Petit résumé de cette médiation suite à mon courrier. L’arrivé dans le hall de l’hôpital fut une épreuve que j’ai rapidement neutralisée. Je n’y suis resté que quelques minutes puis nous sommes allés dans un bâtiment séparé de leur foutoir. Premier contact, présentations, et accords communs sur le déroulement de ce long débat qui a duré environ 2h30. J’étais à l’aise, décontracté et n’ai jamais eu la moindre crainte face aux 3 personnes de la direction. D’entrée de jeu je leur ai dit que s’ils ressentaient une haine surgir spontanément dans mes propos, elle se serait invitée d’elle-même contre ma volonté mais de façon naturelle. Elles ont toutes bien compris que l’on était pas assis autour d’une table pour débattre de la météo de la veille et d’échanger sereinement entre personnes adultes. J’ai remarqué de suite que la cadre de service tentait de dominer la situation. Je l’ai laissée s’avancer verbalement vers moi et n’ai pas hésité à la recadrer. Elle est retombée comme un soufflet sorti du four et je la sentais nerveuse, timide et très mal à l’aise après coup. Je n’avais rien contre cette jeune femme, je lui ai simplement remis à mémoire que lorsqu’elle arrive en chambre, le minimum était de se présenter. Nous avons débattu sur l’intégralité du courrier. Comme je le disais, tout est vérifié soigneusement. Je me plaignais d’un régime sans sucre (diabétique) non respecté avant passage d’un T.E.P Scan datant de septembre, et ils avaient été rechercher les menus Sodexo des dates citées. Tout est passé au crible et tout était vérité. Je faisais très attention de ne pas laisser le sujet principal du débat s’éloigner. Pas de hors sujet ! J’ai longuement parlé sur les soins palliatifs. Cette mise à l’écart des patients du circuit des soins et là j’ai fait bondir en face de moi avec mes propos personnels vécus au jour le jour. Bien entendu, elles avaient des réponses mais je démontrais l’incohérence de ce qu’elles me disaient face à la réalité de ce qui se passe dans ce service ! Jusqu’à leur dire qu’avec les tablettes sur lesquels le personnel notait les paramètres, il était si simple de ne pas bouger du poste infirmier et de noter au juger ce qu’elles voulaient depuis là où elles étaient sans même être auprès du patient. A vous de me démontrer que cela est impossible à réaliser .. voix off en retour !! Je leur ai demandé quel était le rôle premier d’un établissement hospitalier … j’en ai donné moi-même la réponse puisque je ressentais bien que je pouvais attendre de longues minutes avant de me l’entendre dire. Je leur ai dit que dans les chambres, ce sont des êtres humains qui sont alités et qui ont besoin d’être suivi H24. Qu’un hôpital n’est pas un garage ou l’on peut se dire qu’on finira le travail plus tard ! Ce sont des personnes qui souffrent et qui sont ici pour suivre un parcours de soins adaptés. J’ai ressenti une certaine passivité en face de moi car tout ce que j’avançais était difficilement contestable. Je le savais par avance que j’allais ressentir cette « compréhension » en retour mais je me foutais de ça. Rien ne sera rétroactif et je n’avais pas besoin leur entendement. J’ai cité l’oncologue qui m’avait mis en quarantaine pour une raison dont seul lui peut savoir. Du coup, je dois prendre rdv avec la direction entre septembre – octobre et ils m’organisent un rdv avec lui en tête à tête. Je veux tout savoir de A a Z sur la maladie de ma femme. Je leur ai demandé sur une échelle de 0 à 10 a combien ils évaluaient leur incompétence. Je n’ai pas mâché mes mots, je suis resté polis et courtois tout au long de notre débat. La médiation n’est pas close, car elle peut être reprise par l’une ou l’autre partie n’importe quand. J’ai reçu le compte rendu par courrier. Pour des raisons personnelles, je ne m’évase pas sur la totalité des propos. Je ne ressens aucun sentiment d’apaisements d’avoir fait tout ceci. J’ai tout de même remarqué que les personnes situées assez haut hiérarchiquement n’avaient pas connaissance de ce qui se passait quelques niveaux plus bas. C’est en toute sincérité que je l’écris et cette impression de méconnaissances, j’en ai échangé quelques mots hors médiation. Elles n’ont pas cherché à fuir ou à cacher les choses. J’ai reçu en main propre le dossier médical de ma femme. J’en avais fait la demande par écrit. La rencontre avec l’oncologue se fera bientôt. J’ai des tonnes de questions à lui poser et je vais les noter une par une. C’est mon droit de connaitre toute la vérité et je veux l’entendre même si ça me coute, je n’ai plus rien à perdre !
Je vous souhaite une douce fin de journée