FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Coccinelle12 le 02 mai 2013 à 21:10:24
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Mon chéri,
Nous sommes le 2 mai.
5 mois.
5 mois déjà que tu t'es tu à tout jamais mon chéri.
Plus le son de ta voix, plus de toucher, plus ton odeur, plus ta peau contre ma peau, plus ton sourire, plus ta tendresse, plus ton amour.
J'ignore comment j'arrive à avancer.
La vie est si difficile sans toi
Elle n'a plus aucune saveur, aucune importance
Lundi dernier, c' était ton anniversaire
Tu aurais eu 54 ans
J'ai pensé à ce que nous aurions fait
Le cadeau que je t' aurais réservé
La soirée que nous aurions passée
Je suis allée au restaurant, toute seule
J'ai bu un verre de vin pour toi
je t'ai imaginé assis en face de moi
Et je t'ai alors parlé intérieurement
Que je souffre mon chéri
Je souffre en silence
A quoi bon le crier
De toutes façons je suis désormais seule
Tu me manques encore plus
Aides-moi mon amour
ne m' abandonne pas à mon triste sort.
Celle qui t'aime et qui t'aimera toujours.
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Bonsoir,
Je pense sincèrement qu'il est près de toi.
Je te souhaite encore beaucoup d'énergie et de vaillance.
Catherine
"Coeur"
'Tenir, toujours tenir !"
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Merci Catherine et Ephemère pour vos messages de soutien.
J' espère de tout coeur que mon amour est près de moi.
Je vous souhaite une douce nuit
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Dimanche 12 mai, cela fera 7 mois qu'Anne-Marie est partie, partie sans billet de retour
Dimanche 12 mai, fête des Mères en Belgique
Rien que d'y penser, je pleure
Mais déjà sans cela, je pleure, je suis retombé dans le creux et impossible de remonter
Je vous souhaite beaucoup de courage et à toi en particulier Coccinelle en ce jour anniversaire
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Celui ou celle que nous aimons est en nous à tout jamais. Après bientôt 8 mois, il faut que j'apprenne à vivre cette dualité, lui et moi qui l'accompagne.... ou moi et lui qui m'accompagne. J'ai l'impression que je ne vis plus, que c'est sa vie qui a pris le pas sur la mienne puisqu'il est toujours en moi. Cela fait mal, très mal de n'être plus soi. Et cela fait tellement mal de ne plus se reconnaître lorsque l'on embrassait la vie avec tant de passions ! Trop sans doute... la terre est un lieu d'épreuves, je n'avais pas encore eu les miennes, les vraies, celles qui font souffrir, grandir, élever l'âme.... C'est aujourd'hui chose faite et pour la fin de mon séjour terrestre.
Avons nous prise sur notre destin ? je ne pense pas. Il nous faut le subir.
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Mon chéri,
Que ce que je vis est difficile
Il faut vraiment être dans mon coeur pour savoir ce qu'il s'y passe
C'est une torture au quotidien
Je dois me faire violence
Mais pas le choix, je dois avancer avec tout ça.
Si tu savais combien tu me manques,
je te le redis, j' ai tout perdu en te perdant
Je ne vis plus, j'ai perdu ma vie
je suis devenue une spectatrice
Pourquoi toi ?, pourquoi nous ?
Je sais, toutes les larmes de mon corps n'y changeront rien
Mais je ne puis ne pas pleurer
pardonne-moi mon chéri si je te fais de la peine
c'est plus fort que moi
Te reverrai-je un jour ?
Nous reverrons-nous un jour ?
M'aimes-tu toujours ?
Je sais bien que toutes mes questions resteront sans réponse
Et c'est le plus difficile,
Ce silence à jamais
moi je t'aime toujours et continuerai à t' aimer
Merci Mary, merci Chrysam pour vos messages de soutien
Je sais que nous partageons la même souffrance
Que c'est dur
Courage à nous tous
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Oui, Coccinelle, tu as raison, ce qui nous inscrit dans ces échanges, c'est la souffrance dans laquelle nous a plongés la perte de notre amour adoré.
Mais nous rencontrons aussi des compagnons de route qui viennent nous dire que le ciel est à nouveau plus bleu pour eux, et ils nous laissent à penser ainsi que ce temps-là arrivera aussi pour nous.
Que cette journée offre à chacun, un répit dans la peine ...
