Courage Ghislide, courage,
Je et nous tous ici, connaissons ces moments épouvantables où la vie nous semble bien trop lourde à porter et le chagrin insurmontable.
Un rien déclenche un flot de larmes, et notre cerveau d'humain va se torturer à chercher les souvenirs si doux qui font si mal. Dans ces moments, j'aimerai être un petit animal, préoccupé par l'instant présent, l'instinct de survie et rien d'autre.
Il faut s'accrocher et penser que cela va s'atténuer, il faut repousser tout ce qui nous blesse, les souvenirs, les objets, les photos... Il faut lutter contre soi-même. C'est si dur.
Continuer à nager dans la tempête, faire la planche entre deux vagues, écouter son corps et neutraliser son esprit, et recommencer à nager, tu ne vois pas le rivage mais il est là.
Non, je ne crois pas que tu sois en phase d'acceptation. D'ailleurs, cette phase là me semble bien utopique! Ta détresse c'est un constat brutal, un manque vertigineux, et une fatigue immense.
Souvent, on dit que cela apparait 6 à 8 mois après le départ de l'être aimé. C'est ton cas. Moi, cela c'est passé au bout d'une bonne année. J'ai passé un sale moment et maintenant, je vais mieux, depuis un mois environ. Je peux même travailler sur un recueil que je réalise sur la vie de mon Pierre, de ses dessins d'enfant, jusqu'aux lettres que nous avons échangées, photos... et je ne pleure pas, je souris devant toute ces merveilleux moments.
Moral et physique sont liés, il faut que tu sois douce avec toi. Rien d'autre ne compte que toi. Pleure si tu en éprouve le besoin, parle avec des gens qui peuvent t'écouter et ne pas te dire : reprends toi, cela ne sert à rien de pleurer, cela fait déjà 6 mois, tu dois être forte. Beurk! Je déteste ce langage!
Parle avec nous.
Crois moi, Ghislide, on y arrive à avancer, et après, on est heureux et fiers.
Je t'embrasse fort, fort.
Marina