FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: arnage le 18 juin 2013 à 09:39:33
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Et oui déjà et seulement cinq mois hier que mon amour est partie et c'est pire aujourd'hui. Je ne dirais pas que j'étais mieux il y a deux où trois mois mais après cinq mois je me sens encore plus mal. Vivement que cela s'arrête j'en ai marre.
Michel.
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Je suis comme vous Michel, surprise que la douleur soit plus forte maintenant que pendant les premiers temps mais il parait que c'est normal; au début on est comme anasthésié et puis le temps passe et on prend conscience de tout ce qu'on a perdu et c'est insupportable.
Désolée de ne pouvoir vous aider plus mais actuellement je peux juste partager votre ressenti.
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Il n'y a pas à être désolée, c'est sympa de répondre cela fait du bien, merci.
Michel.
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Deux mois le 20 et comme toi la douleur augmente de jour en jour . Certes elle est moins violente mais plus profonde et cette certitude qu elle est irréversible . Ce manque qui te ronge le cœur , cette sensation que la vie s est arrêtée pour toi , ce désintéressement de tout ,plus jamais ce regard de l autre qui nous faisait comprendre que nous étions important et plus jamais de caresse sur notre joue . Voilà notre vie( ou survie ) et juste se dire qu'il nous reste un certain temps a rester sur terre et quand ce travail sera fini ( dans ? Ans ) Pouvoir dire à nos enfants " voilà j ai fais ce que je devais faire ici maintenant ne pleurez pas ,laissez moi partir le rejoindre je l ai bien méritée " voilà ma pensée actuelle subir du mieux que je peux le temps qu il me reste.
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Oui j'espère que la tempête va s’arrêter car j'aime pas l'eau, je suis malade ! !
Bisous.
Michel.
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Comme toi je n aimes pas l eau c est pour cela que je ramés mais ou échouerons nous j ai bien peur que ce ne soit sur une île déserte .
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oui cette douleur est moins violente Vero mais plus profonde. La realisation au fil des jours que l'on ne les verra plus ;que leur yeux ne sont plus la pour nous rassurer .Comment vivre apres tout ca ? D'ailleurs on ne vit pas on survit
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Il était mon Nord, mon Sud, mon Est et mon Ouest,
Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste,
Mon midi, mon minuit, ma parole, ma chanson,
Je croyais que l’Amour jamais ne finirait : j’avais tort
Que les étoiles se retirent ; qu’on les balaye ;
Démontez la lune et le soleil
Videz l’océan et arrachez la forêt,
Car rien de bon ne peut advenir désormais
Pour vous tous qui souffrez autant que moi, extrait d'un poème traduisant si bien la terrible souffrance à supporter après le départ de l'être que l'on aime tant et que l'on chérira jusqu'à notre dernier souffle de vie.
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Bonjour Michel , mary, et tous les autres,
Le temps n'efface pas tout, il l'adoucit, la souffrance présente s'accentue, le manque de celle ou celui que l'on aime est violent et déchirant au début , certes on se retrouve comme des robots , anesthésiés, par tout ce qui nous entoure, mais pas, par la douleur intense insupportable....
Pas par cette envie de crier, pas par le colère, pas par l'injustice, et cette question lancinante " pourquoi lui pourquoi moi?".
Les mois passent et l'on pense que tout va aller mieux et l'on souffre toujours, moins violemment, mais la nostalgie nous envahit, le manque de l'autre exacerbé par un avenir incertain, des pas sur un chemin sans horizon , sans la possibilité de faire de réels projets, pour qui? pour quoi? et sans envie........
Alors les pleurs et la douleur arrivent, sans prévenir, une parole, un mot, nos enfants, ou nos petits enfants, tout ce que l'on vit seul, sans celui (celle) qui nous soutenait, qui était notre raison, et voilà !!!!!
Cela reste très difficile, on pense que c'est mieux et tout bascule de nouveaux, souvent, pour un rien.
