Quatre mois hier.
J'ai mal dormi, peu, d'autant que j'avais rendez-vous avec des agences immobilières, chez vous, pour faire évaluer la maison.
Je suis rentrée, tremblante dans la maison. J'ai mis ton blouson, il faisait froid, tu m'entourais, il pleuvait des trombes.
J'ai ramené ton ordinateur chez moi, ton disque externe, tes clés usb.
J'ai pleuré, ce soir, seule. Je pleure encore en écrivant, et ça me fait du bien, il n'y a que sur ce forum où je peux me laisser aller.
Ton odeur, toi, ta vie.
4 mois, on dirait une éternité, un saut de puce.
J'ai réalisé sans réaliser.
Tu es mort.
Écrire ceci est une violence, je disais "parti".
Parti, c'est plus léger.
Tu es mort papa.
J'ai encore tes cendres à porter dans la mer, mais je ne m'en sens pas le courage.
J'ai envie de me blottir dans tes plis, de te respirer.
Mais c'est ainsi, mes parents trentenaires sur une vespa... là, affichés, à portée de vue, avant moi, ils ne sont plus.
Ma mère est là, 98 ans.
Pas toujours facile...
J'ai appris à ne plus être avec toi dans son accompagnement. Parfois tu m'aidais, souvent tu m e mettais le stress.
Papa, tu n'es plus là.
Et tu me manques