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Bonjour Coccinelle,
je t'envoie mille pensées affectueuses. Puissent-elles t'accompagner et te réconforter sur ce si long chemin.
André
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Bonjour Coccinelle, Coeur, Ephémère, André, Chrisam, et vous tous,
Journée spéciale pour vous, 5 mois de deuil, pour moi aujourd'hui, 11 mois que Claudine m'a quitté.
Ces 11 mois, sont passés comme dans un rêve, un cauchemar, un naufrage, enfin par tout une quantité de stades différents, mais également par des phases de mieux être.
Pour vous donner un minimum d'espoir, je veux vous dire à vous tous qui souffrais de cette dure absence de l'être aimé, qu'il y a un peu de ciel bleu qui arrive après toutes ces épreuves. En ce qui me concerne, je suis dans cette "douce" période. Je ressens bien évidemment encore la dure réalité de mon isolement et de ma solitude, mais l'apaisement se fait ressentir, et cela depuis environ 1 mois. La clairière avec son herbe verte et son doux soleil semble être à portée de mes pas. Je ne me presse pas pour y arriver, ne voulant pas brûler les étapes, mais cette réalité est bien là.
Alors, je vous souhaite énormément de courage, et croyez moi, tout le monde va arriver à cette clairière, et alors nous pourrons faire une immense fête, et peut être y retrouverons nous nos Aimé(e)s.
Que la paix arrive sur vous, que la nuit vous soit sereine.
Tendres pensées à tous et grosses bises.
:-* :-*
Marcel
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Comme c'est généreux à toi, Marcel, de prendre le temps de venir écrire la petite clairière, pour nous confirmer que nous aussi, un jour, nous pourrons l'atteindre.
André qui vient aussi faire un signe... et Mary, Catherine et Christian ...
Tu vois, Coccinelle, que tu n'es pas seule : nous tenons ta main pour t'aider à franchir cette étape.
A mon tour de souhaiter à chacun, une nuit sereine et sans larme.
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Bonsoir à vous tous ,
et merci pour vos témoignages fort réconfortants.
Je souffre beaucoup, comme vous tous d'ailleurs
Je ne comprends toujours pas ce qui s'est passé ce jour là
Partir alors que nous étions en plein bonheur, en plein rires, en plein projets
j'ai alors une petite question, même si je sais qu'on n'a pas le choix
mais peut-être aide t-elle à aller un peu mieux ?
C'est l' acceptation
Dans quelle phase êtes-vous ?
Avez-vous accepté ce qui s'est passé ?
avez-vous fini par accepter le fait qu'il ou qu'elle vous soit enlevé ?
Moi je n'y arrive toujours pas, et j'ignore si j' y arriverai un jour
et de là peut-être, dépend ma survie
Bonne nuit à tous
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Bonjour Coccinelle,
En fait, je répondrais à ta question ainsi:
Non, je n'accepte pas qu'on me l'ai enlevé, non, je n'accepte pas nos projets avortés, non, je n'accepte pas cette solitude insupportable qui me pousse à la limite du suicide (pas par esprit suicidaire, mais par pragmatisme), non, je n'accepte pas de voir sa maman si malheureuse, non, non, non!
Mais oui j'accepte son départ! Si il est parti c'est sans doute que son heure était venu, c'est que tel était son chemin. Comme dit Emmanuel Moire dans une chanson: je m'en vais car j'en ai besoin, je m'en sers, je me libère... Je me rappelle aussi ( attention, je ne suis pas catholique) avoir lu un texte de Thérèse de Lisieux qui disait: je m'en vais car de là-haut je serais plus en mesure de faire le bien sur terre. Nos partis veillent sur nous. Je considère que mon Judi est un peu comme mon ange gardien désormais...
Laisse ta souffrance s'exprimer librement, mais ne soit pas fermée à ces moments furtifs où tu ressens intérieurement sa tendre présence.
Amicalement,
Laurent
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Dimanche prochain, 12 mai, fêtes des mères en Belgique, cela fera 7 mois qu'Anne-Marie est partie.
D'aucuns diront que c'est court, encore proche, peut-être bien, mais après une petite accalmie de quelques jours il y a ± 2 semaines, je suis retombé dans le fond, toujours au bord des larmes, envie de rien, difficile de faire quoi que ce soit et mes envies de la rejoindre ont repris.
