Le 1er decembre 2015, tout a commencé ce jour là... enfin, tout s’est terminé ce jour là.   Tu es à l’hôpital, on vient de me dire que l’on va te plonger dans un coma artificiel, car tu souffre trop et la seule chose que je réussi a dire dans l’état de panique dans lequel je me trouve est « tu vas guérir hein maman, promets le moi ».  Tu a fait signe que oui de la tête et j’ai alors vu une grosse larme couler sur ta joue.  Tu avais toute ta vie toujours tenue tes promesses, alors j’ai cessé à l’instant de m’inquiéter parce que, dans ma tête, tu me l’avais promis alors... tu le ferais. Cet instant précis me hante toujours. J’ai repassé cette scène des millions de fois dans ma tête . Pour moi tu étais la plus forte maman. Tu étais tout ce que j’aurais voulu être.  Tu es décédée quelques heures plus tard. Mais les médecins t’ont réanimée trois fois. Tu te battais de toutes tes forces pour tenir ta promesse. Je le sais maintenant. Je suis désolée de t’en avoir voulu d’être partie...Mais le moment où tu es partie, j’ai regardé mon père dans les yeux et j’ai su.... oh oui je l’ai senti d’une manière violente dans tout mon être, c’était le début de la fin de tout ce que je connaissais et de tout ce que j’aimais.  Tout ce dont j’aspirais,  toutes les raisons pour lesquelles  je travaillais si dure, tout ce qui me poussait à me dépasser et tout ce qui gardait notre faille unis s’est éteint en même temps que la lueur de tes yeux.  Je savais que mon père ne s’en remettrait jamais. Après 40 ans de mariage, son cœur battait au même rythme que le tiens... Comment pourrait-il continuer à battre sans la douce mélodie de ton cœur pour l’accompagner?  Le jour de tes funérailles, papa est saoul. Il ne veut pas venir.  J’ai fait une crise de nerfs. Je l’ai forcé à s’habiller. Il ne s’est même pas raser. Je savais qu’il regrettait de ne pas être venu une fois qu’il aurait dégrisé alors... j’ai fait en sorte qu’il vienne à n’importe quel prix.  Une fois au salon funéraire, il y avait des gens partout et même une file à la porte. C’est incroyable le nombre de gens qui t’aimais. Il y avait cette femme... elle est tombée en pleurs devant ta photo. J’ignore qui c’est...mais quelqu’un m’a dit que tu l’avais beaucoup aidé à un moment de sa vie... parce que tu étais comme ça toi maman. Il y a trop de monde, j’en suis étourdis et je suis désemparée. Je surveille papa du coin  de l’œil , il reste seul dans un coin. J’ai pas la force de rien faire car chaque centimètre de mon être me fait souffrir.  Papa est décédé en janvier.  Il s’est laissé mourir. Je suis seule maintenant. 

Vous savez chers amis qui souffrez comme moi, je vous comprends. Cet endroit pour écrire est une bénédiction. Et merci à cette personne si gentille  qui a pris le temps de répondre à mon premier texte. Cette réponse m’a apaisée au point de pouvoir dormir une bonne nuit pour la première fois depuis longtemps. Qui que vous soyez.... merci. 
Nikita