il est toujours plus difficile d'être heureux que malheureux paradoxalement tout semble penser que construire un bonheur est un travail alors que le malheur se tisse de soi même autour de soi
ne dit on pas se laisser aller au chagrin et construire sa vie, ses projets?
alors oui sérine, chris, on a du mal à vivre ses journées comme un sentiment de trahison à l'égard de nos disparus
car on a un besoin chagrin de se faire du mal
vos mamans, mon père voudraient au contraire qu'on soit heureuses qu'on n'ait pas vécues avec eux pour rien, que la vie ne s'est pas arrêtés à eux, on conçoit des enfants pour les voir devenir heureux et autonomes
bien plus dur à réaliser qu'à dire mais si vrai
j'ai vu le film ADN hier film sur les racines, l'amour filial et le deuil
douloureux mais plein d'espoir sur le fait qu'à défaut de garder son ou ses parents vivants on garde nos appartenances, le sentiment d'être natif de quelque part, porté par les valeurs enseignées par ceux aimés qui n'y sont plus et c'est bien ça qui doit nous porter, pour transmettre aux générations d'après, faire vivre vos mamans aussi dans le coeur de vos enfants et ceux à venir qui ne l'auront pas connu mais qui l'auront incarnés, où vos mamans auront poussé dans leur coeur pour continuer à y vivre, où certains traits de leur visage ou caractère perdurera dans ceux qui restent
c'est je trouve réconfortant de se dire que vos mamans, mon père perdurera au delà des générations quand nous mêmes n'y seront plus et n'auront pas connu toutes les générations naissantes mais dans le lot il y aura des jeunes avec des traits de caractère commun, un regard, un sourire qui permettra de marquer le passage sur terre de tous ceux qui les ont précédés et qui ont été aimés
je vous embrasse
katrin