FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Thérèse le 03 avril 2021 à 20:55:47
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Bonjour à toutes et tous,
Voilà je me lance après vous avoir lus un peu, être passée, revenue.
J'ai 45 ans et il y a 4 mois j'avais une belle vie sans encombre avec mon mari Christophe qui avait 51 ans. Nous étions mariés depuis 22 ans, ensemble depuis 27, depuis toujours en fait.
La nuit lorsqu'il ne dormait pas il avait pris l'habitude d'aller regarder des documentaires sur son ordi au bureau pour ne pas me réveiller (j'ai le sommeil très léger). Le 4 décembre le matin, l'alarme son téléphone sonnait en boucle et un de mes fils (de 15 ans) et moi l'avons trouvé mort. Il y avait du chocolat sur la table, il avait sa cigarette électronique dans la main, son coeur s'était arrêté. Il avait eu des antécédents mais rien ne laissait présager cela. Il n'a rien senti venir, n'a pas eu le temps de m'appeler, je me console en me disant qu'il n'a rien réalisé.
Le choc.
Nous avons 5 enfants, 4 à nous de 21 à 10 ans et un jeune mineur étranger non accompagné que nous élevons depuis 2 ans et demi qui nous est confié par l'ASE.
Vous imaginez la scène, les hurlements, la police, les pompiers, le samu. Devant moi 3 de mes enfants (l'un était déjà parti au lycée et ma fille était à Paris où elle étudie) je me suis mise en mode survie et louve pour mes petits.
Je ne cesse de me repasser cette scène dans ma tête, ça tourne tout le temps, particulièrement le soir évidemment.
Nous sommes très soudés, très entourés, amis et famille ont été là de suite et sont toujours là. Je crois que je suis forte, je ne me suis pas effondrée, mes enfants sont très forts aussi je trouve et on se tire vers le haut tous. C'est important pour nous car nous avons toujours été de grands optimistes, nous aimons la vie, et voulons continuer à l'aimer même si elle nous a fait un très très sale coup. Nous avons toujours eu mille projets, rempli notre vie d'aventure et d'amis (nous avons passé 2 ans autour du monde dan s un camping-car avec tous nos enfants notamment).
N'empêche que le jeudi soir on avait une vie normale, j'avais eu une semaine folle je suis rentrée tard, on s'est engueulé pour une histoire de devoir de SVT de notre troisième, puis on a rigolé, on avait des projets sympa pour le we. Le vendredi était le seul jour où je commençais tard, heureusement. Heureusement heureusement que j'étais là. Bref, nous avions une très belle vie et le samedi matin j'étais aux pompes funèbres et préparais son enterrement. D'ailleurs ça a été magnifique, exactement comme nous le souhaitions, nos amis ont joué de la musique nous avons chanté l'Auvergnat, l'herbe tendre, les enfants ont porté son cercueil avec mes frères, et les copains avaient aussi organisé une retransmission vidéo délirante pour tous les absents (covid oblige). Alors que c'était le déluge depuis une semaine, nous avons eu un rayon de soleil au cimetière puis le soleil pour le pot que nous avons fait ensuite. ça a été très très fort.
J'ai pu reprendre le boulot assez vite car j'en ressentais le besoin et je dois dire, même si je ne sais pas comment j'ai tenu et que ça a parfois été très difficile, que ça m'a fait beaucoup de bien (je suis prof en prépa et les jeunes ont une telle force de vivre - ps : c'est un des thème sur lesquels j'ai travaillé et ça m'a aussi aidée).
Mais voilà, même si je me sens aujourd'hui dans un état plus serein, la douleur est toujours là, le traumatisme un peu moins, mais j'imagine que la douleur sera là très longtemps. Ce qui est fou je trouve c'est que pas une seconde j'oublie qu'il est mort, c'est gravé en moi et c'est comme une double voix à tout ce que je fais et vis. Il me manque à chaque instant évidemment.
Notre vie a basculé, je pensais pouvoir préserver mes enfants et les voilà privés de leur père, mon dernier est encore au primaire. Je suis maintenant seule pour élever tout ce petit monde et les couvrir d'amour puisqu'il leur en manquera toujours un morceau désormais.
Il y a un an nous avions attendu la nuit pour aller cacher des oeufs dans le jardin de mes parents (qui vivent tout près, ouf d'ailleurs) avec Christophe et les enfants, histoire de leur faire une jolie blague pour pâques puisqu'ils étaient très confinés. On avait bien ri. Demain nous fêterons pâques chez mes parents avec mes frères et neveux, ces moments en famille sont toujours très difficiles. C'est là qu'il me manque le plus.
J'ai beaucoup d'amis, des vrais. Des repas nous sont livrés toutes les semaines (c'était tous les repas pendant un mois, tous nos amis se sont organisés), au début des amis dormaient dans le salon à ma demande, tous les vendredis nous allumons le feu et la musique à 18h, et des amis viennent apportant à boire et à manger. Il est mort un vendredi, nous avons besoin de monde le vendredi. C'est devenu un très bon moment de la semaine, puisque chaque semaine terminée est une petite victoire. Je peux donc me confier mais je veux éviter de m'effondrer et surtout devant les enfants. Et peu de gens autour de moi ont vécu ce que je vis donc je pense que je vais avoir besoin de vous. Et j'espère pouvoir vous aider aussi parfois.
Excusez-moi si j'ai été longue, je suis très bavarde.
Thérèse
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Je t'accueille parmi nous Thérèse, même si évidemment j'aimerais que ce ne soit pas le cas.
Plus je lisais ton post plus je me disais que nous avons un grand nombre de choses communs (âges, enfants, circonstances etc). Pour ma part cela fera 5 mois le 9 que mon Amour est passé de l'autre côté du rivage.
C'est formidable que toi et tes enfants soyez autant entourés et soutenue.
Malgré tout, ce n'est pas toujours facile de dire ce que l'on ressent vraiment à notre entourage. La raison principale étant que s'ils ne sont pas passés par là eux-même, ils ne peuvent tout simplement pas comprendre. Ici au moins, tu peux tout poser, tout dire, sans retenue. Et ça crois moi ça fait un bien fou et ça aide à ne pas devenir dingue (en tout cas en ce qui me concerne).
Douces pensées
Stéphanie
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Merci pour ton accueil Stéphanie,
Je suis allée te lire et en effet il y a beaucoup de similarité dans nos histoires, dans ce qu'elles ont eu de beau et dans l'horreur et le choc de la mort de nos conjoints. Je reconnais même parfaitement certaines images que tu as employées pour décrire ton homme lorsque tu l'as retrouvé inanimé. La seule différence c'est que le mien était mort depuis longtemps je l'ai vu et n'ai même pas pu tenter de le réanimer.
Je me reconnais dans ton besoin de crier, moi j'ai la chance de pouvoir courir en bord de mer trois fois par semaine et lorsque je suis seule, je crie je crie je crie. Je fais tous mes trajets à vélo et là aussi je crie. D'ailleurs la course à pied m'aide beaucoup à respirer, j'ai été en apnée pendant de longues semaines et le suis encore souvent.
Je suis surprise par les réactions physiques. J'ai parfois comme une vague de chaud et de froid qui descend et remonte dans mon corps. Je me sens parfois totalement écrasée, comme dans un étau, mon appétit a évidemment disparu. Il y a des choses que je ne peux plus manger ni boire (moi qui étais une bonne buveuse de bière, je ne peux plus en toucher une, évidemment c'était des bons moments nos apéros du soir, au coin du feu ou sur la terrasse à refaire le monde).
Comme toi je fonctionne bien, je souris, je bosse, je vois mes amis, je m'occupe des enfants (bcp, j'en ai encore 3 à la maison + mon grand qui avec ses cours à distance a réintégré lui aussi la maison et a du mal à partir pour le moment. ça viendra.) Mais personne ne voit à quel point je suis démolie. Enfin ils l'imaginent quand même je pense, un peu au moins, car on ne comprend pas avant de l'avoir vécu (et heureusement).
Ce que tu dis des vacances a beaucoup résonné en moi. Le premier jour de mes premières vacances, et pourtant dieu sait que j'en avais besoin car le boulot m'a épuisée, a été horrible. Ce genre de gouffre dans lequel on tombe certains jours. Tout d'un coup je me suis dit que j'avais beaucoup trop de vacances que ça allait être atroce. Ma première semaine a été difficile mais j'ai appris à adopter le temps la solitude, les larmes que je peux ne pas retenir quand je suis seule, les images les souvenirs.
Depuis 2 semaines j'ai pu regarder des photos récentes, je ne le pouvais pas depuis le début. Les photos anciennes ne me posent pas de pb. En revanche je n'ai pas encore réentendu sa voix et je ne m'en sens pas capable du tout. Il avait une très belle voix, je l'entends dans ma tête mais je ne suis pas mure. J'espère quand même qu'un de mes garçons aura la même, cela sera étrange mais réconfortant.
Et sinon je lui parle toute la journée, j'imagine que je lui parlerai toute ma vie. C'est réconfortant.
Et j'ai la chance de vivre (et de pouvoir rester) dans notre maison, celle que nous avons aménagé, bricolé. On a gardé son bureau qu'on a juste un peu aménagé, les enfants se le sont approprié avec plaisir. Nous conservons aussi tous ses outils, son garage (il était artisan ces dernières années) même si nous avons mis un peu d'ordre dans son bazar (la mort soudaine nous laisse avec beaucoup de bazar et pas mal de questions). J'ai à coeur d'embellir la maison, de continuer à y apporter des améliorations. Les enfants ne s'intéressaient pas du tout au bricolage du vivant de leur père et là ils s'y sont tous mis, ça me fait plaisir, ça lui ferait plaisir.
Allez. 4 mois aujourd'hui, le 4.
Sortir du lit est plus difficile certains jours.
Mon frère est de passage, il va venir me chercher pour courir, il fait beau, les petits vont chercher les oeufs, on va manger et boire. La vie.
Bonne journée à toi et à vous toutes et tous,
Thérèse
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Bonsoir Thérèse,
j'ai lu ton message avec beaucoup d'émotions, et je suis sincèrement désolé de ce qui t'arrive à toi et tes enfants.
Personne ne devrait à avoir à vivre cette épreuve. Perdre l'amour de sa vie est tellement impensable.
J'ai perdu mon épouse dans des circonstances totalement différentes, car elle a été emportée par un cancer, mais comme toi, je la connais depuis tous jeune, depuis la fac. Elle a été pratiquement ma première copine, puis est devenue l'amour de ma vie. C'est simple j'ai vécu plus de temps avec elle que tout seul.
Tu est bien entourée, c'est très bien et vraiment important. Tu dis que tu ne peux pas retenir les larmes quand tu est toute seule, c'est normal. Pour ma part, je n'essaye pas, je me laisse juste submerger par les émotions quand elles arrivent et après, je me sens un peu mieux.
Prend bien soin de toi et de tes enfants. N'hésite pas à leur parler. Avec mes filles, on en parle beaucoup quand le besoin s'en fait ressentir. celà nous permet vraiment d'évacuer ce que l'on ressent.
Avec toute mon amitié,
Franck
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Merci Franck,
Je suis désolée pour toi et tes filles aussi. Non personne ne devrait avoir à vivre cela, nous avions tellement de projets et de choses à vivre tous ensemble. Quand ta femme est-elle décédée ? Je vais chercher ton histoire.
Tu as raison, moi aussi parler avec les enfants m'aide et nous aide beaucoup, nous aimons tous parler de mon mari et de ce que nous ressentons (enfin certains de mes enfants moins que d'autres mais nous entendre mettre des mots sur nos émotions les aide j'en suis sure).
Hier je suis partie en randonnée à 6h du matin avec un de mes frères mon père et un neveu voir le soleil se lever du sommet d'une montagne (bon on est monté trop lentement pour ça en réalité). C'était magnifique mais surtout j'ai pu pleurer de tout mon soûl toute la montée, ça m'a fait un bien fou, j'étais beaucoup plus légère à la descente.
Ah et sur les conseils que je lis ici j'ai écouté la conférence de Christophe Fauré. On m'a offert son livre que je n'ai pas ressenti le besoin de lire jusque là. Mais j'ai beaucoup beaucoup aimé cette conférence et elle m'a fait beaucoup de bien (j'ai lu le livre dans la foulée). Je l'ai transmise à tous mes proches qui l'apprécient beaucoup aussi. Donc merci à vous !
Bonne semaine à toutes et tous,
Thérèse
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Bonjour Thérèse,
mon épouse est décédée le 23 mai 2020. J'avance à grand pas vers les 1 an.
Le temps passe tellement vite, j'ai du mal à y croire.
Personnellement, j'ai fait beaucoup de chemin, mais il m'en reste beaucoup à parcourir (pour peu que ce chemin se termine un jour)
Je ne suis plus sous le choc terrible des premiers mois.
Je suis juste triste et la vie a perdu beaucoup de son intérêt. J'ai encore beaucoup de mal à imaginer un futur ou des projets sans mon épouse.
Je viens de re-relire tes messages : tu fait des trucs très bien et qui moi aussi mon énormément aidé, notamment faire du sport. Je vais souvent courir ou faire du vélo dans la forêt, ça me permet de me lâcher complètement.
Bien à toi,
Franck
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Un an ce n'est rien. Je vois bien comment les mois filent et j'imagine qu'on va y arriver et qu'il me semblera encore que nous étions ensemble la veille. Et puis une année au regard de la vie que nous avons vécue ensemble , que vous avez vécue ensemble, c'est si peu...
Mais nous avançons bien. Me voilà de nouveau avec mes 5 enfants à la maison pour une semaine, c'est agréable, c'est gai, ils sont si vivants si drôles. Pour moi c'est particulier parce que ce confinement me rappelle tellement celui de l'an dernier qui maintenant ressemble à un paradis perdu (nous avons passé des moments merveilleux tous ensemble et je me dis que ça a été une chance). Mais heureusement que nous avons le droit de bouger tout de même, ça simplifie tout pour nous tous.
Je jardine beaucoup aussi alors que ce n'était pas ma spécialité. En même temps j'ai envie d'entretenir et d'embellir cette maison que nous avons retapée et aménagée ensemble (surtout lui), en même temps je pense que j'ai besoin de faire pousser et vivre surtout.
Ce matin mon dernier m'a dit qu'il avait rêvé de son père pour la première fois. Il a rêvé qu'il venait le réveiller et lui avait fait son petit déj, comme tous les matins. C'est lui qui s'en occupait tous les matins, je partais tôt, il organisait son planning en fonction de notre petit dernier. Mais mon fils était heureux de me le raconter et il m'a dit que ça lui avait fait du bien ce rêve. Moi ça m'a fendu le coeur...
Dès vendredi les grands recommencent à se disperser et j'ai envie de faire une photo de famille et en même temps je le redoute. Je n'arrive toujours pas à compter combien nous sommes à table (personne n'y arrive) alors imaginer une photo de famille juste de moi noyée au milieu de mes (grands) petits... ça me semble trop dur.
C'est drôle d'ailleurs comme la relation avec les enfants a changé. Forcément je suis juste moi en face d'eux, la moyenne d'âge de la maison a bien chuté, et je sens que notre positionnement a changé, le mien et le leur. ON est plus proches, ils sont plus responsables déjà, je leur demande davantage leur avis forcément. Bon, l'ambiance est très sereine aussi parce que nous savons tous que nous avons besoin de bienveillance et que le moindre énervement nous fait tous craquer. Mais ils ont beaucoup grandi mes petits, tout d'un coup.
Bref, un pas après l'autre.
Nous refaisons une salle de bain. Je suis un manche, j'ai toujours été l'intello de la famille et mon mari le bricoleur de génie. Mais là ça nous fait plaisir de faire ça ensemble avec les enfants. Pas sûre que ce soit une grande réussite mais c'est un projet sympa.
Un petit projet après l'autre aussi, pour avancer.
Bonne soirée et bonne fin de semaine à toi Franck et à vous toutes et tous.
Merci de me lire.
Thérèse
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Thérèse
Tu as de merveilleux enfants et avec eux tu franchiras chaque étape de cette nouvelle vie , malgré les difficultés , les gros coups de blues
Prends soin de toi et de tes enfants
Amitiés
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Merci Malome,
Oui j'ai beaucoup de chance de les avoir tous, même si ça fait aussi peser un gros poids sur mes épaules.
Je viens de réaliser que mon dernier a mis son réveil le matin à 8h30 pour pouvoir préparer le petit déjeuner de sa grande soeur étudiante qui est rentrée et a des visios dès 8h30. Il le lui prépare et le lui apporte dasn son lit. Il fait pour elle ce que son père faisait pour lui.Je n'avais pas fait le rapprochement jusqu'à ce qu'il me parle de son rêve hier et que je réalise qu'il avait mis sa montre à sonner ce matin.
A noter que sa soeur dort dans le bureau de mon mari, là où nous l'avons trouvé mort. Nous l'avons un peu amélioré, changé le canapé, et ma fille l'a adopté comme chambre (il nous manque une chambre quand tous les enfants sont là). Il faut dire que c'est la seule qui n'était pas à la maison.
Je trouve que c'est fort et je pense que c'est par ce genre de gestes aussi que les enfants avancent.
IL fait très beau, ça nous aide également, j'espère que chez vous aussi.
Bonne journée et merci pour votre soutien et votre présence.
Thérèse
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Thérèse
oui beaucoup de force dans ces gestes de résilience, d'entraide
le réconfort de leur présence ... met une coloration à ton chagrin il ne peut pas l'annuler mais c'est mieux de sentir tes enfants forts en quelque sorte ça allège les soucis qui auraient pu venir !
Bien affectueusement
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Merci et merci aux membres héroïques pour leur accueil ;)
Je me sens bien ce matin. Vous allez rire mais il m'est arrivé un truc drôle : ce matin j'ai réalisé que la place à côté de moi dans le lit était pleine de sucre. Bon, bien sûr sans doute qu'un enfant (on est nombreux le vendredi soir à la maison, les amis sont fidèles) est venu y manger qqchose mais mon mari adorait tout ce qui était sucré. ça m'a paru bizarre mais ça m'a beaucoup fait sourire et ça m'a fait du bien ce sucre dans mon lit à sa place.
Et en même temps je rigole de moi-même et de ces signes bizarres. On devient quand même un peu fou en deuil !
Bonne journée à toutes et tous,
Thérèse
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Un de ces temps d'accalmie précieux qu'il faut apprécier quand ils arrivent, au début ils sont si rare
Cela nous permet de reprendre notre souffle et continuer le chemin
De là ou il est, il a surement apprécier ton rire
Non rassures-toi tu n'es pas un peu , ni beaucoup folle , juste dans la douleur de la perte d'un être cher , et tu fais face du mieux que tu peux , profite de ton entourage bienveillant ils sont ta force
Prends soin de toi et de ceux que tu aimes
Amitiés
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Déjeuner surréaliste pour moi aujourd'hui. Invitée chez un couple de copains que je n'ai pas vus depuis l'enterrement de mon mari. 4 mois sans un mot, sans nouvelle, rien, pas un sms, pas une proposition de visite/service. J'étais très étonnée (d'autant que j'ai l'immense chance d'être très très entourée par ailleurs). Mais j'étais heureuse de les voir aujourd'hui, je me dis qu'ils n'ont pas osé avant je ne sais pas, donc j'y vais. Mon dernier s'entend très bien avec leur aînée. J'ai pris sur moi.
Ils ne m'ont pas posé une question, ne m'ont pas demandé comment j'allais ou comment allaient les enfants. Ils n'ont pas prononcé le nom de mon mari et n'y ont fait aucune allusion (il a fait des travaux chez eux etc). Une autre copine elle m'a pas mal parlé et ils n'ont jamais embrayé sur le sujet.
Même à la fin, pas un "on a été contents de te voir" que disent pudiquement parfois ceux qui n'osent pas en dire plus et ne sont pas proches.
Très étonnant. J'avais embarqué une amie avec moi, elle a halluciné elle aussi.
Mais je pense que ça signe la fin de mes relations avec eux. J'ai assez de monde bienveillant, disponible, à l'écoute dans mon entourage pour ne pas m'encombrer avec ceux qui ne veulent/peuvent/savent pas faire face à mon deuil.
Vous avez connu ce genre de réaction ?
