Bonsoir Pyrrha,
Je comprend ta peine et ton questionnement face à ton propre avenir puisque j'ai moi aussi perdu mon Papa dans la nuit du 09 au 10 juin dernier, parti brutalement à l'âge de 57 ans.
J'ai 32 ans et pour moi bien qu'ayant déjà quitté le cocon familial depuis un moment et étant moi aussi mère de famille, je commençais à avoir le sentiment que ma vie avec mes parents et notamment avec mon Papa reprenait un élan nouveau avec plein de projets communs. La dernière fois que je l'ai vu, il était venu avec ma Maman garder ma fille et nous avons parler des heures et des heures de futures balades, sorties, il était si enthousiaste et moi tellement heureuse de le voir comme ça avec ses yeux qui pétillaient à l'idée de concrétiser tous ces petits plaisirs simples de la vie qu'il avait envie de partager en famille, avec ses enfants et petits enfants.
On ne peut pas y croire, et puis vient la réalisation de ne plus voir son Papa ou sa Maman, de ne plus l'entendre, de ne plus le toucher, même les enguelades nous manquent malgré que nous ne soyons adultes. Nous restons toujours les enfants de... et je crois que même en grandissant et en étant par la suite parents à notre tour, nos parents ont un rôle de pillier toute notre vie. Quand l'un d'eux s'en va tu as l'impression que la terre s'écroule même si l'on pensait que l'on était devenu adulte et que l'on était capable de tout assumer. Mais non et c'est bien normal puisque nous nous construisons grâce à l'éducation de nos parents, et même si l'Etre humain est voué à disparaitre un jour, on ne peut pas y croire quand cela arrive, on ne peut pas accepter l'idée qu'un de nos pilliers nous quitte au moment où l'on a ce sentiment d'avoir besoin de lui plus que jamais. Il faut en parler, ne pas hésiter à lâcher prise, à laisser couler ses larmes, à ne pas fuir cette peine légitime, car je pense même si c'est aussi très dur pour moi en ce moment je ne te le cache pas, qu'il faut passer par cet espèce de processus de profonde tristesse et de desespoir pour reprendre goût à la vie et apprendre à avancer différemment. Cela demande du temps, beaucoup de temps, des discussions, peut être des consultations avec un psy (je vais en voir une bientôt), voir une aide médicamenteuse mais peut importe il faut aussi accepter de se faire aider dans ces moments là car tu as autour de toi des gens qui t'aiment et tu as toi aussi une place très importante dans leur coeur et dans leur vie. C'est un combat de tous les jours mais je pense sincèrement qu'avec du recul ça en vaut la peine. Avec toute ma compassion, je t'embrasse Pyrrha