FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: FeeViviane le 31 janvier 2015 à 01:41:03
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Voilà, nous sommes le 30 janvier, dans quelques petites minutes la première boucle sera bouclée...
Il y a un an, mon Cœur, tu partais sans moi pour un mystérieux voyage dont je ne sais rien et dont tu ne reviendras jamais.
Un an... 365 jours ... j'ai parfois l'impression que c'était hier tant les sentiments sont vivaces mais, à bien des moments, je constate que non, le temps n'a pas arrêté sa course lui, le temps a filé.
Envie de dire, sur ce forum qui m'a sauvée il y a quelques mois, l'effet que ça fait d'être le jour anniversaire du décès de l'être aimé. Et puis voilà, c'est à toi que j'écris...
Il y a de longs mois que je ne t'ai plus écrit, ce besoin vital s'est tu. Je continue à te parler, tous les jours, d'une manière différente des premiers temps, d'une façon plus intériorisée et apaisée aussi. Je te parle mais ma foi, à mon grand regret, tu me laisses monologuer... notre communication me manque, nos discussions légères ou profondes, nos chamailleries sur certains sujets, nos projets qui ne verront jamais le jour, nos élucubrations, notre humour décalé et nos fous rires, ta main dans la mienne et tant de choses encore ...
J'ai changé tu sais, beaucoup. Pas en mal je crois, non, il me semble que je te plairais toujours ainsi. Une certaine force commence à faire place à l'anéantissement et au désespoir. Je me suis raccrochée à la promesse que tu m'as faite te faire avant de mourir "prendre soin de moi à ta place, puisque tu ne serais plus là pour le faire". Oui, je remplis de mon mieux cette part du contrat qui m'incombe. Je ne te cache pas que ce n'est pas facile et qu'après le temps de la survie vient maintenant le temps du "que sera ma vie ? pour quoi ? pour qui ?".
J'ai changé d'environnement, de relations, je ne m'encombre plus de fausses amitiés ou de relations toxiques, je ne m'encombre plus de problèmes, je leur trouve une solution, celle qui me parait la plus adaptée dans l'instant (en me référant souvent à ce que tu aurais fait, avec ton sens pratique, je l'avoue). J'ai compris que le seul vrai problème, sans solution, c'est la mort alors le reste ...
Ta mort a vu s'envoler une partie de l'entourage. C'est leur choix et il leur appartient. Ceux qui sont restés ont la présence judicieuse et aidante. De nouvelles rencontres, par ce forum et ailleurs, sont venues se glisser dans le vide. Ma vie redevient plus riche et plus profonde. Mais rien ni personne ne te remplace. Tu me manques... tout toi me manque.
Notre relation s'est transformée. La cartésienne que j'étais a fini par se plier aux "signes" qu'elle croit avoir reçu. Il y a peut-être un ailleurs, ailleurs, où une part de toi se trouve. Qui sait ?
Avant de mourir, mon Cœur, tu m'as dit, les larmes dans les yeux "J'aurais tellement voulu être là pour toi, à mon tour, quand tu en auras besoin" . N'hésite pas ...
Actuellement, je suis en quête de sens. Le thème de réflexion t'aurait plu. Je ne cherche plus le sens de ta mort. Je ne le trouverais pas si tant est qu'il y en ait un. Je cherche le sens de ma vie sans toi, de ce chemin qui me reste à parcourir., dont je ne voulais pas sous cette forme. Durant ces derniers mois, vivre au jour le jour et ne penser qu'à "l'ici et maintenant" m'a servi de béquille. Mais maintenant ? J'aimerais que cette expérience extrême qui est de faire mon deuil, non pas de toi, mais de ta présence dans ma vie, ne soit pas vaine.