Voilà c'était la petite chronique du dimanche soir. Je suis au coin du feu (je profite des dernières flambées), je n'ai plus que 2 enfants à la maison, je n'en aurai plus que 2 à partir de demain mais ce calme aussi (de courte durée) va me faire du bien.
Bonne soirée,
Bonne semaine à toutes et tous,
Thérèse
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Déjeuner surréaliste pour moi aujourd'hui. Invitée chez un couple de copains que je n'ai pas vus depuis l'enterrement de mon mari. 4 mois sans un mot, sans nouvelle, rien, pas un sms, pas une proposition de visite/service. J'étais très étonnée (d'autant que j'ai l'immense chance d'être très très entourée par ailleurs). Mais j'étais heureuse de les voir aujourd'hui, je me dis qu'ils n'ont pas osé avant je ne sais pas, donc j'y vais. Mon dernier s'entend très bien avec leur aînée. J'ai pris sur moi.
Ils ne m'ont pas posé une question, ne m'ont pas demandé comment j'allais ou comment allaient les enfants. Ils n'ont pas prononcé le nom de mon mari et n'y ont fait aucune allusion (il a fait des travaux chez eux etc). Une autre copine elle m'a pas mal parlé et ils n'ont jamais embrayé sur le sujet.
Même à la fin, pas un "on a été contents de te voir" que disent pudiquement parfois ceux qui n'osent pas en dire plus et ne sont pas proches.
Très étonnant. J'avais embarqué une amie avec moi, elle a halluciné elle aussi.
Mais je pense que ça signe la fin de mes relations avec eux. J'ai assez de monde bienveillant, disponible, à l'écoute dans mon entourage pour ne pas m'encombrer avec ceux qui ne veulent/peuvent/savent pas faire face à mon deuil.
Vous avez connu ce genre de réaction ?
Voilà c'était la petite chronique du dimanche soir. Je suis au coin du feu (je profite des dernières flambées), je n'ai plus que 2 enfants à la maison, je n'en aurai plus que 2 à partir de demain mais ce calme aussi (de courte durée) va me faire du bien.
Bonne soirée,
Bonne semaine à toutes et tous,
Thérèse
Beaucoup de personnes ne se sentent pas apte à supporter le deuil d'autrui. Elles ne savent pas comment le gérer, quoi dire ou pas dire. Elles pensent qu'en parler c'est raviver la plaie donc elle font comme si de rien n'était.
Avec le temps, je me rends compte que ce silence est quand même souvent dû à leur besoin que rien ne change, que tout soit "comme avant". C'est tellement rassurant que "rien ne change", c'est en quelque sorte leur zone de confort, cela donne une impression d'immortalité. Faire semblant que tout va bien pour se rassurer parce que "ça n'arrive qu'aux autres".
Alors forcément nous les endeuillés, on fait tâche dans le tableau parce qu'on leur rappelle que leur zone de confort peut exploser en une seconde. On leur ouvre les portes de l'enfer et ça c'est insupportable pour eux.
Bref, très vite on est seuls avec notre peine, notre désespoir, notre manque et le gouffre de douleur qui nous habite désormais.
Avec les 4 enfants nous parlons de mon Amour tout le temps, ils s'inquiètent toujours de savoir si je mange, si je dors. Avec eux je peux être honnête (mais j'en garde quand même beaucoup pour moi histoire de les ménager, ils ont leur propre peine à porter).
Pour le reste, j'ai une amie qui ne l'a pas connu personnellement mais qui m'en parle toujours. Elle s'inquiète aussi toujours de savoir comment je vais, elle connait les dates qui comptent pour moi etc. Elle est très attentive et attentionnée. Je lui en suis très reconnaissante.
Ma plus vieille amie ne le mentionne pas, sauf si je le fais. Elle prend de mes nouvelles très régulièrement et je n'ai pas besoin de mentir. Je peux exprimer tout ce que j'ai sur le coeur, jamais elle ne juge quoi que j'exprime.
Et mon autre amie, elle n'en parle absolument jamais et ne veux surtout pas savoir comment je vais. Pendant le 1er mois elle demandait et depuis, plus jamais. Autant te dire que je me suis éloignée et ne donne plus de nouvelles moi même.
Voilà comment ça se passe pour moi
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un thème récurent
stocké dans table des matières
voici u ancien lien
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/tentative-de-comprendre-pourquoi-le-sautres-nous-gardent-a-distance/
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Merci Quiguan, je me doute que ce que je vis beaucoup d'autres l'ont vécu et c'est rassurant je trouve de trouver de la "normalité" dans ce qui rend notre vie si anormale.
Stéphanie tu as tout à fait raison, j'aime beaucoup ton analyse lorsque tu dis que c'est une volonté pour eux de faire comme si rien ne changeait, que c'est plus rassurant. C'était surréaliste, lui qui me montrait ses plantations, ses travaux dans le jardin sans jamais mentionner mon mari avec qui il en avait parlé longuement (très longuement je pense, qu'il est ennuyeux quand il parle de ses plantes ;D). Et elle était à l'aise, plaisantait avec moi effectivement comme avant.
Mais j'ai beaucoup de chance dans mon malheur, on a un gros gros réseau ici et de vrais amis qui sont archi présents. Il n'y a que eux qui m'aient déçue et un autre couple de copains (pas d'amis) qui vit en bas de ma rue, et qui ont fait le silence radio depuis l'enterrement.
Et à côté de ça j'ai aussi beaucoup de personnes qui n'étaient pas du tout parmi les proches et qui le deviennent depuis par leur présence et leur humanité.
Bref, je peux beaucoup parler avec mes amis. Mais aucun n'a vécu ce que je vis (heureusement). La seule autour de moi qui l'ait vécu c'est ma belle-mère. La pauvre, elle me fend le coeur, elle n'habite pas dans la région et j'avoue qu'il m'est trop douloureux d'en parler avec elle (même si nous parlons beaucoup et très souvent, mon mari était son fils unique je fais très attention à elle et les enfants aussi).
Dur dur dur tout ça. Je dors moins bien actuellement. Je vois/entends beaucoup de signes. Sans doute aussi un effet des vacances, d'une forme de relâchement. J'ai plus de temps.
Comment vas-tu Stéphanie de ton côté ?
Bon lundi à toutes et tous,
Thérèse
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Merci Quiguan, je me doute que ce que je vis beaucoup d'autres l'ont vécu et c'est rassurant je trouve de trouver de la "normalité" dans ce qui rend notre vie si anormale.
c'est le but de table des matières ...
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Je découvre je découvre...
Merci en tous cas pour ces compilations !
Thérèse
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Hier soir j'ai craqué. Je m'en veux. Rien de méchant à l'origine, une petite bataille avec mon fils de 15 ans qui rentre en retard et la ramène bien sûr. Et ma réaction a été totalement disproportionnée, j'ai sentie une grosse angoisse parce qu'évidemment avoir encore 2 ado (le dernier a tout juste 11 ans) à amener à l'âge adulte toute seule, alors que nous étions si soudés sur le plan éducatif, ça me semble insurmontable.Prendre les décisions toute seule, devoir faire appliquer les règles toute seule, discuter avec eux toute seule puis me rassurer aussi toute seule... quelle angoisse !
Heureusement mon plus jeune n'était pas là et bien sûr mes grands ont compris. Mon grand de 15 ans particulièrement je pense car il est adorable en plus mais je pense qu'il ne réalisait pas les angoisses et le combat qui était le mien (et j'espère sincèrement qu'il ne le réalise toujours pas vraiment, je ne pense pas et je veux que ça dure).
J'ai quand même réussi à me calmer et paradoxalement j'ai plutôt bien dormi, je pense que finalement ce craquage m'a fait du bien.
La journée avait été difficile parce que tout est plus difficile en ce moment, mais j'avais dû faire un trajet pour un enfant, boire un café avec des cousines, je me suis forcée à aller courir (en bord de mer je suis une veinarde) et l'aprem je me suis forcée à rejoindre une amie pour un tour des plages et une promenade. Je n'en avais pas envie mais j'ai pensé au Dr Fauré "je sais que c'est utile". Et ça m'a en effet fait beaucoup de bien. On a croisé des copains, bu un verre chez mes parents, bravé le couvre-feu. On est rentrées dans les rues désertes c'était très agréable.
A la fois je voudrais épargner mes enfants mais les pauvres ne sont pas épargnés et c'est la vie. Je réussis à maintenir et construire un quotidien gai et agréable pour eux mais voilà, les coulisses ne sont pas brillantes et ce n'est pas grave s'ils s'en rendent un peu compte; Ils sont dans cette galère avec moi les pauvres.
Ah, je n'ai pas pu pousser jusqu'au cimetière le matin, j'étais à deux pas. Mais je n'arrive pas encore à y aller seule, j'y vais tjrs avec un ou des enfants. J'ai l'impression que si j'y vais seule je vais m'effondrer totalement. ça viendra j'imagine.
Allez, je pars boire un café en ville dès ce matin parce que ça m'est utile et que j'y serai bien au final.
Bonne journée à toutes et tous,
Thérèse
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Thérèse,
il est normal de "craquer" quand on a perdu son conjoint et de s'autoriser à le faire est primordial.... Présence des enfants ou pas... Eux ils ont perdu leur père et le parent qui reste a perdu son amour, son compagnon de vie et de voir leur mère effondrée, ou avoir des crises de sanglots et bien oui que veux-tu la mort a subitement pris l'être aimé ! Pas la peine d'être des Superwomen tout le temps ça c'est du mythe !
Sinon attention à l'effet boomerang !! Les angoisses du parent survivant ....ça je les vis depuis 10 mois maintenant. Seule avec mes deux enfants de 11 et 15 ans !2 garçons sans leur père ... oui dur ! Au fil du temps c'est le manque, l'absence qui prennent toute la place dans la douleur. Même entourée on est seule ! Le vécu du deuil est une expérience d'extrême solitude. Personne ne peut prendre notre peine et la comprendre et l'accepter au fil des mois qui passent encore moins...
Donc oui "on craque" et cette douleur il faut l'user pas à pas pour pouvoir un jour peut-être avoir un peu d'apaisement...
Bon café ! ( il y a des cafés ouverts en France ???) Pour ma part je suis blottie au fond de mon lit à lutter contre ce satané virus qui au moins aura eu l'avantage de me forcer à faire une pause et de prendre le temps de reposer ce corps épuisé par 10 mois à tenter de tenir debout face à tout le chaos intérieur que la mort de mon mari a provoqué.
Bien à toi
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Merci Meije,,
J'espère que tu vas vite te remettre de ce virus et oui surtout prendre le temps de reposer ton corps. Le deuil est une expérience physique très éprouvante, je n'aurais jamais imaginé cela (en fait je n'y avais jamais pensé je dois reconnaître).
Voilà, mes deux derniers ont l'âge de tes fils et il est vrai que l'avenir m'effraie, mon mari était un père très présent. Mais je compte sur la présence des 3 aînés et surtout sur leur exemple, sur l'effet de groupe pour tenir le cap, les caps que nous nous sommes toujours fixés en ce qui concerne leur éducation. Et sur notre entourage pour m'épauler si besoin. Mais leur vie sera très différente de celle de leurs aînés, forcément. Et je serai tout de même leur seul parent et cette solitude-là aussi est vertigineuse.
Je vais aller lire ton histoire masi je te remercie de me répondre.
Non les cafés ne sont pas ouverts mais on peut en acheter à emporter et habitant en bord de mer, les beaux endroits où l'on peut s'installer sont nombreux, ça aide.
Bon courage,
Thérèse
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Thérèse ...
j'ai mis du temps à comprendre que m'imposer certaines choses dans le deuil était contreproductif
et j'avais conclu : un deuil ça ne se réussi pas ! comme on "réussi" un divorce, une démission pro etc
craquer devant tes ados montrerai aussi la femme qui a perdu son amour son image, ils pourront "comprendre" que ça arrive à certains moments
c'est bien que vous puissiez échanger Meije05 et toi ! c'est précieux ces partages !
prenez soin de vous de votre mieux et Meije j'espère que tu vas vite retrouver de la vitalité
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Merci Qiguan (pardon je crois que j'écorche ton nom/pseudo )
Je crois que je ne m'impose que des choses qui me font du bien au final, non pas pour "réussir mon deuil" mais pour me permettre d'aller le moins mal possible, pour mes enfants mais surtout pour moi. Et pour me reconstruire petit à petit car j'éprouve vraiment le besoin de beaucoup parler avec mes amis.
Mais bon je suis novice, je tâtonne ;)
Mais vous avez raison j'ai cessé de culpabiliser d'avoir craqué devant les enfants, c'est la vie, la nôtre malheureusement. Merci.
Bonne journée à toutes et tous,
Thérèse
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5 mois demain.
Plus de légèreté parfois, plus de douleur aussi car le manque s'accentue vraiment, manque de sa présence, manque physique, manque de nos discussions, manque d'un co-parent, de mon complice de toujours. Tout en étant très entourée, je suis très seule.
J'ai eu une période où j'ai beaucoup senti sa présence, entendu ses pas derrière ma porte la nuit, vu des signes. Plus maintenant, j'imagine que pour ça aussi il y a des périodes. Nous allons environ une fois par mois au cimetière et nous décorons sa tombe avec de petits cailloux, il n'étiat pas très fleurs. Son nom (et le nôtre) n'est toujours pas gravé c'est long.
Je continue à faire des projets, petits et grands (ai planté un magnolia ce matin, c'est assez symbolique), j'organise l'été des enfants. Un été seule aïe. Ce we nous partons avec des amis à une heure de la maison, randos/apéros, première fois que je pars de la maison avec les enfants depuis 5 mois (sauf pour Noël chez mon frère mais c'était tellement dans un brouillard ce Noël).
Je parle avec mes amis mais j'aimerais avoir davantage de personnes avec qui échanger et qui sont dans mon cas. Ici pas beaucoup d'échanges, chacun chacune est dasn sa douleur je pense et je le comprends. Je vais peut-être chercher un groupe de parole près de chez moi mais j'avoue que la formule forum me convient beaucoup mieux.
Voilà, je sens bien que je suis entrée dans la 3ème phase et je sens bien qu'elle peut durer.
J'espère que vous vous portez pour le mieux mes compagnons et compagnonnes de galère. J'aimerais bien avoir de vos nouvelles.
Thérèse
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Bonjour Thérèse,
Cet égrènement des mois est un vrai calvaire.
Cela va faire bientôt 4 mois que ma moitié s’en est allée.
Et comme toi, j’appréhende beaucoup l’été qui arrive. Ce « premier » été…
Pour le moment, je n’organise rien, mais cela ne change pas des autres années puisqu’avec la maladie de Rozenn, nous ne pouvions prévoir quoi que ce soit plus d’un mois à l’avance maximum.
Je continue à naviguer à vue avec pour le moment le pont de l’ascension comme objectif. Je ne me projette pas après.
C’est déjà une bonne chose que tu organises les activités/vacances des enfants pour cet été.
Mon rythme de vie est calqué sur celui de mes enfants. Avec eux 24/24 à la maison pendant un mois, j’ai été très occupé et j’ai senti moins de douleur. Ils ont repris le chemin du collège/lycée ce matin et je me retrouve tout seul aujourd’hui. Les larmes ont fait leur réapparition.
Je n’ai pas vu (ou pas su voir) de signes pour le moment. Et pourtant j’ai cherché Rozenn dans la maison les 2 premiers mois, étant persuadé qu’elle allait revenir.
Je t’avais envoyé un message privé il y a quelques jours lorsque tu avais un passage plus difficile.
Mais je comprends que tu préfères le mode forum.
Il reviendra des jours meilleurs, nous le savons. En attendant, la douleur et le manque nous minent.
Prends soin de toi et de tes enfants.
Pascal
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Oh Pascal mais je n'ai pas vu les messages privés, je les découvre, je vais les lire. Quelle nouille !
Je reviens.
Moi je cherche à avoir l'impression d'apercevoir Xtophe. Tu sais je cherche vraiment quand je vois une silhouette qui pourrait lui ressembler, un cycliste, un coureur... mais je n'arrive jamais à me tromper moi-même. Mon dernier me dit qu'il pense souvent le voir dès qu'il voit un chauve mais moi ça ne me suffit pas.
Les enfants nous occupent tellement c'est sûr.
Tu n'as pas pu reprendre le travail encore ? ça aussi ça occupe même si j'ai beaucoup de mal à faire tout ce que je dois entre les moments où je suis en classe et où là, je suis vraiment bien.
Je vais te lire. Vous lire ceux qui m'ont envoyé des messages, excusez-moi de ne pas les avoir vus.
Thérèse
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Merci à vous qui m'avez envoyé des MP, je serai heureuse d'échanger avec vous.
Vous me confirmerez que vous avez bien reçu mes réponses, car je ne les vois pas apparaître et ça m'étonne.
Thérèse
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Bonsoir Thérèse,
Pour garder une copie des MP que tu envoies il faut aller dans "Modifier le profil"
Puis dans "Messagerie Personnelle" et là il faut cocher la case "Sauvegarder par défaut une copie de tous les messages personnels que j'envoie"
Bien à toi
BEBE
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Bonsoir Thérèse,
j'en ai finit avec mon épisode COVID ça c'est fait ! Immunisée pour quelques mois... Reprise du travail, du quotidien avec les enfants etc... Je suis un peu devant vous 10 Mois que je gère tout seule dans cette période bien compliquée et l'absence, le manque j'ai l'impression que c'est pire qu'au début. C'est les montagnes russes, quelques jours d'accalmies, de répit et après pouf je plonge, les larmes reviennent ++ , le moindre état de fatigue , difficultés etc... et c'est la cata... c'est insupportable !
Je suis d'accord avec toi, le forum est parfois bien silencieux moi je vais prendre de la distance même si de temps en temps peut-être que je répondrais ou écrirais encore sur mon fil je ne sais pas... à voir. Un groupe de parole j'ai pas trop envie en plus avec les mesures sanitaires c'est compliqué. J'ai une super psy qui à l'habitude d'accompagner les personnes en deuil alors mes séances me suffisent quand il y a un trop plein et que j'ai l'impression de sombrer dans le désespoir. Je fais appel à la famille, aux amis pour prendre le relais avec les enfants et m'accorder des temps de solitude, de répit, pour souffler. Comme toi j'ai calé mes vacances d'été avec mes deux gars même si je sais qu'à chaque fois c'est douloureux de se dire qu'il ne sera plus jamais avec nous ! Nos routes continuent coûte que coûte...
Bien à toi !
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Contente que tu ailles mieux Meije.
Je crois aussi que les hauts et les bas vont durer longtemps longtemps. J'espère simplement que petit à petit les hauts prendront le dessus.
Je comprends que tu prennes tes distances. Moi je n'ai pas envie d'un psy mais je vais échanger avec ceux et celles qui sont ici, même en mp (maintenant que j'ai compris ;) )
Bonne route et bon courage à toi,
Thérèse
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Oh que oui ça va être long ces hauts et ces bas !! Cette alternance de moments de rebonds d'énergie de "vie" et puis après de profonde tristesse.
Ce week-end j'ai fait atelier "bricolage vélos" et oui maintenant à moi de savoir m'occuper de nos VTT, pas évident mais je m'en suis sortie. C'était un week-end à thème mécanique ! Car je me suis aussi occupée de ma voiture... ;D Il faut vraiment tout assumer !! ::)
Après comme toi je m'occupe de mon jardin, ce qui me permet aussi de me vider la tête, je réaménage et je plante pleins de fleurs. J'ai besoin de couleurs. prochaine étape la plantation d'un olivier c'est symbolique ! et oui c'est le prénom de mon homme (il restera toujours mon homme, mon meilleur ami, mon alter ego, je ne l'oublierais jamais car ça c'est impossible) . Juste espérer un jour un certain apaisement dans la douleur. Le manque sera toujours là à chaque instant.
Je ne quitte pas encore définitivement le forum mais contrairement aux premiers mois et c'est là qu'il y a peut-être une certaine "avancée" car j'ai un peu moins besoin d'écrire... Je commence à "intérioriser" certaines choses mais c'est encore bien fragile. Car je peux faire 3 pas en avant et reculer de 2 pas suivant les jours, les semaines... C'est encore aléatoire.
