FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre la perte d'un parent => Discussion démarrée par: camille290668 le 12 décembre 2015 à 11:11:10
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Bonjour,
Je m'appelle Camille et j'ai actuellement 14 ans.
Mon histoire (pavé en approche):
Il y a 2 ans, mon père commençait à avoir des attitudes bizarres envers ma mère (il était parano de tout ce qu'elle faisait). Cela à continuer pendant 6 mois et ma mère a dit STOP. Ils se sont séparés. Mon père en est tombé malade et est partit en dépression. Il a vécu chez ses parents pendant longtemps et ils l'on finalement fait consulter. Les médecins ont découverts qu'il avait une espèce de maladie au cerveau (qui ne rien d'autre que de changer son comportement). Cela a expliqué beaucoup de choses car il aurait pu avoir la mention très bien au bac mais il n'a pas voulu le passer à l'époque (j dis ça pour vous donner un exemple). Il a donc été hospitalisé pour ça et les médecins l'ont laissé sortir car ils disaient qu'il allait mieux. En sortant il a prit un appartement, j'allais chez lui quand je voulais mais on était pas encore bien organisé du coup je ne pouvais y aller pour dormir que le week end car sinon c'était compliqué avec mon collège. Je voyais bien qu'il n'était pas au meilleur de sa forme et je l'aidais autant que je le pouvais. En novembre 2014, j'ai décidé que j'allais faire un voyage de deux mois en Allemagne pour en apprendre mieux la langue. Je devais donc partir du 16 juillet au 14 mars 2015. Le jour-j, c'est mon père qui m'emmena à l'aéroport. Je lui fis un gros calin, je lui dis que je l'aimais et je pris mon avion (ce fus la dernière fois que je le vis). Le premier mois durant mon père m'appelait tous les jours et je répondais volontiers pour parler à mon papa chéri. je voyais que sans moi, il était de plus en plus déprimé et nos conversations en devenaient du coup moins intéressantes. Les deux semaines après, je répondais une fois sur deux puis trois fois d'affilé n'ayant pas répondu, le 4 mars au matin je lui envoyais un message : ce soir promis <3 ! Le soir on m'apprenait qu'il s'était donné la mot sur un coup de tête je pense. Le pire pour moi c'est que je pense qu'il a commit cet acte après avoir tenté de m'appeler... je savais pourtant qu'il était fragile, mon papa que j'aimais temps ! A Loïc Perrin, qui n'aurait pas pu être un meilleur père pour moi et que j'ai trop déléssé................................. Le pire dans tout ça, c'est que pendant tout mon voyage, je n'avais qu'une hâte, rentrer pour le revoir (lui et ma mère), car j'avais un vide en moi, et ce 4 mars, je compris que ce vide ne s'effacerait jamais. C'est comme-ci on m'avait préparé à vivre sans lui!
J'ai mal au cœur, je suis en colère, fatiguée, je ne peux plus me concentrer à rien...dans un mois et 4 jours, on sera le 16 janvier, le dernier jour de mon ancienne vie T_T !!! JE NE SUPPORTE PLUS DE PENSER, MA MERE CROIT QUE JE SUIS DEPRIMEE, MAIS PAS A CE POINT !!!
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Bonjour Camille,
Ton histoire est vraiment très émouvante et on sent que TU es très affectueuse, intelligente, responsable .
Perdre un proche par suicide est très compliqué !
Oui, la colère, l'impuissance, le regret de ne pouvoir revenir en arrière pour empêcher l'acte fatal ...
Je vis un peu les choses à l'inverse de toi: j'ai 48 ans et c'est mon neveu, que j'aime d'un profond amour filial, qui s'est suicidé. Il n'avait que 14 ans et demi, cela fera 3 ans fin mars 2016 mais je suis toujours k.o.
Car même avec un bagage d'expériences de la vie de toutes sortes, on n'est pas préparée à endurer ça !
Ce qui est terrible pour toi, c'est d'être SI JEUNE confrontée à une tragédie pareille ... je compatis bien sincèrement à ton désarroi, crois-moi ...
As-tu un suivi psy ? Il y en a des bons, c'est lent, bien sûr, de soigner des blessures aussi graves, et toute ta vie restera marquée ...
Mais ta jeunesse te protège aussi, dans le sens où tes ressources psychiques sont je l'espère de tout coeur, encore très fortes pour te réparer, avec des cicatrices bien sûr !
Tu constates sur ce forum qu'il existe tant de malheurs: peu de jeunes comme toi s'y expriment, ce qui est dommage ... tu t'exprimes vraiment avec maturité ( je peux en prendre exemple, car sous le coup de la déprime, il m'arrive souvent d'avoir besoin de lâcher des grosses conneries débiles !)
On est humains, on réagit comme on peut pour SURVIVRE !
Il faut que tu PARLES de tes blessures, si ta maman ne voit pas A QUEL POINT tu as mal ... (et elle n'est peut-être pas la mieux placée pour ça), tu peux écrire ici ou/et ailleurs, parler avec d'autres qui ont ton vécu ou qui sont SENSIBLES ...
Et un psy chaleureux pour t'accompagner dans ton deuil, ce serait tellement bien aussi !
On a l'impression que "ça ne sert à rien", mais si tu arrives à parler, à pleurer même, au fil des mois, d'un an, deux ans, cela t'aidera à cultiver tes sentiments comme un beau jardin ...
Car il y a la tristesse et la rage, mais AUSSI le très grand amour qui te liait, qui te LIE toujours à ton papa.
Il est important de donner une belle place à tout ce positif que ton papa a semé dans ton coeur.
Le deuil, on le vit tous ici, avec ce point commun qu'il est certains jours horriblement difficile à porter, d'autres jours il est plus léger ...
Il ne faut pas non plus négliger l'influence de la mauvaise saison, des fêtes qui renvoient à des souvenirs qui contrastent avec l'amertume éprouvée ...
Merci à toi et félicitations d'avoir poussé la porte de ce forum, à quand tu veux, bisou, chère Camille ...
Martine.
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Bonjour Camille,
Souci a dit en beaucoup mieux ce que je voulais te dire. Je rajouterai juste que tu n'es absolument pas responsable de la mort de ton papa. Tu as dit toi-même qu'il avait commencé à devenir parano, puis dépressif après la séparation et que les médecins pensaient ensuite qu'il allait mieux. Tu as fait beaucoup pour le soutenir, mais ce n'est pas aux enfants de porter leurs parents. Si tu n'étais pas partie en Allemagne, il ne serait pas allé mieux pour autant.
Comme tu l'a dit, c'est une nouvelle vie qui commence et il faut que tu la réuississes. Tu dois te faire aider un maximum car ce que tu vis est très lourd. Moi aussi, je l'ai vécu à l'envers et je sais combien c'est dur. Mais tu es jeune et tu vas y arriver, pour lui, et il sera fier de toi, depuis l'autre côté...
