Bonsoir Pascal,
C'est impossible pour nous de savoir.
Mon amoureuse ne se plaignait pas vraiment non plus ou très peu, elle est restée debout jusqu'au dernier jour, j'ai mis des mots sur sa souffrance, je voulais souffrir avec elle, j'ai mis longtemps à le comprendre, mais c'était la sienne, je ne pouvais pas la ressentir, c'est ce qui était insupportable, de voir souffrir, impuissant, l'être qu'on aime le plus au monde, c'est cette souffrance là que j'ai écrite.
Je me souviens de la phrase de mon psy que j'étais allé voir quand je n'arrivais plus à faire face à ses souffrances, il m'avait dit "Souffrir, c'est vivre".
Je n'avais pas vraiment compris la portée de ces mots, maintenant, elle ne souffre plus, c'est ce qu'on dit pour se consoler et je comprends ce qu'il a voulu me dire.
De la même manière, je pense qu'il serait vain de vouloir comparer notre souffrance selon qu'on ait été "préparé" on non, je n'ai jamais compris ce que voulait dire cette expression, notre médecin et ami nous l'avait dit, à nos enfants et moi, six mois avant, c'était justement au mois d'avril, il y a trois ans, je n'ai jamais été "prêt" à rien du tout, inconsciemment, elle avait une telle rage de vivre, gagné tant de combats, je ne pouvais pas croire que cette guerre était perdue d'avance.
Prends soin de toi, les vagues émotionnelles sont très puissantes au début, elles finissent par s'atténuer, c'est le manque qui, pour moi, ne faiblit pas.
Amitiés
pscar