Ces derniers jours ont été rudes, parsemés de nombreux "flashes" de ton séjour en soins palliatifs et de ta mort. Les larmes sont revenues, permettant au trop plein et trop difficile de s'évacuer. J'avais préparé depuis quelques mois ce que serait cette journée du 30 si particulière. J'avais prévu de poser une journée de congés et J'y ai mis tous les ingrédients pour ne pas la subir mais, au contraire, la vivre à fond avec toi. Ça y est, j'ai sauté le pas, le tatouage est là. Pas celui que l'on avait en projet tous les 2 puisqu’on ne l'avait pas terminé. Autre chose, qui me parle, de toi, de nous. Et oui, tu vois, je t'ai toujours "dans la peau" ...
La promenade sur notre sentier côtier préféré m'a bien piqué les yeux et trempé les mouchoirs mais, là aussi, j'en ai retiré beaucoup d'apaisement. Notre arbre se porte toujours comme un charme. Il pourra maintenant dialoguer avec une petite bouteille à la mer, sans doute plantée dans la vase à cet endroit.
Tu vois, c'est curieux la vie. Moi qui ne voyais pas l'utilité des lieux de souvenirs (parce que le souvenir est partout, en nous, et qu'il en est de même pour l'être aimé) je me retrouve à créer des rituels qui m'apportent beaucoup d'apaisement et de douceur.
J'ai eu bien de la chance aujourd'hui : des messages de soutien, des pensées et du thé qui réchauffent, Myla et un diner tout prêt au bout de mes heures de route puis un concert de 2 h pour achever ma journée (et m'achever un peu aussi... il y avait du soporifique dans l'air par moment...).
Ça te plairait, je sais, qu'au quotidien j'ai retrouvé l'humour, le rire et depuis peu l'envie de cuisiner "pour de vrai", comme avant (pas de là à cuisiner les plats que tu aimais pour l'instant...), j'ai recommencé à bouger beaucoup à nouveau : cinéma, théâtre, concert (ah non pas de musique que nous aimions ou que tu jouais... pas pour l'instant), WE, restau ... bien souvent avec Myla (et oui, qui se ressemble s'assemble... ). j'ai aussi en perspective de reprendre des études et je commence à en parler (pour être certaine de me lancer peut-être ...). Pas de projet "d'avenir", de projets construits, d'envie réelle. Je suis comme dans un "entre deux", inconfortable je ne te le cache pas.
Un jour comme aujourd'hui j'aurais aimé que ... mais non... les miracles n'existent pas, je le sais. Dommage... j'aurais essayé ...
Mes yeux rougis tombent de sommeil mais j'ai du mal à te quitter. Nous allons continuer notre conversation en dehors du forum je crois parce que, que dire de plus ici ? Peut-être comme J. Carol OATES que , durant cette année, "J'ai réussi à rester en vie".
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1 an ... hier...
La douleur semble ne pas s'estomper.
On tiens parce qu'il le faut.
La vie, la société réclame son dû d'actions même si on n'en veut pas.
1 an, juste le temps de poser sa valise de souvenirs, devenus autant de douleurs puisque ne pouvant être à nouveau partagés.
1 an où l'on sort petit à petit d'une sorte de letargie.
Beaucoup de courage à toi.
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je suis encore bien loin des " 1 an "
mais il me semble que " réussir à rester en vie " est une victoire...
que réussir de plus durant ces mois de douleur , de souffrance ??
mes pensées t'accompagnent FeeViviane pour cette journée si particulière pour toi
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Le récit de ta journée est touchant, émouvant. Oui rester en vie c'est déjà énorme, immense. Prends soin de toi.
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:'(
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Je pense fort à toi Yentel.
affectueusement
Isabelle
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Bonjour Fée Viviane
Toutes mes pensées t' accompagnent. Pour moi cela va faire 6 mois et j' ai le sentiment d' aller plus mal de jour en jour. Alors 1 an! Je préfère ne pas y penser pour l' instant.
Je te souhaite tout l' apaisement possible.
Je t' embrasse
Jocelyne
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Excuse moi Fee Viviane, c'est à toi que je pensais surtout en ces moments difficiles.
