FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Fathio le 12 janvier 2013 à 11:13:01
-
Bonjour à toutes et tous.
J'ai besoin de vous écrire aujourd'hui.
Vendredi prochain, cela fera 6 mois, et je me sens plus mal que jamais.
Bizarre ces vagues, avec ces creux, et puis ces remontées, et ces creux encore pire...
Au début, j'étais dans l'action, la gestion de l'administratif, la nouvelle organisation du quotidien pour mes filles et moi, et finalement, même s'il y avait cette souffrance, ça allait.
Ensuite, il y a eu cette période de fatigue, et de grande colère, où je ne supportais plus rien, ni plus personne. J'ai fait un break sans mes filles, et ça allait mieux.
Et puis il y a eu ces "fêtes" de fin d'année, que j'appréhendais, qui ont été dures, mais il y avait le rire des enfants de toute la famille... Le plus dur est finalement le retour de ces fêtes, le retour au quotidien, le retour à cette solitude, ces soirées sans fin, fatigué, mais pas envie de se coucher, envie de s'occuper pour ne pas penser, mais impossible de se concentrer, ni sur un film, ni sur un bouquin. Moi qui adore les BDs, je n'arrive plus à en lire. Je n'arrive plus à m'intéresser aux nouveautés...
Alors il y a seulement une profonde tristesse, et la trouille, la trouille de l'avenir, pour moi, mais surtout pour mes filles.
Elles vont pour l'instant bien. Elles dorment bien sans cauchemars, elles mangent bien, et leurs résultats et comportement à l'école n'ont pas changé. Je discute beaucoup avec la grande de 8 ans, surtout le soir en la couchant quand on est tranquille tous les 2. Elle parle très librement de sa maman et de ses sentiments. Je pense que c'est très important. Je joue le plus possible avec la petite de 4 ans. Plus difficile d'interpréter ce qu'elle pense et ressent : à son âge, elle ne met pas forcément les mots sur ses émotions. À moi d'être vigilant, à son écoute, et disponible pour ses besoins de tendresse.
Les filles vont bien, heureusement, car c'est déjà lourd à porter, s'occuper seul de 2 petites filles, et leur avenir sans maman est une interrogation permanente pour moi. Heureusement, j'ai dans mon entourage beaucoup d'amies qui m'aide quand je me pose trop de questions, ou qui me prennent les filles quelques heures quand j'ai besoin d'air. Car c'est indispensable de parfois s'éloigner un peu pour mieux revenir.
Et puis, moi, tout au fond en ce moment.
J'ai un coup de cœur pour une femme. Au début, sans que je puisse l'expliquer, et alors que je ne la connaissais quasiment pas, je lui ai parlé très librement de la mort de ma femme, de ma tristesse, de mes peurs. Question de compatibilité de caractères, de sa qualité d'écoute et d'empathie aussi. Elle est devenue très vite une amie et confidente indispensable. Elle même m'a raconté sa vie et beaucoup de choses très intimes. Mais petit à petit, mes sentiments ont évolué : je pense de plus en plus souvent à elle, quand je suis avec elle je vais bien, quand elle n'est pas là elle me manque... Et c'est finalement dur à vivre, car d'un côté j'ai envie d'aller plus loin avec elle, de passer un cap, mais d'un autre côté je n'ai pas envie de la perdre comme amie, de gâcher cette relation amicale qui m'est devenue indispensable. J'ai envie de tendresse avec elle, de chaleur (ne vous y trompez pas, je ne parle pas forcément de sexe, en tout cas ce n'est pas l'essentiel), mais je n'ai pas envie de perdre ce que je vis déjà : coups de fil à n'importe quelle heure, quelques resto confidence en tête à tête, discussions qui durent des heures.
Alors finalement, je laisse le temps faire son œuvre, il se passera ce qui devra se passer, mais parfois, mon cœur se serre : je pense à ma femme, je pense à cette femme, et je peux vous dire que je pleure, je m'effondre, sans réponse à toutes ces questions dans ma tête.
Les ami(e)s, je me livre à vous comme à personne, sauf ma petite sœur, qui est la seule à savoir tout ça. Pas de crainte d'être jugé, c'est pour ça qu'on vient sur ce forum, en tout cas c'est pour ça que j'y viens.
Merci de m'avoir lu,
Fathio.
-
*
-
Fathio,
Ce besoin de tendresse, de compréhension et de partage, nous le connaissons tous, il nous dévore même.
Il est difficile de vivre dans un désert affectif, et tu es dans cette période des "6 mois" où l'on est complètement déboussolé, on a compris que notre amour était parti mais on a du mal à le laisser nous échapper, je le sais pour l'avoir vécu il y a peu de temps...
Tu as la chance d'avoir rencontré une amie qui t'écoute et partage un peu de ton vécu, elle semble t'apaiser, alors si votre relation doit évoluer elle évoluera. Ne précipite rien et laisse vivre cette amitié qui peut être se transformera. Le principal est d'essayer dêtre honnête avec toi même et avec ton amie. Difficile, sûrement, le discernement nous fait tellement défaut...
Je te laisse ces mots, tirés du livre de Christophe Fauré, je ne sais pas si tu le possèdes, mais c'est le chapitre page 83. Ils m'ont beaucoup interpelés, surtout le passage que je cite à la fin.
" Si on se retrouve seul, on n'en est pas moins confronté à ce possible désir sexuel dans les premiers temps du deuil. Il peut arriver qu'on souhaite avoir des relations sexuelles dans les premiers temps du deuil, même si on éprouve un certain malaise à revendiquer un besoin aussi peu conforme à l'image qu'on a d'une personne en deuil. Là, il est important d'être vigilant pour soi même et pour l'autre : la relation sexuelle ne repose pas toujours sur un sentiment amoureux ; elle peut n'avoir pour but qu'un simple apaisement physique, et il est bon alors d'être le plus honnête possible avec sa partenaire sur ce que l'on recherche vraiment...
L'autre piège est de tomber amoureux dés les premiers instants d'intimité. Bien sûr c'est possible. Mais il faut bien comprendre que ce mouvement n'est le plus souvent qu'une tentative inconsciente de fuir la souffrance du deuil en tentant de la court-circuiter par un élan amoureux. L'autre, en face, existe rarement dans cette situation et , tôt ou tard, on s'en rend compte, alors qu'on est peut être déjà très avancé dans une relation dont on ne sais plus que faire".
Difficile d'y voir très clair dans tout ça hein ? Alors prends le temps, laisse s'épanouir votre amitié, et surtout, essaie d'être honnête avec toi même et ton amie.
Ce n'est là bien sûr que ma façon de voir les choses, et je ne prétends aucunement détenir les clés.
Je t'embrasse
Cathy
-
Bonjour fathio,
Cathy dit bien les choses... Je pense qu'effectivement, nous sommes dans un besoin d'affection énorme, un besoin de parler de se confier à toute heure...
Tu as rencontré quelqu'un qui t'écoute, se confie à son tour, vous vous découvrez et bien sur une certaine attirance est là...
Laisse faire le temps... Tu as une aide précieuse aujourd'hui, une amie sincère... Ne bouscoule pas davantage tes sentiements.
Cela viendra naturellement ...
Elle t'apporte un réconfort... une aide importante , c'est l'essentiel pour toi actuellement.
Ne te pose pas trop de questions.
Sois vigilant, c'est tout... pour ne pas te tromper sur tes sentiments et être sincère.
Pas évident,c'est sur quand on a autant besoin des autres, de leur amour, d'être entouré...
Et comme dans ces moments là , le côté émotionnel est à son comble et nous envahit... pas évident..