Douce soirée !
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Ah bravo Meije pour les vélos ! Et pour ton jardin et ton olivier, le jardinage fait tellement de bien...
En effet j'ai appris beaucoup de choses ces derniers temps moi aussi sur le plan mécanique et pratique. Les enfants également, mon fils aîné sait maintenant tout sur le camion de son père et les enfants ont prévu de l'aménager.
Et nous avons aussi prévu un atelier vélo en fin de semaine car nous avons un parc de vélos impressionnant et là beaucoup trop ont des problèmes et les enfants se battent pour utiliser ceux qui roulent. J'en ai aussi confié la responsabilité à un des grands (pratique quand même ces grands enfants et eux aussi développent des compétences nouvelles)
J'ai aussi fait beaucoup de rangements pour m'approprier la maison et savoir exactement ce que j'y ai. C'est quasiment terminé pour l'intérieur de la maison, il reste un demi-grenier.
Je me sens bien ce matin au réveil c'est déjà ça. Je retourne au boulot, et avoir un rythme de vie un peu "normal" me fait du bien.
Bonne journée à toi et à tous et toutes,
Reviens quand tu veux, à chacun/chacune son rythme et ses envies.
Thérèse
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les échanges que vous faites en écrivant sur vos fils vos expériences de de vécu du deuil vous aident à vous situer soit parce que ce sera similaire ou proche soit parce que ce sera opposé et vous vous souviendrez qu'il n'y a pas de règle, de norme au parcours de deuil
mais échanger vous permet en étant dans des vécus semblables et proches pour les dates de vous soutenir mutuellement.
Aux moments difficiles ou ceux plus aisés à traverser pouvoir avoir la pensée de raconter ici, échanger avec les autres du même niveau d'expérience m'a permis de traverser avec une aide, un atout je dirai je vous souhaite qu'il en soit de même pour vous de ressentir ce compagnonnage dans l'épreuve qui me fut et m'est encore différemment si précieux !
Vous allez avancer, accueillir des nouveaux participants (hélas la faucheuse ne stoppe pas) et quand vous relirez vos fils vous pourrez y voir votre progression jamais linéaire ni acquise c'est vrai, vous reviendrez souvent à vérifier dans le livre et les nombreuses vidéos de Dr Fauré que tout est "normal" vous lirez aussi et écouterez tant Nadine Beauthéac que Phares dans la tempête du deuil - Conférence de Marie-Noël Damas et d'autres auteurs (voir stock dans en guise de table des matières)
vous vous interrogerez sur telle ou telle chose vous ferez un tour dans table des matières voir comment les plus anciens sur le chemin l'ont traversé vécu et vous en reparlerez entre vous ...
le forum restera un filet sous ce fil d'équilibriste qu'il faut suivre au début ...
piocher dans table des matières dans des fils thématiques ou autre permet de passer du temps ici avec son chagrin mais pas qu'avec la lecture créant un léger décentrage qui donne un espace ensuite pour redémarrer ...
Tester dans la boite à outils aussi même si ce n'est pas efficace c'est découvrir ce que d'autres ont utilisé et du temps avec son chagrin mais là aussi légèrement décentré et ça permet aussi d'avancer de traverser ces heures si lourdes où rien ne va plus ...
j'ai l'habitude d'insister sur
prenez soin de vous comme vos aimé.e.s défunt.e.s le feraient
car c'est important d'accepter d'être bienveillant avec son état et de répondre à ses besoins avec douceur efficacité mais bienveillance comme ils elles pourraient le faire
dans des moments très compliqués penser à ça m'a aidé à ne pas me laisser sombrer ou trop me secouer, à agir en pensant à Jean comme si veillant sur moi il me guidait vers le plus utile à ces moments là et c'était ainsi aussi honorer sa mémoire et le faire vivre autrement en quelque sorte
ça m'aide encore !
soyez assurés de mon affectueuse amitié
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Merci Qiguan pour ta présence bienveillante sur ce forum ainsi que Malome, vous êtes nos "aînées" dans ce parcours si chaotique .
J'ai beaucoup parcouru le forum dans les moments "creux de la vague de chagrin" lors de nuits d'insomnies et aussi évidemment lire et écouter encore et encore Christophe Fauré, en regardant les "Live" également.
Bien à vous tous/toutes
Amitiés
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Oui merci à vous qui prenez soin de nous et nous apportez une aide vraiment précieuse.
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Bonjour à toutes et tous,
Tu as raison Qiguan, lire les messages du forum, grâce à la table des matières, me fait beaucoup de bien. Je ne sais pas ce qui se cache derrière ce besoin de retrouver dans les mots es autres nos maux les plus intimes, mais ces jours-ci j'en ai vraiment besoin.
J'ai passé une étape ce we : je suis partie avec deux de mes fils et 2 de leurs amis, et avec 6 couples d'amis et leurs enfants, en montagne. Nous étions une trentaine, au programme randos, escalade, sauts dans les rivières et apéro. Ce qui me rassure c'est l'aspect logistique, je me doutais que ça ne me poserait pas de pb, je ne m'étais pas trompée. Les enfants sont grands et super serviables et raisonnables, et même si j'en fais deux fois plus ça m'occupe je crois. La randonnée a vraiment été un très bon moment, c'est mon point fort, nous adorons tous cela, il faisait un temps magnifique c'était très bon. En revanche coup dur juste après, quand on s'est posés au camping, que les parents ont bu une bière alors que les enfants se baignaient ou jouaient, ce moment de flottement pour moi, la seule à ne pas être en couple, en famille... aïe aïe aïe. Mais j'ai réussi à surmonter ce mauvais moment surtout grâce au bonheur des enfants je dois dire et à la gentillesse de nos amis. On a dû écourter le we en raison de la météo (et d'un bras cassé chez le copain qui a tout organisé) mais j'étais heureuse de rentrer plus tôt, ça m'a épuisé tout ce temps en groupe je dois dire.
Les garçons étaient très heureux de ce we, je pense que ça les rassure eux aussi de voir que nous pouvons continuer à faire cela malgré tout. On forme une très bonne équipe je trouve.
Sinon c'est toujours aussi dur. Je ne suis pas effondrée mais j'ai les larmes aux yeux très souvent je trouve actuellement et mes pensées sont très tournées vers Xtophe. Mes beaux-parents viennent ce we et je n'en ai pas très envie je dois l'avouer égoistement alors qu'ils sont adorables, ce n'est pas le problème mais je crois que leur douleur me pèse, elle vient s'ajouter à la mienne et celle de mes enfants et c'est trop lourd. Pourtant ils ne me demandent rien et sont prêts à tout pour nous aider.
Je crois aussi que je suis assez en colère d'avoir la belle-mère et plus le mari.
Heureusement que les beaux jours arrivent, ça m'aide quand même un peu à surmonter mon manque d'énergie. Je vais aller à la jardinerie cet après-midi ça me fera du bien (ça devrait être remboursé par la sécu je trouve).
Bonne semaine à toutes et tous et bon courage pour ceux qui sont dans le creux de la vague.
Thérèse
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Thérèse, je comprends tellement ce que tu ressens! Je me suis retrouvée aussi il y a deux semaines avec deux autres couples et à un moment ça m'a clouée sur place. Cette réalisation qu'eux ils sont toujours ensemble, ils rient, ils discutent quand moi je n'ai plus ma moitié.
Et comme toi, j'étais heureuse de rentrer chez moi après quelques heures. L'énergie des autres me fatigue terriblement, mais ça a toujours été le cas.
On sent chez toi comme chez moi que vous faites bloc avec les enfants. Ça c'est une force immense et je crois que c'est ce qui permet de faire face au quotidien.
Prend soin de toi...
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bonsoir
Cela fait du "bien" de voir comment vous avancer avec une multitude d'actions en vous tournant vers les autres , en vous activant pour le bien-être de vos enfants malgré vos blessures, c'est une bataille de chaque instant avec, je le sais les larmes au bord des yeux
Malgré tout ne vous oubliez pas , accordez vous un temps de douceur rien que pour vous ...
Ta colère Stephanie est normale, mais pense aussi que malgré tout c'est une maman qui a perdu son fils (quelque soit l'âge il reste un fils) et ça c'est pas dans la logique normale, comme nous nous l'entendons
Pour la jardinerie je vote pour aussi
Prenez soin de vous
Amitiés
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Merci Malome.
Ce soir encore un petit couac qui nous fait tous pleurer.
Les enfants ont réalisé que je n'allais pas bien mais j'ai été rassurée quand mon fils de 15 ans m'a dit "mais on sait que tu fais pour le mieux et que tu es vraiment incroyable". Mais c'est bien j'ai pu en parler avec lui car il n'aime pas trop en parler.
Et quand je lui ai dit que tout ce que j'aimerais en ce moment c'est juste une soirée avec son père. Même une soirée par trimestre par exemple, on s'en contenterait. Même une soirée tous les 6 mois allez. Il a rigolé m'a dit que c'était ça et que lui aussi ce qui le faisait souffrir c'est de ne pas avoir de nouvelles de son père. Et de penser à tout ce qu'on faisait et ce qu'on allait faire sans lui.
ça m'a fendu le coeur mais ça m'a fait du bien aussi d'en parler et de craquer avec lui.
Mais il a conclu en disant que la vie était belle malgré tout. Et là j'entends qu'il vient de prendre sa trompette, il sait que son père adorait l'entendre jouer, c'est émouvant. Il a besoin de ça.
Heureusement que je les ai mes petits car c'est vraimetn dur là. Le manque est permanent et il est difficile d'imaginer qu'il en sera autrement un jour.
Mais je demeure optimiste au fond de moi et je sais qu'on avance malgré tout.
Bonne soirée, merci à tous et toutes pour votre présence.
On s'accroche toujours.
Thérèse
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C'est bien de pouvoir parler de tout ça avec tes enfants Thérèse. Beaucoup pensent à tord (à mon sens), qu'il faut cacher notre douleur à nos enfants. Je pense au contraire que c'est sain, parce qu'on leur donne ainsi l'autorisation implicite d'exprimer la leur.
Et tu as tellement raison, 1 journée tous les 6 mois je prendrais moi aussi, avec bonheur et reconnaissance ... rien que de l'écrire les larmes me montent au yeux et le manque me transperce.
Mais comme tu dis, on s'accroche parce nous ne somme pas seules et qu'il faut soutenir les troupes ;)
Stéphanie
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Sur ce forum j'ai retenu un terme . Je ne sais plus qui l'a écrit mais il me convenait c'est "soeurs de tristesse".
Accrochez vous les filles (c'est une mamie qui parle) le chemin va etre tres difficile mais vous avez l'air d'etre bien entourées par vos enfants et amis, c 'est tres important.
Tout a fait d'accord avec vous lorsque vous dites qu'il faut en parler avec les enfants. Les libérer de leur immense peine est primordial.
Je me souviens, j'avais 10 ans lorsque mon père est décédé du cancer. Nous étions 5 enfants. Deux etaient plus ou moins partis du nid et il restait les 2 plus jeunes (mon petit frère et moi) à qui on a jamais rien demandé. J'ai poussé sans jamais en parler. On ne communiquait pas dans la famille. Une blessure qui est restée enfouie.
Bonne journée malgré tout.
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Merci mes soeurs de tristesse, jolie expression en effet.
Je me sens plus légère ce matin. J'ai aussi bien craqué au téléphone avec mes parents hier soir, j'essaie de les ménager en général et j'ai tort, ils me l'ont dit.
Je viens de recevoir le document du juge des tutelles, nous allons pouvoir cloturer la partie administrative, ce sera bien aussi.
Bonne journée à toutes et tous (nous avons quelques frères),
Thérèse
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Plusieurs étapes lors de ce grand we pour moi. Des communions et puis surtout je me suis retrouvée pour la première fois depuis longtemps avec des gens qui ne me connaissent pas et j'ai donc dû dire parfois que j'avais perdu mon mari. Ces personnes ont réagi intelligemment je trouve et ça m'a fait du bien. C'est moins difficile que je ne le pensais.
Voilà, un petit rien encore un et on avance.
Un pas devant l'autre.
Bon dimanche soir et bonne reprise à toutes et tous,
Thérèse
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Oui c'est ça Thérèse , un pas après l'autre.
Passer un bon moment et se sentir pas trop mal au milieu de personnes nouvelles fait avancer.
Comme quoi on peut tomber sur des gens "normaux" à moins que ce soit nous qui prenions mieux certaines situations.
Je te souhaite de progresser sur ce chemin entourée des tiens.
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Merci 3 Pommes,
Je pense en effet que moi aussi je suis plus apte à recevoir les réponses, les réactions et même les maladresses des autres. Ils ne peuvent pas comprendre et puissent-ils ne jamais comprendre ou le plus tard possible.
Je reprends des anxiolytiques pour dormir. C'est une évidence, je le savais, mais je me suis laissée aller à arrêter et à retrouver des mauvaises nuits ces derniers temps. C'est toujours catastrophique pour le moral.
Bonne journée soeurs et frères de tristesse,
Thérèse
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6 mois vendredi dernier. La même météo cataclysmique.
Jeudi soir nous sommes allés sur la tombe de Xtophe avec mes 3 fils présents, nous l'avons nettoyée, frottée (c'est un tombeau acheté par mes parents il y a longtemps, il était vide). Enfin son nom y est gravé. Nous avons ouvert du pétillant de son village natal et avons bu un verre tous ensemble, c'était un très bon moment. Très doux. Nous sommes rentrés sous l'orage et la tempête et avons fini la bouteille au coin du feu avec un ami qui était passé nous rendre un service.
Nous allons pour le mieux je crois.
Je suis toujours dans un état inhabituel, ma mémoire me joue toujours des tours, je ne peux toujours pas lire.
J'ai toujours des moments d'intense émotion mais je crois que je ressens aussi une certaine sérénité nouvelle qui pointe son nez.
Après des tâtonnements avec les enfants nous avons trouvé nos repères et chacun fait en sorte que nos relations soient les plus faciles et douces possible malgré les hauts et les bas de chacun. La maison est presque toujours pleine, c'est un peu fatigant mais en même temps nous avons chacun besoin de nos amis à des moments différents et nous sommes nombreux alors nous restons tolérants.
Le plus dur ce sont toujours ces premières fois, ces étapes, ces moments que l'on anticipait et prévoyait à deux et que je me retrouve à vivre seule.
Les bons moments ne le sont plus qu'à moitié. Les mauvais le sont doublement.
Mais ce qui m'a fait le plus de bien c'est le message de mon fils aîné sur les réseaux ce 4 juin :
"Six mois plus tard, je me suis réveillé à 7h alors que je pouvais faire la grasse matinée et impossible de me rendormir. Dehors la météo est exactement la même, comme un petit clin d'œil la même tempête que celle du vendredi 4 décembre nous tombe dessus.
Mais nous on a bien avancé en 6 mois. Les petits font leur vie, grandissent beaucoup (trop), maman continue à donner des ordres pour refaire telle ou telle partie de la maison, installer des plantes, des pots, changer la déco. Je conduis le camion de papa, de Biarritz en Bourgogne puis à Paris. R est en autogestion à Paname, S a un travail pour l'été et une alternance pour l'année prochaine. Le BO frappe à la porte du top 14, Alaphilippe est toujours champion du monde et papa est vraiment mort. Son nom est enfin gravé sur sa tombe, le covid est toujours là mais nous on avance, et on avance bien.
Grâce à ma maman, intangible dans la tempête et qui jette toutes ses forces pour qu'on continue à mener nos vies, grâce à G et sa serviabilité incroyable, à Let sa bonne humeur, à R et sa poésie, à S le bricoblagueur, à Amatxi et Aitatxi si présents, à Jean Paul et sa gentillesse, à Mamie la robuste et son ouverture d'esprit hors du commun, et grâce à tous nos amis à nos côtés, je me sens bien et heureux.
Ni inquiet pour l'avenir, ni inquiet pour ma famille et j'arrive à penser à mon père de manière joyeuse, sans rien regretter.
Mon seul stress pour le lendemain vous paraîtra bien futile, mais c'est vraiment important que Biarritz gagne la finale de Pro D2."
Voilà.
On avance bien.
Et j'espère que vous aussi mes frères et soeurs de douleur.
Thérèse
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Déjeuner surréaliste pour moi aujourd'hui. Invitée chez un couple de copains que je n'ai pas vus depuis l'enterrement de mon mari. 4 mois sans un mot, sans nouvelle, rien, pas un sms, pas une proposition de visite/service. J'étais très étonnée (d'autant que j'ai l'immense chance d'être très très entourée par ailleurs). Mais j'étais heureuse de les voir aujourd'hui, je me dis qu'ils n'ont pas osé avant je ne sais pas, donc j'y vais. Mon dernier s'entend très bien avec leur aînée. J'ai pris sur moi.
Ils ne m'ont pas posé une question, ne m'ont pas demandé comment j'allais ou comment allaient les enfants. Ils n'ont pas prononcé le nom de mon mari et n'y ont fait aucune allusion (il a fait des travaux chez eux etc). Une autre copine elle m'a pas mal parlé et ils n'ont jamais embrayé sur le sujet.
Même à la fin, pas un "on a été contents de te voir" que disent pudiquement parfois ceux qui n'osent pas en dire plus et ne sont pas proches.
Très étonnant. J'avais embarqué une amie avec moi, elle a halluciné elle aussi.
Mais je pense que ça signe la fin de mes relations avec eux. J'ai assez de monde bienveillant, disponible, à l'écoute dans mon entourage pour ne pas m'encombrer avec ceux qui ne veulent/peuvent/savent pas faire face à mon deuil.
Vous avez connu ce genre de réaction ?
Voilà c'était la petite chronique du dimanche soir. Je suis au coin du feu (je profite des dernières flambées), je n'ai plus que 2 enfants à la maison, je n'en aurai plus que 2 à partir de demain mais ce calme aussi (de courte durée) va me faire du bien.
Bonne soirée,
Bonne semaine à toutes et tous,
Thérèse
Bonjour,
Ça m'est arrivée aussi, et je pense aussi qu'ils ne veulent pas en parler de peur de nous y faire penser... Comme si on n'y passait pas !!!! ;D
Ils ne veulent que rien ne change ça s'est certain, pour eux, la vie n'a pas changé! Ils font le minimum, leur BA pour les jugements... Et puis voilà.
Moi j'ai l'impression que ce qui m'arrive dérange et du coup on m'éloigne, on ne veut pas voir, on ferme les yeux !
Pourtant je fais bonne figure, je ne me plains pas à longueur de temps, mais ça aussi ça ne plaît pas car ils pensent que j'ai déjà oublié !
Bref, tout comme toi, j'ai de vrais amis sur qui compter, les autres, tant-pis...
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Oui étonnantes ces réactions mais elles sont peu nombreuses autour de moi et heureusement.
Je suis dans une bonne période mais il y a ces coups au coeur parfois qui nous tombent dessus. Aujourd'hui j'ai fait plein de choses, on avance avec les enfants, j'ai inscrit mon dernier au collège, fait vacciner mon 3ème et son grand-frère africain, le jardin est plein de jeunes qui écoutent de la musique (affreuse ;) ) autour de la piscine qu'on réussit à faire fonctionner avec les enfants, je pars ce soir accompagner mon aîné pour un concours un peu loin, le jardin est joli, j'ai lancé les invitations pour notre fête annuelle cet été, un de mes fils a beaucoup progressé en trompette il joue un morceau magnifique.. et puis BAM le coup de poignard au coeur et aux tripes. Ce sont des bons moments et Xtophe n'est plus là pour les vivre avec moi. Pour les vivre tout court. Et il ne sera plus jamais là.
OUCH
Je redoute un peu les derniers jours de primaire de mon dernier. Nous sommes dans cette école depuis 19 ans avec notre famille nombreuse, nous avons toujours fantasmé ces derniers jours, cette dernière fête de l'école. Heureusement finalement elle n'aura pas lieu. C'était une étape que nous attendions d'une certaine manière.
Je redoute mon anniversaire mais surtout surtout plus que tout notre anniversaire de mariage, je ne vois même pas ce que je vais pouvoir faire pour faire passer cette journée plus vite. J'ai un mois je vais reoublier et puis on verra.
Il va y avoir des diplômes.
