FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: valudo le 29 mars 2014 à 19:45:59
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Je suis là comme vous tous avec ma souffrance. J'ai perdu mon âme sœur il y a trois ans et je ne me fais pas à son absence, à ce qu'il a subi avant de partir. Chaque réveil est difficile, la survie est douloureuse. Je croyais que je serais entourée mais au bout de 3 mois il n'y avait plus personne. Le téléphone ne sonne plus et je m'enferme dans ma douleur. Je me reconnais dans vos messages, il paraît que le temps aide mais je sais que j'aurais mal jusqu'à mon dernier souffle. Il n'a y a vraiment que les personnes comme nous qui savent et comprennent que notre quotidien est un faux semblant. Courage à vous.
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Bonsoir,
Pourquoi tu n'appelles pas toi-même tes amis, surtout si tu avais demandé de la discrétion. Souvent, les proches n'osent pas déranger. C'est moi qui ai plutôt appelé quand j'avais besoin de parler et j'ai toujours trouvé une oreille attentive.
Une personne du forum avait envoyé à ses amis un message de demande d'aide et ils se sont rapprochés d'elle.
Actuellement, une amie que je ne voyais cependant pas très régulièrement vient de perdre son mari. Elle me disait qu'elle préfère rester seule et faire son deuil seule. Du coup, je n'ose plus l'appeler car j'avais l'impression de l'avoir dérangée.
Viens user ton deuil ici. Parle-nous de ton âme soeur.
Courage à toi.
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Bonsoir Valudo,
Oui, la survie est douloureuse.
Comme j'ai pu le lire sur un fil, on survit, mais à quel prix ?
Je pense que nous avons tous ça en commun, s'enfermer dans notre douleur.
Certains réussissent à s'en sortir avec beaucoup de volonté et de courage.
Je pense effectivement qu'il faut laisser le temps au temps.
Peut-être viendra un temps où nous aurons envie de nous ouvrir à nouveau au monde ?
Ce n'est pas encore mon cas, je suis encore au stade du quotidien qui est un faux semblant
Tout comme toi, je ne me fais pas à son absence, c'est trop difficile.
Courage
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Bonsoir,
C'est tellement dure, insupportable, et si injuste ...
Pouvons nous nous aider à essayer d'être un peu mieux ? de partager ....
Je l'espère
A très bientôt
Vous n'êtes pas seule
Annick
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Bonjour Valudo et vous tous,
Il est si difficile d'oublier l'insoutenable, je sais aujourd’hui que je n’oublierai jamais!!!!
17 mois après , la différence est, que ces souvenirs qui reviennent, sont plus espacés dans le temps, mais tout aussi douloureux qu'au premier jour.
Après avoir cru qu'ils s"estomperaient, j'ai fini par comprendre, que malgré la douleur, la peine, la colère qu'ils m' apportent, je devrais vivre avec, pour toujours.
On peut arriver à transformer certains sentiments, même la douleur de la perte devient tendresse, mais pas les derniers moments, impossible...
Je vous embrasse.
zabou
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Je suis d'accord avec toi. Les derniers jours, ils ne deviennent pas plus doux avec le temps. Ils restent ce qu'ils ont été, et nous les porterons en nous à jamais.
J'essaie de ne pas y penser, j'essaie même il me semble de les occulter. Mais des fois, ils reviennent d'un coup, et c'est très difficile.
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bonsoir,
Tout comme vous tous, les mois passent mais la douleur reste
le vide de la maison, ce vide au fond de nous, cette envie parfois d'aller vers les autres mais de s'isoler avec son chagrin parce qu'on se sent incompris. et qu'on dérange, tout cela, je le vis chaque jour depuis 20 mois.;
je vais vous dire, j'ai même honte de me sentir si faible de ne pas pouvoir avancer bien loin, de ne pas avoir beaucoup d'envies, de me retrouver seule à la maison le samedi soir devant la télé... je pensais que le temps et les mois passants, j'aurais plus d'énergie pour aller vers les autres mais non,,je penses souvent que je ne m'en sortirai pas, que j'ai toujours besoin de mon mari et de sa chaleur, sa tendresse et son amour : tout ce qui me rassurait près de lui dans la vie.
alors de vous lire au bout de 18, 20 mois et voir chez vous les mêmes mots, je me dis que je ne suis pas seule
je lis souvent dans les articles que les endeuillés ne souffrent pas de dépression mais d'un vécu dépressif,
pour moi, c'est plutôt une dépression que l'on traverse, et pour s"en sortir, je ne sais pas si c'est le temps qui va nous aider.;je commence à en douter.. Alicia