Je viens sur le site car j'ai besoin de me confier, de donner , de recevoir, de partager et beaucoup d'affinités, de liens se créent... Et je ne peux maintenant me passer de venir voirs mes amis de coeurs...
Je t'embrasse Fathio,
tu réagis très bien avec tes filles... elles sont heureuses d'être avec toi, tu les entoures et sais être à leur écoute...
La plus grande se confit à toi.. c'est essentiel, ce dialogue. Tu as de l'aide extérieure pour te soulager et prendre tes filles de tps en tps... Cela aussi c'est important. Tes filles vont bien. C'est déjà énorme !
Amicalement
Tititou
-
Oui Tititou, mes filles vont bien, et étant donné les circonstances, c'est énorme.
Éphémère, je me souvenais de tes mots sur un autre fil, qui m'avaient déjà à l'époque fait du bien, merci. L'expérience de ton vécu, en tant que fille d'un papa qui a pu refaire sa vie me rassure un peu aussi.
Cathy, oui, j'ai lu le livre du dr Faure, et le passage dont tu parles m'avait interpellé. Il n'empêche qu'il est difficile de parler de ce sujet. La preuve, même sur ce forum, où l'on se dit quasiment tout j'ai l'impression, peu abordent ce sujet.
Je suis en plein deuil, je pense même être dans une des phases les plus difficiles. J'aimais ma femme plus que tout, 21 ans de vie commune sans un accroc, sans avoir jamais même l'idée de regarder une autre femme. Et là pourtant, après si peu de temps, ces sentiments qui m'envahissent... J'ai l'impression de la trahir, de la tromper en quelques sorte. Est ce que je l'aimais si fort que ça? Je n'en parle avec quasiment personne, même avec des amis proches, c'est bien que quelque part, j'en ai honte, que je pense mériter, ou craindre, d'être mal jugé.
Même ici, sur ce site, je suis sur que certains qui me lisent me jugent durement, mais ne l'écrivent pas... Pour me ménager, par incompréhension, ou par indifférence tout simplement...
Merci à vous,
Fathio.
-
Fathio,
Bien sûr que tu l'aimais ! Dans le cas contraire, tu ne serais pas dans cet état de souffrance aujourd'hui, empli de doutes et de culpabilité.
A croire que nous sommes nés pour être coupables, des petites choses aux plus graves.
Coupables de quoi Fathio ? Coupables parce que nos amours ont disparu brutalement, sans un au revoir ? Coupables d'avoir envie de vivre et non plus de survivre ?
Ca y est, je sens bien que la colère monte à nouveau face à l'injustice de ce qui nous a frappé ; culpabilité et colère : couple infernal que nous devons arriver à dépasser.
Les gens parlent peu de leurs "rencontres" dis tu, c'est vrai. Peut être est ce que c'est parce qu'ils entrent en territoire inconnu et que ça fait peur. Pour ma part, si je n'en ai jamais parlé, c'est que je n'en ai jamais fait :), et que je n'y pense même pas.
Mais je me dis aussi que selon les statistiques, à 47 ans, j'ai encore une espérance de vie (vie ???) d'une trentaine d'années. Peut on seulement concevoir laisser filer toutes ses années dans la sécheresse du coeur et du corps ? Je ne te le souhaite pas Fathio, vis ton amitié, tu as la chance de l'avoir rencontrée, et reste sincère, l'avenir décidera du reste.
Tendres pensées
Cathy
-
bonjour Fathio
honnêtement, je pense que personne ici ne juge .... et en plus ? qu'y-a-t-il à juger ??? ben rien !
on fait face à un vide épouvantable dans notre vie, on essaie de combler ce vide comme on peut ... moi je fume comme un pompier, clop sur clop et je picole trop ... alors tu vois ...
de plus je pense que la libido d'un homme et d'une femme est différente ... L'âge jour aussi un rôle ... on n'a pas les mêmes pulsions à 15, 20, 30,40 ou 50 ans ... ça évolue ...
après à toi de savoir si c'est un coup de cœur ou un désir ....
et puis tu as trouvé quelqu'un a ton écoute, c'est tellement précieux alors je crois que c'est normal que tes sentiments s'embrouillent ... Mais je rejoins les autres, attention à notre fragilité : elle est énorme , on est écorché vif et on ferait n'importe quoi pour ne plus souffrir ou pour moins souffrir ...
Tout comme beaucoup ici qui ont à s'occuper d'enfants, de jeunes enfants, il me semble qu'on ait mis "de côté" notre souffrance pour parer au plus urgent : le quotidien : le gite et le couvert et leur bien-être.
on s'est oublié tout ce temps et quand tout semble "rentrer" à peu prêt dans l'ordre, c'est là que la douleur remonte encore plus cruelle, encore plus intense ... c'est ce que je ressens "maintenant que mes larmes ont trouvé leur chemin, elles deviennent incontrôlables"...
Aucun jugement, il n'y a aucun jugement, il n'y aura aucun jugement. Essaie de faire le point avec toi-même en toute honnêteté ;)
je t'embrasse
Claire
-
Fathio,
Si, la mémoire m'est revenue, il y a un fil dans lequel plusieurs personnes ont évoqué l'envie de vivre à nouveau.
C'est le fil ouvert par Stef3 le 17 novembre, intitulé "entourée mais seule".
Tu y liras quelques resentis
Cathy
-
*
-
Claire, moi aussi, je fume clope sur clope. J'avais pourtant bien ralenti, un paquet pour 2 ou 3 j. Mais maintenant, c'est au moins un paquet par jour! Besoin de remplir le vide, occuper le temps, voire un peu d'autodestruction. Mais attention, mes filles, qui forcément s'inquiètent pour ma santé, me poussent à m'arrêter, trop dur maintenant, mais je le ferais pour elles.
Merci, Cathy, je regarderais ce fil que tu cites.
Rester sincère et honnête avec cette femme, avec moi même : je retiens ce que vous dites. Et me méfier de ma fragilité psychologique, je le sais, je suis lucide, je suis conscient de cette fragilité, d'être prêt à tout pour souffrir un peu moins.
Fathio
-
Oh que si Éphémère, tes mots m'aident toujours.
Tes questions, ces questions, je me les pose sans réponse claire non plus.
Je sais que je n'oublierais jamais mon premier amour, j'en suis sur et certain.
Mes questions, mes doutes, ma honte viennent plutôt de la précocité de ces sentiments ambigus. C'est plus cette précocité que je crains que mon entourage aurait du mal à accepter et à comprendre. Ma belle famille : pour eux, ce serait une sorte de 2ème perte. Mes amis : pour la plupart aussi les amis de ma femme, voire d'abord les amis de ma femme. Ils l'aimaient aussi, ils souffrent aussi, ils pourraient penser que ma souffrance n'aura pas été suffisante. En tout cas, il faudrait beaucoup discuter. Mes filles : personne ne remplacera leur maman, jamais. Mais ce serait normal qu'elles doutent aussi, qu'elles s'inquiètent. Encore une fois, le dialogue devra être primordial.
Sincérité, toujours....
J'ai parfois la sensation de vivre une double peine. De subir plutôt cette double peine.
Perdre mon premier amour, brutalement, sans y être pour rien.
Et ne pas avoir le droit d'en vivre un autre. Comme tu dis : devoir rester définitivement mort à l'intérieur, sec, une enveloppe vide...