Pas la moindre petite clairière à l'horizon, je viens écrire ici, mais un effort de plus, je me traîne, je ne sais pas quoi vous écrire,
Je me traîne, j'accumule le retard dans mon travail, je remets à plus tard, au lendemain, ça me culpabilise en plus de tout le reste.
Demain je vais à 1 groupe de paroles, ça fait de l'effet pendant 1 heure, et puis je replonge.
Personne à qui parler. Ceux qui n'ont pas vécu la mort d'un proche, ne peuvent comprendre.
Je résiste, pour le moment
ELLE ME MANQUE
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Tu viens au moins nous faire un petit signe, Christian, et c'est déjà beaucoup.
Tu nous donnes ainsi la possibilité d'avoir quelques nouvelles et d'échanger avec toi.
Je souhaite de tout coeur, que revienne vite, vite une autre accalmie, et surtout qu'elle dure plus longtemps.
Pour qu'enfin sèchent tes larmes et te revienne le goût de vivre.
Comme je comprends ta tristesse à l'approche de la fête des Mères ; ces moments particuliers : fêtes, anniversaires ..... ravivent la douleur.
Puissent ces lignes qui circulent entre nous, rompre un peu cette solitude qui te pèse.
Je t'embrasse, Christian.
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Merci pour votre soutien
J'écris et je pleure en même temps
30 ans
30 ans de mariage, 30 ans ensemble 24h/24 puisque nous avions notre commerce et habitions sur place, nous décidions ensemble, et quand c'était possible, j'allais faire les courses avec elle, tout toujours ensemble
30 ANS ENSEMBLE 24H/24
et maintenant, plus rien, le néant, le vide
nous faisions tout ensemble et maintenant SEUL, elle n'est plus là
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Bonsoir Laurent,
Ma ou mes croyances en ce moment sont mises à dure épreuve.
je ne crois plus en rien
Je suis en colère, et je ne suis pas sure que je cesserai de l' être un jour.
Même si j'entends ma chère maman me dire comme toi, ce qui m'aide parfois à me résigner, " son heure était venue", ou mes amis, "il a vécu la vie qu'il voulait, comme il voulait".
Oui mais alors, il ignorait que son heure était venue puisqu'il continuait à être heureux ce jour là, à faire des projets. Il ne voulait certainement pas que ça s'arrête là.
et comme ton mari Ephémère, il aimait tellement la vie, je me console un peu de savoir qu'il a vécu heureux, il ne laissait rien passer, toute occasion était bonne à prendre, à vivre, il aimait vivre heureux, comme si quelque part au fond de lui, il savait qu'il partirait tôt.
sa phrase mythique, "la vie est courte, il faut la vivre pleinement et ne jamais avoir à regretter, ne jamais remettre à plus tard, savoir savourer chaque instant".
Oui, j'y pense tellement, il aimait la vie.
Et comme toi Laurent, quand je vois sa pauvre maman, si malheureuse, il s'en occupait si bien, comme elle ne cesse de pleurer en répétant que ce n'est pas dans l'ordre des choses.
Oui alors, oui je trouve celà injuste, et je n'arrive vraiment pas à accepter.
Je sais nul ne connaît son destin, j'ignore moi même le mien, j' ai 48 ans, mais même si nous savons que nous allons tous mourir, je pense que nous l' espérons quand même le plus tard possible ? N' est-ce pas logique ?
Courage Chrisam pour cette nouvelle "fête" qui arrive, nous en sommes tous là, à guetter tous les nouveaux évènement sans eux.
Demain sera encore une journée sans, en déplacement, seule à l' hôtel, je serai encore une vraie fontaine.
Merci à tous et bon courage
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Heureusement
Heureusement qu'il y a ce site pour confier sa tristesse, son chagrin, quand on a personne à qui se confier.
A près de 7 mois (d'aucuns diront que c'est encore proche), je suis encore profondément triste.
Je pleure plusieurs fois par jour, je ne parviens pas à avancer.
Chaque action demande un effort.
Heureusement
Heureusement que les enfants sont là ...
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Puissiez-vous trouver la force, Coccinelle, Christian ... la force qu'il nous faut pour continuer sans eux.
Pour rester debout dans la tourmente.
Je partage volontiers avec vous celle qui me reste.
Que la nuit qui avance doucement vous soit sereine et sans larme.
P.S : tu n'est pas tout à fait seule, Coccinelle, même loin de chez toi : nous sommes là, et nous t'avons déjà fait une place à nos côtés..
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Ce lundi après-midi, j'ai été au groupe de paroles.
