.
Je n'affirma pas, je pose la question
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cher Christian,
ça je le pense, et je crois même l'avoir écrit sur un autre fil ... il ne faut pas se demander où on en est, mais simplement (et c'est déjà énorme) vivre ...
tu vois, moi ça va faire très bientôt 1 an ... Ca allait mieux, vraiment mieux, je pouvais penser à lui, parler de lui sans m'éfondrer et puis depuis hier pfffffffffff la catastrophe !
les différentes "phases"du deuil arrivent en désordre, et selon les personnes sont dans le temps variables ...
L'essentiel étant qu'on avance ...
je ne sais pas si j'ai été claire ...
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A vous lire, j'ai des torrents de larmes, je pleure,
mon amour est partie, elle ne reviendra pas,
12 semaines hier, je sais, c'est récent,
mais je demande qu'elle vienne me chercher, qu'on soit ensemble
et j'en ai marre d'entendre, d'un ami qui me veut du bien, je n'en doute pas, il a perdu son fils de 20 ans en 1994, mais d'autres me disent cela aussi ;
" Est-ce qu'Anne-Marie aurait voulu que tu souffres ainsi ?
"ELLE ME MANQUE ELLE ME MANQUE "
Christian
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Yohann,
Oui, je vais parfois voir le chemin parcouru de certains autres écorchés vifs comme nous, et je peu voir si évolution ou pas
Mais ce samedi, je suis en pleine ........
J'ai dû aller faire un achat, j'aurais tant voulu qu'elle soit là, mais si ce n'est pas pour ça, c'est pour autre chose, elle me manque tant, nous étions toujours ensemble, 24h/24
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Bonjour à toutes et tous,
bonjour Christian
Ton deuil est tellement récent, cette profonde détresse dans laquelle tu te trouves est normale, elle fait partie du chemin malheureusement... et heureusement car c'est un chemin vers un mieux-être, promis, juré, craché même !
Imperceptiblement, même sans le vouloir, nous avançons : le docteur Fauré fait le parallèle avec la cicatrisation d'une blessure qui se fait toute seule aussi oui, et également parce que nous apportons les soins qu'il faut.
J'ai moi aussi oh combien souvent, hurlé, pleuré devant tout ce que j'ai dû faire seule alors qu'avant c'était lui qui le faisait ou nous faisions ensemble... tu cites les achats, là aussi c'est terrible, se retrouver seul sans pouvoir échanger et donc être rassuré sur le bon choix.
Maintenant, je suis encore gênée de devoir faire seule, mais uniquement gênée plus désespérée... ça avance, mais oui la route est longue, faite d'avancées, d'impressions de retours en arrière (je dis "impression" car en fait, au bout du compte, on avance quand même).
Le chagrin lui aussi s'estompe au fil du temps, il "colle moins à la peau comme vous dites" mais il est là : je peux penser à Michel sans tristesse, en souriant ou riant même parfois selon les souvenirs qui viennent, mais il m'arrive aussi de faire encore un gros plongeon dans la tristesse, mais c'est parfois seulement. Patience, patience, je sais que c'est difficile à imaginer quand on est au fond du gouffre, mais on en sort.
Pour reprendre ce que j'ai écrit plus haut, les soins à apporter pour cette traversée ? Pour moi, ça a été de laisser venir ce qui venait, de vivre le plus à fond possible cette insupportable douleur, de vivre aussi à fond les très rares moments de répit au début, puis les moments de répit de plus en plus nombreux et de plus en plus longs, de me protéger de ceux qui ne me faisaient pas du bien, de croire en mes ressentis, de ne pas prendre de décision engageante pour mon avenir tant que je ne me sentais pas sûre de moi et surtout surtout de continuer à croire que cette petite flamme de vie en moi devenue vacillante allait un jour redevenir vivace.
J'ai été surprise des ressources que nous avons en nous, faites leur confiance ! Aspirer à aller mieux n'a rien à voir avec oublier. C'est juste pas possible d'oublier, même si on le voulait, mais vivre avec cet amour bien au chaud en nous, ça c'est possible.
