Bonjour,
Le 4 février 2023, un jour gravé à tout jamais dans ma chair.
Mon papa me dit ”Ma puce je me sens mal”. Est-ce qu’il savait que sa dernière heure était proche ? Oui. A ce moment là du monde à la maison. Je les fais partir, voyant qu’il n’était vraiment pas bien, pas de la meilleure façon je l’avoue. Il me dit qu’il veut s’asseoir, je l’aide à aller s’asseoir sur son lit. Visiblement il a du mal à respirer. Je lui demande ”Papa tu veux que j’appelle les pompiers ?”. Réponse négative. Je vois ses larmes, il me dit ”je vais mourir ma puce”. Je le prends contre moi, en lui disant tout bas des petites choses. On parle, surtout lui d’ailleurs. Petit à petit je le sens qui faiblit. Je l’allonge comme je peux dans mes bras, je ne le lâche pas. Je lui demande plusieurs fois si je dois appeler le 15. Réponses négatives, pourquoi je ne les ai pas appelés ? Parce que je ne voulais pas aller contre son gré à ce moment là. Après tout est allé très vite, sa respiration et son cœur ont beaucoup ralentit. Plusieurs fois où j’ai été tentée d’appeler les secours mais il ne voulait pas. Ses derniers mots, son dernier souffle qui est sortit, emportant avec lui une énième partie de moi-même. Les coups de téléphone ”Papa est décédé” que je répétais sans y croire à ta sœur, à tes parents, à des amis proches... ça m’a mis en face de la réalité violemment. Il m’a laissé une lettre que j’ai lu le soir même... j’ai pleuré comme un veau... et puis je me suis énervée contre le monde entier, j’ai hurlé comme une folle dans la forêt. Voilà... c’est fini.
Mon papa, c’était le genre qui paraissait très froid, mais en réalité très gentil, calme, ne s’énervait jamais contre nous... mais les rares fois ou il s’énervait sur les gens... ça finissait souvent mal.
Peut-être le meilleur homme de ma vie, mon modèle avec ma maman.
Repose en paix, je t’aime ❤️
10 jours, c’est tellement peu. Mais tu me manques tellement. Tu m’a tellement aidée, soutenue et aimée. Je te promets que je n’oublierai pas, je ne peux pas.
J’ai du mal à continuer ma vie, toute seule face à ces tsunamis que sont les deuils. Le vide est énorme, une chaise vide, deux PC qu’on se partageait.
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