Mais je pense aussi à toutes les personnes du forum qui sont aussi dans le désarroi.
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Fée Viviane,
La boucle est bouclée , une parmi tant d'autres .....
Je te souhaite de trouver un sens, le sens....
Vous vous êtes trouvées avec Myla et c'est bien.
Mes pensées t'accompagnent sur ce chemin, difficile , le sens viendra , la lumière aussi, tu as des projets en tête , tu avances, doucement, mais surement.
Je t'embrasse fort.
zabou
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Très chère Viviane
que j'ai connue grâce au forum !
Ton texte est très émouvant ! Tu aimes écrire et tu sais si bien le faire !
Tes constats nous témoignent de tes cheminements et interrogations et nous montre bien qu'au bout d'un an le manque des échanges est cruel, en lisant coeur sur http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/dans-la-continuite-de-notre-amour/ montre qu'au bout de quasi 2 ans ce n'est toujours pas simple ...
oui nous savons que c'est long voire très long ou sans fin cette négociation avec le manque d'échanges
avec le sens de nos vies qui restent ...
Nous partageons d'être des personnes très sensibles et passionnées qui ont aimé à fond et bien sûr c'est cela qui "colore" nos deuils et explique des difficultés.
Je n'ai jamais pu adhérer au bouddhisme car le non attachement dans le couple je n'ai jamais pu, su le concevoir ... et c'est l'attachement qui fait notre souffrance dans le deuil bien sûr !
car nous avons ignoré (parait il) l’impermanence des choses ... et nous ne devrions pas souffrir du "départ" de l'autre qui continu son chemin dans l'au delà ...
Je crois que le manque d'échanges est pour moi inconcevable d'où sans doute ma résilience qui passe par des échanges différents cf mon post d'hier.
Je te souhaite, bien sûr, à présent que tu réussis à remplir ta vie de plein de choses, de trouver son sens au plus vite !
Que l'apaisement du manque d'échanges vienne aussi de plus en plus souvent !
Mais mes pensées amicales t'accompagnent sur ce chemin difficile
je t'embrasse bien fort
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Chère fée Viviane
1 an pour toi, 14 mois pour moi... Tu sais si bien dire les choses! Oui, le chemin de la reconstruction est chaotique, long et difficile mais déjà tu commences à voir une petite lueur au bout du tunnel. C'est le bienfait du temps qui passe qui ne nous fait pas oublier mais qui apaise un peu notre peine.
A la lecture de ton post, je me rends compte que nous sommes au même stade, avec la même question : et maintenant ?
Ces 14 mois , j'ai réussi à dessiner les contours de cette nouvelle vie qui s'est imposée brusquement à moi. Je veux dire par là que j'ai résolu mes problèmes matériels et administratifs et je me suis prouvée que j'étais capable de faire seule un certain nombre de choses qui me paraissaient pourtant insurmontables au début! Et cela m'a rassurée et contribue sans doute à cet apaisement que je ressens aujourd'hui. Je remarque aussi que, petit à petit, je me suis habituée à ma nouvelle vie en solo ,sans pour autant l'accepter ..mais je constate que rentrer à la maison ,seule ,après ma journée de travail ou même passer un week end seule, comme en ce moment, m'est devenu moins angoissant et possible sans larmes. Avec toutefois un sentiment d'apaisement ambivalent : comment est ce possible ? Serais je en train de commencer à l'oublier, malgré moi ?
Et pourtant, mon mari continue d'occuper toutes mes pensées. Je réalise qu'il est désormais "en moi" et pour toujours...et moi aussi, je me surprends à faire des choses en ayant l'impression que c'est lui qui me guide...
