Aujourd'hui les vœux sont de rigueur, moi je vous souhaite simplement le meilleur à tous pour cette nouvelle année....
Pour moi c'est le début d'une nouvelle année sans l'amour de ma vie, et c'est aussi le commencement de ma nouvelle vie sans lui...il ne sera plus là pour me guider, fini toutes les belles choses que nous faisions ensemble, fini les voyages que nous aimions tant, fini nos discussions nos rires,  et aussi nos peines surmontées ensemble, cet été nous ne fêterons pas nos 53 ans de mariage, mais je te remercie pour ces 52 années...moi 17 ans et toi 23 en 1967 et pourtant nous savions que pour nous c'était pour la vie, pour l'éternité et au-delà de la mort.
Maintenant je sais que chaque jour passé me rapproche un peu plus de toi....
En partant tu as tout emporté de moi, il ne me reste que nos merveilleux souvenirs et mon passé avec toi....l'avenir ?  je le laisse à nos enfants !
" Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai" - [Francis Cabrel]

Bonjour , je suis nouvelle sur ce forum, j'ai perdu mon mari en Octobre 2019, et la première fois depuis 48 ans je dois commencer une nouvelle année sans lui. Les fêtes sont propices à se sentir encore plus seule sans lui. Quand je me suis écroulée pour le réveillon, j'ai supplié mon mari de m'envoyer un signe pour arrêter de sangloter. Au bout d'un certain temps il a dû l'entendre, tellement je souffrais, je me suis dirigée vers les vidéos récemment rangées, et j'ai trouvé une vidéo datant de 20 ans certes mais d'un réveillon où il était encore un peu en forme. Je l'ai vu vivant, attentionné,heureux, sa voix qui me disait je t'aime,  sa tendresse. Ceci a arrêté mes sanglots, ma souffrance était toujours là, mais je me sentais apaisée. Mes enfants  et petits enfants m'entourent mais ils ne peuvent pas me donner la main tout le temps et j'ai besoin de croire encore que mon mari est encore de ce monde. Même si je sais qu'il ne peut plus revenir. Je souhaite a tous les membres de trouver le courage pour commencer 2020 dans l'apaisement.

Bonjour pscar13,

Je te remercie de ta gentille réponse, j'ai encore un peu du mal à mettre des mots sur toute ma souffrance, il paraît que cela va s'estomper avec le temps, moi je n'en suis pas si sûre, vivre 48 ans avec son amour, et du jour au lendemain ne plus entendre sa voix, c'est absolument cruel, mais comme tu es passé par là, tu comprends, comme toutes les personnes qui se sont inscrites sur ce site d'ailleurs. Je n'aurais jamais cru que les vidéos de plus de 20 ans, voire plus car mon époux aimait filmer les enfants quand ils étaient petits, les petits-enfants par la suite. Comme ma seule béquille pour avancer est de ranger de trier, j'ai retrouvé toutes les vidéos et quand je pleure trop, je prends une vidéo et je regarde, cela me calme, m'apaise, je suis avec lui, j'ai besoin d'entendre sa voix, il est là, il n'est pas parti pour le grand voyage, il est vivant. Je sais qu'il ne va pas revenir mais il est au moins pendant un petit moment vivant. Je te souhaite beaucoup de courage et je te remercie encore pour ta gentillesse, je regarderais pour les liens que tu as mis, mais pour l'instant, il faut que je range et je suis encore à fond dans toute la paperasse des administrations. Si seulement ils nous laissaient un peu de temps pour faire doucement notre deuil, mais non, acte par çi, acte par là et j'en passe.
Prends soin de toi et bon courage, douceur à toi également.
alizee77

Bonjour Malome,  je te remercie de ton soutien, je prends un peu de temps pour te répondre, car j'ai trop tendance à vouloir m'épuiser à ranger, classer tout. Il est vrai que mon mari était malade depuis plus de 20 ans, on essayait avec les enfants de s'y préparer, mais en fin de compte on n'est jamais prêts, ni mes enfants et encore moins moi-même.  Il n'a pas souffert, il est parti d'un arrêt cardiaque , dans notre studio, résidence prévue, pour éviter dans quelques annees la maison de retraite. Il avait horreur des hôpitaux, je l'ai accompagné jusqu'au bout,  Il repose à la mer, là où on se promenait pour évacuer la pollution citadine. Je n'ai pas pu me rendre au cimetière à cause des grèves, d'où mon acharnement de ranger et de trier tout dans la résidence principale pour pouvoir partir près de lui en Janvier et revenir après ici dans la maison pour continuer à ranger. Aller au cimetière me fait du bien, mettre des fleurs, lui parler de notre quotidien, lui dire que je suis montée jusqu'en haut de la falaise, car le cimetière de trouve en haut de la falaise, j'entends qu'il me dit qu'il est fier de moi, il entend le bruit des vagues contre les galets, il ne souffre plus, il est serein. je pense à toi qui as vécu ce moment douloureux déjà depuis de longues mois, et j'espère pouvoir t' apporter un peu de réconfort avec mes mots simples mais chaleureuse à la fois comme à une amie . Je te souhaite tout le courage possible et merci encore pour ton soutien. Prends soin de toi aussi,nous ne sommes plus toutes jeunes.
Toutes mes amitiés
alizee77

