Bonjour,
Mon père est décédé subitement et de manière inattendue il y a deux mois. Il avait 68 ans. J'habite loin (sur un autre continent), heureusement je l'ai vu il y a 6 mois.
Nous avions une très bonne relation mais on s'appelait rarement plus d'une fois par mois. Et on se voyait une fois par an.
Cette distance physique à laquelle je m'étais habituée depuis 15 ans, me joue des tours maintenant. Je sais qu'il n'est plus là, c'est douloureux, je ressens le vide, la tristesse, la colère, le déni, la culpabilité mais, en même temps, une partie de moi a du mal à réaliser que c'est vrai. Parce qu'on ne se voyait pas tous les jours. On ne se parlait pas tous les jours. Donc, au quotidien, il y a peu de changement dans notre relation. Mais je ne peux plus l'appeler, le voir. Je me sens perdue face à ses émotions et pensées contradictoire. C'est normal que je ne le vois pas tous les jours. Ce n'est pas normal que je ne lui ai pas parlé depuis 2 mois.
Il y a quelques années, mon grand père est décédé après s'être battu 6 mois contre le cancer. J'ai eu le temps de le voir, de me préparer, d'être sur place avec lui.
Pour mon père, je n'ai pas eu ça. Et je ne connais personne dans mon entourage qui a vécu ça. Le décès soudain et lointain.
Est-ce que d'autres personnes ici ont vécu ça?

Mes condoléances pour votre perte. Peut-on accepter la disparition de nos parents ? Il faut s'assurer de rejeter ces disparitions par la pensée et la résistance. Nous croyons parfois que quelque chose est impossible. Tous deux ont souffert de maladies entre quatorze et six ans auparavant. Je dois préciser que j'ai 48 ans et que je consulte maintenant un psychiatre après avoir reçu l'aide de plusieurs psychologues. Pourtant, je n'ai pas l'impression de m'améliorer. Je crois qu'elle n'est pas capable de comprendre ma tristesse. Je n'ai jamais été satisfait de ma vie et je ne le suis toujours pas aujourd'hui. Je ne sais pas comment la rendre plus vivante et plus vivante. De plus, je romantise souvent le passé.