Heureusement il n'y aura pas de spectacles de fin d'année, disons que c'est une chance (très égoïste) pour moi.
On s'accroche on s'accroche.
Bonne semaine à toutes et tous,
Thérèse
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Thérèse
Tu t'accroches comme tu dis si bien , tu progresses, vous progressez ensemble , malgré les coups de poignards , et les dates qu'il faut passer , tu as le droit d'être égoïste pour une fois , je comprends que tu l'accueilles ainsi ce spectacle qui n'aura pas lieu, cela demande tant d'efforts de paraître au mieux .
N'oublie-pas ,ils ne sont que de l'autre coté du voile et en même temps si près de nous , je sui sure qu'il entend son fils jouer de la trompette
Prends soin de toi et de tes enfants , mais ça tu sais faire
Amitiés
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Merci Malome,
Et tu as raison d'autant que je pense que mon fils (qui est assez pudique) joue pour son père car alors que c'est lui qui l'a découvert mort, il a dès le soir même investi cette pièce avec ses amis pour y jouer de la musique. Et il y a laissé sa trompette, sur le canapé où il a trouvé son père, durant des jours et des jours.
Je pense que c'est très symbolique pour lui. Et je suis sure qu'il communique ainsi avec son père et que c'est réciproque. Je le sens.
Bonne journée tout le monde,
Thérèse
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Bonjour,
C'est exactement pareil pour moi, lorsque je suis bien et que je vis des moments agréables, c'est en général quand je rentre à la maison, que la réalité me surgit au visage et que je m'effondre.
Pour ma part je vis dans SA maison, et dès que je rentre , bim! Le manque, l'absence etc... Je commence à ne plus m'y sentir légitime, même si c'est ma fille de 1 an qui en est propriétaire aujourd'hui !
Il reste des travaux à faire, c'est à moi de décider de quoi faire pour SA maison, et j'espère au ça lui aurait plu... J'ai commencé à faire venir des artisans et amis de JP, en prévision, de mettre à louer et de partir dans une autre maison.
Etant donné que c'était un accident, hier soir j'ai su quelles indemnités je vais avoir, ce qui va me permettre de me projeter pour continuer mon chemin avec notre fille !
On avance, on avance.
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C'est bien de te projeter. C'est rassurant aussi de savoir ta fille à l'abri financièrement (heureusement je m'en sors ,sans indemnités, mais je pense tellement aux femmes ou hommes qui dans ma siuaution se retrouvent en plus dans une détresse matérielle).
Je suis sure que les décisions que tu prends sont les bonnes, ne t'inquiète pas pour ça. Ce qu'il aurait voulu c'est surtout que toi et ta fille puissiez continuer votre vie et même en reconstruire pour toi et construire pour elle une belle, même sans lui.
Thérèse
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Demain la fête des pères.
On n'en a pas parlé avec les enfants, je pense tout simplement qu'ils ignorent totalement que c'est demain. On improvisera, on ne fait que ça depuis 6 mois, je n'ai pas eu envie de le leur dire à l'avance et de projeter sur eux ma douleur. Mais ça me crève le coeur.
Je sais Alice qu'on s'en fiche, que c'est une fête commerciale, bien sûr. Mais on a eu tellement de bons moments, ils ont offert à leur père tellement de cadeaux moches ou inutiles ;) Il était tellement fier de nos enfants et de notre famille.
Mon dernier avait tenu d'ailleurs à mettre dans le cercueil de son père avant qu'on ne le ferme un de ses cadeaux de la fête des pères qui trônait sur son bureau.
Bon, nous allons déjeuner avec des cousins pour une communion, ce sera un bon moment pour tous de toute manière. Mais c'est la première d'une longue série, très très longue pour mes petits, de cette fête qui leur rappellera encore et toujours qu'ils n'ont plus leur papa.
Bon courage à vous tous et toutes aussi, et à tous vos enfants orphelins de père ou de mère.
Thérèse
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Bonsoir Thérèse,
personnellement je "zappe" toutes ces fêtes comme tu dis bien commerciales ! Le manque de leur père est quotidien même si chaque jour on avance tous les 3 dans notre deuil... on a jamais fêté spécialement ce genre de "fêtes" (fête des mères, des pères, des grands- mères etc... et je ne sais quoi d'autres ) donc pour moi et les enfants c'est pas une "étape" particulière et à l'âge du collège heureusement on ne fabrique plus des trucs en pâte à sel pour ses parents ;) ;D!! Ce sera juste un dimanche, un jour de plus sans sa présence....
La prochaine grosse étape ça va être l'approche des 1 an de son décès (dans quelques semaines), là je sais que cela va nous "secouer" de nouveau. Alors je profites de quelques semaines d'accalmies avant d'affronter la prochaine tempête d'émotions.
Bien à vous tous compagnes et compagnons du forum ainsi qu'effectivement à nos petits ou grands orphelins !!!
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Nous on a toujours aimé ces jours-là, sans rien en faire de particulier mais lorsque nous avons voyagé pendant deux ans autour du monde en camping-car, par exemple, la fête des mères et la fête des pères étaient des jours sans école (tout était prétexte ;) ).
Mais pour moi aujourd'hui je crois que le plus dur sera d'aller voter sans Xtophe, je ne l'ai réalisé qu'hier soir. Je devrais avoir le droit de voter deux fois tiens !
Oui Meije je pense que le premier anniversaire va beaucoup nous secouer, profite donc des moments un peu sereins.
Bonne journée à toutes et tous,
Thérèse
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chaque deuil résonne avec le vécu avec le défunt avant ...
je vous rappelle ce lien, à l'approche de vos un an étape si particulière et si unique dans toute la suite des anniversaires du décès
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/%27petite-compilation-sur-les-un-an-sans-nos-amours%27/
prenez soin de vous et des vôtres comme vos aimé.es le voudraient
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Finalement cette journée s'est passée sans émotion particulière. On en a plaisanté un peu avec les enfants, et peut-être ont-ils voulu m'épargner et s'épargner mais ils ont été fortiches.
Ce que je n'avais pas mesuré c'est qu'au bureau de vote j'allais rencontrer un cercle pas encore rencontré : les gens du quartier mais que je n'ai pas eu l'occasion de croiser ces 6 derniers mois, donc bcp de paroles sympa et de condoléances. Et un vieux monsieur qui apprenant le décès de mon mari (on habite une petite ville depuis très longtemps, ma famille en est originaire donc on connait beaucoup de monde) m'a dit : "Oh mais alors vous avez charge d'âmes... " en parlant de mes enfants. J'ai trouvé beau cette expression désuète que j'avais oubliée.
Et on a terminé avec des jeunes, amis des enfants, pleins le jardin et notamment l'un avec son bébé de 4 mois que j'ai pu garder dans mes bras durant 2 heures, rien de tel pour se sentir bien.
Il y a les étapes qu'on redoute et qui finalement se passent sans encombres, et puis celles qu'on n'a pas envisagées et qui nous foudroient. Le tout est de continuer à jongler.
Bonne semaine à toutes et tous,
Accrochons-nous.
Thérèse
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C'est tellement juste ce que tu dis Thérèse! Nous appréhendons certaines étapes qui finalement se passent plutôt bien et parfois c'est dans des moments "bénins" en apparence, que la foudre s'abat sur nous sans prévenir.
Tu as très bien géré je trouve, cette journée d'élection et de rencontres avec toutes ces personnes. A plus de 7 mois, je ne supporte plus du tout de rencontrer des personnes qui ne m'ont pas vu depuis son départ et qui me font part de leur condoléances. Dans ces cas là, je suis incapable de retenir mes larmes et la douleur de l'absence est ravivée de manière brutale.
Bravo à toi et à ta tribu, vous avancez ...
Stéphanie
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Bonjour Stéphanie,
Nous sommes dans l'improvisation permanente, pour tout, tout le temps. C'est aussi ce qui est épuisant.
J'avoue que ça ne me fait pas grand chose, en ce qui me concerne, de voir des personnes pas encore vues lorsque ce sont des personnes qui n'ont aucune importance pour moi (les gens du quartier hier par exemple). Ce qui est dur c'est lorsque ce sont des proches mais franchement, les proches que je n'ai pas vus depuis 6 mois, sauf quelques rares exceptions (qui sont à l'autre bout du monde), à mes yeux ce ne sont pas/plus des proches.
Ce que je trouve toujours un peu dur, mais j'y arrive, c'est de devoir encore annoncer la mort de Xtophe lorsque je croise des gens qui ne sont pas au courant, il y en a tjrs. Je sens que je dois le placer, je sais que ça va être un choc/une gêne pour l'autre en face. Mais pas le choix.
Finalement il n'y a qu'avec mes proches que les larmes sortent et coulent. Ah et ce qui me fait beaucoup de bien c'est l'humour noir aussi, je me suis tjrs sortie de beaucoup de situations par l'humour et là ça me sauve la vie (et à mes enfants aussi).
C'est reparti pour une bonne semaine, j'ai des inquiétudes pour ma fille (19 ans) qui est à Paris, ne parle pas beaucoup et que je sens très fragilisée mais hier au téléphone j'ai réussi à faire sauter certaines de ses réserves. ça ne me rassure pas totalement mais on avance un peu au moins.
Bonne semaine à toutes et tous, des pensées particulières pour ceux et celles qui sont dans le creux de la vague, et puis toujours pour ceux et celles que nous avons perdus et qui nous manquent tant.
Thérèse
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Bonjour,
Là encore on peut être déçue par certains qui ne se sont jamais manifestés.. Mais moi je me dis qu'ils ne savent pas gérer! Ils sont mal à l'aise et du coup ne font rien. J'essaie de ne pas leur en vouloir.
Je me dis aussi que de paraître forte, donne l'impression que tout va bien et que tu n'as pas besoin de réconfort... Sauf qu'ils ne savent pas qu'on pleure lorsqu'on est seule...
Moi lorsqu'on me demande comment ça va, selon si ceux des personnes que je vois souvent ou pas, les réponses ne sont pas les mêmes!!!
Celles que je vois souvent savent très bien, donc parfois je leur dis un "ça va.." en haussant les épaules, "il faut que ça aille"
Les autres, je leur dis "c'est pas facile, il me manque, c'est dur" et là tu sens le malaise, alors je souris et je dis "mais il faut que ça aille, alors on fait!" En fait ceux-là si tu leur dis que ça va pas, tu sens qu'ils sont démunis ! Qu'ils veulent fuir, car ils ne savent plus quoi répondre !!! Moi j'en joue, je trouve ça rigolo!
JP était un élus de son village natal. Moi cela fait seulement 2 ans que j'y vis. Tout le monde le connaissait et voit qui je suis, mais pas moi.. Hier on m'a dit "mais vous habitez quel quartier, votre visage me dit quelque chose?" "J'étais la compagne de JP" Et très sympa les discussions se sont enchaînées, elles se sont présentées,, etc...
J'ai trouvé que les gens étaient plutôt agréables, même si dans mon cas, on me juge car je fréquente son meilleur ami, et que les rumeurs vont bon train dans le village!!!! Mais je n'ai eu personne d'hostile !!
J'applique les accords Tolthèques : Ne pas faire de supposition, ne pas en faire une affaire personnelle !
Force et courage !!
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Oups Alice j'ai répondu à ce message sur ton fil. Je m'embrouille. Je dois dire que je fatigue et m'embrouille pas mal en ce moment.
Hier soir, alors que c'était compliqué dans mon organisation, je me suis pointée pour dîner chez des amis... qui m'ont ouvert la porte à moitié en pyjama car le dîner est ce soir.
Il faut dire que les enfants occupent beaucoup mon esprit, la famille nombreuse, quand on est seule, c'est quand même très lourd. A chaque jour ses bonnes nouvelles ou les mauvaises, le moral de l'un à remonter, les papiers de l'autre à régler, pas de répit (ce matin encore au réveil message de ma fille qui s'est fait voler son téléphone à Paris, rien de grave mais je suis sure que c'est le genre de truc qui la fait dégoupiller et puis c'est mon mari qui gérait tous les téléphones et abonnements).
Et puis en ce moment je replonge un peu dans les images de la mort de Xtophe, et les questions. Je me dis que j'aurais dû retourner le voir même lorsque les flics, le Samu etc étaient là. Je me demande ce qu'il a ressenti, est-ce qu'il a su. Je me demande pourquoi cette nuit-là, tout seul, devant un documentaire alors qu'il a bossé toute la journée, fait des efforts physiques et est allé courir. Sa mort me paraît presque "parfaite" dans le sens où il est mort sans qu'aucun de nous n'y assiste, dans une pièce qui nous a évité la pire des surprises (pas dans mon lit pas au salon ni à la cuisine), le seul jour où j'étais là le matin et où je ne commençais pas tôt, alors que mon fils aîné allait repartir le jour même. Seul couac si je puis dire c'est que c'est mon fils de 15 ans qui est entré avant moi dans le bureau mais là encore c'est le plus solide de nos enfants. C'est totalement idiot comme questionnement je sais et bien sûr je réécris l'histoire à partir de notre vécu.
Et est-ce qu'il a senti que qqchose n'allait pas est-ce pour ça qu'il s'est levé et qu'il est sorti de notre lit bien plus tôt que d'habitude ? Est-ce que j'aurais eu une chance de le sauver si j'avais entendu quoi que ce soit ? Pourquoi est-ce que j'étais bizarre cette nuit-là (je me suis réveillée et je me suis sentie bizarre, comme si j'étais shootée). Est-ce que je ne l'ai pas entendu et ignoré ? Je sais je finis par me faire des films absurdes. L'esprit est fort. Et fou.
Voilà, tout cela revient. Je cherche des réponses que je n'obtiendrai jamais. Et bien sûr le plus raisonnable est de rester sur l'idée qu'il n'a rien senti ou juste pensé qu'il faisait un malaise. Même pas sure puisqu'il avait sa cigarette électronique bien dans la main. Et que évidemment le reste est lié au hasard et à son coeur bien plus fatigué qu'on ne le pensait et qu'il ne voulait le savoir surtout.
J'imagine que ces phases de questionnement reviennent régulièrement.
Allez, je vais faire du rangement et bosser pour faire passer ces questions. Et puis ne pas oublier d'aller chez mes amis ce soir ;)
Bonne journée à toutes et tous qui comprenez ma folie intérieure,
Thérèse
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Thérèse
Bien sur que non tu n'es pas folle , tu franchis juste une étape de ce processus incontournable ,notre cheminement est unique et personnel mais en même temps universel , nous avons les mêmes doutes , avons les mêmes questions et se refaire le film à l'endroit ou à l'envers est une façon de lutter contre notre douleur ,une sorte de répit
Il me semble que nous en passons tous et toutes par là.
D'autre part tu as une charge familiale importante , ce qui te demande énormément d'énergie pour faire face chaque jour ,tu es une super maman, pas une superwoman, avoir des moments de "faiblesse " est logique dans ton cas .
Quand penses-tu un peu à toi ?
Prends soin de toi
Amitiés
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Bonjour Thérèse!
C'est fou, mais en ce moment c'est pareil pour moi..
Je repense à ce qu'il a pu sentir.. A-t-il eu peur? A-t-il compris? A-t-il senti? Et évidemment ça me fait pleurer...
Dès que je vois une voiture faire un petit écart, j'imagine sa dernière image.. (choc frontal), et je fond en larme.. Comme à l'instant...
Ce jour là, à l'instant où c'est arrivé, j'étais sur mon lieu de travail, et j'ai ressenti comme quelque chose m'envahir, une pensée est venue à moi, où j'ai regardé autour de moi en faisant comme un bilan de ma vie et réaliser que j'étais heureuse et comblée, que j'avais tout ce que je voulais... Puis la minute qui a suivi, mon téléphone à sonné pour m'annoncer le drame..
Était-ce lui qui est venu me voir pour me dire quelque chose avant de partir définitivement? Je ne suis pas croyante, mais là j'ai vraiment des doutes !
En effet nous n'aurons jamais de réponse... Hier j'ai comme réalisé que je ne le verrai plus jamais. Que nous ne serons plus jamais réunis, car j'imagine que je ne serai pas dans son tombeau familiale...
J'ai toujours l'impression qu'il va revenir et qu'il sera fier et content de voir qu'on s'en est sorti et ce qu'on est devenu..
La vie est devenue une mer houleuse, et ce moment c'est plutôt le creux de la vague...
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Oui je rejoins Malome, les symptômes sont semblables!
L'extrême fatigue et la perte de mémoire !!
Moi j'oublie tout, c'est très pénalisant...
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Je suis tombée sur cette émission que j'aime beaucoup : Décès précoce de son mari: comment se reconstruire? (https://www.youtube.com/watch?v=yzHj998oiDc)
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J'ai aussi eu après mon message un appel de l'école de surf car j'avais inscrit deux enfants en stage pour cette semaine (alors que je voulais une semaine en juillet)...
Ma fille a retrouvé son portable (un bol dingue, le truc qui n'arrive jamais) elle est en forme je trouve. Les enfants vont bien j'ai passé une bonne journée et vais être en forme pour mon dîner.
Voilà ce sont des périodes, des phases. J'étais à deux doigts cet après-midi de demander à la police s'ils avaient des photos de Xtophe mort (j'imagine que oui) et si je pouvais les voir. Mais c'est idiot je ne sais pas pourquoi je veux voir ça alors que j'ai de belles photos de lui vivant. Comme si ces photos allaient m'apporter des réponses.
Malome je fais attention à moi quand même. Je me réserve beaucoup de temps seule. Le soir déjà car tout le monde se couche assez tôt et moi la première. L'après-midi dès que je peux je me repose et m'enferme dans ma chambre. Et puis je cours 3 fois par semaine dont 2 fois seule. Et j'écris ici. Et je vois des amis et sors avec des gens que j'ai envie de voir quand j'en ai envie (et des fois quand j'en ai pas envie mais que je sais que ça va me faire du bien comme ce dîner ce soir). Je dois dire que je le fais surtout pour mes enfants, mais aussi pour moi car même si je sais que ce ne sera pas facile, je veux aller bien, je veux une belle vie, je veux être heureuse et profiter. Je ne le fais pas que pour eux. J'ai 45 ans et je veux vivre pas seulement survivre.
Mais bon... c'est pas simple.
J'attends que cette période passe, en faisant de mon mieux et en m'entourant de choses et de gens qui me font du bien. Et puis ça ira mieux jusqu'à la suivante. L'été et les vacances qui approchent n'aident pas non plus il faut dire.
Bonne fin de journée à toutes et tous,
Thérèse
PS : Je vais écouter ton émission Alice merci
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Oh Alice, moi aussi ce que je trouve insupportable c'est qu'il ne soit pas avec nous pour vivre cette période terrible de notre vie ! Et j'aimerais aussi qu'il puisse voir combien on est forts, combien les enfants sont merveilleux, combien nos amis sont présents.
J'aimerais aussi pouvoir lui dire : "TU VOIS QUE J'AVAIS RAISON, qu'on avait tous raison de te forcer à aller chez ta cardio et que tu as eu tort de reporter ton holter par fierté débile et que NON TU NE SENTIRAIS PAS FORCEMENT si tu avais qqchose qui déconnait." Quelle fierté débile et mal placée il avait !
Parfois je cherche par quel biais il pourrait nous envoyer un message, je cherche son nom sur Google pour voir s'il n'y a pas une révélation de ce genre qui apparaîtrait. Bien sûr...
Je vais écouter cette émission.
Bonne soirée compagnons et compagnes de tristesse,
Thérèse
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C'est vrai qu'avec une famille nombreuse ça nous demande beaucoup d'énergie. Ici ils sont 4 et ils ne vivent plus avec moi mais c'est tout comme. Pas une journée ne se passe sans que je les ai au téléphone ou chez moi, pour régler ceci ou cela, les aider dans leur vie etc etc.
Entre eux et mon travail très prenant, j'avoue que parfois j'aimerais juste débrancher et qu'on m'oublie. Mais c'est comme ça, nous devons tenir le cap et maintenir notre bateau familial à flot.
Je suis comme toi Thérèse, l'humour (noir souvent) me sauve, nous sauvent tous. Les gens autour de nous (donc pas nos proches) sont parfois choqués mais je m'en fiche, moi ça me fait rire et ça aurait fait rire Sébastien.
