Je te comprends parce que je suis dans le même état depuis hier au soir, sans savoir bien pourquoi, à moins que la visite chez la psy hier matin ait réveillé des tourments. Il faut si peu de choses pour nous déstabiliser. On croit avoir atteint un moment de calme et voilà que tout explose à nouveau, nous laissant en miettes. Il paraît que c'est ça, "traverser le deuil"... Un long chemin de croix.

La raison ne peut rien hélas contre les assauts de douleur sur notre pauvre coeur. Je te laisse dormir et t'appelle en fin d'après-midi.
Je t'embrasse fort.
Dominique

Cher Fathio,

C'est cruel, pas juste. Tu as raison de jurer contre le sort.

Oh non, tu n'es pas taré, tu souffres et je comprends tellement que l'évocation de pareilles scènes te ramènent au passé et te bouleversent au-delà du supportable.

Mon fils a ton âge. Alors ce que tu ressens, je le ressens avec toi comme je le ferais pour mon petit.

Je t'embrasse tendrement
Dominique

fathio !

oui, c'est dur de voir la vie continuer à côté de nous comme si rien n'était arrivé... On les entend rire, on surprend un regard complice... et soudain le manque redouble... et l'angoisse arrive... on est privé de tout cela... cela révolte... j'ai envie de leur dire profitez en.. et j'ai l'impression que je ne pourrai plus avoir leur insousciance....
jusqu'au jour où tout cela ne fera plus mal, où notre amour aura trouvé sa place au fond de notre coeur... et personne ne pourra le reprendre...

Oui, jusqu'à quand cette descente... jusqu'où ? et quand verra-t-on enfin la fin de toute cette peine, de toutes ces angoisses... Qunad trouvera-t on un nouveau sens à la vie... De temps en temps, le sourire d'un ami... un peit mot, un geste nous fait comprendre qu'il y aura une fin... quand enfin notre coeur sera pr^t....

Fathio, essaie d'attacher plus d'importance au petits moments qui t'apportent un petit réconfort ! peut-être pas la panacée... mais profites en pour attraper la main tendue quand tu es dans le creu... un peu de lumière apparaîtra dans ton coeur... un petit filet au début mais tu n'es plus seul et plus tout à fait dans le noir..... et c'est déjà beaucoup.

Prends ma main, avec tout plein de tendresse et d'amitié pour essuyer ta peine...

Je t'embrasse
Tititou

Moi non plus, je n'aime plus la neige... hier cela m'a fait pleurer

Et voilà, les filles dorment, une nouvelle soirée seul, sans intérêt, avant une nouvelle semaine vide de sens.
Et chaque fois je pense à "veiller tard" titre que j'ai découvert en 86 (version concert, avec le saxo qui répond à JJG) qui avait à l'époque ému l'adolescent que j'étais, et qui me parle douloureusement aujourd'hui dans ma solitude du soir.

Les lueurs immobiles d'un jour qui s'achève
La plainte douloureuse d'un chien qui aboie
Le silence inquiétant qui précède les rêves
Quand le monde disparait l'on est face à soi
Les frissons où l'amour et l'automne s'emmêlent
Le noir où s'engloutissent notre foi, nos lois
Cette inquiétude sourde qui coule en nos veines
qui nous saisit même après les plus grandes joies
Ces visages oubliés qui reviennent à la charge
Ces étreintes qu'en rêve on peut vivre cent fois
Ce raisons-là qui font que nos raisons sont vaines
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard
Ces paroles enfermées que l'on n'a pas su dire
Ces regards insistants que l'on n'a pas compris
Ces appels évidents, ces lueurs tardives
Ces morsures aux regrets qui se livrent à la nuit
Ces solitudes dignes au milieu des silences
Ces larmes si paisibles qui coulent inexpliquées
Ces ambitions passées mais auxquelles on repense
Comme un vieux coffre plein de vieux jouets cassés
Ces liens que l'on sécrète et qui joignent les êtres
Ces désirs évadés qui nous feront aimer
Ces raisons-là qui font que nos raisons sont vaines
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard


Fathio

Merci Ephémère,

A bientôt , je t'envoie un peu de mon ciel bleu...

je t'embrasse

tititou-Martine