Je te cite : rejeter ce qui fait la vie pour être quelqu'un de bien. Il y a évidemment derrière tout ça, derrière cette notion de jugement, un fond de notre éducation globalement judeochretienne : s'autoriser du plaisir est un péché que l'on doit expier. Dans cette tradition, un veuf ou une veuve doit pleurer le reste de sa vie, en tenue noire, ou avec un crêpe noir. C'est cette tradition qui a "inventé" cette notion de "veuve joyeuse" si méprisante... Je suis pourtant athée, je crois encore moins à un dieu bienveillant, depuis que l'une des plus belle personne sur terre est morte injustement il y a bientôt 6 mois, mais cette éducation reste ancrée en nous.
Comme tu vois Éphémère, beaucoup de questions, mais pas plus de réponses que toi...
Affectueusement,
Fathio.
-
Plus que tu ne le crois, Ephémère, tes questions aident, précisément parce que ce sont les bonnes questions à se poser.
Pour ma part, je pense que ta réflexion est extrêmement bénéfique et déculpabilisante, source d'espoir.
Chacun trouvera les réponses adéquates en fonction de son cheminement pesonnel. Mais la plupart des questions que tu poses me permettent de voir beaucoup plus clair et d'avancer. J'espère qu'elles guideront aussi ton chemin vers la sérénité, la confiance en l'avenir.
Alors une fois encore, merci infiniment pour ton aide précieuse et judicieuse.
Je t'embrasse tendrement
Dominique
-
*
-
Exactement Éphémère !
Entrer dans le deuil comme on rentre en religion. La tradition judéo-chrétienne considere le deuil comme un sacerdoce, le sacerdoce de ce qui nous reste de (sur)vie, nous impose à notre issue des codes, différents d'ailleurs pour un homme et une femme.
L'homme : a le droit d'être mélancolique un jour ou deux, puis doit vite reprendre le travail, pour subvenir aux besoins de sa famille. Il doit avoir pour le reste de sa vie cet air sévère, le buste droit, le regard lointain et déterminé. Sa seule occupation est le travail. Sa seule distraction, prier, le dimanche, à l'église, en remerciant dieu d'accueillir son épouse.
La femme : a le droit de pleurer, mais en restant discrète quand même, un mouchoir au coin de l'oeil, trop s'épancher est un péché. Elle doit s'occuper des enfants, et de la maison. Comme elle ne peut pas travailler, car la femme ne doit pas être indépendante, elle retourne chez des parents, dont elle s'occupe aussi. Sa seule distraction, prier, tous les jours, et aussi le dimanche à l'église, en remerciant dieu d'accueillir son époux.
Mais pour l'homme comme pour la femme, ils ne doivent plus jamais aimer.
Je caricature bien sur un peu, quoique...
Je suis surtout sévère, voire en colère, contre cette morale issue de la tradition, dans laquelle j'ai pourtant été élevé.
Certaines personnes, plutôt âgées, m'ont dit le jour de l'enterrement que dieu avait appellé ma femme auprès de lui. Mais si votre dieu existe, pourquoi voudrait il que 2 petites filles se retrouvent sans maman! Qu'ont pu faire 2 êtres si innocents pour mériter une telle épreuve!
Il est possible que je choque certaines ou certains sur ce forum, que la religion aide à surmonter leur tristesse. Et je m'en excuse.
Mais désolé, c'est ma sincérité qui parle.
D'ailleurs, j'ai dit la même chose au prêtre le jour de la préparation de l'enterrement. Il m'a dit que lui même, il ne pouvait pas croire que dieu pouvait vouloir ça. Il m'a dit comprendre ma peine, comprendre mes doutes et mes interrogations, mais ne pas pouvoir me donner de réponse. Au moins, il a été honnête et sincère.
J'arrive pas a dormir ce soir.
Fathio
-
Merci Samy, sincèrement.
Ces mots de Pierre Teilhard de Chardin, que je ne connais pas, me touchent vraiment. Je vais me renseigner sur cet homme.
Et ton intervention me fait plaisir. Je me rends compte que peu d'hommes réagissent sur ce sujet. Par pudeur?
Amicalement,
Fathio
-
Rien à dire sur les dernières interventions, très justes
Et bravo à Samy pour son texte
-
Marie,
Je me souviens parfaitement de ton histoire, si dure, et en même temps chargée d'espoirs.
Dans mes doutes, il y a aussi cette crainte, de perdre à nouveau un amour, sur une rupture, difficile à vivre dans notre état de fragilité. Alors comme toi, vivre un 2nd deuil, je n'arrive pas à en imaginer l'horreur...
Je sais que ta journée a été particulièrement difficile, alors merci de prendre le temps d'intervenir ici.
Je t'envoie toutes mes pensées.
Insomnie cette nuit...
Fathio
-
Bonjour Fathio,
Je voudrais simplement te déculpabiliser en te disant que si je décédais, j'aimerais que mon mari ne reste pas seul "jusqu'à la fin de ses jours". Nous sommes ensemble depuis près de 24 ans, et je ne me vois pas lui interdire du bonheur et de l'apaisement. Je sais bien qu'il m'aime et que je suis "la femme de sa vie", mais il ne m'appartient pas.
Ensuite, j'ai perdu ma soeur il y a 17 mois, et je sais que son compagnon a rencontré une nouvelle femme. Je ne lui en veux pas. Je trouve ça normal.
La vie continue pour toi, et vivre une nouvelle histoire n'effacera jamais ce que tu as vécu avec ta femme. Simplement tu pourras continuer à vivre des moments doux, et c'est crucial pour avancer dans la vie.
Je te souhaite une douce journée,
Madâme
-
Bon Ben voilà,
La semaine qui va marquer ces 6 mois a commencé, et je ne vais vraiment pas bien du tout...
Ironie du sort, du destin, ou de je ne sais trop quoi, cela fera 6 mois vendredi, et le notaire m'a donné Rdv vendredi pour signer la succession... Cette signature marquera une fin, une fin administrative : je me demande si inconsciemment, cette signature n'est pas en train de me frapper à la gueule. Est ce que ce n'est pas une prise de conscience, c'est terminé, je ne la reverrais plus jamais, maintenant c'est sur? Je croyais en avoir pris conscience dès le début, et pourtant, si je suis si mal en ce moment, je me demande si cela ne vient pas d'une vraie prise de conscience seulement maintenant... Notre cerveau nous joue bien des tours.
Sinon, merci pour tous vos conseils. Je vais vous écouter, et ne pas prendre le risque de perdre une amitié chère pour des sentiments finalement bien flous pour moi. J'ai même l'impression qu'elle prend un peu de distance depuis une semaine, elle a peut être senti mes doutes...? Il ne se passera rien avec cette belle personne. Il ne se passera peut être rien avec personne. Ça me fait mal de le dire, mais c'est comme ça. Je vais m'y résoudre petit à petit.
Quelle solitude....
Cela fait du bien de venir sur ce forum, pour échanger et partager. En même temps, parfois, je trouve que cela me fait du mal aussi. Toute cette peine, toute cette détresse, toutes ces douleurs, sont si lourdes...!
Je n'ai en ce moment plus d'espoirs...
Vous connaissez VDM (vie de merde)? Je pense qu'on est les champions hors catégorie dans le domaine...
Fathio
-
FATHIO,
Je n'ai pas lu tous les messages du fil, je comprend parfaitement ta réaction et auncun jugement de ma part.
Tous les autres l'ont dit et c'est vrai, nous avons un énorme besoin d'affection et de tendresse.
Je pense que la fidélité que nous avions pour l'etre qui vivait à nos cotés nous voudrions tous la conserver, d'où cette impréssion de trahison.
Si je n'arrive pas à me l'avouer à moi meme, COMME SANS DOUTE BEAUCOUP D'ENTRE NOUS SUR LE FORUM, pourquoi malgré une douleur aussi insuportable sommes nous là?