Tes questionnements concernant le départ de Christophe sont légitimes. Pour ma part je ne les ai pas, tout simplement parce que je crois à la vie après la mort et que j'ai eu la chance d'entrer en contact avec une médium fabuleuse, 2 mois après son départ. J'ai eu la confirmation de ce que je savais déjà concernant son départ donc j'ai été immédiatement apaisée de de côté là. J'espère que tu trouveras d'une manière ou une autre le moyen d'apaiser également ton esprit sur le sujet.
De toute façon, quoi qu'il se soit passé, nous ne pouvons pas changer le passé (même si je suis sûre que tu es comme moi et que tu donnerais n'importe quoi pour que ce soit le cas).
Stéphanie
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Bonsoir Thérèse ,
les fameux questionnements je peux vous dire (sans vous paraître pessimiste ou négative) qu'ils restent longtemps... peut-être même toujours... de manière avec le temps plus atténué éventuellement. Les premières semaines suite à la mort de mon mari j'en ai fait des cauchemars de sa chute en montagne, je le voyais tomber... j'en avais perdu le sommeil. D'autant que pratiquant moi-même l'alpinisme je sais très bien ce que représente une chute de plusieurs centaines de mètres en montagne... alors pour les images qui se formaient dans ma tête je ne vous fait pas un dessin et c'est sûre que son corps n'a pas été visible ... pas besoin, cercueil scellé immédiatement... Je garde en mémoire son visage comme il était avant !!! Je me suis longtemps demandé s'il était conscient jusqu'au bout, ces longues secondes de chute ou s'il avait perdu connaissance tout de suite... bref des questionnements terribles qui tournaient en boucle et pendant les premiers mois je culpabilisais de ne pas avoir crevé les pneus de la voiture pour éviter qu'il parte. On ne peut pas refaire le film il a rejoint le royaume des Aigles et des Chocards de montagne !! Maintenant avec les enfants il faut qu'on vive !! Moi aussi en tant que maman solo je fatigue +++ par moments, cette fin d'année pas évident... Mon aîné qui va aller au Lycée, le deuxième continue son collège , les activités sportives des uns et des autres, des rendez-vous médicaux, encore de l'administratif etc etc... toujours un "truc" de dernière minute... Le boulot , je suis éducatrice auprès de jeunes autistes donc c'est bien prenant aussi tout en me permettant d'être à fond dans autre chose la journée, le soir je m'écroule littéralement de fatigue. Bref les "pourquoi", les "j'aurais dû", "j'aurais pu" ... parfois ils reviennent en sourdine au bout de presque 12 mois de deuil...
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Je suis tombée sur cette émission que j'aime beaucoup : Décès précoce de son mari: comment se reconstruire? (https://www.youtube.com/watch?v=yzHj998oiDc)
Mais oui... fabuleuse émission qui fait un bien fou.... avec Christelle, une ancienne du forum, une des mes compagnes de tristesse de tout début de deuil quand je suis arrivée sur ce forum....
Sous le lien suivant vous trouverez la suite concernant Christelle qui est revenue plus tard dans la même émission donner de ses nouvelles
http://forumdeuil.comemo.org/apres-le-suicide-dun-proche/suicide-de-mon-compagnon-5888/msg127620/#msg127620
Douces soirées à tous et toutes
BEBE
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Ah merci Bebe je vais aller voir car je l'ai trouvé très touchante cette Christelle et elle a l'air bien de chez moi.
Je rêve d'une journée seule, sans enfants, à la maison en ce moment mais c'est pas gagné vu que certains sont déjà en vacances et qu'ils ont tendance à se multiplier. De vrais gremlins !
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Bonjour tout le monde,
Merci Bebe pour le lien, voir ne serait-ce que le sourire de Christelle dans la deuxième émission, quel espoir pour nous les jeunes endeuillés !
Aujourd'hui c'est vendredi. Encore un. Je n'ai pas encore ouvert le bureau je vais y aller, c'est toujours plus dur le vendredi.
Et aujourd'hui en plus je vais signer la succession chez le notaire, je n'ai pas envie pas envie mais ce sera terminé au moins.
Mais qqchose m'a fait du bien : sur Facebook j'ai bloqué tous les souvenirs sur lesquels Xtophe est identifié. JE n'avais pas envie que me saute au visage à n'importe quel moment, les images de notre bonheur passé. Cela fonctionne bien (il n'aimait pas être pris en photo donc il n'y en a pas tant).
Et ce matin, bam, Facebook m'envoie un souvenir : une photo de famille prise il y a 2 ans, première fois que nous étions tous réunis depuis un an. C'est Xtophe qui prend la photo en mode selfie, il est un peu en retrait et nous tous serrés derrière. Il sourit on est heureux. Je l'ai pris comme un encouragement de sa part. Aujourd'hui elle tombe très bien cette photo.
Bonne journée à toutes et tous mes compagnons de tristesse,
Thérèse
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Hello Alice et Thérèse
Christelle a redonné encore une fois de ses nouvelles... d'excellentes nouvelles... lors de la 500ème de la même émission dans laquelle elle apparait furtivement. Désolée je n'arrive pas à en trouver l'extrait sur le net.
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/emission-de-television/msg124588/#msg124588
Thérèse, ce que tu écris là rejoins ce que j'essayais d'expliquer l'autre jour... pour le moment nos souvenirs, aussi magifiques soient ils, ne me font pas de bien car je ne pourrai plus vivre ces moments là et cela l'emporte encore sur la reconnaissance d'avoir eu la chance de les vivre.... la morsure du "plus jamais" est toujours aussi vive et douloureuse. J'aimerais pouvoir oublier pour moins souffrir mais les images du passé ne cessent de me "hijacker" même dans les moments ou je suis censée être pleinement concentrée sur autre chose et c'est surprenant parfois de voir surgir des souvenirs si lointains de si petites choses que je ne pensais même plus avoir cela encore en stock quelque part.
J'ai l'impression parfois que c'est lui qui m'envoie les images de ces souvenirs comme s'il n'avait pas envie de les égrener tout seul dans son autre monde.
Tu rêves d'une journée sans enfants... comme je te comprends... j'ai encore aujourd'hui besoin de beaucoup m'isoler pour pouvoir me connecter à mon amoureux ... un peu compliqué en ce moment entre le boulot et mes parents pas en grande forme qui ont beaucoup besoin de moi... et je suis plus gourmande que toi... je rêve d'une semaine entière sans contraintes et sans obligations à pouvoir me consacrer à mon activité préférée... la contemplation.
Douce fin de dimanche
BEBE
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Merci BEBE,
J'ai regardé, je me doutais qu'elle aurait la force de s'en sortir !
Elle parle de déménagement, c'est aussi ce que je compte faire... Car je n'en peux plus de vivre dans sa maison sans lui...
J'ai l'impression que ça me fige et empêche d'avancer..
Je stagne en ce moment..
L'entre-aide ! C'est ce qu'on fait, et ça semble être une bonne chose !!!!
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7 mois aujourd'hui.
Quelle distorsion du temps que cette période de deuil !
Je n'ai pas dormi cette nuit, pourtant je me trouve mieux depuis quelques jours. Le fait d'être en vacances m'y aide, je ne sais pas comment j'ai tenu ces 6 mois de boulot.
Mon moral dépend beaucoup de mon état de fatigue, de petites choses aussi, et puis des enfants. Les voir heureux est mon anti-dépresseur, très clairement.
La maison est assez pleine, ça m'occupe même si j'essaie de me ménager des temps de repos. Je dois accompagner mon plus jeune surfer, ça m'oblige à poser mes fesses sur la plage et ça fait du bien mine de rien.
Grâce à Alice je vais rencontrer le responsable d'une association d'aide aux endeuillés, je crois que ça va me faire du bien. Il va nous proposer un groupe de parole aussi je crois que j'y suis prête maintenant.
Je verrai si j'ai le temps d'aller au cimetière ce soir avec quelques enfants ou pas, j'aimerais assez, ils sont presque tous là et ça ne va pas durer.
Je continue à franchir ces étapes : ce retour du lycée le 2 juillet, enfin en vacances, moment de libération... dur dur. Les réunions pour les camps et autres des enfants, les sacs, les trajets, leurs départs, l'intendance d'une maison où on est tjrs nombreux à table. Il va y avoir mon anniversaire mais des amis m'ont demandé de quitter ma maison à 15h30 et e réserver ma soirée. ça me fait plaisir l'idée d'une surprise (même si j'avoue que mon premier réflexe était d'imaginer que je rentre et tadaaaaam Xtophe est là, surprise ! haha hihi quelle histoire de fou ! Je me demande à quel moment on arrête d'imaginer même un millième de seconde ces absurdités.).
Bref, un premier été, on va y arriver et je sais qu'il sera beau mais différent et douloureux parfois.
Bon dimanche à toutes et tous,
Thérèse
-
Thérèse
On tient malgré les hauts et les bas , les dates , et toutes les marques du temps qui peuvent nous être sensibles
On compte pendant un certain temps les mois , comme pour se prouver à soi-même qu'on y arrive .
A quel moment on arrête de s'imaginer qu'il passera une porte ou autre , qu'importe le temps c'est peut-être nous qui voulons nous rassurer que l'on oublie pas , , mais là pas de danger nous nous n'oublierons jamais
Continue à chercher ce qui peut t'aider à faire chaque jour
Toutes mes pensées pour ce jour plus particulier pour toi
Prends soin de toi et de ton équipage
Amitiés
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Oui ces hauts et ces bas, ces vagues permanentes que c'est épuisant !
Il y a deux heures je vous aurais dit que j'allais très bien.
Là je suis fatiguée, j'ai pété un câble en trouvant les chambres des enfatns dns un désordre monstre (on ne parle pas de petits hein), je me sens débordée et me demande comment je vais y arriver seule.
Demain matin ça ira mieux, j'espère.
Bonne nuit à toutes et tous et bonne semaine, tâchons de nous rappeler que nous remontons toujours la pente et qu'un jour sans doute nous monterons un peu plus haut et puis descendrons un peu moins bas ainsi de suite.
Thérèse
-
Thérèse
Pas besoin d'être seule pour péter un câble en entrant dans une chambre bordélique, j'ai connu cela et aujourd'hui cela fait pour moi partie des souvenirs ( j'ai eu 4 enfants)
Tu as raison de penser que des demains meilleurs arriveront malgré les vagues d'aujourd'hui .
Il faut être patiente et laisser le temps au chemin que tu parcours faire ce travail de deuil , je puis te certifier que ce jour viendra que les bas sont moins bas, plus rare et les hauts de plus en plus haut sans jamais rien oublier ,et le manque est toujours présent mais plus supportable.
ils font partis de notre passé, ils ne seront plus dans notre avenir , mais ils seront toujours dans notre présent
Prends soin de toi et de ton équipage
Courage à toi
Amitiés
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tâchons de nous rappeler que nous remontons toujours la pente et qu'un jour sans doute nous monterons un peu plus haut et puis descendrons un peu moins bas ainsi de suite.
OUI c'est ce que me permettait la lecture sur le forum de messages plus anciens de personnes plus avancées que moi mais où je lisais leur parcours dans les mêmes périodes que celles que je vivais
Pas besoin d'être seule pour péter un câble en entrant dans une chambre bordélique,
évident
juste que plus affaibli on le pète plus vite
et ça s'ajoute au reste ...
je t'encourage à lire le parcours de Mononoké et ses enfants ... tu le trouveras dans table des matières partie/enfants
Il te faut jauger ce que tu peux assumer et ce que tu ne peux pas et ce n'est pas une question de volonté mais de capacités qui fluctuent
tu as la chance j'ai compris de pouvoir demander de l'aide autour de toi, à des proches, cible tes besoins type journée seule ou 1/2 journée ou quelques heures et vois comment dire ton besoin à qui
surtout évite de trop prendre sur toi pour assumer être bon petit soldat puis ensuite glisser à l'insu de ton plein gré dans l'impossibilité d'avancer du tout !
= prends soin de toi
tu es "capitaine" du navire tu te dois de te préserver pour pouvoir continuer ...
bien affectueusement
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Coucou Thérèse !
Fatigue + énorme charge mental... prends soin de toi, tu risques le burn out !!!
Je confie pour la première fois demain soir ma fille à mon père toute la nuit ! J'ai tellement besoin de sommeil... Ça y est je me lance enfin à la laisser à quelqu'un, je suis arrivée au bout du bout de mes forces!
J'ai moi aussi rêvé 2 mois après l'accident de JP qu'il revenait, et j'étais d'abord contente, soulagée, puis ensuite je l'engueulais en lui demandant où il était passé tout ce temps...
Dernièrement j'ai rêvé de ma fille et lui comme si tout était normal.. C'est très étrange.
J'ai fait 40 ans 2 mois après l'accident, et mes copains m'avait prévu une surprise, mais c'est tombé à l'eau car nous avons été reconfinés à cette époque...
Profites en bien, surtout pour ne rien avoir à gérer !!!!! Laisse toi guider pour une fois!!!!
Bises
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MErci à toutes,
Une bonne soirée, les enfants adorables qui comprennent bien qu'ils doivent y mettre du leur, ma fille qui a enfin des rdv pour se faire aider, des messages aec une copine qui avait été absente (et à qui j'ai dit ce que j'avais sur le coeur et envoyé la lettre du Dr Fauré), deux bons cocktails, et ça va mieux.
Vous avez raison et je me fais aider. Par exemple un amie très très chère et archi présente arrive bientôt, elle est psychologue spécialiste des ados et marraine de mon 15 ans, on a décidé qu'on allait avoir une discussion tous les trois pour tout mettre à plat.
Bon sinon demain je dois aller dire au-revoir aux maîtresses et à l'école de mes enfants depuis 19 ans. On s'en faisait une joie de cette étape avec mon mari je n'en reviens pas de devoir passer ce cap sans lui, ça va être très dur mais en même temps je ne voudrais pas craquer devant mon dernier qui est si sensible à mes humeurs. Mais je sais que les maîtresses aussi seront émues. On va faire au mieux. Vive le masque !
Bonne nuit à toutes et merci pour votre soutien,
Thérèse
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Courage Thérèse...
J'avoue qu'il y en a marre de faire bonne figure!!!!!
Bises
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Me voici de retour.
J'avais envie d'avoir des nouvelles des uns et des autres.
Je n'ai pas eu envie d'écrire pdt quelques mois et puis ces spams sur le forum m'ont un peu chassée.
On se dirige vers les 1 an de la mort de mon mari, dans 2 semaines pile.
Je continue à faire face avec des moments très difficiles. Les vacances le sont toujours, la rentrée des classes a été vraiment très dure.
Et en même temps j'apprivoise ma vie seule, je suis bien dans la maison, je n'ai plus ces "craintes", appréhensions du début. J'ai un sentiment très particulier, Xtophe fait toujours pleinement partie de ma vie, quand je vois sa photo, c'est une partie de moi. Et en même temps parfois, je sens bien que désormais c'est moi seule. Je sens que mes mots ne suffisent pas à exprimer cette temporalité si complexe face à la réalité (d'ailleurs je suis toujours incapable de dire ce que j'ai fait la semaine dernière, ça revient un jour ?).
Il y a des grands moments de solitude, de douleur, mais je maintiens mon cap, notre vie sera belle et elle l'est souvent pour les enfants. J'apprends à recevoir toute seule, à sortir seule, le retour (ou le départ des invités) sont vraiment difficiles mais j'ai besoin de ces moments. Nous sortons beaucoup avec les enfants, je multiplie les spectacles, j'en ai besoin.
J'ai aussi beaucoup de plaisir à rencontrer des gens nouveaux, qui ne connaissaient pas Xtophe, ne nous ont pas connus en couple, ça me repose je crois.
Mais lesvieux amis sont toujours là, ils sont formidables. Toujours aussi présents.
Mes enfants vont bien. Les deux plus jeunes vont très bien, ils sont vraiment super, je suis épatée par leur force de vivre. Les deux aînés ont des moments un peu plus difficiles parfois mais ils m'en parlent et se font aider quand ils en ont besoin, c'est plus difficile pour moi d'être loin dans ces cas-là (qu'ils soient loin plutôt, un à Avignon, une à Paris, moi à Biarritz). Heureusement ils ont des coups de mou à des moments différents et j'arrive à mobiliser toute mon énergie pour les aider. ça m'épuise mais ça m'oblige aussi à aller bien.
On continue à parler beaucoup de Xtophe et de ce qu'on ressent. On va au cimetière de temps en temps. On a organisé ensemble les 1 an. On se retrouve tous, on va faire une soirée resto, puis aller au cimetière tous ensemble et ensuite toute la journée de midi à minuit, nos amis sont invités à passer à la maison quand ils le veulent avec de quoi boire et manger, pour célébrer la mémoire de Xtophe. Les enfants ont vraiment besoin de sentir qu'on est si entourés, et moi aussi.
J'ai accepté l'idée de cette date qui approche, même si c'est très dur. C'est fou la mémoire du corps : le froid, les odeurs, la lumière tout me ramène un an en arrière... Et mes grands aussi. Ils ne l'avaient pas réalisé.
J'ai encore beaucoup de mal à penser à Noël que nous allons passer chez mes beaux parents en plus. J'ai tellement envie de me terrer dans un trou en attendant que ça passe... mais pas le choix. Je n'aurai pas tous les enfants en même temps en plus (ils grandissent). Mais bon, on va en faire le meilleur moment possible. Je ne suis pas encore retourné chez mes beaux parents depuis un an... Je vais y arriver hein. Et mes beaux parents sont vraiment adorables, on s'est bcp raprochées avec ma belle mère.
Ce qui est dur c'est que mes enfatns grandissent. Les aînés étaient déjà partis, le jeune garçon que nous élevons depuis 3 ans a aussi pris son envol, et tant mieux pour lui (même s'il ne vit pas loin et passe très souvent). Mais nous nous retrouvons à 3 dans la maison. ça ne m'est pas arrivé depuis 2000 ! Nous étions si nombreux ces derniers temps avec les confinements, covid, nous avons souvent été 7 ou au moins 6. Là cette petite famille à 3 c'est reposant certes mais... je dois m'adapter et apprivoiser le silence et les soirées seule au coin du feu. (et faire des quantités plus petites pour les repas ;) )
Voilà.
La vie continue hein.
Je m'en sors financièrement (c'était une grosse inquiétude, Xtophe étant mort "de mort naturelle" chez nous je n'ai eu aucune aide spécifique et les veufs et veuves précoces franchement on est mal lotis).
Ah, petite anecdote. Un samedi matin il y a qques semaines, je rentrais à la maison à 7h du mat après avoir déposé mon 3ème sur un parking pour un départ en compet de judo (qui reprennent enfin). La ville endormie, le quartier endormi, mon dernier endormi à la maison, j'étais un peu triste, et puis je réalisais que ces départs matinaux seraient désormais tous pour moi. J'étais passée à la boulangerie tant qu'à faire pour nous gâter et j'ai allumé mon ordi pour lire mes messages en déjeunant toute seule dans ma cuisine. Et là j'ai reçu un message de moi-même. Posté un an avant. J'avais découvert ce site "Dear future me" qui permet de s'envoyer un message et je l'avais testé. (j'envoie régulièrement des mails à mes enfants ds le futur). J'avais évidemment totalement oublié cette histoire.
Le mail n'a que peu d'intérêt (si ce n'est que j'espérais que mon aîné trouverait sa voie, ce qu'il a fait, magistralement d'ailleurs). Mais la formule finale m'a tiré des larmes et m'a fait du bien. C'était donc qques semaines avant la mort de mon mari, je crois que c'était le début d'un confinement.
"Bon courage ma vieille, la plus jeune toi espère que l'horizon va s'éclaircir."
Bon courage à toutes et tous, et que nos horizons s'éclaircissent.
Thérèse
-
Thérèse
faire le point ici à l'approche des un an est une occasion pour toi de pointer toutes ces choses qui ne vont pas si mal
et de mettre des mots sur ton état qui se transforme
tu peux avoir lu (via en guise de table des matières) comment chacun appréhende et traverse cette date, que je considère toujours comme très particulière.
La seconde année est le début, je me répète, du définitif parcours car on a survécu les 4 saisons malgré la douleur ...
oui, je te rassure la mémoire reviendra mais il faut encore du temps (un ou deux ans ?)