Jamais on n'oubliera, ni notre amour, ni nos souvenirs, cette partie de notre vie restera en nous pour toujours, mais le moment viendra où nos souvenirs deviendront tendres, où ils nous feront sourires, où ils seront empreints d'affection .
Alors surement, nos pas deviendront plus sures et l'horizon plus clair.......
Pour moi, dans une semaine cela fera huit mois, et parfois encore, il me semble que c'était hier, comme ,je vous comprend tous!!!!
Je vous envoi toute ma tendresse et bien plus encore !!!!
zabou
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bonjour ;atous et toutes
On croit que petit a petit la deferlante se calme te soudain tout nous revient avec force :cette douleur qui nous fait crier;hurler pleurer avec la meme violence .Ovoit sur ce forum des personnes nous dire que lea douleur va s'eroder j'aimerai tant vous croire .Bon courage ;continuons &a nous aider
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Manite,
Tu peux y croire , c'est difficile, imprévisible et oui quand on croit que c'est entrain de passer cela revient en force!!!!!
Mais si cela déchire au début, cela devient plus doux avec le temps, cette plaie béante se referme petit à petit, mais cela continue à faire mal, la cicatrice est là et pas encore guérit!!!!
C'est long très long et l'on voudrait tant que cela s'arrête, garde espoir c'est notre meilleure arme.....
Je t'embrasse.
zabou
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Quel joli poème et si triste
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Mois aussi j'en ai marre michel ça feras 5 mois et la douleur est de plus en plus forte moi aussi j'aimerais que ça s 'arrête
Notre coeur et notre corp en prend un coup
Alors essayons au jour le jour et un pas devant l'autre
Tendres pensées
Aqua
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Bonjour,
moi aussi ca fait 5 mois et c'est de + en + dur, j'ai l'impression de reculer et que ca fait encore + mal. Il me manque trop mais apparemment on est tous dans le meme cas ca me rassure un peu.
Voila je nous souhaite bon courage a tous
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Il n'y a que 3 mois et demi que Chris est parti mais depuis quelques jours le chagrin prend une autre forme qui me déroute; je n'arrive plus à accepter la compassion des gens qui m'entourent : quand on me demande comment ça va je réponds "bien" ^^ j'ai l'impression que c'est ce que les gens attendent de moi...
Et je ne supporte plus aucun geste de soutien comme "être prise dans les bras" ou "une main posée sur l'épaule". Il faut dire que j'ai été élevée dans une famille ou les gestes de tendresse étaient prohibés, les mots aussi d'ailleurs.. mais quand Chris était là je savais accepter et donner ces marques d'attachement.
Je n'ai plus envie de voir les gens en dehors de mes fils, je me lève de plus en plus tard ou je reste des journées entières scotchée devant la télé à regarder des trucs qui ne m'intéressent même pas. J'ai beau essayer de me forcer, je n'arrive pas à reprendre contact avec les gens même ceux de la famille de mon chéri qui d'ailleurs ne prennent plus de nouvelles non plus.
J'ai l'impression qu'au bout de 2 ou 3 mois les gens s'attendent à ce qu'on tourne la page et qu'on recommence à vivre comme si rien n'était arrivé.
Chris et moi n'avions pas beaucoup d'amis communs et nous vivions de façon assez fusionnelle, du coup je n'ai personne avec qui je peux parler de lui et c'est dur.
Parfois la douleur arrive si brutalement que j'ai l'impression de prendre un coup de poing dans l'estomac et après je reste sans réaction pendant un long moment.
Vous lire m'aide souvent mais j'ai bien conscience qu'il faut que je sorte de mon isolement et je n'en trouve pas la force ni la volonté.
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On comprends ce que tu vie. Fait ce que tu as envie sans te poser de questions. Les personnes qui sont autour de toi sont souvent maladroites, pas par méchanceté mais parce qu'elle ne savent pas vraiment ce que c'est que perdre un mari où une femme. Alors tu entends des conneries mais il faut savoir leur pardonner car à leur place on feraient certainement la même erreur. Pour tes fils il faut être forte (je sais c'est si facile à dire) car ils souffrent aussi comme toi et ne supporteront certainement pas de voir leur mère sombré. Je te fais de gros bisous et sache que nous somme toujours à l'écoute.
