Aujourdh'ui je viens vers vous car je ne peux plus, je ne peux plus faire comme si tout allait bien, comme si j’étais forte et que je pouvais encaisser toute cette situation sans allait ne serait ce qu'un peu mal...

Voici maintenant 3 mois que mon Père m'a quittée, Mon père était mon double, ma moitie tout pour moi... Lorsqu'il allait mal il n'avait pas besoin de me le dire pour que je le sache un regard, une manie suffisait pour que je comprenne que quelque chose clochait et c’était idem pour lui il savait quand je n'allais pas bien, quand je voulais parlée ou quand je voulais juste rester seule. Mon père à toujours était la pour moi en toute situation, il a toujours eu le mot qu'il fallait au moment ou il fallait.


J'ai toujours était si fière d’être sa fille. 

J'aurais tout donnée pour lui, l'amour que j'ai pour lui est sans mesure..


Mais le 8 Janvier 2015, On m'a tout simplement tuée de l’intérieur, J'ai reçu cet appel affreux aux alentours de 21 heures pour me dire les pires mots que j'aurais voulu entendre à savoir '' que l'on avait retrouver mon père décédé à son domicile '' 


Je ne saurais vous expliquez l’état dans lequel je me suis retrouver, j’étais comme dans un rêve, j'ai explosée en larmes pendant 30 minutes pour me calmée totalement ne plus sortir une seule larme et faire comme si de rien était pendant toute la nuit jusqu’à ce que j'arrive à Paris le lendemain matin pour allée récupérer ses effets personnels au commissariat, lorsque l'inspecteur s'est approchée de moi et que j'ai entendu le bruit de ses clés j'ai à nouveau explosée en larmes..


Et c'est la que 12 jours infernaux ont commencé, entre aller retour à l'institut medico-légal de Paris, Commissariat, Pompes Funèbres, Consulat ... 


J’étais seule du haut de mes 21 ans, je me retrouve tout simplement seule à gérer toutes ces choses, toute cette paperasse..


Je me disais que j'avais pas le droit de craquer que je devais être forte pour faire tout sa et de l'autre j'avais l'impression que mes interlocuteur me prendrait pour une folle ou une fille sans coeur car jamais après l’épisode du commissariat une larme n'a coulée sur mon visage ...


J’étais devenue tout simplement froide, je fonctionnais à l’adrénaline lorsque l'on me demander si ça allait je ne savait même plus si ça allait ... Je ne savait plus rien ..



J'ai du prendre l'avion seule avec le cercueil de mon père en soute pour l'emmener se faire enterrer au Maroc auprès de ses parents... Faire face à une famille dont il ne me parlait que très rarement et pas pour faire des éloges d'eux .. 


Je ne connaissais personne il ne me connaissait pas non plus mais je devais continuer de faire bonne figure et de le rendre fière car il aimée être fière de moi ... Et comme je le disait auparavant j’étais fière d’être sa fille et de le rendre fière !!


Arrivée au Maroc, lorsque j'ai récupérer le cercueil de mon père en zone de fret la je ne pouvais plus tenir les larmes ont commencée a couler et elles ne se sont pas arrêter pendant toute cette journée dans le silence certes mais des larmes qui était si abondantes que je n'arrivais plus à les arrêter...


Mon père aujourd’hui est sous terre et je me sens si seule sans lui, sans point de repère, sans échappatoire à la situation actuelle ...






Merci de m'avoir lue, j'avais besoin d'extériorisée tout cela ...

Je comprends ce que tu vis sauf que moi c est ma mère qui est partie il y a 3 mois et j ai 46 ans et c est vrai que cela est très difficile à vivre.  C est vrai que sur ce forum tu trouveras des gens formidables qui te liront et qui te soutiendront.  La vie est injuste et tu es si jeune. Je te souhaite beaucoup de courage

Tu sais j'étais très proche de mon père et je sais que la douleur va (peut-être) s'estomper avec le temps (c'est ce que tout le monde dit). J'étais comme dirai ma mère "sa chouchoute". Mes parents ont eu 4 enfants mais pour mon papa j'étais SA fille. Même jusqu'au bout (il avait Alzheimer) je savais dans ses yeux qu'il me reconnaissait (il ne parlait plus).
J'ai travaillé avec lui pendant 6 ans (de 21 ans à 27 ans) - nous étions toute la journée face à face dans le bureau et nous n'avons jamais eu un mot plus haut que l'autre (dans la vie professionnelle) parce que forcément dans ma vie d'adolescente il n'était pas toujours d'accord avec mes choix. Mais il a toujours fais en sorte que je comprenne ce qu'il voulait de bien pour moi - d'ailleurs parfois il n'avait pas besoin de me parler, juste un regard et je comprenais.
C'était vraiment mon double et aujourd'hui je suis un fantôme.