Oui, quand on perd l'être qui faisait tellement partie de nous, on ne fait plus partie du même monde que les autres, car les autres sentent bien qu'on n'est plus qu'une moitié de ce qu'ils voyaient de nous avant...

Après la perte de mon épouse, il y aura 4 ans dans 2 semaines, les premiers jours, je fus très entouré, puis, rapidement, il ne restait plus que mes enfants... les autres étaient passés à autre chose, repartis à leur vie, leurs habitudes, par confort sans doute, par peur aussi je pense, de crainte que la mort soit contagieuse...
La première année, j'ai énormément écrit sous forme de poèmes sur un réseau social très connu, pour parler d'elle, de nous, du vide qu'elle a laissé dans mon cœur... Heureusement, j'avais souvent des petits commentaires ou simplement des "j'aime" et cela me mettait du baume au cœur, je me sentais soutenu... mais en même temps le silence, l'indifférence de certains m'a permis de faire un tri dans les gens que je désirais encore rencontrer et ceux pour qui je ne ferai plus aucun effort...
Voilà, c'est la vie, on peut ainsi se rendre compte de l'empathie de certain et de l'égocentrisme d'autres...

Le bonjour à tous, compagnes et compagnons d'infortune,

Christian