Soyez sûrs que cette longue route que nous empruntons tous vous mènera à bon port
Affectueusement
Blandine
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MERCI
Merci Blandine d'apporter ton témoignage, ton vécu.
Aujourd'hui, mais les jours précédents n'étaient pas beaucoup mieux, mais aujourd'hui, j'étais encore plus dans le creux que d'habitude, dans les abysses.
Et si à un moment, je vais légèrement mieux, l'instant d'après, je m'en veux.
Je m'en veux parce que j'ai eu un moment très bref d’accalmie alors qu'elle, elle n'est pas là
En plus cet après-midi, j'ai dû aller acheter des articles pour la maison. C'est toujours elle qui choisissait, elle avait bon goût, et puis je ne parvenais jamais à me décider, et de voir tous ces couples, je n'ai vu qu'1 personne seule : MOI
Demain est un autre jour, mais comment sera t'il ?
Et il faudra beaucoup de demains pour arriver à bon port, mais ... restons positifs ...
ENCORE MERCI POUR VOS SOUTIENS
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Bonsoir Chrisam,
Comme je te comprend
Je suis dévastée, dévastée en ce moment...merçi les anxiolitiques
Jamais ma nuit ne fut plus noire, jamais les gouffres si profonds. Jusqu'ou cette souffrance ?
Si je pouvais l'arracher, lutter contre, mais non je dois subir, comme toi tu dois subir
Mais du plus profond du gouffre, je me souviens que j'ai eu des périodes de calme qui ont duré 2, 3 jours. Je me suis trouvé mieux, à coté de la plaque mais paisible, et autres choses en moi...je n'arrive pas a cerner encore, mais la certitude qu'il était là, séparé physiquement de moi, mais là et tant d'autre choses qui m'avaient à peine effleurer mais qui deviennent d'une actualité cuisante
Alors là, dans l'obscurité la plus totale, le désespoir le plus profond, j'espère et j'attends.
Pour ne pas me suicider, début Novembre, face à l'urne, j'ai juré que je tiendrai. Ma promesse etait aussi forte que lorsque j'ai choisi de le prendre pour époux. C'était dur, je me suis fait violence mais je tiendrai. Je pleurai en lui faisant cette promesse, c'était le même engagement que lorsque nous nous sommes mariés. Ce jour là, il y avait du monde juste à coté, certains m'ont lançes des regards à la dérobé....qu'importe, j'avais tout de même le droit dans un cimetierre.
Et je surmontrai ma souffrance, je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi mais je tiendrai ma promesse.
Je ne veux pas qu'il souffre de me voir souffrir..
Il a accompli sa mission sur terre, il m'a tant aimé, donné. C'était une personne exceptionnelle (j'avoue in petto quelques petits défauts) Et je serai digne de lui..
Il m'a laissé seule, ce n'était pas son choix, par contre il m'a rempli d'amour, je me sens complète, meme dans la souffrance
Je passerai par le chas d'une aiguille, je ferai du saut de haie avec des enclumes au pied, mais je survivrai par amour pour lui, par respect, par reconnaissance.
Je survivrai, si possible heureuse, je le connais intimement, il en sera heureux
Je te prends dans mes bras
Malika
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Marie,
Je t'admire, tu es une guerriere. Et quelle sagesse aussi !
Toujours tu te relèves. Merci d'insufler tant d'espoir sur ce forum. Je te trouve pétillante de vie même dans la douleur
Toute mon affection
Malika
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Ephémère,
Il me tarde ce matin, il me tarde
Ce jour là, je mordrai la vie à pleines dents, moi qui n'aimait pas la vie. J'en tirerai la substantifique moelle
Ce jour là, après cette souffrance atroce, monstrueuse, je danserai la vie, sans culpabilité, pour lui, pour moi.
Pour notre pauvre destin d'être humain. Et toujours l'amour au coeur
Malika
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Difficile d'ajouter quelque chose : tout est si bien décrit. C'est tout à fait ça Ephémère. Tout est juste, en tous points.