Sans doute parce que malgré tous les freins psychologiques, nous espèrons tous connaitre à nouveaux la chaleur des bras, la tendresse, en gros l'amour.
Profites des instants présents avec cette personne que tu apprècie, laisse faire le temps,et les choses si cela doit se faire s'ajusterons d'elle memes.
Je pense comme Marie, Hephémere, Samy, Madame, je me livre aussi un peu.
La solitude après tant d'années d'amour et de bonheur fait très peur, ne pas arriver à se projeter, se dire que cela ne vaut pas la peine,tu as deux filles et voilà c'est aussi la vie qui reprend ses droits.
Pas d'inquiètude.
Tendrement.
zabou
-
Merci, mais en ce moment aucune paix, aucun courage...
Dire qu'il y'a quelques temps, je trouvais que j'allais mieux, je me mentais, tout simplement.
Aujourd'hui, il n'y a que détresse, tristesse, doutes, incertitudes, inquiétudes, solitude extrême.
J'ai l'impression que personne ne peut m'aider.
Même vous, vous ne pouvez pas m'aider.
Mais s'il vous plaît, continuez d'essayer, s'il vous plaît...
Fathio
-
Re : le temps passe et c'est pire!!
« Répondre #22 le: Aujourd'hui à 05:03:11 »
--------------------------------------------------------------------------------
bonsoir, bonjour !
Je suis comme vous tous, je crois que quelque soit la manière dont ils nous ont quitté, cel reste violent....
car il est impensable de perdre l'être qu'on aime, qu'on a tant aimé et qu'on aimera toujours... On ne peut jamais être prêt... c'est de l'ordre de l'impossible.
Mon dieu que c'est dur de vous lire parfois... hier je me disais à quoi bon venir sur le site... je ne peux le faire revenir...je ne peux aider les autres à mieux le supporter...
Et puis, me voila... car après toutes nos confidences, il reste notre amour, c'est une des seules choses qui semble pouvoir résister au temps... à la souffrance...
Meci d'être là... merci
A bientôt Tititou
Bonsoir Fathio,
Tu vois j'ai écris ce message ce matin... et cela rejoint le tien ! et comme toi je reviens car malgré tout, tous ceux qui sont là sont plein d'amour, d'envie d'aider les autres, de trouver comment à nouveau aimer et se sentir aimer... Il faut du temps c'est tout, (simple à dire et à écrire) et savoir profiter de chaque petit instant de quiétude, de partage, sur le site ou avec les personnes qui correspondent à ta recherche de l'instant... instant que toi même ne sait définir... trop confus... nous avons tous besoin d'amour, d'être entouré... et peut être plus que d'autres ayant perdu La référence du grand amour... en perdant Notre Amour !
A bientô Fathio ! Nous ne te lacherons pas !
-
*
-
Bonsoir Fathio,
Je n'ai pas répondu à ce fil plus tôt parce qu'il semblerait que je sois dans le même état que toi...
Et pourtant, si tu te souviens, j'avais participé à ton fil - je ne sais plus le nom exact - avoir envie d'aller mieux et s'en sentir coupable.
Tu décrivais comment tu te sentais à cette époque là et là aussi, je ressentais la même chose que toi.
Je vais moi aussi sur les 6 mois...
Bref, tout ça pour dire que comme le souligne Ephémère, je ne pense pas que tu te sois menti. Je pense juste que tu subis le deuil avec ses différentes phases. Récemment, tu te sentais bien et à présent, ce n'est plus le cas.
Il semblerait que tu sois, que je sois, enfin confronté à ce qui nous faisait défaut jusqu'à présent...
On ne comprenait pas ses sentiments que l'on pouvait éprouver, si peu de temps après cet événement. On ne comprenait pas qu'après des années auprès de notre conjoint, on puisse penser à un après.
On a eu ce moment d'accalmie, ce moment qui était porteur d'espoir. Il était là, réel.
Aujourd'hui, la douleur est plus forte que ces jours de répits que nous avons connu.
Mais ne les oublions pas ces jours.... Ils étaient bien réels.
Ce n'est pas parce que nous sommes désormais bien mal, qu'il faut penser que ce que nous ressentions précédemment n'était qu'illusion.
Pourquoi le "mieux être" devrait-il être mensonge alors que la souffrance ne devrait être que réelle ?
Accroche-toi Fathio. Je ne peux rien dire de plus...
Accroche-toi comme je m'accroche et ces moments moins douloureux reviendront, à n'en pas douter...
Virginie (je me rends compte que ce que j'écris c'est décousu... tant pis.... ;))
-
Ce qu'écrivent Éphémère et Corail est exact, enfin, je suppose, puisqu'il n'y "que" 3 mois que ma Chérie est partie rejoindre ses parents la-haut.
De courts, très courts répits, qui s'allongeront au fur et à mesure du temps.
Il faut laisser faire le temps.
J'écris cela mais je suis encore dans le creux des vagues et depuis hier soir dur, dur et encore dur.
-
Bonsoir Fathio,
C'est sombre en ce moment
c'est noir, noir, c'est glauque
Nous avons fait le saut depuis le 1er... plus d'unité de lieu.., plus d'unité de temps. Jamais nos amours ne foulerons l'année 2013, à jamais 2013 sera pour nous l'année de la Grande Solitude. Ils seront figés à jamais en 2012, dans leurs douleurs, leurs jeunesse...
Le vide pour nous. Le vide jusqu'à l'écoeurement....
Et pourtant, cachée au plus profond de nous même, quasiment inaccessible, la vie vient nous chercher
Et la vie, aussi impérieuse que la mort, nous appelle, nous malmène, nous secoue dans notre malheur, aussi brutale que la mort, aussi vindicative...Nous sommes tiraillés entre les deux, chacune ne lachant pas le morceau. Et là, nous ahuris, ruisselants de chagrin, de douleur et en même temps aspirés par cette vie qui ne veut pas nous lacher.
Que peut on faire face à des émotions si contradictoires sinon subir encore et encore en attendant que la tempête s'apaise, que l'on puisse reprendre un minimum de controle, sur nos vies, sur nos émotions....C'est insurmontable d'avoir perdu l'être aimé, et en plus la perte de nous, nos émotions, notre vie, notre raison...TOUT
Et oui, nous sommes là, avec nos peurs, nos angoisses, nos corps qui réclament leur dû quand on a envie de leur dire "ferme ta gueule"
On voudrait des bras pour nous serrer, des épaules sur lesquelles s'épancher, des bisous, des caresses et plus... pour certains d'entre nous.
Dieu merçi, pour moi, mes hormones me laissent tranquille, un des rares mérite de la maturite, mais je comprend que ça puisse travailler. Plus jeune pas de doute, pour moi, ça aurait été une gène... L'amour, le vrai, n'est ce pas une union des corps et des esprits...
Et puis il y a ceux qui doivent compter sur nous. Ceux pour qui nous restons le socle, les fondations de la famille, nos enfants.
Envers et contre tout, nous tiendrons, nous respecterons nos devoirs pour notre part, et aussi pour celui ou celle qui est parti..
Nous ferons en sorte d'accompagner nos enfants le plus longtemps possible, parce que nous les aimons et parce que c'est notre devoir
Quand bien même nous devrons passer par le chas d'une aiguille, nous le ferons
Et si d'autres amours, viennent frapper à notre porte, avec le respect de nos aimés trop tot disparus, de nos enfants... pourquoi devrions nous fermer nos portes, nous calquemurer dans notre chagrin. Peut être est ce nos amours qui les placerons sur notre route.