Mais pour le reste, c'est encore le grand vide. Je n'ai pas retrouvé le goût à la vie . Cette vie calme et rassurante n'est qu'une mécanique bien huilée! Plus d'envie, plus de projet .... Même en bonne compagnie, je me sens mal et l'avenir me fait toujours aussi peur. Et quand je pense qu'il me reste encore peut être une vingtaine d'années à vivre ainsi, je me dis que je voudrais vieillir plus vite pour le rejoindre au plus tôt..
Chère fée Viviane, chers membres du forum, je suis désolée de ne pas être plus positive aujourd'hui. Et j'en profite pour vous remercier tous car pour ma part je n'écris pas souvent mais je vous lis régulièrement. Vous m'apportez bcp en mettant des mots sur ce que je ressens , ce que j'ai tendance à garder pour moi.
Je vous embrasse
Courage à tous
Marie
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Chère Fée Viviane,
Quel beau texte qui a du émouvoir ton Philippe de là haut...
Un an, une étape l'on se retourne pour regarder le chemin parcouru. 365 jours de transformations qui ont fait de nous une autre personne.
Un an, une pause avant de reprendre de le chemin.
Encore un peu plus d'un mois pour moi avant d'y arriver, ce jour du 5 mars où tout a basculé, ce jour du 20 mars la date officielle. J'appréhende ces jours ! Et demain son premier anniversaire, sans lui...
Et même si ma nouvelle vie me permet de regarder plus facilement devant, je reste comme entre deux et chaque jour je me dis "encore un jour de plus où j'ai réussi à rester en vie"...
Je t'embrasse ma fée
Je vous embrasse tous et toutes sur le forum
Lulu
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Beau texte, merci de m eclairer un peu...Pour moi apres 2 mois qui me semblent des annees tellement il me manque, je sens au travers ton manque et ta douleur un peu de reconfort.
Reussir a regarder devant sans ni voir que du noir c est deja une lueur d espoir..
Sans accepter , car je ne pense pas que c est possible tu te rattaches a la promesse que tu lui a fait de prendre soin de toi.
Et ca a mon avis c est encore une belle preuve d amour.
Merci de partager cette echange d une journee importante avec celui qui au travers toi prends soin de toi..
Carole
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Merci pour vos pensées. Savoir que l'on est pas seul(e) dans cette épreuve si particulière qu'est le deuil est vital. Les pensées ont souvent autant de poids que les mots. Pouvoir se dire : ce que je traverse, d'autres l'ont traversé, le traversent, vont le traverser et sont en pensées avec moi, comme des petites lucioles sur le chemin, est précieux.
Après le jour "J", jour du décès, il y a eu le 4 février, jour des obsèques. Vécu différemment de ce que j'aurai cru (comme quoi, ce deuil n'en finit pas de m'étonner sur moi même). Journée avec des"flash" rapides de la journée , qui passent vite sans se focaliser, mais journée avec un sentiment sourd et diffus, une envie d'en vouloir à "ceux". Tous "ceux" qui ont dit....n'ont pas dit... se sont comportés d'une manière qui, un an après, ne me laisse pas encore entièrement paisible à leur égard... Journée étrange et fatigante car j'ai passé mon temps à réaliser cette sorte de rancœur, qui n'en était pas vraiment une, et à lutter contre ...
Mais, comme après la nuit vient le jour, après la tempête est revenu le calme ...
Étrangement, ce WE, en faisant du classement de paperasse (comme je procrastine en la matière... c'est terrible), je suis tombée sur un texte que je ne pensais pas avoir gardé, qui n'est pas en lien avec mon deuil présent, mais que je souhaite partager avec vous.
Mon père est décédé, il y a 13 ans, d'une leucémie foudroyante. Les obsèques étaient religieuses et ma mère avait souhaité que je lise (pour "détendre l'atmosphère" je vous avouerais que je suis une préposée aux lectures de cérémonies : remises de prix, baptêmes, mariages, obsèques ... j'ai, parait-il, une voix très agréable à écouter dans ces circonstances ...).