Alors on va l'attendre ce fameux matin clair et dans cet espoir, tenter de tenir, de résister, d'endurer, pour gagner la paix de l'âme et du coeur. Vivement !......
Bonne et douce nuit à toi.
Dominique
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Il faut lutter, lutter contre cette envie de rien, contre cette envie de se laisser aller, cette envie de rejoindre notre bien-aimé(e)
Mais, à part sur ce forum, qui peut nous aider à lutter ?
Nos enfants, ils ont déjà leurs peines, alors que c'est nous qui devrions les soutenir.
Nos ami(e)s, ? ? ?
Les psys, encore faut-il trouver des bons, et on ne peut pas y aller tous les jours.
Il ne reste que NOUS-MÊMES, et penser à notre défunt, que là-haut, il nous regarde et nous incite à relever la tête.
Je pensais que cela m'aiderait mais pas beaucoup
Lorsque je lis la vie de Marie (Marlu 1003), tu n'as pas été gâtée, 2 maris décédés. Si nous étions sur un forum humoristique, on pourrait écrire : "j'espère que tu avais fait de bonnes assurances"
S'accorder un répit sans culpabiliser ensuite : un travail supplémentaire ...
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Chrisam,
Pas d'accord avec toi, prendre le répit comme une bénédiction....le vivre pleinement et surtout le garder présent à nos esprits lorsque la prochaine vague de douleur nous fracassera en mille morceaux..Nous raccrocher à ça de toutes nos forces, comme une bouffée d'oxygène lorsque nous glouglouterons au fond de l'océan. Prenons ce qu'il y a prendre. Prenons la souffrance, prenons aussi les moments de paix.
Malika
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Marie,
C'était pour mettre une note pour se changer les idées, si tu vas lire le texte que j'ai lu à la messe d'Anne-Marie, lis la phrase du bouton de la minuterie, même des ami(e)s très tristes ont souri à la messe
Malika,
Je sais, mais il faudra du temps pour que je prenne ça pour une bénédiction, ça viendra mais doucement
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Quand on a aimé son (sa) compagnon (compagne) très très très fort, arrive-t'on à y penser sans tristesse ?
Quand on est parvenu à faire le lien intérieur ?
Qui peut en parler par expérience ?
Et c'est là le problème sur le forum, ceux qui sont parvenus à disons évoluer, ne reviennent pas écrire leur chemin, parce qu'ils n'y pensent plus ou peut-être qu'ils craignent de raviver leur tristesse passée ?
Mais comment leur demander, puisqu'ils ne reviennent pas.
Christian, en deuil depuis ce 12 octobre après 30 ans d'amour dont la dernière année avec un mauvais compagnon : un cancer [/color]
22 ans de vie et de bonheur. 2 ans de maladie et puis plus rien.
22 ans sur 47 ! c'est ma vie entière qui s'est écroulée tout à coup. L'Amour de ma vie n'était plus.
Je n'ai découvert ce site et ce forum que très tard. Trop tard.
Pour témoigner ...
Aujourd'hui, la douleur est "tolérable". La tristesse va et vient.
Le lien existe avec l'Amour de ma vie. Ce lien intime, autre ... qui me permet de penser à lui sans être envahie de larmes ... ça n'empêche pas que des moments plus sombres m'emportent.
Je ne peux décrire le chemin emprunté pavé de torrents de larmes, jalonné de cris, de moments d'angoisse ... Qu'est-ce qui fait qu'on tient tout de même ? Le bateau continue de flotter. Il a l'air d'être insubmersible. Venir sur ce forum, y déposer un message, en lire d'autres ... tout ceci a conduit à un "mieux-être".
Je viens de temps en temps sur le forum. Je n'ai jamais été super assidue. Je ne le suis pas devenue. Je préfère laisser le choix à chacun de m'adresser un mail pour communiquer au delà.
Tu as raison, Christian, de t'interroger sur les raisons de l'absence de ceux qui sont parvenus à évoluer.