Normalement, 3 personnes proches d'un deuil et 2 psy, mais j'étais le seul "endeuillé"
Ce qui fait que les 2 dames ont discuté avec moi pendant 1 heure et demi.
Conclusion : nous avons toujours vécu pour notre commerce, pendant 30 ans
Anne-Marie s'octroyait une détente : son hobby : le chant, par le biais d'une chorale : 2,5 h par semaine
tout le reste : toujours ensemble
je faisais tout par elle, pour elle, à travers elle, RIEN SANS ELLE et maintenant je suis seul
ET SURTOUT NOUS NOUS AIMIONS
hé oui, sinon comment vivre 30 ans ensemble 24h/24
Je dois apprendre à vivre seul, à décider seul, à me trouver des occupations sans Anne-Marie
MAIS LE PLUS DUR : SON ABSENCE
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Bonsoir Coccinelle, Ephémère, Catherine, Béa, Laurent, Marcel et vous tous,
à un an à présent, je peux dire que la cicatrice est toujours là et qu'elle fait toujours mal chaque jour. Mais il faut se relever chaque jour, rien que pour elle ou lui. Ils n'auraient pas souhaiter nous voir malheureux.
L'acceptation est faite, c'est une réalité à présent. Maintenant à nous de continuer le chemin en ayant une autre vision de la vie, en les gardant au plus profond de nous. Somme toute, c'est ce qui nous rendra meilleur sur cette terre, en ayant connu la souffrance.
Rendons-leur hommage en partageant notre peine. On ne sait pas ce qui nous attend, la vie est si fragile...
Coccinelle, Chrisam, j'espère que ces quelques mots maladroits vous apportent un peu d'espoir.
Amitiés
André
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Après 7 mois, la plaie est toujours aussi ouverte.
Non pas que je croyais qu'elle allait être refermée, mais elle est toujours aussi aiguë.
Je pleure tous les jours, et maintenant, les envies de la rejoindre reviennent.
On me conseille de prendre des médicaments, mais je ne veux pas.
Je ne veux pas être déconnecté d'Anne-Marie.
Mon corps respire le tristesse, mon esprit respire le tristesse
30 ans, ça ne s'oublie pas ainsi.
Et les autres, ne s'en occupent pas.
Un cousin, encore 6 mois à vivre (cancer)
Un ami, délai : incertain mais peut-être 1 an (cancer)
Une connaissance : a commencé son traitement de chimio, ...
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Cher Chris,
Pour moi bientôt 8 mois. 8 mois de pleurs, 8 mois de chagrin. Je ne prends pas de médicaments non plus et tu as raison de ne pas en prendre. Ce matin , un médecin m'a confirmé que je n'étais pas en dépression mais en chagrin. Neale Donald Walsch dit que le chagrin est une émotion naturelle, que c'est une partie de nous qui nous permet de dire au-revoir. C'est le chagrin réprimé qui se transforme en dépression. Alors il faut vivre son chagrin. C'est d'avoir pleinement du chagrin que l'on en vient à bout. Je ne sais si j'en viendrai à bout un jour mais il nous faut vivre cette douleur le temps qu'il faudra. Pour certains, c'est un an, pour d'autres 3, 5 , 10 ans , ou le reste de la vie...... Depuis 8 mois, comme toi, je ne vois aucune amélioration et ces jours de printemps sont une souffrance inouïe.
Comme dit Neale, il ne faut pas essayer de raccourcir le temps de son chagrin. Certains croient que les médicaments aident. NON ! Ils détruisent et reportent le chagrin. L'on cessera de pleurer d'autant plus vite que l'on aura bien pleuré. C'est ainsi. L'absence, la séparation d'avec son amour est tellement cruelle.
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On me dit qu'il y a des médicaments légers, qui ne sont pas des antidépresseurs
Je ne sais plus qui croire, que faire
Comme tu dis, il y en qu'il leur faut 1 an, 3 ou 5 ans ou encore plus
Mais je ne crois pas que j'endurais ce chagrin des années, je résiste mais si après, je vais dire, 2 ans, c'est encore comme actuellement, ce n'est pas possible de tenir bon.
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Bonsoir,
Christian, peut-être pourrais-tu tenter d'échanger avec ton médecin : en lui expliquant ce que tu ressens et ton opinion sur les traitements médicamenteux, il pourrait réfléchir avec toi à la meilleure solution. Qu'en penses-tu ?
