Bonjour
Mon épouse m’a quitté le 11 novembre à l’âge de 50 ans. Frappée par un cancer diagnostiqué début septembre son oncologue ne m’a laissé aucun espoir dés le début. Hospitalisé à domicile elle s’est éteinte dans de terribles souffrances. J’étais à ses cotés quand elle a rendu son dernier souffle, je lui ai fermé les yeux. Je lui ai caché la gravité de son état, elle faisait des projets pour noël et quand elle m’en parlait je partageais ces projets tout en gardant le sourire mais en me disant dans ma tête : mon pauvre amour, à noël tu ne seras plus la. Je l’ai regardé s’éteindre doucement, impuissant. 2 jours avant son décès elle souffrait tellement que j’ai demandé au médecin d’augmenter la morphine. Chose qu’il a fait tout en m’informant qu’elle sombrerai doucement dans le coma avant de s’éteindre. Parfois j’ m’en veu d’avoir demandé plus de morphine, j’ai l’impression d’être responsable de son départ et je me dis que peut-être elle serai encore là. Marié depuis 33 ans, je l’ai connue elle avait 13 ans et moi 15.
La douleur est tellement forte, son absence me pèse tellement. Elle était ma raison de vivre, le souffle de ma vie. Aujourd’hui, la vie, j’en ai fait le tour, je n’en attends plus rien.
La famille, les amis me disent que je dois me relever, qu’il y a les enfants, les petits enfants, que malgré tout la vie continue. Je les hais quand ils me disent cela.
Souvent je n’ai qu’une envie : aller au cimetière et m’allonger à ses coté, fermer les yeux et m’endormir pour toujours

Bonjour Domino,
Ne culpabilise pas d'avoir demandé à ce que ton Amour soit aidée, qu'elle souffre le moins longemps possible. Mon mari est décédé du cancer le 31Mai , hospitalisé à domicile, même la morphine n'allégeait plus sa douleur, il était très conscient jusqu'au bout et a demandé lui-même un "sédatif" pour abréger ses souffrances, ce qui lui a finalement été octroyé.
Tu as bien agi et elle aurait sûrement demandé la même chose si elle avait pu.
Prends le temps de pleurer et de te laisser aller. Les amis et la famille sont souvent bien maladroits mais c'est parce qu'ils ne savent pas.
Un très beau texte posté par Samy, sur un autre fil , exprime exactement ce qu'on voudrait dire à nos proches.
Pense à toi et viens te confier sur ce forum où nous nous comprenons si bien
Dominique

J"ai fais la meme chose que toi, c'est a dire épargner le maximum de souffrance à la personne que l'on aime.
Tu ne dois pas culpabiliser, tu n'a rien a te reprocher le contraire aurait été bien plus grave de consequences pour elle, mais aussi pour toi.
Comme toi j'ai accopagné mon mari depuis le 17 novembre 2011 première opéraration et ablation d'une metastase de 6 cm dans le colon, je l'ai emmené aux urgences a 6g d'hemoglobine il avaut perdu la moitié de son sang.
Puis le diagnostique cancer stade 4, j'ai immédiatement compris que le temps etait compté pour nous deux.
Je l'ai vu déperir tout au long de l'année et souffrir terriblement les trois derniers jours; il est décédé le 27 octobre.
Comme toi,j'ai fait comme si de rien n'était, pour qu'il garde le morale( j'espérai tant) et j'ai été aux petits soins, je ne le quittais que pour faire les courses.
OUI, après on se demende si on a bien fait? mais qu'aurions nous pu faire de plus?
Je n'ai rien a me reprocher, comme toi, j'etais près de lui à la dernière seconde, pour la dernière fois.
Crois moi tu as fait le mieux pour elle, qu'elle puisse partir apaisée et c'est une grande preuve d'amour, j'ai vu le visage de mon mari, la douleur était absente de ses traits, il semblait etre parti en paix, il me savait tout contre lui ma main posée sur son ventre.
Crois moi aussi, ils nous ont beaucoup protégés, ils savaient qu'ils allaient partir, et n'ont rien dit, eux aussi ont fait comme de rien et pourtant!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
PENSE A TOUT CET AMOUR PARTAGE DANS UN MOMENT AUSSI DRAMATIQUE,PRESERVE PAR CHACUN.
Tiens bon.
Zabou

A quoi bon vivre : je me pose aussi cette question depuis ce 12 octobre

2 août 2011 : après 30 ans de vie 24h/24 ensemble, de travail, nous stoppons notre commerce.

Enfin, nous allons pouvoir profiter de la vie, oh pas d'excès, mais faire tout ce que nous n'avions pas pu faire : des voyages, s'occuper des petits-enfants, reprendre des cours de danse, faire un jardin, élever des poules, ...

2 septembre 2011,  STOP    TROP  BEAU  : le médecin nous annonce  LA SENTENCE  :  LE CANCER
puis s'ensuit les examens, les chimios, examens, chimios, ...

12 octobre 2012 :  DECES  tout réduit à NEANT, moi aussi
et depuis je survis, jusque quand, je n'en sais rien mais comme déjà écrit sur ce forum :

Et les années à vivre que je vois comme un temps interminable à combler avant d’avoir acquis le droit de mourir à mon tour 

Mais je voudrais remplacer   " années "  par  " mois "

Reste parmi nous et pardonne mon texte ci-dessus
Moi aussi Domino je lis beaucoup de peine sur ce forum
Moi aussi je suis au bord de l’abîme
Mais tu verras, comme moi, tu liras que tu n'es pas seul, tu auras du soutien

Tu auras du soutien, patiente un peu, il arrive

Bonjour Domino,

le soutien, ça commence par ce lieu où justement,tu peux crier ta souffrance ...

11 Novembre, c'est hier :tu es juste écorché vif et il est difficile de trouver les mots pour t'apaiser ...

je n'ai pas de réponse à te donner, rien à offrir sauf mon écoute (notre écoute) et ma petite expérience de bientôt 1 an le 11 janvier...

au départ, on ne vit pas, on survit et on s'étonne tous les matins de pouvoir se réveiller et de souffrir encore et toujours plus et plus.

il faut laisser le temps, survivre au jour le jour, un pas après l'autre, avancer comme on peut à tâtons sans savoir où se diriger ...

et doucement, tout doucement, de la survie on passe à pouvoir vivre un instant, puis une heure, puis plusieurs heures ...

aussi incroyable que ça puisse paraitre, ça se fait, indépendamment de notre volonté...

alors, pour cette année 2013, je te souhaite de trouver quelques instants de paix

je t'embrasse

Claire

*

Domino,

je comprend ta douleur, mais continu à venir nous parler, nous ecoutons et réponsons sans jugement.
Ce qui nous est arrivé est si frais, c'était hier!
Il nous faudra beaucoup de temps et la volonté auusi d'accepter, nous n'en sommes pas encore là.
La colère, l'injustice, le pourquoi nous, cela nous ravage.
Celui que nous aimions là au fond de notre coeur et si loing quelque part?
Cela fait très mal, je vais au cimetière tous les deux jours et je n'arrive toujours pas à ne serais qu'imaginer.
Je n'ai pas encore toucher ni à ses affaires, ni meme defait le sac que j'ai rangé à l'hopital, alors que son corps était allongé et son ame envolée.
Nous t'aiderons, tiens bon.
Je vous embrasse.
Zabou.