En ce qui me concerne, ce n'est ni de l'indifférence, ni le fait que je n'y pense plus (je ne pense qu'à ce chemin), ni le fait que je craigne de raviver la souffrance ... En réalité, j'ai mal en vous lisant. J'ai mal car votre douleur je la ressens comme si elle était mienne. J'ai mal car je ne trouve pas les mots qui pourraient apaiser vos maux. J'ai mal car c'est insensé. Je devrais, au contraire, être plus à même de vous apporter du réconfort !!! Et puis, j'ai aussi peur de vous blesser davantage, que vous vous disiez qu'après touut ce temps, Angela n'en est "que là" !!! Alors qu'à mon avis, il faut se dire "déjà là" car nous vivons selon un temps qui n'est plus celui de l'horloge parlante, un temps qui n'avance pas ou qui défile trop vite selon les moments, un temps que nous ne maîtrisons pas, mais au cours duquel nous progressons même à notre insu.
Néanmoins, pour ma part, un jour, j'ai résussi à exprimer ma crainte profonde : moins souffrir serait le perdre de nouveau. Le fait même de le dire m'a permis d'avancer et d'initier un mouvement intérieur ... puis de le retrouver ... de retrouver un amour intact, un amour sublime et sublimé. Alors derrière les gros nuages noirs, j'ai entraperçu du bleu ...
Je ne danse pas la vie pour autant, Ephémère. Mais un jour peut-être ... Il me faut encore trouver un sens ... Et arrêter de tourner en rond, dans une danse qui me donne le tournis.
Bien affectueusement
Angela - 22 ans d'amour, 15 mois de douleur
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Angela,
Je te remercie pour ce témoignage, témoignage qui a dû raviver certaines douleurs
Encore merci
Je te demande, sans vouloir être indiscret : quand est décédé ton époux, as-tu des proches, est-ce que tu t'es fait aider ?
Christian
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Angela
Inutile de répondre, je vais voir sur ton profil
Christian
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Marie et vous tous
Je suis avec vous.
Bien plus qu'à vos côtés.
J'éprouve un réel amour pour vous.
Je vous embrasse très tendrement
Angela
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Et voilà, je vais trop vite alors que je voulais faire aussi un petit signe à Fathio, qui ne nous donne plus de nouvelles...
Comment vas-tu, Fathio ?
Le ciel est-il un peu moins sombre pour toi ?
Je te le souhaite de tout coeur.
Merci Éphémère. Comment fais tu? Tu souffres tout comme nous tous, mais tu es là pour chacun d'entre nous, une petite pensée par ici, du réconfort par là... Merci a toi.
Malheureusement, je pensais aller mieux, je voulais aller mieux, mais je crois que la culpabilité a gagné. La nuit dernière, j'ai fait un cauchemar qui m'a fait couler, moi qui ne me souvient que très rarement de mes rêves : je me suis vu vieux, seul, et aigri, détestant tout et tout le monde... Et au réveil, cette putain de trouille est revenue : le futur m'angoisse, sans elle. Pour mes filles, pour moi. Impossible de me raisonner.
Mal au bide toute la journée, yeux brouillés, alors que j'ai conduit 400 bornes aujourd'hui pour ramener mes filles de vacances...
Les quelques instants de répit sont rares, et trompeurs...
Et malgré tout le soutien que je reçois (en lisant certains d'entre vous, je crois être un privilégié, je suis très bien entouré par ma famille et mes amis), je me sens si seul. J'ai froid, j'ai envie, viscéralement envie, d'être réchauffé dans des bras apaisants...
Fathio
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Bonjour Fathio,
J'avais une amie "ma meilleure amie", plutot une ame soeur qui s'est suicidée il y a 26 ans
Pendant 4, 5 ans deuil impossible a faire, trop de colère, trop de culpabilité
Et petit à petit ça s'est apaisé..
Et toujours j'ai continué a penser à elle. Pas une semaine ne se passe sans qu'elle ne s'invite dans mes pensées 2 ou 3 fois.