L'approche de la date c'est très dur de jour en jour et d'heures en heures ... mais tu as de solides aides avec les enfants et vos ami.e.s (ce que je n'ai pas eu)
Laisse être tes émotions
bien à toi
-
Merci Qiguan,
Tu n'as pas reçu d'aide de ton entourage ?
Je suis consciente de ma chance d'avoir cette famille et ces amis.
Bon week end,
Il fait bien gris ici et je suis clouée au lit par ce fichu covid (mon dernier me l'a gentiment transmis)
Thérèse
-
Merci Qiguan,
Tu n'as pas reçu d'aide de ton entourage ?
Je suis consciente de ma chance d'avoir cette famille et ces amis.
Bon week end,
Il fait bien gris ici et je suis clouée au lit par ce fichu covid (mon dernier me l'a gentiment transmis)
Thérèse
non je n'ai eu que ma vieille maman (grande mal voyante) vivant sous mon toit depuis le décès en 79 de mon papa à 55 ans ..
les autres qui prenaient à la fin de vie de Jean des nouvelles tous les jours (beau frère, tante, ami.e.s) n'ont plus donné signe de vie pendant x semaines ou mois ... ou plus jamais !
comment vas tu/covid ?
amitiés
-
Oh c'est triste, je ne comprends pas les gens.
De mon côté j'ai eu très peu de déceptions, juste un groupe et les vieux amis d'enfance de mon mari, avec qui il entretenait des liens même si on ne les voyait qu'une fois par an environ, mais qui n'ont plus fait signe depuis l'enterrement. Etonnant.
Je vais mieux mais ce covid nous a qd même bien crevés. Je retourne dans le vaste monde aujourd'hui et j'ai un peu la flemme. Cette bulle avec mes petits (il me reste 2 garçons à la maison) m'a fait du bien, même si justement les amis commencent à me manquer.
L'année dernière nous vivions notre dernière semaine avec Xtophe. C'était une semaine banale...
Bonne journée et bonne semaine à toutes et tous,
Thérèse
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Bon courage Thérèse pour cette semaine de reprise "boulot" ! C'est sûre il met bien KO ce virus j'ai expérimenté il nous oblige à rester dans notre bulle! Ce qui paradoxalement peut être une petite parenthèse, une pause.
Le rappel des dates, des périodes cela peut faire remonter les émotions et on les accueille pas vraiment le choix.
Douces pensées à toi et à tes enfants.
-
Thérèse douces pensées pour cette période particulière de souvenirs ...
oui douceur de la bulle du cocon avec tes enfants !
bien amicalement
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Merci les filles.
Finalement une fois qu'on est sorti de la bulle ça va mieux, et je sens que je retrouve la forme aussi, ça me rassure.
Mais cette bulle m'a fait du bien sur tous les plans finalement.
Là nous sommes dans une sorte de compte à rebours et en même temps la vie continue : samedi les deux petits mecs auront des matchs de basket, des compétition de judo.
J'ai des amies qui viennent avec le petit déjeuner à 9h, on va en faire un beau we.
Bonne semaine à toutes (et tous)
Thérèse
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Les enfants sont géniaux.
J'avais prévu de repousser au max le moment de sortir le sapin, les décos, la crêche. Traditionnellement c'était mon mari qui lançait l'installation tous les ans. D'ailleurs l'an dernier, c'est fou mais il avait fait le sapin lors de son dernier we, avec mon plus jeune fils.
Donc vraiment, même si j'ai fini par accepter l'idée de Noël, je n'avais pas du tout mais du tout envie de la déco.
Et ce matin mon 3ème (16 ans) s'est levé, il est encore en isolement, et sans rien dire ni demander, car on n'en avait pas parlé une seconde, il a foncé au grenier tout chercher. Il a tout descendu et cet après-midi avec son petit frère, alors que j'étais au boulot, ils ont tout installé et rempli le calendrier de l'Avent (fait par mon mari, une institution).
A chaque étape, ils sont là, et naturellement, ils m'aident à la passer par leur bon sens, et en action, toujours.
Bonne fin de semaine à toutes et tous mes frères et soeurs de douleur,
Thérèse
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Bonsoir Thérèse,
j'admire ton "optimisme" et ta "positive attitude" !! Moi là après une phase assez longue d'accalmie émotionnelle voilà que je me prends une grosse claque et que je repleure de nouveau beaucoup le soir évidemment avec la nuit qui arrive à 18h00 ! je passe toute mon énergie au boulot et du coup après je suis fatiguée, je n'arrive plus à sortir mon vélo du garage pour aller rouler et me vider la tête le week-end. J'ai plutôt envie de me blottir près de mon poêle et de ne plus bouger.. la météo est grise, fraîche et humide moi ça me met le moral à zéro ! Je suis à des années lumières des décos de Noël, mes enfants aussi d'ailleurs. Je ne prévois absolument rien... La semaine prochaine je prends une année de plus et mon homme ne sera pas là pour mon anniv' ! Je n'y arrive pas, un coup de poignard une fois de plus. Il me manque trop ! Je me demande encore comment je vais arriver à continuer toutes ces années devant moi sans lui ! Bref pour l'instant pour moi c'est toujours un pas après l'autre.
Douce nuit ( vue l'heure. à laquelle j'écris ce message)
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Oh Meije, c'est dur aussi les anniversaires Noël, on n'est pas épargnées.
Tu sais j'ai aussi des moments plus difficiles mais j'arrive à vite remonter la pente en général et à me pousser à aller bien c'est vrai, j'ai cette chance. J'ai toujours eu ce caractère et on l'a toujours eu en famille aussi, on a construit cette dynamique je pense.
Mais je sais que rien n'est acquis. Et là je sors de 10 jours d'isolement au coin du feu et sous la couette, ça m'a fait beaucoup de bien j'en ai besoin aussi.
Courage Meije, tu vas peut-être le trouver à travers qqu'un ou les enfants. Moi vraiment hier rentrer et voir tout ce qu'avaient fait les mecs m'a donné un énorme coup de de mieux.
Bon j'ai failli pleurer au boulot, alors que ça ne m'est jamais arrivé, j'ai réussi à ne jamais y craquer. J'avais en face de moi une étudiante qui a 3 frères et soeurs et qui visiblement a perdu son père (ils sont en 1ère année je ne les connais pas encore), elle y a fait allusion dans un exercice oral, et alors qu'un de ses camarades passait à l'oral, j'ai vu qu'elle contenait ses larmes... j'ai failli craquer, mais j'ai réussi à me reprendre, à poursuivre. Et je lui ai envoyé un mail ensuite.
Bonne soirée à toutes et tous
Thérèse
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Voilà, nous avons passé l'anniversaire de sa mort.
Nous avons été très bien tous ensemble avec ma maison pleine, toute ma famille (enfin presque) et les amis qui ont rempli la maison tout le samedi jusqu'au milieu de la nuit. On a reçu des fleurs, des courriers, des tonnes de messages. J'ai un peu trop bu mais j'ai passé de très bons moments.
Dimanche j'avais une petite gueule de bois mais surtout tout le haut du corps totalement endolori, courbatu, le haut du dos jusqu'en haut du cou, la nuque, tout. Je pense que je me suis crispée beaucoup.
Cette semaine est encore particulière. IL fait la même météo cataclysmique que l'an dernier à la même époque. L'an dernier on préparait l'enterrement (qui était le 10), donc je suis encore suspendue. Mais ça va. J'ai trouvé mes grands très en forme ce we, mes petits le sont aussi.
Mais je suis un peu oppressée et j'ai facilement les larmes aux yeux : vendredi nous avons appris que le fils de 11 ans d'amis a une énorme tumeur au cerveau, un cataclysme, ils vivent un enfer. Je ne pense qu'à eux et j'ai beaucoup de mal à l'accepter. Je pense qu'au fond de moi j'ai un peu cette petite voix qui dit "OK j'ai accepté la mort de mon mari, j'ai été forte, je me trouve cool là dessus mais j'estime avoir pris une part de malheur pour tous ceux qui sont autour de moi. "Je n'admets pas ce qui lui/leur arrive. ça me bouleverse totalement. (et ils sont loin je suis impuissante)
Ah sinon Qiguan, j'ai pensé à toi : ce matin j'ai pris mon premier cours de Qi Gong ! Mes parents en font depuis des années et m'ont offert quelques cours particuliers. La prof est une vieille copine en plus. ça m'a fait un bien fou, mais vraiment, il y a longtemps que je ne m'étais pas sentie si détendue. J'ai eu chaud dans le corps tout l'après-midi au boulot alors que je suis toujours frigorifiée. Ah et ça m'a ouvert l'appétit. Et j'ai pu constater qu'en effet j'ai un problème de respiration depuis un an.
Je vais aller lire je crois que tu as beaucoup écrit sur le deuil et le Qi Gong, ça m'intéresse, c'est une révélation pour moi. Bon, je serais bien restée au chaud à la maison puisque j'ai fini tôt mais je dois ressortir faire quelques trajets pour les enfants. Impossible de me défiler désormais...
Bon courage à toutes et tous,
Thérèse
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Courage pour cette étape mais tu sais être entourée quand il faut et tes amis répondent présents.
Parfois le temps se fige et nous avec et puis ça repart...
Douce soirée à toi et à tes enfants.
Moi aussi je dois ressortir pour aller chercher un de mes fils après son entraînement avec les pompiers. On fait taxi pas le choix en tant que parent solo !
La météo est bien catastrophique chez nous aussi ! pluie, pluie.... :-\
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Bonjour à toutes et tous frères et soeurs de douleurs,
IL y a un moment que je n'ai pas écrit, depuis le lendemain de l'anniversaire de la mort de mon mari. Et il s'est passé tant de choses depuis. J'ai hésité et puis je me suis dit que je voulais partager cela avec vous.
Noël a été très difficile, heureusement j'avais mes petits, on a pu passer quelques très bons moments tous ensemble (rare vu l'âge et les études de mes enfatns), Noël dans ma belle famille a été annulé en raison du Covid et je peux vous dire que ça a été un grand soulagement pour moi. J'ai un peu trop bu à cette période je dois le dire, rien de dramatique mais clairement j'étais dans une fuite. Passé Noël je me suis sentie revivre, la météo était de la partie, les enfants, les amis en visite. Et puis une rencontre.
L'été dernier lorsque j'étais au fond du seau (mais moi au fond du seau, je reste tjrs combattive et surtout je me force à voir du monde, bouger), j'ai croisé un homme chez des amis communs, avec qui je m'étais très bien entendue, nous avions beaucoup de choses en commun. Cette rencontre m'avait juste laissé penser que la vie pourrait m'offrir des rencontres intéressantes un jour. A partir d'octobre on a échangé à distance (il vit à 4h de chez moi), et nos échanges se sont accélérés en décembre, je pense à la période où je vous ai écrit la dernière fois. Il est venu, sur un coup de tête, passer quelques jours chez moi avant le 31 décembre, avec ses 2 fils (qui ont l'âge de mon dernier). ON a passé de très bonnes journées, en famille, en amis, tout était simple naturel et très agréable. Pas de jeu de séduction, on était en pyjama au coin du feu avec nos tisanes, nos enfants, tout simplement. On a quand même passé bcp de temps tous les deux aussi. Le 31 il devait repartir ramener ses fils et passer le réveillon avec des amis, et là j'ai bien senti que je n'avais pas envie qu'il parte, et qu'il n'avait pas envie de partir. En route nous avons échangé, il m'a dit à quel point il avait envie de me revoir et... il est revenu, seul le 1er.
ça a été une explosion de tendresse, de sexe soyons claires qd même, de rire, de complicité.
Depuis nous nous voyons le plus souvent possible et c'est merveilleux.
Tout est facile entre nous, tout est évident et en même temps nous parlons beaucoup de tout, y compris de mon deuil, de mon mari.
Il me rend vraiment heureuse. Mon niveau de peine et de deuil ne s'est pas abasissé, en revanche mon bonheur est remonté à un niveau que je pensais qu'il n'atteindrait plus jamais. Avec lui je me sens plus légère, plus gai, plus forte aussi.
Nous savons que la vie peut nous jouer des tours, l'amour aussi, mais après tout nous voulons aussi saisir le bonheur quand il est là et ne nous mettons pas de frein.
Nous n'avons pas 20 ans, nous avons nos histoires, nos familles, nos vies d'ailleurs, et ce n'est pas plus mal car pour le coup je ne suis pas prête à partager mon quotidien, ni à recomposer une famille. Mais nous partageons de très bons moments, seuls mais aussi avec les enfants petit à petit.
Je n'ai eu aucun mal à e laisser totalement aller avec lui et dans ses bras (mais sans doute parce que nous nous connaissions déjà pas mal et venions de vivre plusieurs jours ensemble). J'ai eu un peu plus de mal à assumer de me promener avec lui, à sortir avec lui. Du mal aussi à assumer ses gestes de tendresse en public au début. Et puis... et puis je me suis détendue. Surtout quand j'ai vu le bonheur que ressentait mon entourage pour moi, y compris mes enfants qui ont été merveilleux. Les petits dans les actes et la manière dont ils l'ont accueilli. Les grands dans leurs mots, qui m'ont dit à quel point ça leur faisait plaisir.
Au début aussi j'étais assez chamboulée par le fait d'être en deuil et amoureuse. Mais finalement c'est lui qui m'a aidée à bien l'accepter je crois. J'ai pleuré dans ses bras plus d'une fois et je sais que je le ferai encore souvent.
J'ai quelques bouffées de tristesse immense parfois en pensant à mon mari, surtout en pensant au fait que je suis en train de vivre un nouveau bonheur, et que lui ne vit plus rien. Et puis, et je pense que seuls vous pouvez le comprendre, je suis très triste à l'idée qu'il ne connaisse pas cet homme (oui c'est là qu'on est folles quand même) ni cette partie de ma vie, lui sans qui je n'ai quasi jamais vécu.
Mais je ne ressens aucune culpabilité, aucune gêne. Depuis le premier jour, je veux vivre, et je pense que tout mon combat m'a amenée à cette rencontre aussi. Et quoi que cela donne dans l'avenir, je prends le bon.
Je ne pensais pas rencontrer un homme aussi vite, ni surtout que ce serait de suite une relation sérieuse.
De toute manière je ne pensais pas non plus me retrouver dans la situation de présenter un homme à mes enfants, de passer des we avec ses enfants etc. Mais nous avançons sereinement dans le respect de tous (nous avons bcp 'enfants à nous deux).
Cela n'efface pas l'immensité de ma peine, de mon manque, ma vie n'est pas devenue plus simple ou totalement légère tout d'un coup, mais moi je le suis un peu plus, j'ai souvent un vrai sourire désormais, et tout mon entourage le voit. Je fais des projets, je peux imaginer des vacances (même si les organiser m'est toujours lourd), je sens l'avenir s'éclaircir et s'éclairer. Et puis je vis des moments de pur bonheur avec lui.
Voilà. Je voulais tout de même partager cela avec vous, et avec celles et ceux qui pourraient me lire à l'avenir.
1 an et 4 mois aujourd'hui, la vie nous a joué un très sale tour mais elle peut aussi encore nous réserver de belles surprises.
Bon courage à toutes et tous,
Je ne viens pas souvent mais je pense à vous, et je viens lire de temps en temps,
Thérèse
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Et bien Thérèse c'est des bonnes nouvelles !!! on peut en lire sur ce forum ...
Profites de ce nouveau bonheur !
Moi aussi j'espace mes passages sur le forum parfois je viens seulement lire. 21 mois de deuil mais moi je marche solo, j'ai été un peu "ourse" pendant une longue période et je m'accorde peu de répit. Moi c'est plutôt une grosse réflexion actuellement sur un changement professionnel, à petit pas mais quand même je crois que c'est vitale j'ai besoin d'une autre dynamique. Le reste et bien on verra ce que la vie me réservera. Une épaule pour pleurer je crois que je ne dirais pas non. Mais pour ça il faudrait que je redevienne plus "sociable" !! ;D
Bien à toi.
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Chère Thérèse
Qu'il est bon de te lire , non tout n'est pas terminé et tu es assez lucide pour le savoir
mais la vie t'offre une nouvelle voie
Continuez ta route avec des moments bien accompagnés et partagés avec vos enfants c'est le début du bonheur
A savourez sans modération
Dis-toi que de là-haut il continue à veiller sur toi et vos enfants , et votre bonheur présent et à venir
Prends soin de toi et de tout ton petit monde
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Merci Meije et Malome,
Rien n'est magique, mais c'est si bon de ne plus me sentir totalement seule que je souhaite à toutes et tous de connaître ces moments et une rencontre aussi simple.
Meije je découvre tout juste mes MP, je suis nulle !
BOnne journée,
Thérèse
-
Et quoi que cela donne dans l'avenir, je prends le bon.
tu as choisi le bon chemin
rester ouverte au vivant
oui cela ne simplifie rien merci de nous le raconter
oui ça peut être simple de vivre concrètement un nouveau lien affectif, déjà je l'ai lu, entendu de plain d'ami.e.s de ce forum qui ont expérimenté de vivre une autre vie sentimentale
pour moi je suis avec l'idée que quand c'est l'heure c'est l'heure ... ça viendra peut être, car j'ai eu une vie très sociable à partir de 2 ans de deuil et ce de plus en plus mais sans jamais rien chercher mais rien n'est venu s'offrir pourrais je dire
peut être que ça viendra, ou pas, mon aimé le voulait, il en avait parlé avec moi, je l'ai raconté dans mes posts sur mon fil
Nous sommes tous différents
mais c'est bien de venir partager je l'ajoute à en guise de table des matières
Profites bien de tout ce qui t'aide
bien chaleureusement
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Merci Quigan,
Je dois dire aussi que je me suis un peu poussée à aller vers cette relation, dans le sens où j'ai accepté les échanges en sachant que ce serait potentiellement plus qu'une amitié, que j'ai osé lui proposer de venir chez moi pour qu'on se re-rencontre vraiment. Je n'ai pas hésité longuement, mais j'ai fait comme je le fais depuis le début de mon deuil, et en entendant la voix de Fauré dans ma tête : "parce que ça va me faire du bien".
Le reste a coulé de source.
Maintenant je jongle un peu avec l'organisation, le fait de ne pas trop laisser mes enfants, tout en vivant cette histoire et ma vie de femme, petit équilibre à trouver, je n'ai pas une semaine sur deux de libre, et mes enfants ont besoin de moi. Mais je vois bien qu'ils ont aussi besoin de me voir heureuse et épanouie. Et mes parents sont si heureux qu'ils sont toujours prêts à les garder (ce qui leur fait plaisir à tous).
D'ailleurs d'une certaine manière ça m'aide aussi à réaliser que mes enfants n'ont pas que moi, et n'ont pas toujours besoin de moi non plus.
Bonne journée et bon courage surtout à celles et ceux qui en ont besoin,
Thérèse
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Coucou!
Je rebondis sur ce que tu dis! C'est vrai qu'on entend l'entourage nous dire que eux aussi ils élèvent leurs enfants tout seuls, lorsqu'ils sont séparés, mais ils oublient que nous ce n'est pas 1 semaine sur 2, et on est VRAIMENT tout seul ! L'autre n'est pas juste plus dans la maison, on ne peut pas lui passer un coup de fil parce qu'on a du mal à gérer un truc ! Ce qui rajoute de la douleur lorsqu'on aimerait tant leur parler !
Nous avons construit quelque chose à 2, mais un couple séparé continue tout de même à 2, même si c'est différent. Nous on continue tout seul, en imaginant seulement qu'il serait d'accord avec nos décisions...
Je me suis résignée à être incomprise. Les gens essaient juste de nous réconforter.. Ils ne peuvent pas, ils sont maladroits.
C'est ainsi pour nous maintenant, et on fait de son mieux !!!
-
Bonjour à toutes et tous,
Je reviens vous lire de temps en temps, et je vois malheureusement la liste des nouveaux inscrits et des nouvelles inscrites s'allonger. Je veux leur apporter mon soutien et un peu d'espoir aussi à travers mon témoignage j'espère.
La rentrée est tjrs difficile. Je pressens qu'elle le sera vraiment toujours désormais, car je ressens fortement cet énorme poids qui désormais ne repose que sur mes épaules, celui de ma famille et de toutes les responsabilités qui vont avec elle. Prendre les décisions à deux était simple, seule c'es ttrès lourd.