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Merci souci, merci Helpa d'avoir prit le temps de me lire et de me répondre car ce n'est peut-être rien... mais que des personnes me parlent comme ça me fait ressentir un sentiment très profond que je ne saurais pas expliqué mais surtout... ça ma fait penser à quelques bons moments avec mon père, quelques bons moments qui aujourd'hui m'ont fait pleurer alors que je n'y arrivais pas hier.
Je ne sais pas comment réagir et la je sens qu'au bout de 9 mois, je n'en peux plus... je ne peux plus assurer mes notes, mais je n'ai pas le drit de rater cette année car je dois entrer dans un lycée sur dossier l'année prochaine. J'ai peur, je n'y arrive pas... On a un oral de stage a faire mardi au collège mais je n'arrive pas à le préparer, je n'arrive pas à penser !
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On est très heureux de pouvoir t'aider, même si cette aide est bien insuffisante. Est-ce que tu es suivie par un psy ? et ta maman ? As tu des frères et soeurs et comment le vivent ils ?
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Bonjour Camille,
bonjour notre "petite puce" du forum ...
C'est une joie aussi pour moi si je peux te soutenir par mes encouragements.
Donc, ton stress actuel est cet oral de stage pour mardi:
je comprends fort bien qu'il te soit difficile de te concentrer dans les circonstances que tu vis.
Le deuil est fatigant moralement, intellectuellement, physiquement !
Pleurer est très important !
Je suis sûre que tu es une bonne élève et que tu travailles dur .
Pour t'aider: peut-être une METHODE de travail qui te permettrait d'économiser de l'énergie: LA SYNTHESE ...
Je veux dire: tu as 20 pages à étudier, mais il est inutile, surtout pour un oral, de retenir les moindres détails pour REUSSIR l'examen ...
Le prof voudra plutôt se rendre compte que tu as compris "le principal" ...
Si tu ne PEUX PAS faire "tout", fais LE PLUS IMPORTANT.
Courage.
Commence par faire un tour dehors en marchant vite ou en courant pour bien respirer: le cerveau a BESOIN d'oxygène !
Et puis, tu prends tes feuilles sans te prendre la tête, tu lis bla-bla ... puis: ah! une phrase importante, tu la surlignes en fluo, seulement si elle est vraiment significative, tu laisses tomber les détails, tu fais comme ça sur toutes tes feuilles !
Pas plus d'une heure d'étude sans pause, tu t'accordes du temps pour tel, causer, boire un jus de fruits ...
Puis tu relis un peu ... tu verras, rien que le fait de séparer l' essentiel du texte des idées qui en découlent, cela ordonne les choses et c'est comme pour faire une valise, mieux c'est plié mieux on rentre tout facilement !
Je te conseille une première "bonne" séance d'étude et une plus relax ... et si tu es stressée ce soir, tu relis les phrases surlignées juste avant de dormir, bien au calme ... puis tu fermes ton livre et tu penses à ton papa et tu pleures un bon coup.
Ce qui est arrivé est injuste ... pour lui comme pour toi.
Le seul coupable est ce problème qu'il avait dans sa tête.
Pour tes études, respire, n'en fais pas plus qu'il faut, et ça ira.
Et puis aussi ce serait bien que tu prennes un complément alimentaire avec du magnésium spécialement formulé pour réactiver la mémoire et la concentration ... tu as peut-être des déficits physiologiques avec ce qui t'est tombé dessus !
Courage, petite chérie, bisou, à quand tu veux, Martine.
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Bonjour Camille,
J'ajoute une petite pensée vers toî, à celles si bienveillantes que tu as déjà reçues sur ce forum.
Tu n'es coupable de rien. Absolument rien. tu dois en être convaincue.
Il est tout à fait normal de pleurer, de se révolter contre ce qui a emporté ton papa . Mais il ne faut pas t'en vouloir.
Tu es une toute jeune fille épuisée par le chagrin et la révolte de la perte de ton papa.
Prends bien soin de toi, malgré tout.
Et je t'envoie mille encouragements pour ton travail scolaire. N'oublie pas que la perfection n'est pas de ce monde. Avoir de tres bonnes notes, c'est trés bien. Mais en ce moment, avoir les notes suffisantes pour ne pas rater complètement ton année, ce serait déjà héroïque.
Je t'embrasse.
Milou
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Bonjour Camille,
Je joins mes encouragements à ceux déjà écrits .
Tu es une jeune fille responsable, sensible, intelligente, avec une énorme peine, trop lourde pour toi.
Surtout, il faut que tu prennes soin de toi, que tu décharges ton fardeau.
Viens le faire ici si tu le souhaites, nous serons toujours là pour te lire, écouter ton chagrin, te soutenir, t'apporter du réconfort.
Parle à ta maman, ne lui cache pas ta souffrance, cela te soulagera, et, si c'est possible va voir un psychologue pour, petit à petit, évacuer ta douleur, ta culpabilité.
Je croise les doigts pour ton oral. Suis les conseils de Souci et Milou, ce sont des petites fées !
Et viens nous donner des nouvelles.
Je t'embrasse très fort.
Nora
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Réponse à souci :
Mon problème n'est pas de retenir mon oral de stage...mais de le créer...il est maintenant pour demain et la c'est sûr...je vais me planter !
Je vais tenter de le continuer mais je n'ai pas trop d'espoirs...
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Camille,
Si tu es certaine de rater ton oral demain, alors pas de panique...Tu n'as donc rien à perdre de ce côté là. Perdu pour perdu, autant ne pas te rendre malade avant.
Cependant, une petite voix me dit que les professeurs du collège connaissent les circonstances dans lesquelles tu vas te présenter devant eux.
Il me semble que tu as le droit de leur dire - tout simplement - au début de ton oral que tu as fait au mieux et que ce mieux est très loin de ce que tu es capable de faire en temps ordinaires.
Il ne s'agit pas de te faire plaindre ou d'utiliser le décès de ton papa pour justifier un manque de travail.
Il s'agit juste que tu acceptes de ne pas pouvoir travailler correctement en ce moment et que tu t’accommodes avec l'idée de le dire à tes professeurs. En toute simplicité et en toute humilité.
A tes professeurs de juger ton travail (ou ton peu de travail...). Ils sauront faire la part des choses et te connaissant assez pour savoir que tu es parfaitement sincère.
Être capable de passer un oral demain est déjà un bel exploit !
Fais au mieux avec les ressources dont tu disposes en ce moment.
Reposes toi autant que possible ce soir et cette nuit.
Et advienne que pourra demain !
Tu verras que, dans quelques temps, tu vas récupérer ta capacité de travail.
Je t'embrasse.
Milou
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Bonsoir Camille,
Alors, comment ça s'est passé ?
