C'est un beau témoignage Léna, plein d'espoir.
Je trouve quand même que le deuil c'est évoluer sur une mer particulièrement agitée.... et imprévisible.
Certains jours je me retrouve complètement dans le creux de la vague, presque sur le point de chavirer, de sombrer...
D'autres, il y aurait presque dans l'air comme une accalmie....Je retrouve un peu de force, d'espoir, comme si un jour j'allais pouvoir m'en sortir....
Puis à nouveau, sans prévenir, nouvelle tempête....
Ou alors j'arrive à surfer sur une vague et je ne vois pas celle qui arrive derrière...
Tout cela est épuisant, souvent décourageant, en tous cas très insécurisant.
Aujourd'hui ça fait exactement 7 mois que mon Papa est mort.
7 mois je n'en reviens pas..... C'est passé si vite, il y a eu tant d'événements depuis, et pourtant dans mon coeur c'est encore comme si c'était hier.
La douleur me semble encore pire en fait.
Si je n'avais pas lu l'ouvrage du Dr Fauré ça m'inquiéterait fortement d'ailleurs....
Il y a des moments qui sont terribles, pénibles : après les obsèques ce que je trouve le plus dur c'est de vider sa maison.... D'un coup tous les souvenirs sont partis, et on se retrouve là dans une maison où on a vécu tant de choses ensemble et qui maintenant est "impersonnelle", qui ne sera plus jamais celle de mon papa....
Et ça c'est vraiment affreux. Parce qu'alors la protection psychique du "ce n'est pas possible, Papa va revenir" n'est plus efficace. En effet je ne vois plus que les images de cette maison vide et c'est la réalité de l'absence définitive de mon Papa qui s'abat sur moi..... Avec toute la violence de cette terrible souffrance....
Mais où es-tu ? alors qu'il y un an j'étais encore auprès de lui... ça ne sera plus jamais possible maintenant...
Belles pensées à vous toutes pour trouver le courage d'avancer sur ce chemin bien éprouvant....
Avec beaucoup de chaleur,
Jadma