Je n'étais pas proche de mon père et n'a pas de conviction religieuse. Il était important pour moi de pouvoir apporter un peu de réconfort à ma mère en pareil moment (elle et mon père étaient très liés). J'ai accepté en demandant de ne pas avoir à lire un texte trop marqué religieusement et de pouvoir choisir le texte.
En relisant, ce WE, ce texte oublié, il a fait écho en moi :
"La mort n'est rien
Je suis seulement passé dans la pièce d'à côté
je suis moi, tu es toi.
Ce que nous étions l'un pour l'autre
nous le sommes toujours
Donne moi le nom que tu m'as toujours donné
n'emploie pas un ton différent
ne prends pas un air solennel ou triste
continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble
prie, souris, pense à moi, prie pour moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison
comme il l'a toujours été
sans emphase d'aucune sorte
sans une trace d'ombre.
La vie signifie ce qu'elle a toujours signifié
elle est ce qu'elle a toujours été
le fil n'est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de ta pensée
simplement parce que je suis hors de ta vue ?
Je t'attends.
Je ne suis pas loin
juste de l'autre côté du chemin.
Tu vois, tout est bien.
Canon Henry Scott Holland
A toutes et tous, mes pensées les plus chaleureuses vous accompagnent dans cette soirée de douleur, d'interrogations, d'introspection ...
Je vous embrasse
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Un an pour toi, la moitié pour moi et tout est toujours aussi difficile. Pas d' éclaircie à l' horizon.
Ton texte avait été lu aussi à l' inhumation de mon père en 2002. Par contre, je n' en connaissais pas l' auteur. Ma mère m' avait demandé de le recopier et elle l' avait encadré. Depuis cette date, le cadre était resté sur sa cheminée mais depuis 3 mois maintenant, sa maison est fermée et on sait maintenant qu' elle n' y retournera plus. Je lui ai apporté son cadre dans sa chambre de la maison de retraite et je l' ai posé sur une petite étagère. On ignore si elle se rend encore compte de sa signification mais c' est sûrement une présence familière pour elle. Du moins je l' espère.
Bisous
Jocelyne
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J'avais hésité entre ce texte et la prière de l'amérindienne pour la crémation de mon mari, j'ai choisi la seconde mais j'aime beaucoup celui-ci aussi.
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Bonjour
une variante avait été postée par confiante sur :
http://forumdeuil.comemo.org/temoignage-deuil-perte/poeme-a-mediter/
ce texte je l'avais lu au moment du décès de Jean sur http://www.spiritualite-chretienne.com/mort/accompagnement.html
(et vu http://nuageneuf.over-blog.com/article-charles-cros-sonnet-109569088.html)
je m'étais souvenue du coup d'une citation lue (ado) dans des livres de Berthe Bernage qui l'attribuait à Péguy.
Ce poème dans les jours autour des obsèques m'a énormément aidé intérieurement !
La date des 6 mois avait été entourées d'ennuis supplémentaires et ça n'a fait que s'amplifier je crois ensuite avec les virus vers le 8 ième mois ... j'appréhende la gestion intérieure du cap des 1 an :
période intense où notre seconde petite fille va naître
où il me faudra être concrètement très active pour aider notre fille et notre première petite fille.
Certes tout ce bouillonnement de vie est positif mais les vécus opposés des joies de la naissance et du deuil et du manque avec ces nouvelles joies va être un temps qui va secouer mes émotions, je le redoute.
Même si je sais et souhaite m'accrocher au positif, à cette vie de famille je redoute ce que j'aurai à vivre à l'intérieur de moi.
Oui Viviane
Savoir que l'on est pas seul(e) dans cette épreuve si particulière qu'est le deuil est vital. Les pensées ont souvent autant de poids que les mots. Pouvoir se dire : ce que je traverse, d'autres l'ont traversé, le traversent, vont le traverser et sont en pensées avec moi, comme des petites lucioles sur le chemin, est précieux.
et ce forum est pour moi la luciole constante !