L' année scolaire est loin d'être jouée !
Mes conseils sont adaptables aussi à la création: faire avant de commencer un PLAN reprenant les grands points importants, et puis "étoffer" tes chapitres avec des précisions ensuite.
Comme tu as moins d'énergie, il vaut mieux assurer le principal dès le début et puis de là, faire ton possible pour le reste.
Mais ta santé d'abord, du repos, du sommeil te sont nécessaires ...
Ce n'est PAS de la "paresse", c'est NORMAL de moins bien fonctionner quand on est en deuil !
Ce que Milou est vrai: tu peux expliquer que tu es de bonne volonté mais que vu les circonstances, tu n'arrives pas toujours à "avoir la tête" à ton travail !
Tes professeurs pourraient te conseiller pour optimiser ton temps et donc alléger la pression par rapport à la réussite.
Je croise les doigts pour que tu parviennes à te maintenir à flot.
Et si tu "coules", cries "au-secours", tu es jeune et un incident de parcours dans les études c'est pas la fin du monde ...
A bientôt, Martine.
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Bon....
Je rentrais chez moi à 1 3h30 (mon oral était à 15h30) et la je vois que j'ai pas mes clés....j'y suis allée sans rien... Le prof avait l'air pas trop déçus...
Après je sais pas mais me dire que j'ai préparée plein de trucs pour rien...
Bref je vais me coucher j'en ai marre.
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Camille,
Si je comprends bien, tu as passé ton oral les mains dans les poches faute d'avoir pu récupérer tes documents chez toî.
Et le profs avaient l'air assez satisfaits. Alors bravo ! Tu as fait le travail. Dans des conditions un peu chaotiques, mais c'est normal en ce moment.
Oublier ses clés est un moindre mal quand on est si fatiguée.
Repose toi bien .
A bientôt.
Milou
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Bonjour Camille,
Si ce n'est déjà fait, essaie de rencontrer ton professeur principal ou d'avoir un rendez-vous avec un conseiller ou autre, pour expliquer ta situation car il est normal d'avoir du mal à se remettre et de ne pas être au mieux de ta forme.
Je suis enseignante et j'ai la responsabilité de plus de 300 étudiants et s'il y a bien un motif que je prends en compte, c'est la perte d'un proche, encore plus depuis que j'ai moi-même perdu ma soeur, mais j'y étais déjà sensible avant (ayant déjà perdu plusieurs proches dont deux oncles par suicide il y a quelques années)...
Et bravo pour ta maturité et ton courage, j'aimerais avoir plus d'étudiants comme toi... Certains ne savent pas la chance qu'il ont, ils sont dans des bonnes conditions et ont le soutien de leur famille pour travailler et ne font rien, alors que toi tu te démènes malgré les circonstances, la fatigue, etc.
Prends bien soin de toi et sois indulgente envers toi-même...
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Chère Camille,
Tu as eu LE COURAGE de faire ta présentation sans tes notes:
un grand bravo, tu ES une artiste sans filet !
Si tes profs étaient satisfaits, c'est parce que tu as pu malgré tout exprimer le principal sur l'expérience vécue en stage.
Tu es frustrée parce que tu veux toujours tout faire mieux que mieux, peut-être ?
Tu es une bonne élève, c'est évident !
Et tes profs sentent cela !
Tout le monde va s'y mettre pour t'encourager et tu verras, ça va aller !
Gros bisou, Martine.
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Camille
Ton papa doit être bien fière de toi .... Tu es partie à ton examen , tu n'as pas baissé les bras ! Non tu as fait face aussi fragile que tu sois ! Quelle importance le résultat même si tu penses pour l'instant c'est important ... L'important c'est d'être partie et d'avoir fait face ! Quel courage , quel talent .... Quelle intelligence .... Ton papa est tout en haut et doit être si fière ..... Tu as dû lui donner chaud au coeur
Ton résultat sera un des meilleurs quelque soit la note ... Ta démarche est la vraie démarche , celle de la vie et toi tu as choisie la vie .....
Je sais Qu il est difficile de se concentrer quand on vit des événements dur ! Et toi tu l'as fait ... Tu t'es concentrée .... Même un tout petit peu mais c'est déjà bien ... Continue ... Tu verras ton papa veille sur toi de tout son amour ....
Reviens et raconte nous .... Nous t'écouterons, nous te soutiendrons
A bientôt
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Merci à tous de vos jolies commentaires à mon sujet.
J'ai depuis quelques jours mal au cou (pas la gorge), je sens que c'est un "tuyau" (désolée de massacrer la svt). J'ai peur car deux frères et soeurs de mon papa ont eu mal comme ça et se sont faits opérés car la tristesse leur avait donné un disfonctionnement et on leur a enlevé quelque chose dans le cou et ils ont des médicaments à vie. J'espère de tout coeur ne pas avoir la même chose. Je vais le dire à ma mère ce soir. :C
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Merci à tous de vos jolis commentaires à mon sujet !
Depuis ce matin j'ai mal au cou (pas à la gorge) et je sens que c'est un "tuyau" (désolée de massacrer la svt)... J'ai peur car deux frères et soeurs de mon père se sont faits opérés car la tristesse leur avait donné un disfonctionnement...Maintenant ils ont des médicaments à vie. Je veux pas avoir pareil...
Je sais que c'est précipité de penser que j'ai ça mais vu la situation...ça me fait peur !
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@ Camille
C'est bien que tu en parles à ta maman , c'est aussi très bien que tu t'occupes un peu de toi.. ....dans ce type de deuil le corps souffre aussi , des angoisses, des peurs inexpliqué... Et autres ....prends bien soin de toi ... As tu trouvé un espace de parole ou tu peux exprimer ton histoire ou un espace où tu exprimes tes peurs, tes angoisses par de la musique ou des dessins ou autres choses ?
Renseigne toi, si tu as un centre médicaux psychiatrique proche de chez toi , ça peur t'aider ....
A bientôt
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Camille,
Quand la mort nous touche, on a peur de tout. De l'avenir, de la maladie, de sa propre mort, de la mort de nos proches, et tant d'autres choses encore.
Une petite douleur à laquelle on n'aurait pas fait attention devient source d'angoisse.
Inutile d'ajouter cette angoisse à ton chagrin, déjà si lourd.
Il n'y a qu'une seule solution pour la douleur que tu ressens au cou : en parler à ta maman et aller consulter un médecin.
Sil y a quelque chose, il est là pour te soigner. Et s'il n'y a rien, tu pourras profiter de ce rendez-vous pour lui parler de ce que tu ressens depuis la mort de ton papa.
Tu peux aussi aller voir l'infirmière du collège. Elle est là pour çà.
Surtout, prends bien soin de toi.
Milou
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Merci à tous de vos jolis messages à mon sujet :) !
