FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: France Bxl le 31 juillet 2018 à 10:41:38
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Bonjour,
mon compagnon est mort il y a 11 mois et 3 jours. Nous étions ensemble depuis 27 ans - il était plus âgé que moi - 19 ans nous séparaient. J'ai donc vécu la moitié de ma vie avec lui et nous étions fusionnels et toujours amoureux. Un lundi matin il a fait une hémorragie cérébrale et à 19h19 il m'a quitté à jamais.
Depuis, j'essaie d'apprendre à vivre sans lui. Je suis restée dans notre appartement car je m'y sens en sécurité mais j'ai refait la déco (nouvelle peinture, nouveaux meubles, nouveau canapé, …). Je suis partie 2 semaines chez sa petite soeur qui vit à San Francisco et avec qui j'ai un lien très fort. Ils étaient très unis tous les 2. Avoir quitté Bruxelles et la voir m'a fait beaucoup de bien. J'ai donc été très active les premiers mois car il fallait que je bouge. Reprendre tout de suite le boulot m'a aidé également. Il fallait et il faut encore que ma tête soit occupée sinon je pense…
Depuis 3 semaines je me sens épuisée de tout ces efforts. Il me manque de plus en plus alors que tout le monde me dit "ça va passer avec le temps" mais rien ne passe. Le mal est toujours là, mes larmes prêtes à sortir à chaque instant. Je suis entourée et pourtant je me sens si seule. Tout de lui me manque - sa voix, sa tendresse, ses sourires, ses drôleries, sa peau, sa façon de me regarder, de me parler, de me serrer dans ses bras, de m'aimer tout simplement. Je n'arrive plus à gérer mes émotions. Je suis triste presque tout le temps. J'ai du mal avec le "plus jamais". J'ai l'impression que l'énergie qui m'a habitée depuis 11 mois est en train de me lâcher - pourtant c'est elle qui m'a permis de tenir. Que dois-je faire pour aller mieux?
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Bonjour France, et bienvenue.
Tu le sais sûrement, le chemin du deuil n'est pas le même pour tout le monde.
C'est un cheminement intime, personnel, avec ses avancées et ses rechutes.
On retrouve néanmoins des étapes communes à tous les endeuillés, comme celle de la déstructuration.
Si ce n'est pas fait, je te conseille de lire un livre de C. Fauré.
Pour aller mieux, je crois qu'il faut libérer les émotions, les "user", les apprivoiser.
Il faut du temps, donc et un énorme travail sur soi, en douceur.
Bon courage et sois patiente : la route est longue...
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Bonjour,
Bienvenue sur ce forum.
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France avec tristesse je t'accueille ici
lieu où tu vas pouvoir t'épancher librement et apprendre en lisant les autres
Tu le sais sûrement, le chemin du deuil n'est pas le même pour tout le monde.
C'est un cheminement intime, personnel, avec ses avancées et ses rechutes.
On retrouve néanmoins des étapes communes à tous les endeuillés, comme celle de la déstructuration.
Si ce n'est pas fait, je te conseille de lire un livre de C. Fauré.
exact
je t'encourage à fouiller : http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/en-guise-de-table-des-matieres/
Tu entres dans la tourmente autour des un an de deuil et la grosse déstructuration ...
lire savoir intellectuellement
te rassureras même si tu vas vivre à ton rythme et ta manière cette période souvent plus dure que le début du deuil.
ou plus mal vécue ...
tu sembles pouvoir échanger avec ta belle soeur c'est un bon point pour toi, car elle aussi est en deuil aux mêmes dates !
tu peux ici raconter votre histoire après avoir lue celle des autres ou avant ...
il y a le programme accompagnement du deuil du site dont ce forum est issu vois son utilité là pour toi ...
fouilles la boite à outils répertorié dans table des matières
teste
écris ...
je t'embrasse
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Bonjour et merci pour vos mots réconfortants. J'ai lu C. Fauré au début de mon deuil et hier j'ai relu le passage sur la déstructuration. Je m'y suis totalement retrouvée et cela m'a fait du bien de constater que je suis dans ce processus "normal" du deuil. Je vais continuer à apprivoiser ce deuil dont je me serais bien passée.
En espérant vous lire encore…
France
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oui savoir que c'est normal
n'efface pas
mais rassure
c'est moins angoissant bien que très déstabilisant comme période
moi c'est lire les anciens qui m'a le plus aidée !
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Ce qui m'aide également c'est de lui écrire chaque jour. Comme quand je rentrais le soir, je lui racontais ma journée - je continue à le faire mais par écrit… Je lui exprime également mes états d'âme mais je m'abstiens lorsque je vais trop mal. Je ne veux pas l'inquiéter même si je sais qu'il ne me lit pas…
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https://www.youtube.com/watch?v=aIuL7GTSnXM&feature=youtu.be
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cetet conférence oui est notée dans
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/en-guise-de-table-des-matieres/msg63228/#msg63228 table des matières avec d'autres liens
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Bonjour à tous,
je ne sais pas si vous vivez ou avez vécu également ces instants-là?