Est-ce que cela te paraît envisageable ?
Je souhaite que cette nuit apporte la sérénité à chacun de nous.
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Merci à tous pour vos messages de soutien.
La nuit dernière fut très "pluvieuse"
Je dois m'y faire, car j'en suis certaine, ce sera désormais mon rythme de croisière.
J'espère pouvoir dormir un peu cette nuit, sinon je vais tout droit à la catastrophe.
Bonne nuit à tous.
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Alors, Coccinelle, je fais le voeu que cette nuit t'épargne la pluie salée sur l'oreiller ; et je souhaite qu'elle t'offre au contraire, un vrai repos.
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Ephémère,
Des médicaments, ... cacher l'arbre ou je ne sais plus quel proverbe qui disait cela
Les 1ers mois, je culpabilisais un peu, si je mangeais un petit extra,
Maintenant, j'ai perdu le goût de manger, rien ne me tente, rien qui me donne envie, idem pour les boissons, les desserts, ... rien, rien, je ne culpabilise même pas, je n'ai envie de rien, je survis.
C'est trop injuste, elle qui prêtait attention à sa santé mais aussi aux nôtres, si gentille, si chaleureuse, si bienveillante, jamais méchante, si quelqu'un ne lui plaisait pas, elle ne disait rien, mais s'en distançait sans plus, pas de remarques désobligeante, ...
et elle n'est plus là et nous nous aimions
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Chris,
Bien que l'on ne puisse comparer les douleurs, je pense que la plupart ici vivent une grande souffrance. Pour les médicaments, j'ai l'expérience d'une sœur qui est devenue dépendante après un gros problème avec son fils. Depuis 17 ans ! Aujourd'hui, elle dort les après-midi, se couche à 20 h ... elle survit, mais comment ! Je témoigne et te mets en garde, seulement. Si cela peut aider certains, tant mieux. Je ne suis pas allée voir ce médecin pour des cachets mais pour parler. Et je crois que là réside le chemin de l'apaisement dans un temps incertain. D'ailleurs je ne crois pas à la "supériorité" de la science (trop d'erreurs et manque d'humanité dans les établissements) mais je crois en notre potentiel à réagir devant la torture que nous inflige la vie en allant aider les plus affligés. "S'aider soi-même en aidant les autres". Cet après-midi, je vais marcher en poussant les fauteuils de handicapés, je m'investis auprès des déficients visuels dans une autre association, ce que je n'aurais jamais fait avant le décès de mon merveilleux amour. Bien sûr, en rentrant, je m'effondre comme chaque jour en rentrant du travail. Mais faut-il rester au fond de son lit à pleurer, à passer d'une pièce à l'autre comme je l'ai fait les premiers mois ? Je porte le chagrin en moi. La plaie bée à jamais. Je sais qu'elle accompagnera ma vie à vie mais si cette souffrance servait à modifier ma trajectoire vers plus d'aides aux autres, vers moins d'égoïsme, vers plus de réflexions sur ce que nous sommes sur cette terre, ... mon amour me guide à tout jamais.
Je pense réellement que les bisous ou les mots de soutien sont bien éphémères... je te pousse chris à agir, à écouter ton cœur par celui de ta bien aimée. Mon aide sur ce site ne peut que résider en cela car je ne crois qu'en cela. Tant d'êtres ont besoin de nous.
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Oui Chrisam, tout comme Anne-Marie, paix à son âme, mon grand amour était quelqu'un de très gentil, très généreux, très galant, toujours essayer de faire plaisir aux autres, rendre les gens autour de lui heureux comme lui même, sa famille, tout à son honneur, c' était un bon fils, un bon frère, mais aussi des inconnus.
Il laissait volontiers sa place sur une file de taxi parce que derrière il y' avait une femme avec ou sans enfants, une personne âgée. Il allait volontiers prêter main forte à une personne en difficulté, il aidait financièrement des proches ou non proches, ce qui avait souvent le don de m' énerver car ça faisait de lui une proie facile.
Alors, oui, je me dis, c'est injuste, j'en arrive même à me demander dans mes pires périodes si ce n'est pas moi qui étais visée par cette grande punition, non pas que je sois une mauvaise personne, bien au contraire, mais lui était beaucoup trop gentil. oui, si on a voulu me punir, c'est réussi.
De par sa personnalité, je me console en me disant que si l' au delà existe, il ne peut-être qu' avec les bons.