Je te souhaite le meilleur pour chaque instant
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je viens de relire Dr Fauré/au 1 an
page 136, 137 ...
à relire :-*
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Myla j'utilise ce post de Féeviviane
puisque tu n'as pas de file à toi
pour te dire mes pensées pour ce jour (1an) où tu termine le rappel du avant quand Yves était là
et le moment où tout a basculé dans le plus jamais
soit assurée de mes plus affectueuses pensées
bises
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Bonsoir Viviane,
Je n'avais pas le texte exact que tu as mis sur ton post, celui que tu avais lu à l'enterrement de ton père. Ce texte est beau et vrai... Merci
Je viens de lire ton histoire sur ton ancien fil, le cap des six mois : mon Amour et moi avons vécu le même cancer, connu le même parcours de soins, les soins palliatifs.... sauf en deux mois au lieu de cinq et une hospitalisation, dans trois endroits mais sans sortie sauf...
Je t'embrasse
Lana
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Bonsoir Lana,
Bien des points communs en effet, que je viens de découvrir en parcourant ton histoire : la Bretagne (Finistérienne d'origine pour moi), une belle et sincère histoire d'amour trop courte et un Amour emporté (pour ne pas écrire "terrassé") par la même maladie : le cancer pulmonaire à petites cellules avec métastases, en très peu de temps, avec une dégradation fulgurante et les soins palliatifs pour dernier lieu sur terre.
Et puis aussi une annonce de la maladie... une mi août. 2 mois de maladie pour Jean, 5 pour Philippe. Pour tous les 2, les dés étaient pipés d'avance : le Crabe menait la partie.
Ce forum m'a sauvé, au pire de la tourmente, et j'ai une reconnaissance éternelle envers ceux qui l'ont créé ainsi qu'une grande tendresse pour tous les survivants du deuil qui y passent, pour s'y réchauffer, partager, aider.
Après m'y être confiée puis avoir aidé à ma modeste mesure, j'ai ressenti la nécessité de prendre de la distance. Lire les témoignages de douleur vive des nouveaux endeuillés m'impactait trop, me tirait en arrière, me replongeait dans mes propres plaies. Maintenant, lorsqu'il m'arrive de revenir sur le forum, je constate surtout que je n'aurais rien à apporter aux aides, conseils, soutiens déjà donnés et c'est un grand réconfort de voir que cette formidable chaine humaine d'entraide ne faiblit jamais. Que, rapidement, celui qui est aidé aide à son tour.
Lana, tu es au début du chemin et, en lisant les témoignages des uns et des autres, tu as sans doute constaté que ce chemin va être long mais qu'il va nécessairement te transformer, transformer ta douleur, transformer ton rapport aux autres et à ton environnement. Il y a sans doute des choses que tu lis et que tu n'imagines pas possible pour toi. C'est ainsi, à chaque jour suffit sa peine et à chaque étape suffit sa prise en compte.
Pour autant, il y a une belle certitude : l'amour ne meurt pas !
Si tu as envie, besoin, d'échanger sur des moments qui nous ont été semblables (je pense aux soins palliatifs, aux difficultés rencontrées lorsque l'on a été une amoureuse "récente" dans la famille de l'autre, des obsèques, de la maladie...) tu peux me contacter sans hésiter.
Douce nuit à toi
Je t'embrasse
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Bonjour Viviane,
Merci de ta réponse. Oui échanger avec quelqu'un qui a eu un parcours très identique me ferait très plaisir
Je suis au début de ce vilain chemin, très triste et que je fais sans lui, un chemin qui va être long.... Je le sais
Mais je sais aussi que quelque part il m'attend, qu'en ce lieu nos Amours sont réunis, qu'ils échangent peut être aussi entre eux sur ce qu'ils ont vécu avec nous et partagent la tristesse de nous avoir laissées
Je t'embrasse
Lana
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un an aujourd'hui pour moi... merci de si bien décrire ce qu'on ressent, je me sens identifié dans ton écriture, merci, et courage a nous...
