Bonsoir,
A moi aussi, ce silence est parfois pesant, surtout au début (mon père est mort il y a 6 mois). Je n'avais envie de parler que de lui, de sa vie extraordinaire, de sa force de caractère pour vivre malgré la maladie, de l'amour qu'il a donné autour de lui, du vide immense qu'il laisse dans ma vie, et de bien d'autres choses encore. Mais, à part avec mon mari et mes filles, c'était très difficile. Ma mère est très malade (gravement déprimée, elle est actuellement en HP) et parler de mon père qu'elle adorait pourtant lui est insupportable...Les autres (amis de mon père, famille) sont loin et certains très distants. Alors j'ai décidé d'écrire son histoire, seule le soir. C'est la seule chose qui m'a apaisée pendant les longs premiers mois de deuil. J'ai mis sur le papier tout ce qu'il représentait pour moi, sa force, ses mystères et j'ai l'impression d'avoir reconstruit une relation avec lui, sans besoin des autres finalement. Je crois que j'ai accepté que le deuil est une expérience extrêmement solitaire et que personne ne pourra vraiment m'aider. Les gens heureux et bien portants n'ont pas envie de nous écouter, et les autres ont leur propre peine à gérer... J'espère que vous trouverez un moyen de "parler" de votre père malgré tout, par des moyens peut-être détournés. Courage à vous.