Bonjour à tous,
Je viens sur ce forum aujourd'hui afin de pouvoir échanger et partager ma souffrance.
J'ai 37 ans et je viens de perdre mon papa le 29 mai dernier.
Il était atteint d'une polyarthrite rhumatoïde depuis 8 ans, traitée par methotrexate, un traitement lourd type chimiothérapie qui le fatiguait pas mal.
Cependant, il était beaucoup mieux depuis cette année, notamment grâce à une perte de poids et avait retrouvé forme et énergie. Je précise que mon père était quelqu'un qui ne se plaignait jamais, même lorsqu'il souffrait de sa maladie et avait toujours le joie de vivre.
J'ai une fille de 3 ans à laquelle il était très attaché, la prunelle de ses yeux si je peux dire, sa seule petite fille également, étant fille unique.
Ils étaient très complices, il jouait beaucoup avec elle et adorait s'en occuper lorsque nous allions chez eux puisque nous habitons à 200 km.
Le 27 mai dernier, mon papa a consulté aux urgence sur conseil de son médecin traitant après des douleurs abdominales violentes et vomissements.
Il attendu près de 8h sur un brancard avant d'avoir enfin l'examen demandé :un scanner ! Alors que nous mêmes et le médecin traitant pensions à un problème au niveau du foie dû à son traitement qui peut entraîner des soucis hépatiques mais aussi pulmonaire, le scanner a soi disant révélé une infection pulmonaire bilatérale et rien niveau foie.
Il a été mis sous O2 et garde en service d UHCD pour soulager sa douleur et antibiotherapie.
A 4 h du matin il sera transféré en chambre, soi disant en attente d'une place en pneumologie.
Je l'ai au téléphone le mardi 28 au matin, très enthousiaste, un peu essoufflé, il le dit être heureux et se sentir mieux, sa douleur au ventre soulagée.
Dans la journée on dit brièvement à la mère qu'il a finalement une hépatite... Sans plus d'explications ni investigations autres.
Je le rappelle vers 18h ce même jour avant d'aller au travail, je suis de nuit, et lui passe ma fille au téléphone :je suis très étonnée en entendant sa voix un peu faible et très essoufflé, ils ont du mal à se comprendre durant la communication, cependant pas de plaintes de sa part et vu sa surdité et le langage approximatif de la puce je ne creuse pas plus sur le coup devant partir au travail.
Je reste interdite après ce coup de fil.
J'appelle tout de suite ma mère pour lui demander comment il va, étant à distance et me comptant un peu sur son impression, elle me dit qu'il va bien, pour ma part je rétorque qu'il semble très essoufflé et que ça m'inquiète.
Dans la soirée, les parents échangent plusieurs appels et SMS.
Vers 23 h mon père écrit un SMS qu'il ne terminera jamais...
Ma mère, un peu âgée et ayant pris un traitement pour dormir ne s'inquiète pas et part se coucher.
A 0h30 elle recevra un appel de hôpital disant que mon papa vient d'être retrouvé décédé.
L'équipe de nuit fut à avoir fait son tour en début de nuit, qu'il allait bien et leur a parlé.
Au tour de minuit elke le retrouve décédé.
Sa mort est qualifiée de subite.
Tout le monde est abasourdi.
Ce patient ne les inquiétait pas, nous dira t on.
Nous effondrés.
Je viens d'avoir une grosseur au niveau d'un sein et suis en attente des résultats d'une biopsie effectué 1 semaine auparavant afin de savoir si mon nodule est cancéreux.
Ce n'est finalement qu'un kyste. Papa ne connaîtra jamais le résultat...
Je suis profondément triste et atterrée de ce départ soudain d'autant que j'ai été adoptée et je vis comme un abandon, encore.
De plus j'aimais beaucoup mon père que je trouve tellement gentil, et courageux, à l'écoute, généreux et si aimant avec ma petite princesse.
Mais nos relations étaient souvent conflictuelles, on s engeulait souvent.
J'ai mal, je souffre et je m'en veux.
Chez nous on est pudiques, taiseux.
Je n'ai jamais dis à mon père combien je l aimais et ladmirais.
Depuis j'ai des difficultés à avancer.
J'ai perdu le sommeil. Je pleure peu en public.
La nuit je pense beaucoup, j'ai la haine envers cet équipe de merde qui n'a pas surveillé mon père correctement.
J'ai fais un courrier à l'hôpital et demande son dossier médical.
Il y a plusieurs incohérences dans la prise en charge.
Je suis immensément triste de ne pas avoir pu profiter de papa plus longtemps.
Il n'avait que 73 ans et n'aura connu la fille, Lou-Anne que 3 ans.
On a fête ses 3 ans le 19 juin.
Sans papa...
Mon cœur saigne, je pense à toi papa j'essaye de garder la tête haute et d'avancer mais je pense à toi tout je temps, toi qui aimait tellement la vie, qui avait plein de projets, qui aurait été si heureux de prendre notre puce à la mer cet été.
Je dérive....