Mais globalement mes enfants vont bien.
J'ai emmené mon dernier voir une psychologue car cet été il a eu des accès de colère inhabituels et j'ai réalisé en parlant avec lui que je lui avais sans doute trop caché ma peine et que moi et ses frères et soeurs l'avions peut-être trop préservé. On a trouvé une super psy et en fait il va très bien, le simple fait d'en avoir parlé avait déjà débloqué qqchose.
Les autres vont bien aussi, je sens une plus grande fragilité chez ma fille (21 ans) mais hormis la soutenir, l'encourager à se faire suivre et être présente (à distance) je ne peux pas granIld chose. Mais globalement ils vont bien. On parle beaucoup de leur père, mais ils grandissent tellement... ça aussi c'est dur. Mon mari n'aura pas connu notre troisième moustachu et qui devient un homme formidable, il n'aura pas vu notre dernier me dépasser, ni collégien. Il n'aura jamais entendu notre aîné à la radio ni vu les folies capillaires de notre fille.
SInon je suis aussi toujours amoureuse, ma relation avec cet homme rencontré il y a bientôt un an se solidifie et est toujours aussi belle et riche. On arrive à un stade où on réalise les failles de l'autre et c'est en ce moment qu'il réalise vraiment que je suis encore en deuil. IL le comprend, l'accepte, me soutient. On construit notre vie pas commune puisqu'on vit à 500 kms de distance, mais une vie faite de bons we, de bonnes vacances. On se fait du bien, on fait du yoga, de la montagne, on court, on assiste à des spectacles, je crois que ça m'aide aussi dans mon processus.
On fait des projets d'avenir et ça c'est spécial pour moi, que de faire des projets avec un autre, alors que depuis mes 18 ans mon mari faisait partie de tous mes projets. Mais il en fait toujours partie d'une certaine manière, je pense toujours à l'écran de Fauré, et c'est tellement ça.
Hier nous avons vécu un moment très fort. Après une bonne journée, un déj avec mes enfants et des amis, nous sommes allés faire un tour des plages au soleil, puis boire un verre chez des amis chiliens qui célébraient la fête nationale. Nous venions de parler longuement du fait que j'étais en deuil et qu'il l'oubliait parfois (même si étonnament mon mari fait partie de notre histoire, d'ailleurs il en parle souvent au présent !). Et il y avait un type, une force de la nature, qui nous faisait du pisco, enflammait la piste de danse, un grand sourire, un gars très sympathique. Et puis en commençant à l'interroger sur sa vie, j'ai senti qqchose et il nous a raconté qu'il avait perdu sa femme il y a 2 ans. Alors je lui ai demandé de me parler de sa femme (on sait faire maintenant nous.. merci Fauré aussi) et il nous a raconté leur rencontre, leur histoire (triste : 8 ans de maladie sur 10 de relation). On a bien sûr fini en larmes tous les trois, larmes difficilement contenues et moi dans ses bras. Mais c'était fort parce que mon ami a vu là mon pendant masculin et costaud et il en a été très ému.
(et je vais inviter ce gars donc, on a bcp de choses à se dire je crois...).
Bref, tout ça pour dire que la vie avance, que je ne dors toujours pas les nuits du jeudi au vendredi, mais que je suis heureuse très souvent, tout en pensant à chaque seconde à mon mari.
J'ai toujorus des amis très présents, même si clairement ils oublient souvent que le temps qui passe + ma nouvelle histoire n'enlèvent rien à la douleur.
Et puis il y a le temps qui passe oui... bientôt 2 ans et je crois que je réalise aussi régulièrement que ce sera toujours ainsi désormais, toujours moi et les enfants, même si je construis une autre histoire.
Bon courage à toutes et tous, il y a une belle vie après la mort de nos aimés, même si elle n'est plus la même et si elle est plus dure.
Thérèse
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merci Thérèse pour ce témoignage
oui il aidera
Déjà tes détails argumentent que lors d'une nouvelle vie affective on n'oublie pas le défunt !
Puis ton témoignage sur cette rencontre de ce veuf qui se livre et de ton compagnon qui peut mieux comprendre
Merci !
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Bonsoir Thérèse,
merci pour ce retour d'expérience... pas une histoire de vécu de deuil se ressemble. On fait face chacun suivant notre personnalité, nos expériences de vie etc...
Affectivement pour ma part je suis dans l'incapacité totale d'investir une relation, je fuie ! Comme-ci j'avais perdu la capacité de pouvoir aimer. Peut-être un jour mais là c'est encore clairement pas le moment. On a vécu intensément avec mon mari et au bout de 2 ans je ressens tellement cette part de vide en moi que même lorsque je "vis", je souris, plaisante et que j'ai gardé mon humour quand on gratte un peu je fonds en larmes ! Alors pour enfouir/mettre de la distance avec cette douleur je deviens une hyperactive au travail, je m'occupe de mes deux gars qui grandissent et qui changent à la vitesse grand V sans leur père (coup de poignard), je fais des projets tout en cherchant de nouvelles passions (peut-être la voile tiens ça me changera de la montagne !!!) même si celle-ci fait toujours partie de mon équilibre, je pars parfois quelques jours seule en montagne c'est un besoin, j'ai l'impression d'être proche de lui lorsque je suis seule là-haut. Je cherche de nouvelles amitiés mais comme en fait je suis quelqu'un d'assez discrète, légèrement introvertie je suis quand même plus "ourse solitaire" que le clown de service.
Bref, je ne sais pas trop où je vais et oui élever seule ses enfants c'est une énorme responsabilité et les mois de Septembre sont toujours éreintants, le rush de la rentrée, l'organisation etc. Comme activité je découvre le Fit Boxing et c'est devenu mon moment défouloir ! L'année passée j'étais incapable de me remettre à une activité en soirée, je n'avais envie de rien, là j'y arrive donc j'avance quand même !
On continue ce long chemin.
Bien à toi ! Profites bien de ces moments de bonheurs retrouvés ! malgré le manque....
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Bonsoir les filles.
Oui, tu as raison Meije, nous avançons toutes différemment, mais nous avançons.
Pour ma part, j'ai quelques moments de répit, mais je me sens toujours très fatiguée... Particulièrement en ce moment où j'ai la larme facile.. Certes je suis au mois des 2 ans, ce fameux mois de septembre qui semble déjà compliqué par la rentrée, la reprise après les vacances et à ça se rajoute pour moi, la date de son accident.
Oui, les enfants changent, la notre est passée d'un bébé de 4 mois, à une petite fille de 2 ans passé... J'allaitais encore.. aujourd'hui elle court, elle dessine, elle parle... Je rêve de le voir heureux et fier de sa fille. En la voyant il disait "je fonds"
Aujourd'hui c'est moi qui fonds, mais en larmes..
Reconstruire une nouvelle relation n'est pas simple, je ne pense pas manquer de respect à mon défunt compagnon, pourtant c'est ce que certains ont jugés. Je ne pense pas manquer de respect à mon nouveau compagnon en continuant de rendre des hommages, mais pourtant c'est ce que certains jugent...
Au bout d'un moment il faudrait qu'on refasse notre vie, mais attention, pas trop tôt c'est pas bien et il ne faut pas trop trainer non plus sinon c'est que t'avances pas... Voilà il y a des règles dans notre société à respecter, comme si on pouvait tout maîtriser! Bref, quoi qu'on fasse, ça n'ira jamais de toutes façons!
Il faut juste s'écouter, personne n'est à notre place, personne ne peut savoir ce qu'on ressent, et personne n'a le droit de nous dire ce qui est bon ou pas pour nous !
Il ne suffit pas d'avoir envie de rencontrer quelqu'un déjà, mais il faut tomber dessus !
Et parfois on en a pas envie, et ça tombe quand-même !
On ne maîtrise rien!!!!
Et ensuite il faut composer avec son deuil, l'amour que l'on porte à notre amour éternel, et la nouvelle personne entrant dans nôtre vie. Et ça, peu de gens sont capables de le comprendre !
Ne pas se sentir prête est tout à fait légitime, ne pas vouloir rester seule est tout autant légitime ! Ce n'est pas pour autant que l'on avance pas dans son deuil; et certainement pas qu'on oublie.
Meije, Thérèse, nous sommes des femmes fortes, jeunes et pleine de ressources.
Je vous embrasse ainsi que tous et toutes qui traversaient cette terrible épreuve.
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Oui toutes différentes
Mais les moins jeunes peuvent aussi être fortes et pleines de ressources
Pas de limitation à priori
;-)
Je vois souvent des couples de plus de 80 ans se reformer ...
Prenez soin de vous
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Oups ! Bien sûr ! Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire !
J'ai perdu maman elle avait 58 ans, après plus de 30 ans de vie commune, mon père à su continuer sa vie également!
Amicalement
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Oui Alice j'ai compris ton intention
mais tout le monde dans ceux qui lisent ne connaissant pas ton histoire aurait pu se méprendre
amitié
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Ah ça ! ce que l'on peut entendre !!! >:( les "il faut que/faudrait que" ... par exemple : "tu vas pas rester seule toute ta vie quand même ! " et pleins d'autres choses...
Euh ! Alors 1 : foutez-moi la paix ! 2 : Les sentiments c'est pas sur commande 3 Vous n' êtes pas à ma place, vous ne savez pas ce que je vis ...
Bref oui une société d'injonctions. C'est difficile pour les gens je crois d'imaginer que la mort n'a pas mis fin à l'amour. Au bout de 2 ans c'est comme si c'était "réglé" . Il faut faire preuve de pédagogie parfois pour expliquer qu'un deuil a un début mais pas de fin. Le Manque sera à vie .
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Il faut faire preuve de pédagogie parfois pour expliquer qu'un deuil a un début mais pas de fin. Le Manque sera à vie .
bonne définition
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Ces jugements sont très durs et totalement déplacés Alice. Tu as su avancer malgré cela mais c'est dur.
Je n'en ai pas souffert pour ma part, ou alors j'ai zappé les remarques déplacées ou ceux qui ne me voulaient pas du bien je ne sais pas. La plupart des gens sont heureux pour moi mais... mais je sens là derrière effectivement un soulagement "de ne plus me savoir seule." Or on reste seule et on le restera. Une copine (pas une amie) a été étonnée de m'entendre parler du poids de la solitude en cette rentrée, me disant "mais tu n'es plus avec ton copain ?" comme si on avait 12 ans, comme si c'était si simple. Il a sa vie, j'ai la mienne et nous en construisons en plus une commune mais je serai toujours seule avec ma famille et il manquera toujours mon mari. D'ailleurs c'est étonnant de constater qu'il fait partie de cette nouvelle histoire, même les enfants de mon compagnon en parlent naturellement, j'aime ça.
Et puis oui, les autres pensent que tout va mieux maintenant... A nous de leur expliquer les choses comme tu le dis Meije mais c'est fatigant.
Il n'y a pas de voie, de règle, chacune et chacun avance à sa vitesse et comme il ou elle le peut.
Et surtout c'est la vie qui décide aussi parfois. J'ai senti de mon côté que je m'ouvrais à la rencontre mais sans être sure d'être prête pour une rencontre amoureuse. ça a été une occasion, une rencontre. Puis un homme qui m'a aidée à accepter de vivre cette relation sans me poser (trop, n'exagérons rien, je m'en pose beaucoup !) de questions.
Je ne peux pas dire que je souhaite à toutes et tous une rencontre, parce que ce n'est pas la clé du bonheur, mais je souhaite à chacun et chacune de nous de trouver tout ce qui l'apaise et lui fait du bien, lui permet de se reconstruire et de poursuivre sa vie.
Meije de mon côté, je viens de me remettre au piano, quel bien cela me fait ! Les garçons aussi adorent m'entendre jouer (tous mes enfants sont musiciens). ça me vide la tête, je me concentre sur mes doigts, sur la musique, c'est très bon. Et puis le piano est dans le bureau de mon mari (où il est décédé) et j'ai l'impression de jouer pour lui et de me réapproprier aussi cette pièce, que je laisse plutôt aux enfants.
Bon courage à toutes et tous,
Merci de donner de vos nouvelles.
Thérèse
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Et j'ajoute Meije (et Alice) qu'en effet les larmes ne sont jamais loin. C'est fatigant aussi.
Encore ce matin je suis allée faire des papiers (pb de carte grise du camion de mon mari perdue à sa mort etc), la fille était adorable et va enfin débloquer ma situation, j'avais les larmes aux yeux.
Et je sens, même au boulot, que je ne peux pas affronter de situations de conflits, je suis trop fragilisée, je peux vite me mettre à pleurer. Ce n'était tellement pas mon genre avant...
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Thérèse, Alice on avance ensemble à distance dans cet espace virtuel ! je viens lire de manière plus espacée mais je réponds parfois.
Géographiquement on est très éloigné, je suis à l'opposé de chez vous dans le quart Sud Est de la France. On ne sait jamais si un jour vos pas vous mènent dans le coin ! :D
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ON est un peu loin en effet, mais on ne sait jamais.
Je suis en train de lancer l'aménagement du camion de mon mari, c'était un vieux projet, j'espère qu'il sera prêt au printemps, qui sait où il nous mènera !
Bonne fin de semaine les filles.
Thérèse
PS : J'ai encore eu un de ces épisodes délirants au boulot : après avoir lancé mille photocopies et travaux, en rentrant mon code (tjrs le même depuis des années) je me suis retrouvée pour la mille et unième, devant la machine et avec un gros trou noir. Je n'avais plus la moindre idée de ce code et mes doigts non plus. C'était des documents pour cette carte grise donc certif de décès et tout ce qu'on connait. Je pense que mon cerveau a dit stop.
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Salut tout le monde !
Je ne peux pas dire que je souhaite à toutes et tous une rencontre, parce que ce n'est pas la clé du bonheur, mais je souhaite à chacun et chacune de nous de trouver tout ce qui l'apaise et lui fait du bien, lui permet de se reconstruire et de poursuivre sa vie.
Oui c'est tout à fait ça ! Si on a envie de rester seul(e) et de vivre avec notre amour tel qu'il est aujourd'hui, si c'est comme ça qu'on se sent le mieux pour continuer dans ce monde, et bien il faut s'écouter !
Parce qu'on n'a pas rompu ! Et on s'aimera toujours.
C'est comme lorsqu'on n'a pas eu d'enfants passé 30 ans... "et c'est pour quand? Va falloir s'y mettre! ton horloge biologique tourne ! etc..." Tout le monde n'a pas l'envie ou l'occasion de fonder une famille !!! Toujours rentrer dans ces fichues cases !!!!!
De toute ma vie, je ne suis jamais rentrée dans les cases..
Pour les veufs-ves on entend: "et il-elle n'a jamais refait sa vie?" J'ai envie de dire : ça peut se comprendre non???
Ma grand-mère m'a dit "moi je ne me serai jamais mise avec un veuf!" Sous entendu qu'il en aimerait une autre en même temps, et qu'elle ne voulait pas de ça, mais au moins elle avait compris qu'on n'oublie pas notre amour, ce qu'elle ne sait pas c'est qu'on est capable d'aimer encore!
Moi j'ai souffert du jugement, mon cas est assez complexe et particulier, car c'est avec son meilleur ami avec qui je suis aujourd'hui... Il a été là pour ma fille et moi, et il a été très affecté également par la perte de JP. On a traverser cette épreuve ensemble. Sauf que tout ça a entrainé son divorce. Je suis devenue une briseuse de couple, qui aurait rapidement oublié JP. Et lui un traitre qui a trahi son meilleur ami. Bref nous sommes de mauvaises personnes infréquentables ! Ils n'imaginent pas à quel point nous sommes malheureux, nous pleurons encore JP, nous nous efforçons d'élever sa fille dans la joie, mais nous avons tous les 2 fait de grosses dépressions et souffert énormément de ces jugements et de ses "faux" amis qui nous ont évincé de leur vie.
Mais heureusement les "vrais" sont toujours là !!
Et ces papiers qui n'en finissent jamais ! Moi j'ai reçu un courrier de l'organisme de formation pour son poste qui demandait je ne sais quoi !! Et des histoires de terrain à construire avant 2 ans que ma belle famille veut vendre mais il me faut l'accord du juge des tutelles et ça prend des plombes et le notaire qui se plante de parcelle, etc...
Pour son véhicule qui était accidenté et à la destruction, j'ai reçu ces 2 dernières années la carte verte de l'assurance!!! Ça pique ça aussi, mais cette année j'ai reçu un chèque !
Thérèse, Alice on avance ensemble à distance dans cet espace virtuel ! je viens lire de manière plus espacée mais je réponds parfois.
Géographiquement on est très éloigné, je suis à l'opposé de chez vous dans le quart Sud Est de la France. On ne sait jamais si un jour vos pas vous mènent dans le coin ! :D
Oui !!
A la base j'étais une montagneuse, rando et escalade! J'ai arrêté pendant ma grossesse, et avec tout ça je n'ai plus eu assez d'énergie pour reprendre. Je fais des mini rando, avec ma fille sur le dos et mon manque de force, c'est pas simple!
J'ai envie de te dire Meije, que le sud-ouest t'attend ! Il y a de belles petites montagnes par chez nous et l'océan !
PS : J'ai encore eu un de ces épisodes délirants au boulot : après avoir lancé mille photocopies et travaux, en rentrant mon code (tjrs le même depuis des années) je me suis retrouvée pour la mille et unième, devant la machine et avec un gros trou noir. Je n'avais plus la moindre idée de ce code et mes doigts non plus. C'était des documents pour cette carte grise donc certif de décès et tout ce qu'on connait. Je pense que mon cerveau a dit stop.
Courage Thérèse, je crois que c'est les vacances dans 15 jours !!!
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Les montagnes sont belles vers chez vous aussi ! Il y a quelques années nous étions allés randonner du côté du Val d'Ossau et ensuite passer en Espagne les Asturies, la Galice la Pays Basque espagnol... beaux coins! On ne sait jamais si un jour je reviens dans le coin ! Quand j'aurais un peu plus d'énergie pour rouler 800 kms seule. :) Moi c'est la voiture de mon mari que je transforme en mini van ! Elle est grande je peux tout transporter et dormir dedans avec un petit aménagement modulable pour des escapades du coup je l'a garde pour l'instant pour ça. Et peut-être qu'un jour je me rachèterais un petit Van on en a eu un pendant 15 ans ça me manque...
Pour les papiers pareils 2ans après j'ai encore des trucs qui arrivent au courrier et je n'arrive pas à finir certaines démarches, envoyer des actes de décès je ne peux plus...recontacter le notaire idem...
Douces pensées à vous les filles ! et à tous/toutes sur ce forum...
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Bonjour à toutes et tous,
Je ne viens pas souvent, mais régulièrement, sauf qu'au travail je n'ai jamais mes mots de passe et ne peux vous répondre, c'est frustrant, il faut que j'y remédie, c'est bête.
Alors juste un message en ce mois de novembre pluvieux pour soutenir celles et ceux qui en ont besoin et vivent leurs heures les pires ou les vieux routards du deuil.
De mon côté, lels vacances m'ont fait beaucoup de bien mais le retour du mauvais temps (et chez nous ce n'est pas un vain mot) est difficile, la pluie et la tempête la nuit me sont très compliquées à vivre, la mémoire des sens est terrible.
Mais mes enfants vont tous bien, vraiment tous actuellement et ça c'est l'essentiel.
Et moi je suis toujours amoureuse, mon amoureux est formidable et je crois que nous construisons une belle relation, sans pression toujours puisque nous vivons assez loin. Nous nous retrouvons le we et les vacances et passons de très bons moents ensemble, tous les deux ou avec nos nombreux enfants. J'ai eu beaucoup de mal, j'en ai encore un peu, à me laisser aller totalement à la confiance, à croire qu'un nouvel amour, beau et facile, était possible. Mais je commence à le penser et à faire tomber mes réserves, parce qu'il serait idiot de ma part de ne pas profiter de ce que la vie m'envoie de vraiment beau. Elle me devait bien ça, zut.
