Bonjour à toutes,
Je vous apporte mon petit témoignage pour peut-être vous aider.
L'un de mes fils s'est suicidé en 2012, il n'avait pas 30 ans et a laissé une compagne et un petit garçon de 18 mois. La première année, sa maman lui disait que son papa état monté au ciel, et dès que l'on sortait, ce petit bout de chou envoyait des baisers vers le ciel, et on jouait au jeu......mais on sentait bien qu'il fallait oasser à autre chose.
Une nuit, il y a eu un orage d'enfer, cela l'a réveillé et il s' est mis à pleurer en demandant à sa mamaan si "c'était son papa qui grondait " , elle lui a bien expliqué que non, et la psychologue qui les suivait lui a expliqué qu'il fallait l'emmener au cimetière pour lui montrer que son papa n'était pas dans le ciel. Que lorsqu'on est mort, on est dans une boite, dans un endroit qu'on appelle un cimetière, et que son papa est avec son grand - père et d'autres membres de la famille. Il a eu l'air satisfait de la reponse, pour l'instant.
Ce qu'elle a fait avec des mots simples et il déposé un jouet pour son papa. Il y est retourné pour déposer une fleur aussi. Depuis il n'a plus peur de l'orage. Il a bien intégrer que son papa est mort, ma belle-fille répond à ses questions simplement sans entrer dans les détails, il va avoir 4 ans, pour le moment il répond "moi, mon papa est mort " à l'adulte qui lui pose la question.....je peux vous dire que ces mots dans la bouche d'un enfant, ça vous remet à votre place.
Parfois, lorsque je le garde et qu'il me voit triste et qu'il me demande si je pense à son papa, je lui réponds que oui parcequ'il me manque comme à lui, et il reprend vite son occupation.
J'aurais aimé que sa maman profite de la mort de notre chienne ,avec laquelle il a eu beaucoup de moments complices, pour qu'il concrètise le mot mort, mais elle n'a pas voulu. Elle a dit que cela faisait trop, et lui a raconté une histoire à la place. On a suivi, car on a pas voulu être à l'encontre. Mais je le regrette, car il aurait compris que la mort est irréversible. Pas de retour en arrière. La psy lui a aussi dit qu'il fallait le dire. Mais cela fait un an, et il ne parle plus de la chienne. Il faut dire qu'il s sont partis de la région pour essayer de se reconstruire ailleurs. Donc, moins de contacts avec nous.
Je crois qu'il ne faut pas cacher à un enfant qu'on a de la peine, les larmes peuvent surgir n'importe quand, on le sait bien. Lui expliquer avec des mots simples, sans trop en faire. Ruffo est un bon psy, j'aime ausi sa façon d'aborder les choses de la vie.
Cela me fait penser que lorsque mon grand - père est décédé, mon fils qui avait 4 ans m'a fait une réflexion à propos d'un rayon de soleil ave cde la poussière en suspension " pépé est devenu comme cette poussière ". Le docteur , à qui j'en avais parlé, m'avait dit "c'est bien, il a compris qu'il ne pourrait plus revoir son pépé " .
Les enfants , même en bas âge, sentent notre mal être, autant essayer de ne pas leur cacher, ils se satisfont bien souvent de mots simples, ne pas en faire des tonnes et s' étendre sur le sujet. Il y a plein de livres pour enfants traitant de ce sujet, les libraires sont de bon conseil. Croyez-moi.
Bon rétablissement à ton papa Catita et bon courage à vous toutes, beaucoup d'affection pour vous.