Bonjour Elisa, Tu es gentille de m'écrire ce message, je commençais un peu à penser si je ne devenais pas folle de vouloir tout trier, tout ranger au point sans doute de jeter des papiers, des affaires. Mais quelquefois, c'est le seul moyen d'avancer, pourtant je suis fatiguée car la longue maladie de mon mari m'avait épuisée et pourtant il fallait que je range, sinon c'était la dépression assurée.  Cela m'a fait du bien de ne pas être un cas unique d'avoir la frénésie de trier. Il faut dire que mon mari me disait toujours, mais ne range pas tout ce bazar, mets dans le sous-sol et tu verras quand tu auras le temps. C'est sûr, le temps, j'en ai maintenant, mais j'étais tellement habituée à m'occuper de lui, de rester avec lui tout en lisant ou à faire mes coloriages, à faire du jardin ou du bricolage, que j'étais heureuse ainsi. Quand nous étions dans le studio à la mer pour 4 à 5 mois dans l'année, je faisais mon longe côte, seule, mais c'était un bonheur de lutter contre les vagues de la manche, de défier la mer, de m'épuiser quelquefois. En arrivant je lui racontais mes progrès, la force des vagues, et mon mari était heureux de me voir détendue.
Lui ne pouvait pas descendre les galets mais il restait tranquillement dans son fauteuil et il était content.
Depuis son décès je n'ai pas refait de longe côte mais c'est l'hiver et la mer est froide même avec combinaison. De toute façon quand je peux me rendre à la mer, je grimpe presque tout en haut de la falaise car le cimetière est là-bas.
Je m'installe et je lui parle, je lui demande conseil, comme s'il était là, et j'entends ses réponses.
Ici dans la maison, j'ai mis une belle photo de lui devant la mer,  une orchidée , une bougie que j'allume tous les jours et je lui parle pendant que je range les papiers. Je suis à côté de lui, c'est la seule chose qui m'apaise. Je sais que je devrais sortir un peu plus dans la rue, mais j'ai peur de rencontrer des personnes. A la mer c'est autre chose, je sors de la résidence, je traverse et plouf je suis sur les galets et plus personne, car les gens restent très souvent sur l'esplanade.
Voilà, je ne sais pas si cela peut aider des personnes qui se trouvent un peu perdues, je dis comme toi, ma chère Elisa, écoute ton coeur, écoute la petite voie de la personne disparue, elle te guidera. Je te souhaite beaucoup de courage, Elisa et je te remercie de ta réponse, je ne suis pas devenue folle en fin de compte du jour au lendemain.
Toute mon affection à toi
Alizee

Bonjour Chog, Je vois par ton message que la perte de ton mari est encore très récente également et évidemment nous n' avançons que tout doucement . En lisant les commentaires des uns et des autres, je vois que nos passés sont souvent semblables et qu'un long chemin nous reste à faire avant de retrouver un peu la paix. Chacun cherche et s'accroche à des souvenirs pour survivre. A force on les trouve pour un peu moins souffrir, moi honnêtement je craignais les fêtes de Noël et du Nouvel an. Evidemment à Noël il a fallu faire semblant pour les petits bouts de petits-enfants, car pour eux papy est avec le père Noël, je ne voulais pas leur briser les rêves d'enfants. Mais j'ai tout de même craqué dans mon coin toute seule après.
J'étais heureuse qu'ils étaient partis au ski pour la nouvelle année, je pouvais laisser libre cours à mes larmes.
Les enfants ont été très délicats de ne pas souhaiter les meilleurs voeux, ils ont laissé le téléphone aux petits-enfants, qui parlaient de leur cadeaux, de leur progrès en ski, de la bonne année à toi mamie, que dire à des petits, à toi aussi ma puce et amuses-toi bien dans la neige. Faire semblant pour les petits, pas toujours facile. Je ne sais pas comment te dire de continuer à prendre soin de toi, car tu souffres comme nous toutes et tous, mais sans doute dans quelques temps, on verra une petite lumière au bout du tunnel, même si cela prendra sûrement du temps. Je t'envoie toute mon affection
Alizee77

Je te remercie David,  je vois qu'il faut du temps pour tout le monde et pour les petits-enfants on ne doit pas montrer trop sa souffrance. C'est ainsi, mais par téléphone c'est plus simple que quand je les vois. J'ai essayé pour l'instant de ne jamais montrer mes émotions devant les petits-enfants. Je fais comme avant, on parle de leurs occupations, on fait des dessins, des jeux, même si je n'y suis pas, mais ils avaient l'habitude que je ne comprenais pas grand chose à leur jeux sur console, donc ils ne se rendent pas compte que je sois très très triste. Est-ce la bonne méthode, je n'en sais rien.  Pour l'instant, eux ils sont passés à autre chose, même s'ils allaient beaucoup leur papy.  Affectueusement
Alizee