Je ne sais pas quoi vous dire de plus mais je vous dis juste merci.
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C'est peut-être un souci de thyroïde non ? En tout cas il vaut mieux vérifier tout cela.
En pensée avec toi surtout pour ce premier Noël sans ton papa qui va être forcément très difficile...
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Bonjour Camille,
Cette douleur est peut-être causée par la tension nerveuse, l'angoisse, le stress ...
On "somatise", comme on dit ...
C'est pas facile d'avoir quelqu'un qui nous manque en permanence.
Avoir un manque. Drôle d'avoir.
Mais tu as en toi d'autres choses que cet affreux manque, des choses qui t'emplissent et que tu peux donner.
Tu en sortiras, tu y arriveras, Camille. Bisou, Martine.
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Merci (je réponds pur dire que j'ai lu).
Ce noël va être encore plus bizarre que prévu car pour la première fois de ma vie je vais le fêter avec "l'autre" côté de ma famille. Je les adore mais je suis triste de ne pas rester chez mi comme tous les ans avec la famille du côté de mon père :-\.
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Bonjour Camille.
Je comprends ce que tu ressens. Perdre son père est extrêmement douloureux, et Noël semble étrange, dans ce cas. Connaissant la même situation, on se demandes comment faire pour passer ce reveillon dans ses conditions
Pense à toi, profite de l'autre côté de ta famille, qui sera heureux de t'avoir, et de s'occuper de toi. Courage Camille. Nous sommes de tout coeur avec toi.
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Bonjour Camille,
J'espère que ton Noël s'est passé pour le mieux.
Et comment vas tu depuis ? As-tu contrôlé tes problèmes à la gorge ?
De tout Coeur avec toi
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Bonjour tout le monde,
Noël c'est bien passé et j'ai eu un moment de repis loin de chez moi, là où je n'ai rien vécu avec lui.
Malheureusement, dès que je suis rentrée chez moi ça a reprit. Je ne pense qu'à lui... On est la veille de la rentrée, il est 23 h 25, je me lève à 7 h 00... (dès que je n'ai pas mes 8 heures de sommeil je suis fatiguée) je ne peux pas dormir car dès que je ne fais rien je pense, je pense, je pense... et je finis par regarder des vidéos pour ne penser à rien... d'ailleurs, je fais ça toute la journée regarder des vidéos... quand on regarde on ne pense à rien...
Le reste de mon temps je le passe à être en colère... à chercher le sens de la vie, à me dire que ne pas vivre serait plus simple, moins éprouvant. Je n'ai envie de rien, juste regarder des vidéos...
Je me dis : et si je ne me lève pas demain ? Que ce passera tu il ? Si je reste à dormir ? Si je dis que je ne veux pas ? Que ça ne sert à rien...
Bien sûr je ne pourrais pas le faire, par peur, par peur de rendre triste ma mère...
Dans mon entourage, tout le monde sait que je ne suis pas timide, que je dis tout ce que je pense... Et c'est vrai... enfin ça l était. Maintenant, je dis tout dans ma tête... j'engueule tout le monde dans ma tête mais je n'ai pas le courage de leur dire et encore une fois je me dis : Et si je le dis ? Si j explose? Si je crie sur tout le monde ? Que ce passera tu il ?
Bon, maintenant je vais voir des vidéos...pour me détendre avant de devoir me lever, demain, exténuée...
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Bonsoir Camille
Contente pour toi que t'as pu profiter des moments de répits , comme tu le vois ... Ils existent ces moments .. Et plus tu avanceras ces moments seront plus nombreux .... La colere dans ton deui est un peu normal .... Mais dis toi bien que la colere c'est comme de la matière , il faut la travailler pour mieux la gérer et surtout qu'elle ne te bloque pas .... Il serait intéressant que tu puisses te rapprocher d'un centre médicaux psychiatrique qui t'aideront au mieux de travailler cette colere , .. Et un espace aussi de parole pour mettre des mots sur ce que tu ressens ..,,
Le sport peut aussi être une activité qui t'accompagnera à ne pas penser .....
Toutes ces pistes te permettrons de faire ton chemin , de mieux gérer , de moins souffrir .....
Je t'embrasse
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Bonjour,
j'aimerais partager quelque chose qui me trote dans la tête depuis pas mal de temps et certains me trouveront idiotes ou folle ou perdu, mais je ne pense pas :
Le thème que je vais aborder est la mort, ou plutôt le suicide.
Pour entamer tout ça : quel est le sens de nos vies, à tous... pourquoi vivont nous ? Dans quel but ? Qu'est-ce que cela changerai de mourir aujourd'hui ou dans 60 ans ? Vous me direz qu'il y a toujours des bons moments... mais en réalité... qu'est-ce que ça change ? Pourquoi nous levons nous chaque matin pour passer une partie de la journée à faire quelque chose qui nous déplait ?
Je pense que la réponse à cette question (en tout cas pour moi) est les autres personnes... mais alors... pourquoi vivre pour quelqu'un d'autre ? Pourquoi peut-on ne pas vouloir vivre mais ne pas vouloir mourir ? Pourquoi le fait de ne pas vouloir "gâcher" la vie de quelqu'un d'autre peut (entre autre) nous retirer ce choix... qui devrait être propre à chacun.. mais qui ne peut que être influencé par le reste.
Je sais bien que la plupart des gens pensent que la mort n'est pas une solution, que c'est un échec, un abandon, une vie qui devait être trop insuportable... Moi, je ne pense pas tout cela... Je pense juste que la mort est une fin, une fin innévitable qui ne me fait personnellement pas peur... pourquoi tout le monde en a peur ?
Je pense sincèrement qu'il n'y a pas de vrai sens à la vie... ya jute ceux qui aiment, et ceux qui n'aiment pas. Et parfois ceux qui n'aiment pas disent stop... certe, ils font de la peine à ceux qui reste mais c'est leur choix... de toute façon la vie s'arrête à un moment et heureusement même car sinon cela serait horrible...
Bref, je vais m'arrêter là, en me disant qui me reste au moins 60 ans à vivre... même si 14 me suffit amplement !
S'il vous plaît ne répondez pas de choses du genre : ce n'est pas une solution... tu devrais voir un psy...
J'AI MON AVIS MEME SI PRESQUE PERSONNE NE PARTAGE LE MIEN, MERCI DE LE RESPECTER !!!
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Bonsoir Camille,
Tu poses les questions fondamentales du sens de la vie et du sens de la mort.
Pourquoi les êtres humains ont- ils la conscience de leur propre mort ? Pourquoi souffrent ils tant de la mort de ceux qu'ils aiment puisqu'ils savent que toute vie à une fin ? Pourquoi certains décident-ils de mourir ? Pourquoi d'autres tuent leurs semblables ?
Pourquoi ? Pourquoi ?