Il m'est déjà arrivé plusieurs fois d'OUBLIER qu'il n'est plus là!
Exemple:
J'étais en vacances cet été avec notre petite fille (premières vacances à nous 2 d'ailleurs!) et nous visitions un superbe village. Margaux ayant envie de retourner se baigner dans la mer me demande de rentrer et là je me suis dit "Ce n'est pas grave je reviendrai avec Mour - c'était le petit nom que je lui avais donné. Et là, je m'effondre en larmes. L'espace d'un instant j'ai vraiment cru que j'allais revenir avec lui mais non ça n'arrivera pas!!!!! Plus jamais ça n'arrivera. Plus jamais il ne sera là avec moi, près de moi!
Qui a inventé ces 2 mots - PLUS JAMAIS?
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Bonjour France Bxl,
Oui, ça m'arrive. Le choc est dur lors du retour à la réalité...
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C'est plus que dur, c'est VIOLENT
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Oui, un traumatisme de plus à chaque fois.
Parfois, ça se traduit par une impression de coup de poing dans le ventre chez moi.
Le pire, ce sont les réveils nocturnes. Se rendre compte que ce n'est pas un cauchemar, ou plutôt si, notre vie a basculé dans un cauchemar éternel.
Difficile de se rendormir après ça.
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Oui la nuit c'est terrible et au réveil ...
Il m'a fallu longtemps très longtemps pour ne plus subir cela.
Affectueusement
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http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil/comment-le-corps-reagit-concretement-face-au-deuil/msg99843/#msg99843
Oui ne pas confondre état dépressif et dépression
Voir dans le livre de Dr Faure le tableau différentié.
Oui c'était hier dans ce qui est nommé temp émotionel.
Affectueusement
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Bonjour à tous,
dans 2 semaines, le 28 août ça fera 1 an que Lamour est mort, parti, envolé,…
Je redoute de plus en plus le passage de cette date fatidique. Je ne sais que faire, j'ai peur d'être le 28!
Moi qui avais repris rapidement le travail, j'ai envie de prendre congé ce jour là car je sais que je serai effondrée et je ne veux pas embarrasser mes collègues, même s'ils sont gentils et charmants avec moi. Mais que ferais-je alors? Je ne veux pas me morfondre chez moi.
Ma seule certitude c'est que le soir à 19h19 je serai avec ses enfants et notre petite fille autour de l'arbre que nous avons planté pour lui.
Cette date me fait très peur car je ne sais pas comment je vais réagir, comment je vais la vivre…
Comment avez-vous passé ce cap? Qu'avez-vous fait ce jours-là?
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Dans le fil table des matières tu trouveras un lien vers un fil qui traite des un an tous ces témoignages pourront t'inspirer
Bien affectueusement
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Merci Qiguan, je vais regarder.
Peux-tu m'envoyer le lien de ton histoire STP? Je ne trouve pas l'origine de ton historique.
Belle journée à toi
France
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Tu parles de dans table des matières
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/en-guise-de-table-des-matieres/
Sur les un an ?
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/%27petite-compilation-sur-les-un-an-sans-nos-amours%27/
Ou mon fil perso ?
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Bonjour France.
Un peu d'encouragement pour toi. et les autres.Je constate que vous vivez pour la grande majotité un deuil récent.Mon deuil date de 3 ans et 5 mois et je suis la mémé du forum (72 ans)
Ce que vous vivez tous et toutes est normal.Votre douleur est encore vive et récente et très pénible.Vous avez de la misère a vous imaginer, qu'elle sera plus acceptable et moins douloureuse et qu'elle sera toujours présente.Normal
J'ai vécu 49 ans de bonheur avec mon amour.Et un jour, le cancer a gagné la bataille. . J'ai passé par tout ce que vous vivez.Je ne croyais jamais m'en sortir .J'ai pensé souvent aller le retrouver. Mais je pensais aussi à la peine, de mes enfants et mes petits-enfants, devenu des adultes,auraient a vivre.Et je me relevais les manches et me disais: je vais y arriver un jour.
La première année est la pire.Ensuite le prochain 6 mois est mieux un peu.On arrive a oublier les moments qui furent terribles. (la maladie et sa fin de vie parfois atroce .)On oublie pas a jamais, mais ces pensées reviennent moins souvent et surtout sont moins souffrantes. je disais :c'est comme une image qui s'efface de plus en plus.
Oui encore, il nous manque.Tout de lui nous manque.Et petit a petit, cela devient moins ardu,souffrant et pénible.