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Un pensée pour toi, Gwenn8001, et pour tes enfants.
Je te souhaite de trouver un peu d'apaisement.
Je t'embrasse
Nora
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La Mort n'est rien.«
Je suis simplement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi. Tu es toi.
Ce que nous étions l'un pour l'autre, nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom que tu m'as toujours donné.
Parle-moi comme tu l'as toujours fait.
N'emploie pas de ton différent.
Ne prend pas un air solennel ou triste.
Continue à rire de ce qui nous faisait vivre ensemble.
Prie. Souris. Pense à moi. Prie pour moi.
Que mon nom soit toujours prononcé à la maison comme il l'a toujours été.
Sans emphase d'aucune sorte et sans trace d'ombre.
La vie signifie ce qu'elle a toujours signifié.
Elle reste ce qu'elle a toujours été. Le fil n'est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de ta pensée simplement parce que je suis hors de ta vue ?
Je t'attends. Je ne suis pas loin.
Juste de l'autre côté du chemin….
Tu vois, tout est bien.
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J'angoisse à l'idée du jour anniversaire de la mort de mon amour : le 29 Juillet. 1 an bientôt! Je n'accepte toujours pas cette mort. Il était malade, certes, mais avec un traitement chimio qui lui réussissait et on nous avait dit "c'est bon pour 5 ans encore"...Pourquoi cette foutue bactérie est venue se loger sur un ganglion et ne nous a pas laissé le temps de s'en rendre compte : en quelques jours, lui qui s'était constamment battu, la septicémie me l'a enlevé. Et je ne sais pas comment je vis, je suis là et pas là. Mes fils me soutiennent, ils me pensent forte mais NON je ne suis pas forte : je suis malheureuse et rien ne sera plus jamais comme avant.En Juin, j'ai voulu partir une petite semaine à la mer. Une de mes nièces m'accompagnait avec ses deux enfants. Le week-end sur place : bien. Toutes les conditions requises : beau temps, beau logement, plage face à l'appartement. Et bien, le lundi quand j'ai vu ma nièce et ses enfants plier bagages pour rentrer : j'ai fait une crise d'angoisse terrible. Je me suis effondrée en larmes et je n'ai pas pu rester jusqu'à la fin du séjour. Je suis rentrée. NON je ne vais pas bien. Il me manque. Je me suis mise, après avoir eu des signes et avoir consulté un médium, à croire à une vie après la mort. Je m'accroche à cette idée et il n'y a que cela, en fait, qui me fait tenir. L'idée qu'il m'entend, me voit et que je le reverrai un jour...
Et le 27 de ce mois : on fera une envolée de lanternes du pré où il avait une jument dont il s'occupait (car c'était un passionné d'équitation) et, à la maison, j'ai acheté un petit arbre - érable du Japon - que l'on plantera dans notre terrain,
l'arbre du Souvenir.
A bientôt de vous lire car çà aussi çà aide....!
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Déja le 25 Juillet! Déja pratiquement 1 an puisque mon Amour est parti au matin du 27 Juillet 2015. Mais qu'ai-je fait durant cette année? J'ai de la peine a m'en souvenir. J'ai l'impression de vivre comme une automate.
Et combien de temps encore a ne penser qu'a Lui , a souffrir de cette terrible absence meme si je crois qu'il est la , tout a côté de moi mais sa présence physique me manque. Mon Dieu que c'est dur! Nous nous étions promis que si un jour nous étions trop mal en point en vieillissant nous ferions ce qu'il faut pour partir ensemble et il est parti, a 66 ans, et moi je reste la comme une àme en peine...!
Journée éprouvante le 27 ou, avec mon second fils, nous refaisons le parcours depuis le lieu de sa naissance, passage sur les différents lieux ou nous avons habites, etc, et sur la fin de la journée lacher de lanternes thailandaises dans un lieu qu'il affectionnait particulierement..
