Bonjour Eric 99
Mon papa est parti en octobre 2017, et comme d'autres l'ont dit, c'est un chemin en montagnes russes que l'on vit. SAns vouloir être pessimiste, je sais (j'en suis convaincu) que nous aurons à porter "certaines choses" jusqu'à la fin. D'ailleurs comment pourrait-il en être autrement ? Croire qu'un jour, nous ne penserons plus à nos parents ? Non, impensable !
Essayer de n'être pas malheureux parce que mon père n'aurait pas voulu cela, bon, oui, mais pour dire vrai, ça ne marche pas. Ce serait trop facile. Par contre, essayer de continuer certaines choses qui lui plaisaient, ou qui étaient importantes pour lui, les reprendre à son propre compte tout en lui rendant hommage par ce biais, ça c'est possible.
Chaque papa avait ses idées, ses marottes, ses trucs, ses passe-temps, ses convictions, ses façons de voir et d'agir dans tel domaine.
Pourquoi ne pas se saisir de cette opportunité et essayer d'en continuer certains ? Parfois, cela peut se loger dans de petits détails (par exemple, pour moi : comparer les prix des marchandises dans divers magasins pour aller au plus économique, ou bien présenter son avenir professionnel à mon fils -encore ado- sous un angle particulier, ou encore jouer de temps en temps à quelque jeu de hasard en suivant les conseils de mon papa ...)
Il y a de fait mille et une petites choses (ou même des choses d'importance) que l'on peut ainsi perpétuer, et l'on peut alors dire : "Tu vois papa, comme toi !"
Cela ne fait pas disparaître le côté spiralaire (montagnes russes) de la douleur, mais cela crée un lien supplémentaire, positif, avec notre parent disparu. Car on est dans du bien concret, dans du réel, dans de l'actuel.
En profiter éventuellement pour le signaler aux personnes qui sont à nos côtés lorsque l'on satisfait à ce comportement peut être un plus, car on partage cela non seulement avec son parent disparu, mais aussi avec d'autres personnes bien présentes. C'est une (ré)actualisation des pensées et des modes d'agir de notre aimé disparu.
A essayer, je crois.
Si j'étais près de toi, nous parlerions de ton papa.
Je te tape sur l'épaule amicalement mais virtuellement en désespoir de cause.