Je ris intérieurement de nos escapades, je pense qu'aurait elle dit, qu'aurait elle fait ?. J'ai un petit lutin dans la tête
J'ai eu d'autres amies, mais elle est, et restera ma "meilleure amie" après tout ce temps
Nos morts ne nous quittent pas
Ils restent en nous et nous continuons d'avancer
Lorsque ton chagrin se sera apaisé, je te souhaite, si tu en as envie, de trouver des bras dans lesquels te blottir
Ca ne ne sera pas pareil, bien sur, mais ça ne sera pas une trahison
Certains d'entre nous continuerons seuls, apaisés. Trouverons une nouvelle voie dans le don aux autres, la spiritualité, le souvenir...
D'autres retrouveront un compagnon de vie.
Bien sûr, après cette épreuve, notre monde sera désenchanté, nous ne serons plus comme avant, irrémédiablement changés
Souhaitons qu'aucun d'entre nous ne veillisse seul, aigri
Je te souhaite d'aller mieux pour aujourd'hui,
Bises
Malika
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Bien sûr, après cette épreuve, notre monde sera désenchanté, nous ne serons plus comme avant, irrémédiablement changés
Souhaitons qu'aucun d'entre nous ne veillisse seul, aigri
Malika
Tout à fait normal que nous ne soyons plus comme avant.
Mais pour continuer sa vie, il faut un minimum d'apaisement, un minimum de sérénité, un minimum de ... " bonheur ", mais après 12 semaines, je suis peut-être pessimiste, je ne crois que, plus tard, je pourrai retrouver cela après 30 ans d'amour.
Se donner des objectifs, les enfants, les petits-enfants, ...
POURQUOI ? POUR LES PARTAGER AVEC QUI ?
Il faut laisser faire le temps, ... le temps, 1 an ? 2 ans ? 3 ans ?
cela dépend de chaque personne.
Ok, je suis d'accord avec vous, pour le moment, je suis pessimiste, toujours dans le creux de la vague.
Je n'arrive pas à émerger un peu. Non, ce n'est pas à cause des fêtes, peut-être mon côté masochiste ?
J'arrête d'écrire, car tout est confus, je n'arrive pas à me concentrer un peu
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Pour ma part, Chrisam, je ne pense pas retrouver un compagnon, je ne l'envisage même pas, par contre, même si je reste seule je ne veux pas être aigrie, amère
J'espère m'accomplir autrement, différemment....quoi, je ne sais pas encore, ça viendra tout seul
Bises,
Malika
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Merci Éphémère,
De quoi j'ai le plus peur?
La colère : je l'ai déjà vécu, je me suis vu en colère, même contre mes filles, qui n'y sont pour rien... C'est ce qui m'a poussé à me poser un peu, les laisser quelques heures, pour chasser cette colère, et retrouver un peu de sérénité quand je suis avec elles.
La trouille de l'avenir : cette question m'obsède. Tellement peur pour mes filles, comment des petites filles deviennent femmes sans maman, comment vont elles traverser cette adolescence, où une fille a tellement besoin d'une maman pour être en "lutte" avec elle, pour être conseillée aussi. Et si il m'arrivait quelque chose à moi aussi, comment pourraient elles s'en sortir. Et tellement peur pour moi. Être seul me terrifie, vraiment. Je souhaite que mes filles aient une belle vie, qu'elles soient heureuses. Je ne veux pas être une charge pour elles. Donc j'espère qu'elles partiront vite de la maison, pour vivre leur 20 ans. Mais alors, quand elles ne seront plus là?
Dimanche gris...
Fathio
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Pour ma part, Chrisam, je ne pense pas retrouver un compagnon, je ne l'envisage même pas, par contre, même si je reste seule je ne veux pas être aigrie, amère
J'espère m'accomplir autrement, différemment....quoi, je ne sais pas encore, ça viendra tout seul
Malika
Malika, tu as su trouver les mots pour ce que j'ai envie de dire aux autres, ici et chaque jour au quotidien...
Martine