Si c'était moi qui avait du mourir avant Pierre, du plus profond de mon coeur, j'aurai désiré qu'il trouve quelqu'un pour l'accompagner dans ce dur chemin que la vie.
A part l'amour, qu'y a t'il essentiel dans la vie ?
Et un amour ne chasse pas l'autre, notre coeur est grand. Nous savons aimer nos enfants, nos amis, nos potes, nos amours, et même des inconnus qui nous arrachent un sourire dans la rue et ensoleillent toute notre journée sans le savoir
Tous en même temps, différents et ensemble...Un coeur se démultiplie, il y a toujours de la place...
Je me demande si ces p...de notaires, ne se passent pas le mot pour nous convoquer aux dates anniversaires. J'ai RV le 17 à 11 h, Pierre est mort le 17 Aout, ça fera 5 mois, à 11h 30. J'ai déjà mal au ventre
Fathio, essaie de passer une bonne nuit,
Et comme dit scarlette "demain est un autre jour"
Clopin, clopant nous y arriverons
Malika
-
Merci à vous.
Pour la nuit douce, c'est raté.
C'est la grosse tempête ce soir, et la nuit est noire. J'ai mis les enfants à l'abri dans le cockpit, pour les protéger, surtout que la plus grande a un peu de fièvre, et elles dorment.
Mais moi, je suis remonté sur le pont, ça souffle fort, et de grosses lames me fouettent le corps et le visage. Je tremble. J'ai réduit la voile, il s'agit de ne pas chavirer, j'ai les petites à ramener à terre. Mais j'en ai marre de ce gros temps qui n'en finit jamais : nuit noire, brouillard le jour, dans le creux des vagues, je ne vois rien autour.
J'espère bientôt voir un phare...
Fathio
-
Bonsoir Fathio !
Tu n'est pas seul...
De mon côté aussi cela chavire ce soir... pourtant hier, la mer était calme...
Les petites dorment... c'est bien; le mein aussi mais dans le canapé.... il ne veut plus dormir dans son lit depusi que son papa est mort.
Je n'ai pas trouvé la solution...
Fathio, pourquoi tout ce tangauge ? travailles-tu demain?
tititou
-
Bonjour Samy !
AiAo, je m'en vais au boulot 'et comme je dis... moins rigolo!)
Courage Martine
Encore un jour...
-
Bonjour,
Que de souffrances sur ce forum en ce moment...
Tout le monde dit que la période des "fêtes" est difficile dans notre situation. Elle l'est. Mais j'ai vraiment l'impression que l'après fêtes est encore plus dure... Retour à la réalité quotidienne, météo maussade, début d'une année sans l'etre aimé....? Malika parle d'un changement d'unité de temps avec nos amours, eux restés figés en 2012, et nous qui passons en 2013. Je pense que c'est très juste, celà signifie une nouvelle séparation, qui nous fait beaucoup de mal. En tout cas je ressens quelques chose comme çà.
Petite alerte avec ma grande fille de 8 ans ces 2 derniers jours. L'école m'appelle lundi après midi, me disant qu'elle ne se sent pas bien. Je quite le boulot pour aller la chercher, je la trouve endormie à l'infirmerie, très fatiguée. Rentré à la maison elle dort encore. Je la réveille pour manger, et quand je la recouche, elle me dit qu'elle pense ne pas pouvoir aller à l'école le lendemain. Je m'organise donc pour rester avec elle hier. Nous allons voir le médecin hier, après auscultation, le medecin me dit qu'elle n'a physiquement rien. Je m'en doutais un peu, mais celà me confirme qu'elle avait surtout besoin que je passe du temps avec elle. Hier soir, elle m'a d'ailleurs dit que j'étais un super papa de m'occuper d'elle. J'ai fondu en larmes.
Nos enfants sont fragiles. Elle a du sentir que je n'allais pas bien du tout, et c'est sa façon de m'aider. Avoir mes enfants me permet de tenir, me donne un but, mais c'est parfois lourd à porter seul.... Je dois etre vigilant avec tous ces signes, je dois surtout etre très présent pour elles....
6 mois dans 2 jours que ma femme nous a brutalement quittés. Je suis au creux de la vague comme jamais.
Désolé à vous tous qui n'allaient comme moi pas bien en ce moment : impossible pour moi de vous aider....
Fathio
-
Hier soir, elle m'a d'ailleurs dit que j'étais un super papa de m'occuper d'elle. J'ai fondu en larmes.
Moi aussi j'ai fondu en larmes en lisant ça !!!...Fathio, on est là...je ne sais pas quoi dire parce que il n'y a pas de mot...simplement notre présence indéfectible pour t'écouter et t'accueillir.
Sois en sur !
chris
-
Fathio,
Marie a raison que sont ces dates au final, pas des anniversaires ,NON,normalement ils se fete dans la joie et pas le chagrin.
Ce sont lesdates du jour ou le ciel nous est tombé sur la tete et nous plaqué au sol, pour un moment.
Ce qui serait bien, c'est d'oublier la dates toutes les dates douloureuses qui ne font qu'ajouter à notre peine et ne servent a rien.
Je sais, c'est idiot , mai sje suis comme toi,dans la douleur( sans date bien que celle-ci approche à grand pas), pense à tes filles, pour elles aussi c'est douloureux et voir leur papa en peine est doublement triste.
Courage, nous sommes tous là, si tu as besoin.
TENDREMENT;
zabou
-
De mieux en mieux!
Ce soir je me suis mis à pleurer devant un pub! Vous savez celle où on voit la vie d'un couple défiler à l'envers de leur vieillesse commune vers leur jeunesse et leur rencontre. Pleurer devant une pub! Dis papa, pourquoi tu pleures? Fais chier...
Et en plus de quoi je me plains? Y a encore pire, comme Fati, qui en plus de sa douleur doit affronter un sacre connard de patron! Moi je suis bien entouré, j'ai mes filles et au boulot, on m'emmerde pas trop, sauf ces cons qui se plaignent devant moi pour des futilités...
Mais en ce moment, désolé, je suis incapable d'empathie...
Fathio
-
*
-
Nous avons fait le saut depuis le 1er... plus d'unité de lieu.., plus d'unité de temps. Jamais nos amours ne foulerons l'année 2013, à jamais 2013 sera pour nous l'année de la Grande Solitude. Ils seront figés à jamais en 2012, dans leurs douleurs, leurs jeunesse...
Le vide pour nous. Le vide jusqu'à l'écoeurement....[/b
C'e'st aussi ce que je ressens, ce début 2013 es difficile, plus difficile que les fêtes
les journées, mornes, sans joie, sans tendresse (oh Fathio, cette femme qui t'écoute, comme c'est précieux, le coeur qui bat à nouveau pour un être vivant), les soirées noires, le lit froid, toute cette grisaille, cet ennui, cette solitude, la télé pour faire une compagnie qu'on ne regarde même pas
nous débarquons malgré nous en 2013 sans nos aimés, lâchés dans l'inconnu, seuls, personne pour nous conseiller, nous tenir la main dans les coups durs (parce qu'on en aura encore des coups durs, des gros et puis des petits tracas du quotidien, qu'on ne peut plus partager avec notre épaule amie)
je me dis que s'il m'arrive encore un truc grave cette année, je ne tiendrai pas, je ne pourrai pas faire face
dans mon creux de vague, je pense déjà à l'arrivée du printemps... l'an dernier, c'était le début de notre amour, de mon histoire avec Emmanuel (oh comme cela me déchire d'écrire son nom ce soir, je ne l'avais plus écrit depuis longtemps, comme s'il n'existait plus), et ce premier printemps sans lui sera cruel, forcément cruel
je l'ai connu juste assez longtemps pour accompagner son suicide et pour que ma vie soit en vrac, sans repères, chamboulée
je crains de n'être pas très positive ce soir ...pardon
muriel
-
Dis donc Éphémère, ta collègue et son bonheur affiché d'être seule, elle mérite pas une balade dans la poubelle?