J'aimerais bien comprendre.
Je n'ai plus 14 ans depuis longtemps et je me pose toujours les mêmes questions que toi.
Ce soir, j'ai envie de répondre comme Jean Gabin : je sais qu'on ne sait jamais. Et c'est très bien comme ça.
Car la seule chose qui vaille dans cette vie est l'amour. Même si la douleur de le perdre est atroce.
Et tant qu'il y a un souffle de vie, il y a toujours de l'amour à donner ou à recevoir.
Je t'embrasse et je respecte profondément ton avis. Nous savons bien ensemble pourquoi ces questions nous tenaillent, nous qui bravons la mort à chaque seconde.
Milou
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C'est pas la peine de crier, Camille...
d'autres personnes se posent exactement les mêmes questions que toi...sur la vie, la mort, le sens de la vie...la liberté...le suicide...
Malgré ton jeune âge tu te retrouves obligée de te poser très tôt toutes ces questions existentielles et ton père n'est plus là pour t'aider à trouver tes propres réponses...et même, par son geste fatal il a ouvert une brèche entre le possible et l’impossible...
mais je crois sincèrement que le suicide n'est quasi jamais une solution...que la vie vaut la peine d’être vécue et que le sens de la vie se construit en la vivant justement...elle te réserve de si belles choses...même si tu n'y crois pas en ce moment...
L'approche du 16 janvier te rend plus triste et plus sensible à tout ça...c'est naturel... c'est la date du début du changement de ta vie...
Ce que tu vis est très difficile, affronter seule le suicide de ton père...la culpabilité qui te pèse...elle est là..; on ne peut pas te dire de ne pas la ressentir, elle est là...même si tu n'es coupable de rien... tu la ressens et elle est nécessaire...
on croit tellement que notre amour aurait dû les sauver...
être en colère est aussi une bonne chose...ça t'aidera...
regarder des vidéos en boucle est une vraie stratégie pour ne pas penser, ça marche bien...Fais du mieux que tu peux.. mais ne reste pas seule avec ce chagrin et ces questions...trouve autour de toi quelqu'un qui t'écoutera et ne te jugera pas et surtout ne te donnera pas de conseils que tu n'as pas envie d'entendre....
à bientôt ici
Moi non plus je n'ai plus peur de la mort,mais je ne la rechercherai pas...
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Hello, Camille,
Moi j'aime bien tes majuscules: elles expriment ton droit d'avoir ton avis et ... personne n'a à imposer ses vues aux autres: les exposer, mais jamais les imposer !
Tu poses LES questions, et les réponses sont aussi nombreuses que les individus !
Je n'ai pas du tout peur de la mort non plus, et à vrai dire, depuis la mort de mon neveu il y a des fois où je voudrais bien que ça tarde pas trop.
Mais ... je n'ai pas non plus peur de la vie DU TOUT.
Ma seule peur c'est de perdre ceux à qui je suis attachée ... pour moi, la peur c'est que ça.
Quelle PEUR j'ai éprouvée à l'annonce de la mort de mon cher Kalahan !
Une peur archaïque, terrible. Inhumaine.
Et ... on est bien impuissant en face de ça.
Pour tromper cette peur, je fais des artisteries, des clouniosités et de la glandouille décomplexière ...
N'est pas "adulte" qui veut !
Clin d'oeil à toi, Camille, ne grandis pas trop, faut pas trop répondre à "tout ça", je crois ...
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Bonsoir Camille, ces questions: quel est le sens de la vie, le but, je me posais les mêmes à 14 ans, puis la vie fait qu'on continue, qu'on essaie de construire quelque chose, chacun prend un chemin. Ces questions sont alors moins présentes....
Pourtant après vécu ce cataclysme du suicide, ces questions sont revenues plus accrues je crois. Que faisons nous la, pourquoi, dans quel but' quel est le sens.......Je me les pose encore, beaucoup ......
Tu es à l'âge où on se pose ces questions mais ce que tu as vécu les rend encore plus fortes, encore plus incompréhensibles
....
Tu vois je n'ai pas non plus la réponse , mais te dire que la vie te réservera sûrement des moments de bonheur, des moments de partage, de joie que tu as à vivre......
Sûrement que tu as raison' le plus difficile est pour ceux qui restent.....la peine est pour ceux qui restent.......
Il y a ceux qui ont peur de mourir, ceux qui n'en ont pas peur, je pense que c'est propre à chacun......
On ne vit pas seul, on créait des liens, on aime, on est dans une famille, un groupe d'amis......même si ce n'est pas toujours simple, on vit avec les autres pas pour les autres... Tu dois vivre pour toi..mais ces liens qui se créent , font ce qu'est la vie , ils participent à faire ce que tu es et ce que tu deviendras....
Oui un jour nous mourrons tous, et la vie n'est pas simple, tu l'expérimentes déjà........alors il faut peut être essayer que jusque là tu essaies de trouver des moments simples, des moments de joie.........
Tu as ta vie à construire même si çelà te paraît aujourd'hui très compliqué....... Mais oui au final nous partirons tous, alors entre ces 2 moments j'espère que tu trouveras un chemin paisible fait de belles rencontres......
Stefy
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Bref... aujourd'hui j'ai testé d'aller voir un psy... je pensais vouloir mais j'ai bloqué... je n'ai rien dis... il sait juste que j'ai perdu mon père, je n'ai même pas voulu dire son prénom...
Maintenant c'est encore pire... je me sens plus seule que jamais et je NE PEUX PAS me faire aider...c'est impossible... je ne peux rien dire, rien exprimer...
J'ai envie de me foutre de tout mais je ne peux pas, j'ai envie d'être malade mais je ne peux pas, j'ai envie de dormir mais je ne peux pas, j'ai envie de vivre mais je ne peux pas, j'ai envie de mourir mais je ne peux pas...
Je ne sais pas quoi faire... je me lève sans conviction... je suis à deux doigts de ne pas me lever...
Comme je le disais ... ça changerait quoi ?
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Rencontrer la première fois une personne ( psy) et lui délivrer ce qui te fait le plus mal .... Ce n'est pas gagné ... La première fois on bloque ! Difficile de livrer sa souffrance intime du premier jour .... Un peu de temps Camille ... Du temps .......
Et si tu ne peux encore parler parceque ça fait mal , représenter ta souffrance par un dessin peut aussi être plus illustrant que les paroles .... Tu peux te soigner ... Oh que oui que tu vas arriver ...... Mettre un pas devant un autre .. Prend ton temps ... Tu vas y arriver même si c'est long ....