Au bout de 2 ans et demi, j'ai constaté une nette amélioration et encore et encore après 3 ans.On sait que nous allons passer a travers,on voit la vie un peu différemment, sans lui.Il y a de la lumière au bout du tunnel.
J'ai réussi a mieux m'organiser pour fonctionner.Je cuisine en grande quantité.Facile par la suite de dégeler un plat ,pour le souper.Je déteste cuisiner,mais je désire continuer a bien m'alimenter.Il me fallait trouver ce moyen.
Je demande de l'aide pour l'entretien de l'extérieur.Je dois toujours payer ,.pas le choix.Bien certain, que ce n'est pas a mon goût, parfois.Comme je me suis blessé un genou en février,je dois vraiment accepter de l'aide.Vous direz: elle peut au moins se payer de l'aide .Oui, c'est vrai, mais il en restera moins, pour les voyages et de ce qui restera aux enfants.Je dois faire des choix.
Mon mari avait vu a l'entretien intérieur de la maison,quelques années avant sa maladie. J'ai donc pas ce problème. J'ai quand même refait un peu de peinture (encore payer) et vu à la déco.Quel bien cela fait au moral. Il faut se dire, que c'est devenu notre demeure à soi.On ne dit plus: notre maison.
J'ai un avantage, sur vous, les jeunes veuves. Plus d'enfants a élever qui compte sur moi et je suis à la retraite et j'ai la chance financièrement, de bien vivre. Mais tout cela ,n'a pas empêché la douleur et la peine. Cela a facilité un peu.
Je n'oublie pas mon mari. Je lui parle encore et je regarde ses photos et vidéos.C'est juste moins pénible. J'y vois du bonheur passé avec lui, de beaux souvenirs.
Oui ,il m'arrive encore de trouver cela difficile. La solitude surtout..je suis dans un moment pénible. Mais, je sais qu'il va passer.Je m'accroche à mes voyage à la mer et je vais faire de gros efforts pour sortir de mon isolement.
Mon message est long. Je voudrais tellement ,vous apporter espoir. Donnez-vous du temps.
ENCOURAGEZ -VOUS ,GARDER ESPOIR.
Excusez les fautes
La mémé du forum xx
J'ai notifié mon message au lieu d'aller à la correction.Pardon
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Merci beaucoup Qiguan.
Je pense que ce 28 août je vais prendre congé et passer une journée pour moi - pour nous.
Je ne sais pas encore très bien ce que je ferai mais j'aurai envie d'être seule avec lui, avec nos souvenirs, nos joies, notre complicité, notre Amour.
Mon entourage me conseille de ne pas rester seule ce jour-là et pourtant je pense justement que j'en aurai besoin.
Je ne serai pas tout à fait seule puisque je serai avec lui. Je l'aime tant
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Bonjour Francine et merci pour ton message,
1946 c'était également l'année de naissance de Marcel - nous avions 19 ans d'écart mais cela ne nous a jamais gêné sauf depuis qu'il était retraité. C'est à ce moment là que j'ai regretté de ne pas avoir son âge. j'aurais aimé passer l'entièreté de mes journées avec lui.
Je savais qu'il allait partir avant moi, c'était dans l'ordre des choses mais pas si vite, pas à 71 ans, pas en 1 jour!
Comme il me manque encore après ces 353 jours passés sans lui. Il est sans cesse dans ma tête - il m'accompagne chaque jour. Nous étions fusionnels. Sa main ne lâchait jamais la mienne et ma main ne lâchait jamais la sienne.
J'aimerais que tous les couples connaissent autant d'Amour et de bonheur.
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Il y a 1 an jour pour jour nous revenions de vacances. Nous étions à Cambrils et présents lors des attentats. La famille s'était tracassée pour nous! Il avait rassuré ses enfants leur disant que tout allait très bien. Nous étions loin d'imaginer que nous passions nos dernières vacances ensemble, ni même nos derniers jours!
Je revis tous ces moments de joie lors de nos excursions (nous avions loué une Fiat500 lui qui mesurait 1m95 :-), les farniente à la plage, les apéros en terrasse suivi d'un ptit resto. Nous étions juste bien malgré l'approche de la date de son opération. J'étais plus inquiète que lui.
Ces souvenirs sont beaux mais tellement douloureux! Je l'Aime toujours aussi fort.
TRISTE SI TRISTE…
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Je ne tiens pas a devellopper, juste poser froidement ce que je vis aussi :
oui il m'arrive d'oublier. Comme une bulle dans le temps. Principalement au travail.
Je n'ai revé de Karine que 2 ou 3 fois depuis son depart. Mais ces reves se confondaient avec la realité. tellement vrais et forts comme si elle atait là, pres de moi. j'ai meme senti son contact. Le reveil n'en a été que plus desastreux