Fathio
-
pensée à Malika pour sa journée :-* :-*
les dates ... oui, on peut se rassurer en se disant que ce ne sont que des dates ... et pourtant, je revis chaque mercredi l'horreur de son départ.
courage à toi aussi Fathio
je vous embrasse
Claire
-
Merci Clara,
Je vais chez le notaire, le ventre en vrac mais ta pensée dans ma tête
Malika
-
Chère Marika,
Un petit signe, juste pour faire glisser sur le fil, en partage, force, tendresse et soutien.
-
Oups, désolée, je n'ai pas relu, et je vois que j'ai fait une faute... voilà que j'ai changé notre Malika en MariKa....
Toutes mes excuses, Malika ; j'espère que tu ne m'en veux pas ?
-
Je pense à toi Malika pour ton rendez-vous chez le notaire. On n'a pas le même, mais pour moi aussi, rendez-vous avec le mien le
23 janvier, jour anniversaire (4 mois).
Tiens le coup.
Ephémère, Fathio, j'ai eu la même réaction que vous pour la publicité ; elle me bouleverse jusqu'au plus profond de mon être. D'ailleurs, la publicité, je déteste : trop d'images de bonheur, de famille, d'amour, tout ce que nous avons perdu.
Je vous embrasse
Dominique
-
Bonjour,
Grand merçi a tous...ca va mieux maintenant..ouf. Il faudra que j'y retourne, mais ça avance.
Vivement que ça se termine. Le notaire m'a dit que toutes ces démarches font malheureusement partie du deuil..et oui, mais que c'est pénible à vivre
En tout cas plus de RV le 17
Je vous embrasse tous
Malika
-
Fathio,
tu n'es pas en ligne alors sache que je penserai à toi demain, très fort ...
et Germinou a écrit ça sur un autre fil en parlant des papas :
AIE tous les papas qui me lisent...SAVEZ-VOUS, VOUS DOUTEZ-VOUS JUSTE UN INSTANT COMMENT NOUS VOUS AIMONS ET COMBIEN VOUS ÊTES IMPORTANT POUR NOUS VOS FILLES ET CE, À TOUT ÂGES CONFONDUS..Huh?
courage ..
Claire
-
Bonsoir Fathio,
Je souhaitais juste te dire que je pense à toi.
Virginie
-
Fathio,
ALLEZ!!!!!!!!! tente de remonter ce creux, tu sais tes réactions te paraissent idiotes, mais nous avons les memes.
Le moindre petit rappel à un quelconque vécu, petit souvenir enfoui et hop voilà les larmes.
Moi j'ai pleuré au garage pour faire changer ma batterie, c'est pas complètement idiot çà? je crois bien que si!!!
je ne faisais jamais cela avant, c'etait toujours mon mari qui s'occupait de la voiture, alors OUI , j'ai pleuré devant tout le monde, POUR UNE BATTERIE? quelle BETASSE!!!!
et je crois que ce n'est pas fini, tiens bon, "et fais pas chier"les larmes cela fait du bien, cela libère la soupape!!!!
Gros bisous.
zabou
-
Bonjour Fathio
Je pense bien a toi aujourd'hui
Je t'embrasse
Malika
-
Bonjour Fathio,
Une tendre pensée pour toi aujourd'hui
Cathy
-
Fathio,
Une douce pensée pour toi et tes enfants en cette journée particulière.
Dominique
-
Fathio,
Une douce pensée pour toi et tes enfants en cette journée particulière.
Dominique
[/quote
Alberte
-
Courage Fathio, je ne t'écris pas souvent mais je lis tes messages et j'aime ce que tu es, alors courage
Muriel
-
Amis virtuels, mais soutiens bien réels,
Je ne me suis pas connecté depuis hier soir, trop de larmes pour vous lire et vous écrire, mais je savais que vous étiez là, merci pour vos pensées et vos messages.
Le nuit dernière a été quasiment blanche, avec ce Rdv chez le notaire et ces 6 mois qui arrivaient, et ces larmes....
Dès mon réveil comateux, et toute la journée, j'ai revécu quasiment minute par minute ma journée du 18/07/12. Je savais que je me faisais mal pour rien, mais impossible d'y échapper. Je m'étais levé sans bruit, pour ne pas la réveiller, elle était à 80%, c'était un mercredi, et nos filles étaient en vacances, elle s'accordait une grasse mat.
Toute la journée, j'ai pensé à sa dernière journée tranquille, son déjeuner avec ses copines, momentanément libérée de leurs enfants aussi. À son départ à son cours de relax. Vers 18h30, j'ai pensé aux nombreux coups de fils de ce numéro inconnu qui ne laissait pas de message et que je ne voulais pas rappeler. Je me méfiais de ce n° inconnu alors qu'on m'appelait pour me dire que ma femme était en train de mourir!!
J'ai ensuite repensé à mon arrivée affolé à son cours, le camion du SAMU, l'ambulance, les pompiers, l'attroupement, les quelques têtes que je connais qui me regardent en pleurant. Les mots des médecins urgentistes (on fait tout ce qui est possible), le transfert vers les urgences, le médecin qui me dit on tente une dernière intervention mais..., puis qui me rappelle une heure après, alors que j'étais en train de fumer clope sur clope dehors, pour me dire : remontez tout de suite. Arrivée à l'étage 22h45 : asseyez vous la, vous voulez un verre d'eau, nous n'avons rien pu faire, vous voulez passer un peu de temps avec elle? Attendez je ne comprends pas, elle n'a que 38ans, elle a 2 filles, ce n'est pas possible.....
Je n'ai pas voulu vivre ma soirée seul. J'ai de la chance d'être entouré, je vous l'ai déjà écrit. Ce soir, mes amis sont venus à partir de 18h30 pour boire l'apéro à la maison. On a beaucoup parlé de ma femme ensemble, on s'est rappelé des souvenirs heureux, d'autres tristes, en riant et pleurant, ça fait du bien. La neige ne leur a pas permis de rester avec moi jusqu'à l'heure fatidique de 22h45. Pour ne pas être seul à ce moment là, j'ai appelé l'amie dont je vous ai déjà parlé. 3h30 avec elle au téléphone plus tard, me voici avec vous...
Cette journée a été difficile, sans parler du notaire, car chargée de souvenirs douloureux. Je pouvais choisir de la passer seul, seul avec ces souvenirs. J'ai choisi de la partager avec ceux qui me sont chers. Nous avons partagé ces souvenirs, et finalement cette soirée aura été parfois triste, mais souvent chaleureuse...
Douce nuit les amis.
Fathio
-
La journée d'hier, que j'appréhendais tant, s'est finalement finie douce et chaleureuse. Triste mais chaleureuse...
Alors pourquoi autant de larmes ce matin...?
Fathio
-
fathio,
Comme toi, Fathio, depuis jeudi la douleur est encore plus intense, plus intériorisée, elle me consume littéralement
N'est ce pas que d'aller chez le notaire contribue à l'effacement social de nos amours
Leurs biens sont transmis, leurs noms, de ce fait sont effacés de la vie
Chaque fois que je dois transmettre un acte de décès à un quelconque organisme, je suis physiquement malade, accrochée a la cuvette des toilettes, fièvre, nausées, tatychardie....