Tu sais parfois la douleur est tellement forte que l'on pense que ça ne va pas passer .... Or tu verras que ça passe ... Même si tu n'y crois pas mais elle passe ! Se lever sans conviction ... Se lever pour se lever , .... Mais tu sais , à un moment , j'ai écouté le chant des oiseaux au petit matin ... Et cela a été une première motivation , juste les écouter me faisait comme un baume dans mon coeur ... Tu vois des petits trucs, que je ne faisais même pas attention avant .... Ce sont ces petits truc qui vont te motiver .... Et si tu sens fatiguee , alors repose toi....
J'ai juste envie de te serrer dans mes bras , j'ai juste envie de t'ecouter des heures et des heures à me parler de ton papa , j'ai juste envie de t'envoyer un vent de tendresse
Tiens bon Camille tu y arriveras
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Cela changerait ... ta journée ... une journée à regarder le plafond, réfléchir, regarder le mur, pleurer, regarder l'horloge, rêver, regarder le poisson rouge, attendre le déclic ...
Mais tu peux aussi attendre ce déclic en sortant de chez toi, en observant la vie ... des autres ...
Il se passe toujours des déclics, même qu'ils ne font pas toujours franchement "clic" ...
Confidence d'une hypersensible au long cours ... bisou, Camille.
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Chère Camille,
Quand, à 23 ans, j’ai perdu ma mère suite à un cancer qu’elle avait combattu pendant 8 ans, je pensais que la mort c’était une fin et pour elle la fin de la souffrance. Effectivement, vu comme-ça, on peut se demander pourquoi souffrir de la perte d’un être cher et faire des efforts jour après jour puisque nous allons tous mourir un jour.
Mes convictions ont changé du tout au tout après le suicide de ma fille, il y aura bientôt 5 ans. Il y a eu tellement de « hasards » à de nombreuses reprises que je suis convaincue maintenant que ma fille a essayé de me faire comprendre que la mort n’est pas une fin mais seulement un passage vers une autre forme d’existence. Par la suite, j’ai commencé à chercher et j’ai lu des témoignages de personnes ayant vécu des expériences proches de la mort réunies par de nombreux médecins. Je pense que ces témoignages nous donnent un début de réponse. Cela veut dire aussi que nous ne pouvons pas nous tuer. Je crois aujourd’hui que notre vie est faite d’expériences, d’un apprentissage de la vie, d’un cheminement, des rencontres. Nous devons essayer de grandir intérieurement, de gagner en profondeur. L’essentiel à mon avis, c’est l’amour et l’attention que nous pouvons apporter à nos semblables.
La mort de ma fille m’a appris pleines de choses. Je ne pouvais plus me contenter d’ignorer la mort en me disant que ce moment n’était probablement pas encore pour tout de suite pour moi. Comme toi, je devais me confronter à toutes ces questions existentielles et j’ai gagné en profondeur et compréhension et tolérance pour les autres. Je ne serai plus jamais la même.
Comme toi, j’ai énormément souffert. Aujourd’hui, je pense que je suis en train de me reconstruire. Ma fille et tous les autres membres de ma famille que j’ai perdus ne me quittent pas et je suis apaisée - au moins en ce moment.
Dans un de tes messages, tu disais que tu avais envie de crier. Isole-toi et fais-le. Tu verras, cela te fera du bien. Je te parle par expérience.
Ce qui m’avait beaucoup aidé aussi, c’était de parler à ma fille – d’autres écrivent. On peut se libérer ainsi. J’espère que les disparus nous entendent et sinon au moins cela nous aura fait du bien.
Si tu n’as pas encore lu le livre de Christophe Fauré « Après le suicide d’un proche », je te conseille de lire son article que je viens de découvrir :
http://www.lexpress.fr/styles/psycho/comment-faire-son-deuil-apres-le-suicide-d-un-proche_1536290.html?xtmc=christophe_Faur%E9&xtcr=6
Il te permettra davantage de comprendre ce qui se passe en toi.
Encore un argument pour continuer à affronter ta vie : Tu as vu la douleur dédoublée tout autour que provoque un suicide. Voudrais-tu l’imposer à tes proches ? Bats-toi un jour à la fois et accroche-toi. Réserve-toi des moments de répit comme la vidéo ou fais quelque chose avec ta mère ou tes amis qui pourra te faire plaisir.
Patience. Le chemin sera long mais tu y arriveras.
Je t’embrasse très fort
Méduse
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Chère Camille.
Se lever, continuer, vivre après ça... C'est très dur, je le conçois. Mais n'oublie pas, Camille, que des gens comptent sur toi, t'aiment et t'apprécient.
Surtout, ne te force en rien, prends, si tu peux, un rythme de vie plus lent, et ne fait pas d'acte irréfléchi.
Pourquoi vivre ?
C'est une très bonne question. Je ne pense pas Camille qu'on ait de réponses. La vie, c'est, désolé du cliché, une montagne russe; Tu as des moments très rapides, violent, brutaux, et des moments plus calme, et plus doux. Je pense, sincèrement, que vivre, c'est être avec d'autres.
Je n'ai pas peur de la mort personnellement. Mais j'ai peur de quitter ceux que j'aime et apprécie. Ce que tu penses est tout à fait acceptable, et il est normal que tu te poses ses questions, surtout à cette âge, un âge où on ne devrait pas subir ce genre d'histoire si terrible.
Je pense que pour le moment, Camille, tu dois continuer ton chemin, tranquillement, et ne rien brusquer. Petit à petit, les petits bonheurs vont revenir. Le soleil. La nourriture. Les loisirs. Cela va venir lentement, mais je suis sur que ça va bien se passer. Nous restons avec toi. Et nous sourions si tu ne peux plus. Nous sourions pour toi Camille.
Avec toute mon amitié.
Romain.
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Camille,
Qu'est ce que cela changerait ? D'abord tu nous manquerais.
Ensuite, tu manquerais à ta vie.
Ta colère peut devenir une force petit à petit.
Tu pourrais la hurler sur la plage, dans la forêt ou sous la douche,
Tu pourrais la chanter,
Tu pourrais la peindre,
Tu pourrais la faire poésie,
Tu pourrais la faire roman,
Tu pourrais la danser,
Tu pourrais la faire rêverie,
Tu pourrais la faire voyage,
Tu pourrais...à toi de trouver ce que cette colère peut devenir, car elle guidera toute ta vie.
Je t'embrasse et nous attendons tous de tes nouvelles.
Milou
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Ma colère... j'ai juste envie de la dissimuler, la cacher, la mettre dans une boite que j'abandonnerais sur le bord de la route... Elle me donne juste envie de rien.
Pour moi, cela ne changerait rien... cela changerait pour ma mère ... c'est tout... mais c'est déjà trop ... en ce moment j'aurais juste envie que personne ne tienne à moi, pour pouvoir m'en aller... mais je ne peux pas ... je suis condamnée à vivre alors que je ne le veux pas... je sais qu'il y a des choses heureuses mais je n'ai juste pas envie...
Je suis bloquée ici... à ne rien pouvoir changer...