Dans 10 jours ce seront les 2 ans de la mort de mon mari. Pour ce we j'ai prévu un apéro avec les amis, à la maison, à sa mémoire. Et puis je partirai en we scout avec mes deux derniers, entourée de gens sympa, et pas chez moi. JE ne me voyais pas me réveiller seule ce matin là. Mon chéri ne sera pas là, ça coincide avec une mission humanitaire pour lui, et je l'ai poussé à partir, je pense que même si nous gérons tous les deux très bien la situation, que mon mari fait partie de notre histoire, il est plus simple pour lui, et pour moi, qu'il ne soit pas là cette année au moins encore, pour cette date.
Bon courage à toutes et tous, surtout ceux qui sont au creux de la vague, on remonte un jour, c'est promis.
Thérèse
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Bonjour Thérèse,
c'est sûre que cette saison automnale c'est plus compliquée pour le moral... Moi je fonctionne à l'énergie solaire alors autant dire qu'actuellement le manque de luminosité, la nuit qui tombe à 18h00, la grisaille, la pluie, le vent. Bref j'ai l'impression de faire 3 pas en arrière et même si au boulot je montre mon côté "social" et que je ne montre rien quand je rentre chez moi le soir ou le week-end c'est la déprime et de nouveau les émotions font des vagues à l'âme.
Mon homme me manque toujours autant ! Mes enfants j'en ai un qui va "bien" et l'autre c'est plus compliqué la mort de son père a brisé quelque chose en lui. Ils n'ont pas du tout la même personnalité et du coup ils vivent leur deuil de manière totalement différente.
Je passe moins sur le forum. Je cogite sur la suite de ma vie.
Passage des 2 ans c'est une étape on a l'impression d'avoir un peu avancé et en même temps par moment les émotions sont encore vives du moins pour ma part.... 28 mois de deuil mais j'ai le ressenti qu'il y a encore des choses à vif !
Bien à toi !
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Coucou les filles !
Oui moi aussi 26 mois.. c'est encore dur, mais je trouve que ça l'est quand même moins qu'au début.
Courage pour laisser passer cet saison, avec les fêtes de fin d'année en prime..
Et Courage Thérèse pour le passage des 2 ans..
Je vous embrasse
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Merci les filles,
J'ai réalisé aujourd'hui que j'ai arrêté depuis qques mois d'appeler le numéro de mon mari pour le faire remonter dans ma liste d'appel. Je le faisais presque toutes les semaines, comme pour me donner l'impression qu'il était là j'imagine, et que je lui parlais régulièrement.
Meije que cogites-tu à propos du reste de ta vie ?
De mon côté j'ai encore du mal, j'ai ressenti un coup la semaine dernière car mon troisième qui est en Terminale, est parti deux jours avec le lycée. On s'est retrouvés seuls tous les deux avec mon petit. Lui n'y a pas vu d'inconvénient mais moi j'ai ressenti un grand vide de nouveau, je me suis sentie très seule. J'ai encore du travail pour apprivoiser cette solitude qui sera toujours la mienne désormais. Même en couple, parce que ce couple est différent et le sera toujours. Ce qui ne l'empêchera pas, j'espère, d'être beau mais c'est incomparable avec ce que j'avais avec mon mari. C'est qqchose qui vient en plus dans ma vie mais pour le moment je ne le ressens pas comme "ma vie". J'ai un peu de mal à l'expliquer.
J'espère que ça va aller pour ton fils petit à petit Meije. ça a été très difficile pour ma fille, qui a eu des moments vraiment compliqués. Elle est suivie et se soigne et va très bien aujourd'hui mais elle a souffert ma chérie. C'est vraiment injuste pour nos petits.
Bonne soirée les filles, vivement le printemps, tout sera plus simple.
Moi j'aimerais bien sauter la semaine qui vient. Terrible ce compte à rebours des anniversaires, c'est fou de sentir que tout notre corps même se prépare à un choc... passé pourtant.
Thérèse
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Des gens m’ont dit qu’il va y avoir encore du meilleur, c’est parce que j’avais déjà le meilleur et j’étais bien dans cette vie que j’adorais… alors, je ne vois pas mon avenir comme étant quelques chose de beaux…. Pour le moment, j’ai l’impression de me laisser porter par les vagues et laisser le temps faire son temps. J’attend…. Je sais pas quoi, son retour, ma mort.. j’attend que le temps passe….
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Oh Taly, tout mon soutien affectif. Tu as raison, je crois fermement que le temps fera son oeuvre petit à petit.
Voyager un peu pour aller au groupe de parole me fait beaucoup de bien , mais je me sens très solitaire, alors que je suis sociable. Nous traversons des moments de souffrance en se demandant si ca s'arrêtera un jour.
Bises.
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Bonsoir Thérèse,
Alors oui je "cogite" sur la suite de ma vie car j'ai pleins de projets un peu "aventureux" en tête car j'ai un côté vif et passionné et j'ai besoin de trouver quelque chose de fort, de nouveau auquel m'accrocher pour ne pas sombrer. Avec mon mari nous avons partagé à fond notre passion de la montagne c'était notre moteur, notre équilibre on avait le projet de partir s'installer dans les Alpes du Sud une fois les enfants jeunes adultes... Je crois que je le ferais seule dans quelques années... Là j'ai envie de me lancer dans d'autres trucs ( la voile, partir seule en vélo en itinérance à travers la France ou certains pays d'Europe , partir sur le chemin de Compostel, et le summum : apprendre à piloter des petits avions...) j'ai pleins d'idées !! Mais pour certaines choses il va falloir que j'attende que mes loulous s'assument sur plusieurs semaines !
Après je suis très ambivalente par rapport à la solitude parfois j'ai besoin d'être seule connectée avec mon monde intérieur et toute ma vie passée avec mon mari même si cela provoque de fortes émotions et le ressenti du manque est terrible et j'ai mal à en crever !!!
Et parfois je commence à me dire que peut-être il faudrait que je sorte de ma "caverne" et qu'il y a peut-être quelqu'un quelque part avec qui je pourrais retrouver une certaine complicité. Je ne sais pas ce que la vie à encore à m'offrir mais après un drame pareil j'aimerais bien un jour retrouver quelque chose qui ressemble à du bonheur et me dire : "Ah tiens ! j'ai le coeur qui bat de nouveau un petit peu plus fort et je suis heureuse !"
Sinon pour mon fils aîné qui est au Lycée et bien malgré un suivi psy , sophrologie etc... depuis 2 ans ça reste compliqué, il est pas loin du décrochage scolaire. Son père c'était son complice +++ donc cette perte est d'une violence inouïe pour lui. C'est inacceptable que cela arrive à nos enfants de perdre un parent !! C'est injuste et on n'y peut plus rien !
Et comme tu le dis Thérèse vivement le printemps ! Je déteste encore plus qu'avant les fins d'années avec les fêtes qui arrivent.
On va continuer notre chemin ...
Douce soirée Thérèse, Alice et tous les autres ....
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Thaly je comprends mais oui le temps fait son oeuvre, même si on peut l'aider à passer mieux. Mais c'est souvent difficile, et longtemps.
Meije je comprends tes interrogations, je n'ai pas vraiment cherché à rencontrer un homme mais franchement je bénis bénis la vie pour cette rencontre. Je passe de très bons moments, je vis une relation amoureuse vraiment très épanouie et épanouissante. Nous parlons de tout, mon mari fait partie de notre histoire, les enfants de mon compagnon en parlent naturellement comme s'ils le connaissaient, c'est fort et vraiment important pour mes enfants et moi. C'est qqchose de fort, de nouveau, intellectuellement, physiquement, humainement, émotionnellement. C'est aussi un vrai soutien pour moi, mes nuits sont agitées, je parle, je crie, je pleure actuellement, et ses bras m'apaisent vraiment. Et puis c'est une relation nouvelle pour moi, cette relation "adulte", puisque j'ai connu mon mari à 18 ans. Et une relation très gaie et joyeuse, nous avons beaucoup souffert tous deux pour des raisons différentes, et avons besoin de remplir notre vie de belles choses et de rire.
Et ne croyez pas que ça occulte mon deuil, ni ces moments où je ne pense qu'à mon mari, ces espèces de moments de communion dont nous avons besoin. Du tout. C'est vraiment une histoire en plus, qui me fait beaucoup beaucoup de bien, et par ricochet (mais aussi parce que c'est un homme sympa, gai, plein d'enthousiasme, cool) qui fait beaucoup de bien à mes enfants. Partager mes bons moments et les mauvais avec quelqu'un, c'est précieux. Nous ne faisons pas de projets d'avenir à proprement parler, d'autant que nous vivons à 4h de train l'un de l'autre, mais qd même nous prévoyons des vacances, des voyages, des aménagements de temps pour passer le plus de temps possible ensemble. Et ça ouvre pour moi un peu ce rideau noir qui est tombé sur mon avenir il y a 2 ans. Et puis même si cette relation se termine, je sais que je peux aimer de nouveau et vivre de belles choses. Et rien que ça, c'est aussi une lumière.
Chacun chacune vit le deuil à sa manière, et on peut être heureuse seule c'est sûr mais c'était mon petit témoignage pour dire qu'on peut aussi aimer de nouveau, différemment, mais très bien.
Meije je comprends tes projets un peu extrêmes. Nous avons aussi vécu des aventures folles avec mon mari et mes enfatns, nous devions partir 6 mois à vélo en Amérique du Sud en février 2023, tout était prévu. Donc moi aussi j'imagine des choses différentes, comme terminer ma carrière à l'étranger, parcourir l'Europe du Nord, me remettre au trail de manière sérieuse. Comme toi, évidemment, c'est un peu freiné par mes enfants encore petits, mais ça fait du bien.
Bon courage les filles,
Thérèse
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Bonsoir les filles (dommage peu d'homme qui échangent ici avec nous)
Comme je vous comprends toutes et comme je ressens les mêmes choses!
Moi je viens de réaliser que j'ai beaucoup fuit la solitude, et je crois que ma nouvelle relation s'est construite comme ça.
Je pense qu'il est important de ressentir cette solitude et d'y faire face, justement pour apprendre à l’apprivoiser et à vivre avec.
Je trouve que nous sommes devenues très sensibles aux gestes d'attention venant des autres, car on en manque et on en a besoin !
Chacun avec ses expériences passées réagit différemment. Personnellement, j'ai souvent souffert de rupture sentimentale et la solitude du célibat je connaissais bien. La solitude du deuil, n'est pas la même, mais vivre seule sans personne sur qui compter, ça je savais faire ! Mais j'étais malheureuse.
Sauf que pour la première fois j'avais réellement quelqu'un qui m'aimait vraiment à la folie. Et je pensais ne plus jamais être seule de ma vie ! Et je ne voulais surtout pas revivre ça !!!!
Et voilà que BIM ! ça me retombe sur le coin du nez ! J'avais vraiment l'impression que la vie ne voulait pas que je sois heureuse avec un homme !
Aujourd'hui, ma nouvelle relation n'est pas la même. Nous avons tellement été mal suite au décès de JP, que malgré tout nos efforts pour continuer d’avancer et être heureux, on est parfois toujours pas très bien... Alors qu'avec JP c'était le bonheur absolu !!! On s'aime, mais notre lien, c'est JP... alors c'est étrange et complexe ! Et on élève sa fille ! Notre vie actuellement tourne encore autour de ça finalement.
C'est qqchose qui vient en plus dans ma vie mais pour le moment je ne le ressens pas comme "ma vie". J'ai un peu de mal à l'expliquer.
Oui, je ressens la même chose.. J'ai plus l'impression de subir la vie, que de la vivre... Et que tout ce qu'il se passe aujourd'hui dans ma vie est en lien avec sa disparition. Que rien n'aurait dû se passer comme ça, s'il avait été là. Mais pas le choix...
Je crois finalement, que seule ou de nouveau en couple, le manque et la solitude sont toujours présents.
Force et courage
amicalement
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lavie n'a pas mis de "possibilité" de continuer avec une nouvelle vie amoureuse
et j'ai décidé que je ne chercherai pas, que si ça se présentait je prendrai mais pas de recherche
je ne regrette pas
même si en 8 ans et demi ce ne fut pas simple
je trouve super que vous témoigniez ici concrètement de vos vécus car cela éclaire celles et ceux qui jugeraient inapproprié de s'engager dans une nouvelle vie amoureuse
et cela dans quelques temps servira à d'autres ...
continuez à témoigner ainsi concrètement !
bien amicalement
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Quasiment 2 ans et demi se sont passés depuis la mort brutale de mon mari, de mon compagnon de toujours.
Mon fils aîné terminera sa formation fin septembre, son père ne l'aura pas connu journaliste. Il est heureux et amoureux et vit avec son amie, il ne l'aura pas connu ainsi non plus, (mais il connaissait sa petite amie qui était déjà une amie, ça me console). Ma fille grandit bien et sait ce qu'elle veut faire de sa vie, elle demeure fragile mais a même pris qques kilos ces derniers temps, alleluia. Mon troisième passe son bac cette année. Il est devenu un beau jeune homme très très sympa (mais qui n'en fiche pas une en classe, je tremble pour le bac et surtout pour son orientation, lourd à porter seule). Notre dernier me colle une tête, il est immense, alors qu'il était un petit de CM2 à la mort de son père, il est passionné de basket, ça non plus mon mari ne l'aura pas su.
Voilà, la vie continue, et elle continue plutôt bien pour nous.
Je suis toujours amoureuse, nous construisons une très belle relation avec mon compagnon, tout en vivant chacun chez nous et dans deux villes assez éloignées, mais c'est exactement l'équilibre qu'il me fallait. Nos familles nous acceptent très bien, nous passons toutes nos vacances ensemble, avec nos enfants, et tous nos we aussi. .
Mais parfois je craque, parce que tout est lourd, ma maison est lourde même si j'ai réussi à retrouver l'énergie de faire des travaux et aménagements divers. La prochaine étape d'ailleurs c'est de vider le bureau de mon mari pour y installer ma chambre. C'est fou les étapes, cette pièce était un peu sacrée pour nous (mon mari y est mort), et maintenant les enfants veulent m'aider à la réaménager, je pense que nous avons besoin de cela.
ça me fait bizarre, mais petit à petit, ça devient vraiment ma maison.
Il est surtout difficile d'éduquer seule tous ces enfants, parfois c'est beaucoup trop, j'ai le sentiment d'être seule à tout porter, et ce n'est pas un sentiment en fait. Demain premiers résultats de Parcoursup et je sais que ça risque être difficile vu le dossier de mon fiston, et même si mon compagnon est un précieux soutien il ne remplacera jamais mon mari, vous le savez bien, et ce n'est pas l'idée.
Et puis il y a toutes ces étapes toujours.... L'idée que mon troisième ait son bac me crève le coeur (vous me direz c'est pas gagné avec lui ! ::) )
Ce we nous sommes allés pour la première fois depuis la mort de mon mari, dormir chez mes beaux parents (qui vivent assez loin) avec mon compagnon et nos enfants. On a passé de bons moments mais ça a été très difficile pour moi, et pour mon compagnon aussi. On ne fera plus ainsi, on n'ira plus y dormir on trouvera une autre solution, on doit tout réinventer. Il est difficile pour moi d'avoir ma belle-mère, de la voir vieillir (et se plaindre beaucoup de pbs de santé), parce que je suis sa seule famille avec son conjoint. Et je trouve ça très lourd aussi. Elle est adorable, vraiment et admirable mais bon... la voir me rappelle que c'est son fils qui est mort et pas elle, c'est horrible à dire.
Nous avons tous de beaux projets de vacances, de beaux projets tout court, mes enfants sont heureux, vraiment, et moi aussi , différemment.
Je voulais vous donner des nouvelles, surtout pour donner de l'espoir à celles et ceux qui sont au fond du désespoir.
Bon courage à toutes et tous,
Thérèse
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Merci pour ce témoignage
J'ai une habitude peut être mauvaise ...
Quand c'est lourd vis à vis d'une personne plus âgée
Je tente d'imaginer si j'étais elle qu'est ce que je voudrais et ça m'aide....
Profites au mieux des points positifs pour affronter les choses compliquées
Amitiés
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Bonsoir Thérèse,
La vie te permet de nouveau des moments plus doux et ainsi de continuer ton chemin et pleins de belles choses t'arrivent, même si on le sait ici nos conjoints(tes) décédé(e)s nous manqueront toujours.
Oui c'est difficile de voir grandir nos enfants, passer des étapes sans la présence de leur père. Plus la "charge du parent solo" pour les décisions importantes.
Je suis passée par une grosse vague de très mal il y a quelques semaines, mon fils aîné a craqué, il a "décroché" scolairement et donc mis fin à son année de première au Lycée. Il ne pouvait plus, trop de souffrance, de mal être. Et moi du coup et bien comme tout parent je m'inquiète et je me suis sentie extrêmement seule face à son choix. Mais voir mon fils très mal il valait mieux que cela s'arrête. La mort de son père l'a fragilisé, c'est un "hypersensible". Je sais qu'il faut que je lâche prise et qu'il a toutes les capacités pour rebondir et trouver sa voie. Il a 17 ans et je crois que pour lui c'est un "passage" obligé pour continuer son propre chemin .
J'ai éprouvé une grande lassitude à être seule et de devoir encore porter toutes les responsabilités.
Heureusement mon entourage est venue à ma "rescousse" car sinon là cette fois j'allais craquer... Encore un uppercut qui m'a mise KO et là petit à petit j'essaies de prendre un peu de recul mais il est vrai que du coup depuis bientôt 3 ans j'ai l'impression de ne pas avoir de répit et j'aimerais que la vie maintenant me permette de vivre des moments plus apaisés ou doux, des moments où je pourrais vivre un peu ma vie de femme et pas seulement : boulot, maison, éducation de mes 2 ados etc... Des projets j'en ai et je les réalise pour certains, je fais aussi de nouvelles connaissances, des nouvelles amies surtout; pour les hommes et bien je ne franchis pas le pas même si visiblement parfois il se pourrait qu'il y ait des possibilités, je suis nulle à ce jeu là (la séduction c'est pas mon truc), je suis "satellisée" c'est peut-être ça qui les attire d'ailleurs :) c'est que je m'en fiche ! J'ai mon "fantôme" près de moi. Mais peut-être qu'un jour je me sentirais prête car comme tout le monde j'ai besoin de tendresse, d'attention, de me sentir aimée par quelqu'un. C'est simplement un besoin humain.
J'ai entrepris de gros travaux dans la maison pour l'habiter autrement et j'ai intégré le fait qu'elle m'appartient à moi seule et à mes enfants.
Voilà, la vie continue effectivement... autrement et il faut s'y faire, construire autre chose.
Bien à toi Thérèse !
Et à tous/toutes lecteurs/lectrices du forum.
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Salut les filles, Thérèse et Meije nous nous sommes trouvé ici au même moment..
Pour moi aussi bientôt 3 ans, et notre fille grandit. Il ne sait rien d'elle ! Ni le doudou qu'elle a choisit, ni son premier mot, ni ses premiers pas, ce qu'elle aime, ce qu'elle accomplit...
Elle vient de rentrer à l'école, il ne sait pas celle que j'ai choisit... Et oui, je fais les choix et c'est lourd, même si elle est petite.
Moi aussi j'ai l'impression de ne as avoir de répit.
J'ai déménagé l'été dernier, j'habitais dans sa maison, que je m'étais légèrement appropriée, mais trop proche de ma belle famille omniprésente !
Très compliqué ma nouvelle relation et ma belle-famille. Mais ça commence à se faire gentiment. L'ambiance s'améliore petit à petit..
Pour ma belle famille, tant que ma fille va bien...
Hier on a enfin réglé les problèmes de donation, échange de terrain qui auraient dû être fait le lendemain de l'accident...
3 ans de démarche et paperasse, notaire-juge des tutelles... J'en ai pleuré sur le chemin du retour!
J'aimerai bien que l'on se rencontre !!!! Cet été???
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Bonne idée Alice pourquoi pas !!
A voir comment cela est possible, un point de jonction entre le Sud Ouest et le Sud Est ? On peut échanger nos numéros en MP et voir via WatsApp. J'ai encore pas tout calé pour mes vacances étant dans l'incertitude par rapport à mon fils aîné (recherche de formations, petits jobs d'été....).
Thérèse tu serais partante ?
Douce soirée malgré tous nos moments "creux de la vague"...