Bonjour ,

C'est la première fois pour moi que j'écris sur un forum mais je ressens le besoin d'exprimer ma douleur..
Voilà un vendredi mon papa est parti en week end à moto avec ses amis. Il devait rentrer le dimanche pour mon 19 ème anniversaire qui était la veille. Mais le Dimanche après midi ma maman et moi avons reçu cette horrible appel qui nous annoncé qu'il venait de mourrir sur la route.  J'ai hurler à m'en rendre sourde. Puis d'un seul coup tout c'est mis en pause, j'ai arrêté de pleurer de hurler puis je suis monter dans la voiture avec ma maman et nous avons prit la route. 500km pour le rejoindre.
J'avais mis ma vie en stop . Je n'attendais que d'arriver et quand nous sommes arrivé là bas et que j'ai vue ses amis en pleurent. J'ai compris.
Cependant , je pense que c'est le déni. Malgré le fait que je l'ai vue mort, que je l'ai entérré  dès que j'entends  une moto je pense que c'est lui. J'ai l'impression qu'il va rentrer. J'arrive à rire et à voir mes amis mais en même temps je sens se troue béant dans mon coeur...

Et puis il y a ma maman qui est très affecté, elle est forte alors je me sens dans l'obligation de l'être aussi. Si elle ne pleurs pas je ne dois pas pleurer. Je dois être digne et prendre soin d'elle. Je sais pas quoi faire je suis perdu.
Je devais commencé mes études dans une autre ville mais je ne peux pas laisser ma maman toute seule. On a que toute les deux.
Je ne sais pas comment on va pouvoir vivre sans lui. Nous étions tout les trois inséparables, sans disputes ni histoires. Il était notre pillier.
Puis je n'ai pas finit de grandir j'ai encore besoin de lui . Il était mon père mais j'étais tellement proche de lui. Tout le monde me dit que je lui ressemble il était mon model. Je sais pas quoi faire.
Je suis entre le réel et l'irréel et ça me hante.
Mes crises de spasmophilie me guettent tout le temps..

Mon message n'a aucun fil conducteur, surement aucun sens.
Peut être que quelqu'un le lira ou il passera entre tout ces messages de douleurs qui sont sur ce forum.

En tout cas voilà mon chagrin

   Bonjour jeune princesse triste,

   Il y a de quoi se sentir perdue !
   
   Pour ta maman, pour toi, pour vous deux à la fois séparément et ensemble, le deuil est difficile.

   Félicitations à toi d'avoir fait des recherches et trouvé ce forum et ses témoignages authentiques.
   Je constate de plus en plus, lors des grands bouleversements de vie, qu'il n'y a pas de "conseil" à donner, juste être à l'écoute de ceux qui cherchent leur chemin...
   
    J'aurais, dans ta situation et à ton âge, choisi aussi de "zapper" une année d'études loin de la maison, afin de prendre le temps d'absorber le choc auprès des miens.
    Ce n'est pas du temps perdu, mais Psychyn a raison de te mettre gentiment en garde de trop t'enfermer ...
    Tu n'as pas fini de "grandir", c'est vrai, ta personnalité doit encore se forger et les études font du bien.
    Il n'est pas trop tard pour rechercher quelque chose à faire près de chez toi cette année, une année "facile", que tu t'en ficherais de "réussir", qui ne compterait que pour t'aider à garder une structure, des liens sociaux, des choses à raconter à ta maman quand tu rentrerais près d'elle ...
même un cours du soir en langues ou en couture ou peu importe, mais pour garder un rythme, tu vois, et puis on apprend toujours.

   J'espère que tu as de bons amis, que tu continueras de les voir et qu'ils comprendront que tu es "changée" ...
   Sauront-ils entendre tes difficultés ? S'ils sont sensibles, oui, sinon ... pour pas mal de gens, le deuil est l'occasion de rechercher des connaissances plus en affinité avec les sentiments profonds.
   Les "bons vivants" fuient souvent la tristesse ... surtout sur le long terme !
   Toutefois, chez les jeunes, j'ai bon espoir que les cœurs soient  plus tendres.

    Pour la question "psy ou pas psy", c'est à toi, à vous deux ta maman de voir ... j'ai coutume de penser "aide-toi et ton psy t'aidera", mais des séances régulières sont une motivation à réfléchir et reréfléchir de manière constructive, et aussi une balise pour se sentir moins perdu(e).

    Et puis ... écrire, ici, ailleurs, dans un journal ... tes émotions, pour leur donner à respirer ... ou une autre forme d'expression, dessin, danse, musique, ou si tu es plutôt sportive, te défouler dans la performance ...

    On vit tous le deuil différemment ...
    Prenez bien soin de vous, jeune princesse et sa maman.
    Martine.