Bonjour Hirondelle,

Pas la chance d'être maman, pas de mininous et donc encore moins de petits-mininous.
Cela a été le premier deuil de ma vie. Je dis de MA vie car Pierre était plus philosophe et acceptait les décisions qu'il ne pouvait pas contester. Pour moi, la Fête des Mères a longtemps été un martyre, mais aujourd'hui, le mot martyre me semble si peu approprié! En réalité, cela n'était qu'une petite -mais douloureuse - épreuve, comparé à ces 2 dernières années.
Ce deuil là, grâce à mon merveilleux époux, je l'ai accepté et les positivé même.

2 mois, Hirondelle. A peine 2 mois.
22 mois passés pour moi. Mais j'ai l'impression que c'était hier. Et pourtant j'ai fait une grande partie du chemin, il suffit que je regarde en arrière.
Le constat est ... rassurant.
Rien n'est parti aux oubliettes, ni - et surtout pas - le bon, le doux, le merveilleux, le sucre, le miel, les arcs en ciel, les rêves, les projets, les rires, les câlins, les discussions san fin, les tendresses, ... tout est inscrit, gravé, tatoué, indélébile, avec les moindres détails. Tout l'Amour est là, entier, comme neuf, nourri de nos souvenirs, alimenté par ma mémoire et les objets, photos... Il est, et pardon si cela choque, mais il est vivant, et le sera tant que moi je serais vivante.
Mais il faut aussi dire que le douloureux, le tragique, l'insupportable... est là aussi. Mais tu vois Hirondelle, je manque de mot pour écrire le doux et le mauvais tient en une phrase.
C'est cela le deuil.
Peu à peu, le meilleur reste en surface et peu à peu le pire disparait.

N'ai pas peur du temps, il est un allier, et c'est le seul qui ne veut pas nous précipiter vers une autre vie, dont nous n'avons pas envie. Il nous dit : "Chaque seconde, de chaque minute, de chaque heure...il t'appartient de reprendre pied, à ton rythme. Je n'irais pas plus vite si tu pleurs ou si tu ris."
Et en même temps, il semble passer si vite. Il m'est impossible de réaliser qu'en juillet cela fera deux ans pour moi!!!
C'est aussi une des raisons pour laquelle nous sommes définitivement "à part". Nous n'avons pas les mêmes références que ceux qui n'ont pas vécu ce que nous avons vécu. Pour eux 1 an, 2 ans, bon, çà y est, on n'en parle plus.

BONNE FÊTE DES MERES à TOUTES LES MAMANS et que ceux qui n'ont plus la leur ne pleurent pas aujourd'hui, elle est dans leur coeur et c'est l'endroit le plus doux pour une maman.

Marina

Bonsoir,
chaque année depuis la naissance des enfants mon mari m'offrait un cadeau pour la fête des mères. Pour me remercier de l'avoir fait papa!!! j'ai crains l'arrivée de cette 1ere fête sans lui, cela ferra un mois le 06 juin, mais entourée de mes enfants et petits enfants cela a été plus facile. Quelques fois les larmes arrivent, mais quand je peux je pleure son souvenir toute seule. Il est tellement présent à mes côté que je ne réalise pas tout à fait son départ.
Merci pour vos témoignages.

Combien vous avez eu raison Marie O d'aller voir vos beaux parents, moi je n'ai pas osé affronter la peine de ma belle-mère, cela fait 2 ans qu'elle perdait sa fille et à peine un mois son fils (mon mari). Mon fils a été lui souhaiter sa fête.

C'est très dur cette froideur extérieure qu'aborde ma belle mère. D'ailleurs durant les 3 ans de la malade de mon mari, elle est venue 3, 4 fois le voir à la maison. Je sais qu'elle est en souffrance , mais un peu d'aide de sa part m'aurait soulagée. Je dois m'ôter toutes ces pensée négatives et arrêter de ressasser ce que les autres ont fait ou dit. Je me pollue la tête avec des problèmes qui n'ont rien important. L'important c'est que moi je sois restée à ces côtés et l'ai aimé jusqu'au bout. Je dois sans cesse me redire cette phrase car sinon je vais devenir folle.
Marina tu as raison, ne brulons pas les étapes. Pour l'instant il nous faut en parler, pleurer, geindre un jour nous connaitrons un peu plus de sérénité.