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Chère jeune Camille,
nous devons tous ici, sur ce forum où nous sommes aux prises avec les douleurs les plus vives,
nous nourrir d'espérance ...
Ce n'est pas un vain mot, l'espérance, c'est l'amour, c'est l'essentiel de notre amour éternel ...
Bien sûr qu'il y a AUSSI la colère, et peut-être que tu éprouves cette colère pour ne pas avoir autant de chagrin ...
Moi aussi, j'éprouve tout le temps des sentiments qui prennent la place de mon chagrin, des sentiments passionnés, forts, pour ne pas m'écrouler de peine ... pour ne pas me laisser pleurer dans un coin jusqu'à ce que mort s'en suive ... et je suis consciente que ce n'est pas "une solution", la solution c'est d'être bien patiente, de laisser le temps à nos émotions meurtries de reprendre forme, lentement ... en douceur ...
Je te dis ça alors que j'alterne des moments sereins et des moments de révolte ... je souffre aussi à cause d'un suicide, je sais bien que c'est affreux, courage, bien chère Camille, avec le temps tu iras mieux, en attendant, inutile de faire comme si cette souffrance n'était pas.
Tu es jeune mais à égalité avec nous dans le malheur.
On arrivera tous ensemble à aller un peu mieux, en se serrant les coudes.
Les choses heureuses, tu réapprendras à les goûter petit à petit.
Je t'envoie un gros poutou, Martine.
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Si tu peux débloquer .... Déjà quelques séances de psychomotricité , pour faire sortir cette colère .... J'ai essayé ça marche , à condition bien sur , d'y participer ..
Tu peux en trouver dans les centres médicaux psychiatriques ...... Il existe aussi l'hypnose qui peut aussi te débloquer .... Enfin si tu ne peux rien faire , tu peux aussi faire du bénévolat ....quelques petits pas pour toi et un bon géant contre ce que tu vis
A bientôt
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Hier soir avant de me coucher j'ai fait signer une croix à ma mère parce que j'avais oublié de faire un exercice d'histoire... on a dit deux trois trucs et là ma mère a dit : .... ton père... (une remarque qui disait en gros que mon père était un incapable).
Je lui en veux trop et le pire c'est qu'elle ne comprend pas pourquoi je ne lui parle plus et ça m'énerve encore plus qu'elle dise ça sans s'e rendre compte... Je ne lui Parle pas j'ai envie de lui crier dessus et de me casser...
C'est la remarque la plus désobligeante que quelqu'un ai fait sur mon père et en plus c'est ma MERE qui l'a faite...
Et elle ne s'en ai pas rendu compte... je suis tellement en colère.....
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Camille
Quand on vit le suicide d'un être cher , on développe de drôle d'émotion .... En plus de la culpabilite , la colere ... On z tendance à chercher un coupable ........ Essaye de lire le livre du Dr Christophe Faure sur le deuil. Apres suicide ..,, il explique ce que tu vis ......
Que fais tu de la ta colere ? Vas tu la garde encore longtemps ? ..,,,,,,
A bientôt
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Oui, c'est difficile ... tes sentiments à l'égard de ton père, les sentiments de ta mère à son égard diffèrent ...
C'est le cas dans bien des familles mais l'écart est ô combien plus douloureux après un "départ", comme on dit.
Je crois que tu peux dire à ta maman combien toi, tu aimes ton papa, peu importent ses soi-disant erreurs ...
Sans te fâcher de préférence, mais le dire fermement, car ainsi tu pourras défendre sa mémoire, et moins subir l'injustice ressentie par rapport à son jugement à elle.
Son jugement peut-être assombri par la colère et la frustration de l' "abandon" qu'elle ressent ? Sûrement pas un jugement objectif et définitif !
Et comme tu dis, elle n'a pas fait "attention" à ta réaction ... exprès ou pas ?
Manière maladroite de te dire que ça l'embête de te voir si affectée, et son impuissance à réparer ta blessure, façon d'en vouloir à ton père parce que ta maman t'aime et souffre de TE voir souffrir ...
Compliqué tout ça, je te l'accorde.
Le problème, c'est qu'on ne se dit pas toujours les choses simplement.
Etre en phase avec SES sentiments et accorder SES idées au plus juste ...
Tu peux dire que tu aimes ton papa, que tu es malgré tout heureuse de l'avoir pour papa, pour toujours dans ton coeur. Ainsi tu pourras rassurer un peu ta maman, car dans un deuil, il n'y a pas de "grandes personnes", crois-moi.
Il vaut mieux dévoiler cette opinion, positive, que de laisser tout cela en conflit latent, ces derniers ressortent toujours et avec autant de vigueur qu'ils auront été cachés.
Par contre, il faut que tu prennes garde de ne jamais "accuser" qui que ce soit du choix fait par ton papa, car le suicide recèle ses mystères et rien n'est plus "facile" que de désigner des "coupables" !
Et ton papa n'est pas "coupable" non plus ! La dépression, la fragilité, sont difficiles à gérer !
Qui peut juger ?
Voilà, ma petite Camille, ce que m'inspire ton message.
Merci de nous accorder ta confiance, ces "conseils" ne sont là que pour essayer de t'aider à ne pas te "monter" contre ta maman ...
Ce serait un dégât de plus réussi par le suicide ... mais je sais, c'est terriblement difficile, il y a tant de colère, c'est vrai.
Douce nuit et je dirai un "je vous salue Marie" pour tes prochains exercices d'histoire, hi hi ! (dans la vraie vie, j'adore rigoler!)
Bien affectueusement, Martine.
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Ou en sommes nous ?...
Nulle part ... au point 0...
Maintenant, je suis constamment énervée...pour rien...pour tout...
Rien ne paraît être bien dans ma vie... j'ai envie de m'endormir et de ne plus jamais me réveiller...
Dans peu de temps je ferais quelque chose de stupide... c'est inévitable car personne n'a pus voir en moi... j'ai besoin d'une réelle pause dans ma vie mais personne ne me l'a donnera...
Cette chose à venir sera plus ou moins stupide, plus ou moins dangereuse.
Je vous souhaite à tous une très bonne semaine.
Camille
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Camille,
J'étais comme toi au début (lorsque j'ai perdu ma soeur) : envie de rien, je me couchais très tôt et retardais au maximum le réveil du matin. Je regardais ses affaires, ses carnets, ses notes. Puis ses photos et des photos d'elle.
Je me sentais coupable, et surtout complètement dévastée.
Alors j'ai compté les jours, j'ai évité les gens, je me suis terrée pendant quelques mois.
Et maintenant j'ai à nouveau de l'énergie, des envies, des projets. Presque plus qu'avant.
