Bonjour Caroline,
Ce matin, en lisant ton message, mes larmes se sont remises à couler... mais je ne peux même pas dire que je suis triste. Plutôt vide.
Tu parles dans un autre fil de repli sur toi même. Peut être ai je aussi tendance à faire cela en faisant comme si j'allais bien et cela même si c'est surement inconscient, demande beaucoup d'énergie et après, je me sens vite fatiguée et pourtant je ne fais pas grand chose, car je suis en congés en ce moment.
Je ne sais pas très bien expliqué, ce n'est pas que je "fais" semblant d'aller bien, c'est un peu comme si je repoussais les idées tristes, je pense à Bruno, je ne pense presque plus au débranchement, à l'hôpital. je le ressens dans notre vie avant.
Tu parles de cage. Pour moi, cela a vraiment évoqué la prison de ma vie, sans objectif. Comme Alexandra, j'ai peur de tous les lendemains sans Bruno. Je ne suis pas prête non plus à arrêter mon seroplex. Mais ça, je l'ai accepté, je me suis fixé encore deux ou trois mois avant de demander au médecin de diminuer les doses. Je préfère prendre le temps. S'il en faut plus, et bien je le ferai.
Mais je suis sincère quand je dis que j'ai pourtant moins mal. Ca n'a plus la violence des premiers temps. Seulement, des instants d'une extrême horreur. Mais ils ne restent pas longtemps. Mais les larmes, toujours pour un rien. tout à coup n'importe où. En voiture, dans la rue, au boulot. Sans raison particulière, comme un flash très douloureux et après j'ai du mal à stopper ce flot de larmes.
Merci de m'avoir permis de tenter d'expliquer ce que je ressens. J'ai tant de mal à mettre des mots sur mes ressentis. Le 24 aoùt, cela aurait fait 2 ans de vie commune.
Merci de ta gentillesse malgré cette période difficile pour toi.
J'espère qu'avec ton patron, cela va s'arranger à moins que tu puisses changer de travail, ce serait l'idéal.
Je crois qu'il ne faut pas accepter quoi que ce soit de lui, puisqu'il ne fait les choses que dans un seul objectif.
J'ai du mal à imaginer ce comportement, peut être suis je un peu crédule aussi. Je pense qu'il vaut mieux dire les choses au fur et à mesure. Mais comme on dit ici, les conseilleurs ne sont pas les payeurs ! On ne veut pas blesser l'autre et on laisse parfois s'installer des situations ambiguës. Peut être parce que nous, on n'imaginerait même pas qu'il puisse y avoir d'ambiguïté !
Bravo à toi Caroline, pour tout le chemin courageusement parcouru. J'aimerais être plus vieille d'un an ou deux voir plus. Pour que ce chemin se soit accompli...
Je t'embrasse bien affectueusement,
Claire
NB: j'espère ne pas avoir été trop confuse de mes propos.