Je scrute le calendrier, le mois de mai cette année, avec tous ses jours fériés et ponts, tout ce qu 'il attendait, les bonnes occasions pour partir à la découverte d' autres horizons, pour s' échapper, pour vivre. Le bonheur, notre bonheur.
Hélàs, pas de chance, ça s'arrête là pour moi.
A la place d'un paysage ensoleillé, de fous rire, du bonheur, je suis dans mon lit avec mes pleurs et mes souvenirs.
Je l'entends me dire, vis ma chérie, profites-en, vas visiter cet endroit que nous avions programmé, je serai ainsi avec toi et pourrai le voir à travers toi.
Mais non, désolée mon chéri, c'est trop difficile, c'est atroce, je ne l' imagine pas sans toi à mes côtés.
A quoi bon sans lui ? non, je ne peux pas.
La vie sans lui est tout simplement inimaginable.
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Coccinelle, comme je retrouve ma douleur à travers tes mots. Moi aussi, j'ai l'impression d'être punie, punie de mon égoïsme, de mes caprices d'enfant gâtée, car rien ne pouvait plus m'atteindre que cette séparation. C'est une douleur innommable, à vie.
Nous voulions parcourir le monde en camping-car, que nous venions d'acquérir. Je ne peux imaginer de découvrir un seul lieu sans mon amour. Il était tellement curieux de tout, aimait tant les musées, les randonnées, la VIE . Lui aussi était proche des autres, toujours prêt à rendre service, à faire plus qu'il ne pouvait, à me préserver de tout souci. Ma vie sans LUI n'est plus une vie. Je survis en faisant ce qu'il aurait aimé que je fasse, ECOUTER L'AUTRE. C'est si dur car cela n'était pas ma nature, alors que je l'admirais pour sa capacité à s'ouvrir aux autres, toujours. Mais j'essaie, j'essaierai tant que je vivrais, car j'ai ainsi l'impression de perpétuer ce qu'il aurait fait.
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Comme je te comprends Mary,
Quand on a tant été aimé et qu'on pouvait avoir des attitudes d'enfant gâté, car on est alors loin d'imaginer que la mort vienne s'en mêler, tout sauf ça. Et quand malheureusement celle-ci frappe, comment ne pas penser qu'on est puni ?
J'ai eu la chance de rencontrer un si grand amour dans ma vie, attentionné, aimant, malgré mes caprices, il savait les contourner, n'y prêtait même plus attention, ce qui avait le don de m' agacer, et nous finissions par rire de mes bêtises, oui par son attitude, je finissais par me sentir bête, il avait réussi à me cerner.
Que tout ceci va me manquer, qu'il va me manquer, qu'il me manque.
Je viens de faire un bout de chemin avec lui au travers de nos échanges Sms, j'ai ri, mais j'ai aussi beaucoup pleuré.
C' est si irréel.
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Bonsoir coccinelle merci pour ton très gentil message .comme moi tu es victime de se sournois AVC . Je n aurais jamais pu imaginer que tout ce que nous avions construit en 32 ans serait détruit par ces trois petites lettres .je comprends ta détresse ,ton incrédulité et en ce qui me concerne la haine toi 5 mois ,moi 18 jours .si tu le veux nous cheminerons ensemble. Que ta nuit sois plus douce que tes jours
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5 mois et 8 jours, et c'était comme ci c' était hier.
Que de souvenirs douloureux ce soir., Très douloureux.
Je n'ai rien compris, j' étais en plein cauchemar
que se passe t-il ? pourquoi ne se relève t-il pas ?
Jusque là, je n'avais toujours pas conscience de la réalité des choses
Et comment l'aurais-je pu du reste ?
Ils vont arriver, ils vont le réanimer, il fait juste un léger malaise
Et ils arrivèrent, Oh pas tout de suite, ils ont bien mis 25 mn à arriver
Pendant ce temps, une gentille voisine était à mes côtés, essayant de me rassurer
Mais non, il est beau, il est jeune, il est sportif, il va revenir à lui, ne vous inquiétez donc pas
Et au moindre petit souffle, vous voyez, je vous l'avais dit, il fait juste un malaise
Et je reprenais espoir, j'y croyais, comment ne pas y croire? après tout, elle a raison, il ne peut pas mourir, pas comme ça, il en faut plus pour mourir.