Tout cela pour te dire que tu as plein de ressources en toi et malheureusement les gens sont de plus en plus égoïstes et peu compréhensifs, donc donne toi du temps, repose toi, pense à toi, prends le temps pour te reposer et pleurer quand tu en as besoin, et tout doucement, tu vas revoir le soleil et la beauté des arbres, toujours avec un pincement au Coeur, certes, mais avec de plus en plus de gaieté. C'est tout ce que je te souhaite.
Je suis de tout Coeur avec toi, Delphine
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Chère Camille.
Je ne te dissuaderai pas de faire cette chose "stupide" que tu projettes de faire. Ni je te le conseillerai. Nous partageons des peines similaires, donc, je pense comprendre la situation.
Demande toi juste, avant de faire quoique ce soit : "Pourquoi ?" Et demande-toi si ce que tu fais te seras vraiment utile. Et rappelle-toi qu'au final, ce choix, ça sera le tien. La colère est une émotion normal, c'est normal de laisser s'exprimer, mais elle ne doit nullement te contrôler. Rappelle-toi que tu es encore jeune. Tu as treize ans, et encore des merveilleuses choses à vivre.
A 13 ans, on commence la vraie vie. Cette pause t'es nécessaire, mais elle doit rester une pause. N'abandonne pas le chemin. Tu peux t'arrêter pour souffler cependant.
Pense que même si nous ne sommes pas là physiquement, nous restons là pour te soutenir.
Avec toute mon amitié, j'espère que ta semaine va connaître la sérénité.
Romain.
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Je comprends tout ce que vous dites mais je ne peux pas avancer sans faire de pause...malheureusement je n'en ai aucune... pas une journée à moi...
Ça peut paraître débile mais j'ai envie de tenter la demi mesure... J'ai juste besoin d'une pause plus ou moins longue mais je n'ai pas le droit...
Je ne sais pas comment faire... un jour je craquerais...
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Demande à ta mère de pouvoir aller voir ton médecin traitant et demande-lui un arrêt maladie. Le deuil est usant physiquement et psychiquement et on a besoin d'une pause. Si tu as un arrêt-maladie, tu pourrais en parler à l'école pour voir la suite de ta scolarité. Ils pourraient peut-être faire des aménagements pour toi. Essaie au moins.
Ta colère est normale. Si tu peux t'isoler, alors hurle-la. Tape sur des coussins. Cela la libère au moins pour un instant.
Tiens bon, chère Camille
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Peut être demander au médecin scolaire qui vient dans ton établissement ou à la conseillère d'orientation psychologue..leur avis pour aménager la suite de ta scolarité? tu y as droit!
une pause..mais aménagée....et accompagnée.
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Nan c'est trop compliqué d'en parler...
De plus, ma mère commence à péter un plomb à cause de la situation...
J'ai suivi une voix... et elle est sans issue :-\ :-\ :-\
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Bonsoir Camille,
Ne laisse pas le désespoir gagner !
Je n'écris que ces mots : NE LAISSE PAS LE DESESPOIR GAGNER .
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@ Camille
Pourquoi c'est compliqué d'en parler ? Qu'es ce qui bloque ? Peux tu en parler
Tout dépend de quel angle tu vois le monde ....avant le suicide de ton pere , tu avais bien une vision différente , la , tu traverses une période difficile , non sans issue , juste difficile .... Donc ta vision du monde a changé et elle évoluera encore lorsque tu passeras le cap .... C'est une vision d'un moment lié à une période difficile ... Pourquoi te fermes tu les portes de l'espoir ? La vie c'est aussi des bons moments et tu ne sais pas ce qui t'attends , la vie fait aussi d'agréables surprises .....
Je te parles des choses de la vie et tu es encore si jeune .... Mais tu es pleine de resources , intelligente ....
Reviens et dis nous qu'es ce qui bloque ?????
A bientôt
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J'en AI JUSTE MARS MERDE... FAIT CHIERRRR. ..
JE PARLE PAS C'EST TOUT ET LA PUTAIN JE VAIS DEVENIR FOLLE MAIS SEULEMENT INTÉRIEUREMENT ... J'EXPLOSE MAIS ÇA NE SE VOIT PAS. ...J'INPLOSE MAIS ÇA NE SE VOIT PAS ... PERSONNE QUE JE CONNAISSES COMPREND ÇA ALORS MERDEEEEEEEEEE
>:( >:( >:( >:( >:( >:( >:( >:( >:( >:(
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@ Camille
Tu sais bien qu'ici tu peux écrire ! Tu le sais qu'ici les personnes ont eu la même épreuve que la tienne , tu sais bien qu'ici on ne juge pas .... Ceux qui ne comprennent pas , je pense qui ne savent pas comment te parler , comment s'y prendre ... Ce n'est pas facile pour eux ... Mais ici , nous , nous savons .... Nous comprenons .....
Ne parle pas si tu veux , mais tu peux écrire .... Vomit ce que tu as au fond de toi , écrit le , accouche le .... Et même si tu le réécrit 1000000 fois , on te lira , on te soutiendra
......,
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Chère Camille.
Ta situation est difficile. Tu souffres, et nous le voyons bien.
Je pense aussi que tes proches remarquent ta souffrance, mais n'arrive pas à t'aider. Il faut comprendre que cela est très dur pour eux, comme pour toi.
Lache toi Camille. Laisse exploser ta rage ici. Jure, blasphème... Personne ne t'en voudra si ici, tu laisses échapper ta haine du monde, ta détresse et ta colère. Nous sommes prêt à la recevoir, car nous vivons la même chose.
Courage Camille. N'oublie pas que tu n'es pas seule, et qu'on sera avec toi jusqu'au bout.
Avec toute mon amitié
Romain.
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Oh, oui, Camille, ici on se lâche !
Il faut sortir tout ça, toute cette injustice, cette absurdité apparente de la vie,
car on n'y comprend rien ...
Je pète souvent un câble aussi, il y a de la folie en moi, beaucoup, parce que c'est trop atroce ...
Mais aussi il faut prendre soin de toi et te préserver, savoir oublier et dormir pour te réveiller sur un autre jour gris. Les couleurs reviendront, sois patiente !
J'ai du mal de t'écrire ça, mais pour survivre, il faut un minimum d'indifférence à tout ce qui fait mal, il faut pouvoir se réjouir de choses gaies et se distraire.
C'est une nécessaire "trahison" du malheur !
Tu n'abandonnerais pas ton papa si tu parvenais à penser à autre chose de temps en temps !
Et si tu n'y parviens pas, c'est que c'est encore trop tôt, endure ton mal comme de l'amour, car c'en est.
Encore des mois comme ça, c'est dur à envisager, mais regarde, à Noël tu as ressenti une petite parenthèse, c'est le signe que ça peut exister !
Tes sentiments sont beaux, Camille.
Difficiles mais beaux, ne te détruis pas.
Sois fière de ton amour.