Bientot, socialement, ne restera plus que cette plaque au cimetière qui prouvera qu'ils ont existé.
Ca sera comme s'ils n'avaient jamais exister, plus de SS, plus d'impots a payer, plus de factures à leurs noms... le néant
Dans nos coeurs ils resteront vivants, tant que nous serons là, et puis avec le temps ils rejoindront ces milliards de personnes qui sont passés là sur cette terre et qui sont tombées dans l'oubli
Je veux bien que l'on m'oublie après ma mort, mais je ne veux pas qu'on l'oublie. C'est bête je sais, mais c'est ce que je ressent
J'ai mal, mal.
Je sais qu'il est mort, mais je ne veux pas que la société me le hurle dans les oreilles avec tant d'insistance
Laissez moi le comprendre doucement dans mon corps dans ma tête...
Laissez moi appréhendez a mon rythme cette chose inconcevable qui m'est arrivée
C'est comme ca et je ne peux rien y faire
Malika
-
*
-
*
-
Bien sûr Ephémère, que je sais qu'il restera dans les coeurs. Jusqu'a mon dernier souffle je l'aimerai, il est une part de moi, comme je suis une part de lui. Et par delà la mort il m'aime encore.
Mais déjà, accepter l'idée qu'il est mort est un combat pour moi, quotidien, de moi contre moi, alors accepter sa mort "sociétale" en plus c'est vraiment dur. En même temps, je comprend qu'il faille des dates butoirs pour prendre acte des choses de la vie et de la mort pour l'administration, que peut être ça peut nous faire évoluer mais c'est de la douleur, de la souffrance en plus. Comme une double peine...
Je me sens écrasée par le chagrin... mais je tiendrai bien que le coeur n'y est pas.
Je vais pleurer, pleurer et puis ça finira par s'apaiser
Merçi de ta sollicitude
Je t'embrasse
Malika
-
Tu le sais Malika, je partage ton sentiment.
Je ne suis pas prête à être moi, dissociée de l'amour de ma vie. Jusque dans les détails pratiques et administratifs. C'est comme si on faisait définitivement disparaître un homme qui a existé, créé, aimé, pensé, un homme qui était magnifique, et avait une si belle âme.
Je n'ai pas de tombe au cimetière avec une plaque, je n'ai que le lieu où il voulait reposer, un bel endroit de verdure, au bord d'un ruisseau. Alors, quand les quelques personnes qui connaissent cet endroit ne seront plus là, il n'y aura plus trace de cette belle personne, qui a marqué les esprits et reste vivant pour ceux qui l'ont aimé. Nous voilà bien ramenés à notre fugitif passage sur terre.
Oui Ephémère, ils vont rester au fond de nous, bien au chaud dans nos coeurs et nos pensées. C'est pour moi une certitude. Mais il n'empêche, pour le moment, je suis comme Malika, j'ai mal, si mal, et ce matin, les larmes sont bien là.
Je vous embrasse.
Dominique
-
*
-
Ephémère,
Merçi encore et encore
Ne sales pas ton plat, les larmes y pourvoireont !!!
Damned, nous sommes de pauvres malheureuses...personne ne m'a jamais dit, ou alors je n'avais pas compris réellement, que la souffrance pouvait être aussi atroce, et qu'un être humain pouvait endurer ça.
Malika
-
Merçi Dominique de me comprendre, je suis folle de douleur...Mes sanglots m'ont reveillé à 6H30 et depuis ce temps la douleur me frappe sans discontinuer comme le métal sous les coups du forgeron. J'ai beau essayer de me raisonner, rien n'y fait
C'est indescriptible. Je vais prendre un cachet et fuir dans le sommeil
Malika
Gloups tellement à la masse que je me suis trompé de fil...j'exporte et j'efface
-
Je te comprends parce que je suis dans le même état depuis hier au soir, sans savoir bien pourquoi, à moins que la visite chez la psy hier matin ait réveillé des tourments. Il faut si peu de choses pour nous déstabiliser. On croit avoir atteint un moment de calme et voilà que tout explose à nouveau, nous laissant en miettes. Il paraît que c'est ça, "traverser le deuil"... Un long chemin de croix.
La raison ne peut rien hélas contre les assauts de douleur sur notre pauvre coeur. Je te laisse dormir et t'appelle en fin d'après-midi.
Je t'embrasse fort.
Dominique
-
Vos douleurs sont aussi ma douleur . Et on se sent tellement impuissant.
Restons groupés , on ne peut que comprendre , et se soutenir ... ce fil est souvent barbelé , et déchire nos pauvres coeurs , vite , une pince pour arracher tout ce qui dépasse!!!
Je vous embrasse tous très fort!
Daniel
-
*
-
Cher Dan,
Mon amour était un bricoleur hors pair et les pinces ne me manquent pas. Aucune ne veut couper ce fil barbelé dont tu parles.
Un jour peut-être... Comme tu le dis, restons groupés, soudés.
Ephémère,
Vois-tu, je me suis toujours posé la même question au sujet de la shoah ou, plus récemment, après l'accident de la centrale au Japon.
Je regardais, larmes aux yeux, ces japonais presque impassibles et je me demandais comment ils résistaient à l'horreur absolue. Je n'avais pas pensé en revanche que le destin pouvait m'éprouver de la sorte. Tu m'ouvres des horizons. Mais alors, faut-il se fermer à tout, pour se protéger ? La sensibilité et l'empathie se paient donc aussi cher ?
Ephémère, protège ton coeur, je t'en prie. L'idée qu'il ne tienne pas est insupportable.
Je t'embrasse
Dominique
-
*
-
Je reviens de la boulangerie.
Y a de la neige, c'est beau la neige, c'est doux.
Je croise un couple avec 2 enfants en pleine bataille de boules de neige familiale : " tous sur maman, tous sur papa". Éclats de rire, je me suis arrêté et je les ai regardé en pleurant. Zont du me prendre pour un taré...
Nous aussi on faisait ça, avant.
Fait chier, merde, merde et merde....
Fathio
-
Cher Fathio,
C'est cruel, pas juste. Tu as raison de jurer contre le sort.
Oh non, tu n'es pas taré, tu souffres et je comprends tellement que l'évocation de pareilles scènes te ramènent au passé et te bouleversent au-delà du supportable.
Mon fils a ton âge. Alors ce que tu ressens, je le ressens avec toi comme je le ferais pour mon petit.
Je t'embrasse tendrement
Dominique
-
Il neige encore.
Avant, on aimait bien la neige, aujourd'hui, j'ai une grosse boule au ventre, envie de vomir....
Je ne comprends pas : cet été, en vacances sur la plage, à peine un mois après sa mort, voir des familles unies et heureuses me laissait indifférent. Pourquoi maintenant c'est si dur?
Mon esprit, cartésien, n'accepte pas que ce soit de plus en plus dur. Avec cette peur du vide, de l'abysse. Et si cette descente ne finissait jamais?
Fathio
-
fathio !
oui, c'est dur de voir la vie continuer à côté de nous comme si rien n'était arrivé... On les entend rire, on surprend un regard complice... et soudain le manque redouble... et l'angoisse arrive... on est privé de tout cela... cela révolte... j'ai envie de leur dire profitez en.. et j'ai l'impression que je ne pourrai plus avoir leur insousciance....
jusqu'au jour où tout cela ne fera plus mal, où notre amour aura trouvé sa place au fond de notre coeur... et personne ne pourra le reprendre...
