Et bien il est certain que le message de départ de Pascale, la louve « enfarinée » devenue blanche, n’a rien pour nous rassurer.
Mais quoi ?
Qui peut imaginer que 12, 24, 36 mois suffiraient à nous faire penser à autre chose ?
Allons, nous savons tous que notre douleur et notre chagrin sont à la mesure de notre Amour.
Notre vie restante sera émaillée de souvenirs joyeux ou douloureux, de moments où nous serons seul(e)s au lieu d’être deux, des joies et des plaisirs que nous aurions tellement envie de partager. Et des instants de peine aussi, où nous nous sentirons abandonné(e)s.
Ce que le temps et la volonté peut faire pour nous, c’est de vivre et de vivre avec sérénité et paix, réconcilié(e)s ou presque avec le monde, avec ceux qui ne nous ont pas compris, pas suivi, pas aidé. Vivre et voir grandir les enfants, entourés de notre Amour encore plus fort. Vivre et distribuer du bonheur autour de nous et savoir en prendre aussi.
En ce qui me concerne, j’ai encore et souvent de gros coups de cafard, des envies de cesser de ramer, je l’appelle au secours, je me noie dans mes larmes, mais je sais aussi que demain, sera un autre jour, peut-être mieux, peut-être pareil, alors j’attendrais après-demain.
Et je sais que cela ira mieux, que je respirerais normalement, que je sourirais, que je rirais…
Je sais que ma vie entière sera ainsi, faite de joies et de larmes et je ne veux pas qu’elle soit autrement, je le veux avec moi, dans la joie et les larmes.
Et j’apprendrais à faire de mes larmes des larmes de bonheur, du bonheur de l’avoir rencontré, aimé et rendu heureux.
Marina