J' ai suivi, l' ambulance, à l' hôpital, je t'ai perdu mon chéri, je ne savais plus où tu étais, en cardio, neurologie, on m'avait demandé de t'attendre dans l'aile de réanimation.
Que ce fut long, puis l'ascenseur, enfin le bruit de l'ascenseur, c'était bien toi, avec des électrodes sur toute ta poitrine, la tête, un tube dans la bouche, enveloppé dans une couverture en aluminium.
Et à nouveau, me voilà qui reprend espoir, tu es là, bien vivant, tu respires même si tu as toujours les yeux clos
Mais tu étais bien vivant
Et je me remis à espérer, à être confiante, le médécin va arriver et me donner des nouvelles rassurantes, plus de peur que de mal
Il ne venait toujours pas, l'attente devenait de plus en plus long
4 heures après ton arrivée à l' hôpital il finit par arriver
L'air pas très grave au début, et là, je me mis encore à espérer
Cependant, je voyais bien qu'il tergiversait, alors je lui demandai si c'était plus grave que ça . Il finit par me dire oui, c'est grave, les 24 prochaines heures seront déterminantes.
J'eus peur et lui lança, les miracles, ça existe, on peut espérer un miracle
Et subitement, sans prendre de gants, de but en blanc, il me dit
Ecoutez Madame, pas de miracle, Il est cliniquement mort
Oui, textuellement, cet être était sans coeur. Après m'avoir donné un peu d' espoir en parlant des prochaines 24 heures, il me montra son vrai visage, le visage de la mort.
Je l'ai haï ce médecin, je le hais
Mon coeur, j'ai espéré, j'ai eu de faux espoirs, je n'aurai jamais cru que tu ne reviendrais jamais.
Ils ont fini par m' avouer qu'en réalité tu étais mort sur le coup.
Comment le croire ? alors que tu respirais encore ?
Alors que ton coeur battait encore plus fort quand je te parlais dans le creux de l'oreille ?
Je les ai peut-être laissé te tuer sans me battre ? j' aurais peut-être dû insister et demander un deuxième avis, ou changer d' hôpital ?
Oui mon chéri, il m'arrive de culpabiliser, culpabiliser d'avoir cédé. mais aurais-je pu lutter face à ces "savants" ? dès qu'ils ont prononcé ce mot mort, j'ai perdu toute mon énergie, ils n'ont même pas envisagé une opération, tu n'as pas eu l'occasion de te battre, tu n'as eu droit à aucun sursis, et je ne t'ai malheureusement pas aidé.
Et moi qui espérais, qui croyais que tu ne faisais qu'un léger malaise
Oui, tout rejaillit en moi ce soir.
Pardonne moi mon chéri, pardonne moi ma lâcheté.
Je ne t' oublierai jamais.
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Merci beaucoup Ephémère,
Message plein de sagesse.
J' essaie de chasser ces idées noires, cette culpabilité, j' y arrive souvent et parfois, rien n' y fait, ça revient me hanter.
Je me rends quand-même compte que les mois passent, mais la douleur est toujours intense.
Il me manque tellement.
Merci encore et bonne nuit.
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Puisse cette journée, chère Coccinelle, t'épargner la trop violente douleur, et tout ce qui fait si mal.
Je t'embrasse.
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Une journée difficile de plus ......qui se rajoute à ma douleur quotidienne.
Il n'aura pas souhaité une bonne fête des mères à sa maman chérie.
Que c'est triste, ça me déchire le coeur.
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3 MOIS aujourd'hui jour de la fete des meres .Trois mois a pleurer trois mois a avoir mal dans ma chair.Aujourd'hui les filles m'ont fait un petit cadeau mais il manquait la petite carte que tu joignais toujours au cadeau des enfants .T m'as trop manque.Quand cette douleur va telle s'arreter
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Encore une fois, qu'importe le nombre de mois, le nombre d'années ?
Notre vie a subi un changement radical à un moment et depuis nous comptons les jours, les semaines, les mois et les années.
Nos chers disparus de nos yeux ne le sont pas de nos coeurs et, pour moi, c'est cela le plus important.
J'ai déjà perdu mon père en 1995. il avait 85 ans
J'ai perdu ma mère en 2004, elle avait 88 ans
J'ai perdu mon mari le 14 mars 2013. il avait 59 ans.
J'ai 57 ans et il me "reste" combien à vivre ainsi, dans la peine et la douleur, dans le secret de mon coeur car il faut.....
"Tenir, toujours tenir !"