Oui, jusqu'à quand cette descente... jusqu'où ? et quand verra-t-on enfin la fin de toute cette peine, de toutes ces angoisses... Qunad trouvera-t on un nouveau sens à la vie... De temps en temps, le sourire d'un ami... un peit mot, un geste nous fait comprendre qu'il y aura une fin... quand enfin notre coeur sera pr^t....
Fathio, essaie d'attacher plus d'importance au petits moments qui t'apportent un petit réconfort ! peut-être pas la panacée... mais profites en pour attraper la main tendue quand tu es dans le creu... un peu de lumière apparaîtra dans ton coeur... un petit filet au début mais tu n'es plus seul et plus tout à fait dans le noir..... et c'est déjà beaucoup.
Prends ma main, avec tout plein de tendresse et d'amitié pour essuyer ta peine...
Je t'embrasse
Tititou
Moi non plus, je n'aime plus la neige... hier cela m'a fait pleurer
-
:)
-
Et voilà, les filles dorment, une nouvelle soirée seul, sans intérêt, avant une nouvelle semaine vide de sens.
Et chaque fois je pense à "veiller tard" titre que j'ai découvert en 86 (version concert, avec le saxo qui répond à JJG) qui avait à l'époque ému l'adolescent que j'étais, et qui me parle douloureusement aujourd'hui dans ma solitude du soir.
Les lueurs immobiles d'un jour qui s'achève
La plainte douloureuse d'un chien qui aboie
Le silence inquiétant qui précède les rêves
Quand le monde disparait l'on est face à soi
Les frissons où l'amour et l'automne s'emmêlent
Le noir où s'engloutissent notre foi, nos lois
Cette inquiétude sourde qui coule en nos veines
qui nous saisit même après les plus grandes joies
Ces visages oubliés qui reviennent à la charge
Ces étreintes qu'en rêve on peut vivre cent fois
Ce raisons-là qui font que nos raisons sont vaines
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard
Ces paroles enfermées que l'on n'a pas su dire
Ces regards insistants que l'on n'a pas compris
Ces appels évidents, ces lueurs tardives
Ces morsures aux regrets qui se livrent à la nuit
Ces solitudes dignes au milieu des silences
Ces larmes si paisibles qui coulent inexpliquées
Ces ambitions passées mais auxquelles on repense
Comme un vieux coffre plein de vieux jouets cassés
Ces liens que l'on sécrète et qui joignent les êtres
Ces désirs évadés qui nous feront aimer
Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard
Fathio
-
Bonsoir Fathio,
Comme toi demain le boulot ! et une nouvelle semaine...
Mon garçon enfin couché.
Aujourd'hui... enfin une journée plus détendue, sans tension... Du coup le moral va mieux... J'ai fais provision de calme et sérénité pour les jours à venir... et comme je disais en fin d'après midi de quoi en distribuer aux amis du site...
Je t"en envoie un peu fathio.. garde ton moral... C'est vrai les soirée s sont longues parfois... et propices à la nostalgie...
Voici le générique d'un film que nous aimions regarder avec Alexandre... et que j'ai envie de partager ce soir
http://youtu.be/5ZCwcwVLxJs
Je t"embrasse Fathio, merci de partager
A bientôt
Tititou
-
*
-
Martine,
Je suis heureuse pour toi ; enfin un petit coin de ciel bleu dans tout ce gris...
Que la nuit te soit douce.
-
Merci Ephémère,
A bientôt , je t'envoie un peu de mon ciel bleu...
je t'embrasse
tititou-Martine
-
Martine,
Content que tu aies trouvé un peu de paix avec ton fils. Profites en, dialogue avec lui. Je ne reviendrais pas sur ce que je t'ais dit en MP, mais l'essentiel c'est de prendre soin de toi, pour que tu ailles mieux, et il ira mieux, aura moins de violence en lui, et vous pourrez dialoguer.
Éphémère,
Tu ne me voles rien du tout, on partage et c'est normal.
Pour écouter : http://m.youtube.com/#/watch?v=d1yfnxiHPZI&desktop_uri=%2Fwatch%3Fv%3Dd1yfnxiHPZI&gl=FR
Bonne nuit, mais je vais certainement "veiller tard" : comme tous les soirs, très fatigué, mais pas envie de dormir...
Fathio
-
Le texte de goldman me fait penser à celui-ci. Du même auteur, cela s'appelle "confidentiel" :
Je voulais simplement te dire
Que ton visage et ton sourire
Resteront près de moi, sur mon chemin
Te dire que c'était pour de vrai
Tout c'qu'on s'est dit, tout c'qu'on a fait
Qu'c'était pas pour de faux, que c'était bien
Faut surtout jamais regretter
Même si ça fait mal, c'est gagné
Tous ces moments, tous ces mêmes matins
J'vais pas te dire qu'faut pas pleurer
Y'a vraiment pas d'quoi s'en priver
Et tout c'qu'on n'a pas loupé, le valait bien
Peut-être on se retrouvera
Peut-être que peut-être pas
Mais sache qu'ici bas, je suis là
Ca restera comme une lumière
Qui m'tiendra chaud dans mes hivers
Un petit feu de toi qui s'éteint pas
Je l'avais mis en lien, le jour du premier anniversaire que mon mari ne fêterait plus ... Il y a 15 mois.... Hier... Une éternité.
Retenons la dernière phrase. J'ai atteint cette étape plus paisible avec la certitude qu'il vivra pour toujours dans mon coeur.
Pour rebondir au fil, j'ai dit à mon mari au funérarium : "Moi vivante, tu ne mourras pas"....
Et je suis sûre de cela aujourd'hui.
Bises.
Aurélie.
-
Aurélie,
Merci, pour nous tous, cette petite lumière que tu vois nous la cherchons tous.
Le calme et l'apaisement, le fait d'etre dans le noir aujourd'hui, on à beacoup de difficultées a penser que demainnnnnnnnnnn ce sera autrement.
Grace a des témoignages comme le tien, on sait que cela arivera, quand est toute la question?
Bisous.
zabou
-
Aurélie,
Tu le sais peut être, mais Jean Jacques Goldman a écrit Confidentiel en quelques heures, après avoir appris la mort de son ami Daniel Balavoine en marge du Dakar.
Dans le lien ci dessous, JJG chante pour la première fois ce titre en direct dans une émission de TV, quelques jours seulement après la mort de Balavoine. L'émotion est palpable, non feinte, la voix déraille... Nous connaissons ça n'est ce pas?
http://m.youtube.com/#/watch?v=mJfA2ypXPgw&desktop_uri=%2Fwatch%3Fv%3DmJfA2ypXPgw&gl=FR
Fathio
PS : tu n'as pas répondu à mon MP ;)
-
le petit feu de toi qui s'éteint pas ...
-
Zabou,
Je suis heureuse que tu puisses être sûre que demain sera autre grâce à mon témoignage.
Quand ? On ne sait jamais mais on peut trouver des solutions, des épaules pour nous permettre de patienter.
Je ne dirais pas courage, je l'ai trop entendu.... Mais patience.
C'est ma devise : patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.
Bises.
-
Merci, Aurélie.
-
Aurélie,
Les témoignages positifs, me font toujours entrevoir,un devenir peut etre différent du présent si pesant!!!
Une lumière ,un rire, le soleil un peu de vie au lieu de survie a l'horizon.
Amitiés,
zabou
-
Quelle émotion de savoir que mon témoignage ait pu vous toucher et vous donner un peu plus d'espoir !
C'est très intime comme démarche pour moi. Mais quand j'étais au fond du goufre, j'aimais lire ce genre d'histoire, savoir qu'après la pluie viendrait le beau temps.
Que ce chemin est long !
Bises à tous et toutes.
Aurélie.