Bisous.
Michel.
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Qu'est ce que 3 mois comparés à une vie ? c'est comme si c'était hier et tu ne peux pas avoir ni tourné la page, ni être passée à autre chose. Ce qu tu ressens est tellement normal, comme je te comprends ! cela fera 7 mois demain pour moi et c'est aussi comme si c'était hier. J'ai repris le travail début juin et je lutte tous les jours pour ne pas sombrer. La journée, tant bien que mal, j'arrive à penser à d'autres choses car je suis auprès d'enfants, avec des collègues. Mais il ne me quitte pas pour autant. Le soir, lorsque je voudrai dormir car je suis épuisée de tant de nuits à trop peu dormir, l'absence et le manque de mon amour se font plus présents encore et c'est horrible. Je me tors de douleur et je pleure à n'en plus finir...pourtant, le matin venu, je me lèvre et je retourne travailler. Et ainsi vont les jours... il paraît qu'il y a une petite lueur qui grandit au fur et à mesure que le temps passe. Cette petite lueur, il nous faut du temps, plus ou moins selon l'histoire de chacun d'entre nous pour la percevoir. Cette lueur, tu la verras toi aussi. Mais il faut te laisser du temps. C'est vrai que certaines personnes de notre entourage ne prennent plus de nos nouvelles. La vie continue, ne l'oublions pas, pour les autres avant tout...mais force est de le reconnaître, pour nous aussi. Vis ta douleur comme tu la ressens, ne la vis pas comme les autres le voudraient. Nous sommes ensemble sur ce chemin, n'hésite pas à venir t'épancher :)
Bien à toi, Nanou
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je me réveille ce matin...cela fait 7 mois...c'était hier et pourtant, notre dernier baiser me paraît si loin. Cela fait si longtemps qu'il ne m'a pas serrée dans ses bras, qu'il ne m'a pas pris la main. L'absence est de plus en plus insupportable, le manque horriblement douloureux. Mon corps ce matin n'est que douleur et il me faut beaucoup d'énergie pour m'expulser hors de la maison, prendre la direction du travail...cette énergie qu'il faut chaque jour aller puiser au plus profond de soi. Sans doute est-il là, tout près de moi, pour me donner chaque jour cette force indispensable pour avancer, à petits pas mais avancer tout de même...il ne peut de toute façon pas m'avoir abandonnée définitivement...je veux y croire. Comme je l'aime...
Bonne journée à vous tous Nanou
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Manell ,
Michel et Nanou ont raison,vis ta douleur comme tu le sent, écoute toi, que peuvent comprendre ceux qui nous conseillent mais qui ne connaisse pas la souffrance d'avoir perdu l’être le cher.
Plus avancées que toi (si je peux te dire),je suis déjà passé par ce que tu ressent,les personnes qui nous entourent, sont souvent maladroites et pensent que cela doit aller très vite, comme la vie que nous vivons , comme tout, il faut aller vite, très vite....
Malheureusement pour nous, il existent des étapes à franchir, beaucoup d'entre nous le savent maintenant, et l'on doit faire avec, le choix ? nous ne l'avons guère!!!! :'( :'(
J'ai moi aussi éprouvé ce besoin de solitude, et il m'a aidé à faire le point,à apprendre des choses sur moi, sur mon état, à me déculpabiliser, à rendre belle cette fin horrible, le vécût des trois derniers jours de mon mari.
J'ai aussi compris que je ne comptais plus pour bon nombre, au début on te téléphone,pour prendre des nouvelles et avec le temps le silence s'installe,alors autant apprendre à faire avec!!!!
On finit par comprendre que certains sont à rayer de la liste des amis, j'ai fait des croix . :o
Prenez tous soin de vous, nous sommes seul (es), si nous ne le faisons pas, plus personne actuellement ne s'en souciera ???
Je vous envoie toute ma tendresse.
zabou