Après un mois d'août déjà difficile, le mois de septembre est encore pire.
J'ai même pleuré au bureau, tellement les émotions sont difficiles à supporter.
Le retour de cette routine sans Maman est insensée, douloureuse et vide de tout.
Chacun retrouve ses activités, avec motivation, envie. Moi rien de tout cela, je me demande de quoi vais-je bien pouvoir faire de tout ce temps, qui aujourd'hui ne sert à rien et que je ne partage avec personne.
Pourtant J'ai toujours aimé la rentrée, lancer de nouvelles routines, projets, activités, retrouver certaines personnes, et se projeter sur l'année à venir. Mais tout ça c'était lorsque je pouvais compter sur la présence de Maman, et que je m'en occupais. Même à deux, plus ou moins isoles, on n'est jamais seul.
Et les souvenirs heureux de l'école, et de toutes ces choses qu'on faisait ensemble au fil des années, se mêlent aux souvenirs plus douloureux. de la fin de vie, des hospitalisations.
Je n'ai plus envie de me souvenir, je n'ai plus envie d'avoir vécu, je n'ai plus envie de vivre. Tout ceci n'a aucun sens. Je comprends désormais l'importance d'avoir des enfants. C'est la continuité de la vie, de soi. Et ça permet de relever la tête, ou en tous cas de ne pas avoir l'opportunité de la baisser.