Moi aussi j aime ce poème. L autre rive... J ai pensé une fois la rejoindre de l autre côté. Mais je n en n ai pas le droit. Et puis je me suis dit qu un jour viendra où nous serons à nouveau ensemble.
Aujourd'hui, ça fait 9 mois. 9 mois que je ne l ai pas vue, c est long. Depuis mercredi je pleure beaucoup, c était mon anniversaire et la journée a été difficile. J imaginais ma maman me mettre au monde. Puis je me suis revue un an en arrière, le jour de mon anniversaire. Je n étais pas bien alors, je n avais pas le moral et j étais très angoissée. On venait de m apprendre ce soit disant cancer et étais en attente d une date pour l opération. J avais très peur car malheureusement on associe souvent ce mot avec la mort. Et je ne voulais pas mourir. Nous étions réunis dans mon salon et chacun essayait de me réconforter. Tout le monde me disait qu on le fêterait plus tard quand tout serait rentré dans l'ordre. J avais eu pleins de cadeaux et je n étais même pas capable de m en réjouir. Si j avais su, que deux mois plus tard le pire allait se passer. Je revois ma maman, assise à côté de moi, me tendant l enveloppe, mon cadeau. Elle avait pour habitude de nous donner des enveloppes à chaque anniversaire et Noël. L incontournable enveloppe. Je la revois à chaque Noël, son paquet d enveloppes à la main, faire le tour de la table et distribuer ses cadeaux. Elle était heureuse. Avec mon papa, ils s y prenaient au moins deux mois à l avance à préparer toutes ces enveloppes, car la famille étant assez nombreuse, il y en avait pas mal. Elle nous demandait toujours si elle n avait oublié personne. Ma pauvre petite maman, comme elle me manque. Elle ne connaîtra plus ce plaisir et nous non plus d ailleurs. C était bien, le bon temps comme on dit, nous étions heureux mais tout est fini maintenant. Toutes ces dates qui se succèdent, c est trop dur et je pense déjà au 1er avril, Son Anniversaire. Elle aurait eu 88 ans. Tout le monde disait qu'elle ne les faisait pas et c était vrai. Elle n avait pas beaucoup de rides, ses joues étaient comme celle d un bébé aimait souvent dire ma fille. Elle ne se considérait pas vieille et avait horreur de tout ce qui pourrait la vieillir, les cheveux blancs par exemple. Il y a quelques années de cela lorsqu'elle pouvait encore marcher , elle allait faire tous les jours ses courses à pieds et on lui disait de s acheter un petit caddie pour moins peiner. Surtout pas ! Elle nous disait que c était pour les vieux ! Une fois, on lui avait offert un petit châle en polaire pour regarder la tv les soirs, elle ne l a jamais porté, car c était encore pour les vieux comme elle disait. Je pourrais continuer à vous parler d'elle ainsi pendant des heures car ça me fait du bien, ainsi elle est près de moi. C est dur.
Je vous embrasse toutes, Mandy, Katrin et Chris et vous envoie un peu de courage