Bonsoir Phil,
Votre message de ce dimanche fait complètement écho à mon propre dimanche, et pourtant pas de première fois.
2 des enfants de mon conjoint, ainsi que mon fils sont venus pour midi. Il y a eu, déjà, plusieurs repas et moments de partage avec eux, sans leur père. Et pourtant, dans l'après midi, alors que nous étions bien, en train de papoter sur le canapé, un petit coup de blues car j'ai pensé à mon Fanou qui ne partageait pas cela. Je n'ai rien montré mais ce soir je pleure.
Je pleure aussi car, vendredi nous avons mandaté la personne qui va se charger de la vente d'une partie de notre exploitation agricole. L'annonce sera publiée dans 15 jours. Il faut le faire. C'est du bon sens. Et pourtant je ne peux pas m'empêcher d'avoir le coeur serré, plus que cela même. Je suis déchirée car ce terrain c'était Fanou. Il avait tant travaillé dessus. Je sais qu'il n'y a pas d'autre choix et que c'est le meilleur, actuellement tout part en friche. La vie doit revenir sur ce terrain. Mais cela me brise comme si je perdais un peu du lien que j'avais avec Fanou. C'est irrationnel, émotionnel et cela fait mal.
Alors oui, il y a toujours une première fois douloureuse, et puis comme dit Quigan il y a des deuxièmes fois, des troisièmes et d'autres. Et puis il y a des choses qui surprennent car cela nous heurte alors qu'on ne s'y attendait pas. C'est ainsi, il faut accepter toutes nos émotions. Je crois que cela aide à user notre tristesse comme le dit FAURE.
Je vous souhaite tout le courage possible sur votre chemin de peine.
Amicalement
Catherine