Je reviens d'une séance de "réconfort" auprès d'une psychologue. J'ai dit "réconfort" ? Mais où est-il ? je parle pendant 45 mn, voire 60 mn quand elle n'est pas trop pressée. Je parle seule. Un terrible monologue devant une personne qui prend des notes, soupèse mes mots, sans m'interrompre. Aujourd'hui, j'ai voulu parler de la vie après la mort. Je souhaitais un échange, approbation ou désapprobation, mais une parole ! RIEN ! Pourquoi y suis-je allée ? Voilà le deuxième psy... toujours la même chose. RIEN Moi je leur apporte ma souffrance, le vécu d'une souffrance, les réactions d'une souffrance, et EUX que m'apporte-t-il en retour ?? RIEN ! L'écoute certes, mais aussi le mutisme alors que j'attends des compresses en mots pour éponger mon cœur qui saigne
Alors, je viens vous redire le soutien réel que vous m'apportez tous ici, Pascale, Catherine, Lilio, et tant d'autres. Pardonnez-moi de ne pouvoir vous citer tous. Cet échange m'est devenu nécessaire, j'ai besoin de vous écrire, de vous lire, de vous répondre. Nous vivons la même douleur de la séparation et cette symbiose vient essentiellement de là. Qui peut mieux comprendre la souffrance du deuil que celui qui la vit. Un grand merci au fondateur de notre "îlot" mais aussi à tous les insulaires qui arriment leur barque, même peu de temps, sur cette terre si aride.