Je reviendrai sur le forum plus tard.
Courage a tous et a toutes.
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Déja le 25 Juillet! Déja pratiquement 1 an puisque mon Amour est parti au matin du 27 Juillet 2015. Mais qu'ai-je fait durant cette année? J'ai de la peine a m'en souvenir. J'ai l'impression de vivre comme une automate.
Et combien de temps encore a ne penser qu'a Lui , a souffrir de cette terrible absence meme si je crois qu'il est la , tout a côté de moi mais sa présence physique me manque. Mon Dieu que c'est dur! Nous nous étions promis que si un jour nous étions trop mal en point en vieillissant nous ferions ce qu'il faut pour partir ensemble et il est parti, a 66 ans, et moi je reste la comme une àme en peine...!
Journée éprouvante le 27 ou, avec mon second fils, nous refaisons le parcours depuis le lieu de sa naissance, passage sur les différents lieux ou nous avons habites, etc, et sur la fin de la journée lacher de lanternes thailandaises dans un lieu qu'il affectionnait particulierement..
Je reviendrai sur le forum plus tard.
Courage a tous et a toutes.
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Bonjours Marouani. J'espère que ce 25 juillet n'a pas été trop insuportablle, et que tu ne vas pas trop mal depuis. Un an, c'est un cap important, une ètape aussi incontournable que douloureuse. La toute première année passée sans notre amour (moi-même ça a fait un an et trois mois hier que mon compagnon est parti), le bilan de cette première année, particulièrement douloureuse parce-que c'est justement la toute première et que devoir dire: "Un an déjà...un an seulement" fait partie de notre cheminement, parfois semé d'embûches.
Je pense à toi :-*
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Merci Stana pour ton message qui me va droit au coeur.
Curieusement, cette journée du 27 Juillet - accompagnée de mon second fils avec qui nous avons refait le parcours des lieux où nous avions vécu ensemble (7h15 de voiture, qq 400 kms (Valence/Lyon/Région iséroise, puis retour à Valence) nous a fait un bien fou. Nous nous sommes même surpris à sourire sur certaines anecdotes à certains endroits..Et puis, le soir à la tombée de la nuit, le lâcher de lanterne thaïlandaise (1 seule car trop de vent) laquelle est partie très haut et très loin comme pour aller le rejoindre. C'était symbolique mais très beau. Mais ce n'est pas tous les jours comme cela : aujourd'hui, par exemple, çà été une grosse crise de larmes en fin d'après-midi.
Je tiens debout, moi aussi, grâce à mes enfants, petits enfants et surtout parce que je crois en l'au-delà comme je l'ai déjà dit et que je sais que j'irai le rejoindre : il a tracé la route et m'attend. En plus, j'ai beaucoup de signes encore alors évidemment que sa présence physique me manque mais il n'aurait pas aimé que je me laisse aller, lui qui ne baissait jamais les bras.
Mais il n'empêche que j'ai mal. On me croit forte mais NON je ne le suis pas. Je suis sûre que tu me comprends.
Et toi? comment vas-tu?
J'espère te lire bien vite.
Marie-Noëlle alias Marouani.
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en PS à la réponse que je t'ai faite : est-ce que, toi aussi, tu ne réalises pas tout à fait que çà fait ou que çà a fait 1 AN???
j'ai l'impression de vivre à côté de mes pompes comme on dit parfois.....Et j'ai relu tes messages : comme vous vous êtes aimés!!! çà se sent dans tes textes et peu importe qu'il y ait qq mois, qq années, c'est l'intensité de l'Amour qui compte.
Courage à toi et à toutes celles et ceux qui sont dans notre situation.
Affectueusement,
Marie-Noëlle...."Marouani".
Et d'écrire et d'avoir des réponse : oui çà fait du bien!!!!