La douleur que nous ressentons est profonde et aiguë à l'extrême. Certaines personnes soit ne sont jamais passées par un deuil soit parviennent à passer outre très rapidement.
Nous ne sommes pas de cette trempe, nous avons développé des sentiments extrêmement forts et humains au possible, nous ne sommes pas des animaux qui reniflent le cadavre d'un congénère pour s'en éloigner au bout de deux minutes.
Et encore, on connaît des animaux qui pleurent la mort soit d'un des leurs soit d'un humain pendant des années et des années.
Au surplus, on a la malchance de vivre en France, ce pays dingue (et je reste poli) où parler de la mort est totalement déplacé en dehors ... du jour de la Toussaint : un jour sur 365, tu parles d'un truc !
Je sais ce que c'est que cette douleur intense aiguë de perdre sa maman, je suis passé par là en 2011, et dans quelques jours je vais vivre le 4è très triste anniversaire de cette perte.
Serrons-nous les coudes, entre gens humains, qui ont encore une pensée pour des proches disparus trop tôt.
Nous appartiendrons bientôt, dans ce drôle de pays, à une espèce bizarre en voie de disparition, une espèce étrange qui ose ENCORE prononcer les mots : mort, décès, perte, perte d'un proche, regrets, compassion, sentiments.